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3,8

sur 1020 notes
Au départ, on pense s'être embarqué dans une histoire banale d'étudiants sur un campus et pendant un temps, on suit, à travers plusieurs points de vue, le destin de 4 ou 5 étudiants, assez terrible et tragique.
Puis tous les fils qui ont commencé à se dérouler dans la 1ère moitié du roman se resserrent dangereusement jusqu'à devenir haletants !! On découvre alors une machination infernale dans laquelle les personnages sont emportés malgré eux. La 2nde partie vaut à elle seule de lire ce bouquin.
J'ai juste été un peu déçue par la fin, où on a évidemment compris ce qui s'était passé, mais qui nous laisse quand même sur notre faim !
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Encore un moment de lecture passionnant avec Laura Kasischke. Elle ne m'a, jusqu'à présent, jamais déçue. Ce roman-ci est comme toujours assez sombre, trouble, dérangeant même. La mort omniprésente, les mystérieuses sororités des campus universitaires américains et leur fonctionnement tout aussi mystérieux, tout cela couplé à un intense suspense (même si on devine la conclusion environ au 3/4 du roman) m'ont passionné et m'ont tenu en haleine tout du long ! Je ne veux pas trop en dire (d'autant que le résumé est plutôt long et précis) pour ne pas risquer d'en dévoiler trop... Laissez-vous faire, vous ne le regretterez pas ! (mars 2012)
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Avec le titre Les revenants, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, la 4eme de couverture ne dévoilant rien de l'histoire, et c'est une jolie surprise.
On assiste à l'évolution de Craig, étudiant pistonné pour poursuivre ses études supérieures et bien décider à ne pas trop travailler, qui tombe amoureux de Nicole, le prototype de la jeune fille bien sous tous rapports, désireuse d'intégrer la sororité la plus traditionnelle du campus.
La disparition de Nicole, accident volontaire ou non ? va remettre en perspective les relations des étudiants entre eux, qu'il s'agisse de Perry colocataire de Craig et issu de même village que Nicole, de Jessie colocataire de Nicole et soeur en sororité et faire découvrir leurs vraies personnalités.
Nicole est-t-elle vraiment décédée ? Des étudiants l'auraient aperçue depuis sa disparition. Elle hanterait les lieux ainsi qu'une autre ancienne élève.
La vérité est dure à jaillir, si vérité il y a, tant l'auteur rend possible un certain nombre d'interprétations. Dissimulation, manipulation, machination, illusion, tout se mêle pour former un roman bien construit. En résumé, une belle découverte !
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Un accident de la route dans une ville universitaire du Midwest et un témoin, Shelley, dont les souvenirs diffèrent de la version officielle.
Nicole Werner serait morte, brulée et défigurée, retrouvée baignant dans son sang. Son petit ami Craig, en état de choc, semble avoir oublié cet événement. Mais Shelley est sûre d'elle : il n'y avait pas de sang ...
Un an après ces faits, Craig et son colocataire Perry ne se remettent pas de sa mort et pensent la voir partout.
Que s'est-il passé réellement ce jour là? Qui ment?
On est au départ dans ce qui semble être une enquête policière afin de tirer le vrai du faux dans cet épisode tragique mais l'autrice a le talent de mêler à cette intrigue une critique féroce de la société américaine puritaine et bien pensante, celle qui met en avant les sororités et la pureté de ses membres, une superficialité bien creuse.
J'ai retrouvé dans ce roman le coté sombre et critique de Joyce Carol Oates, les deux autrices partageant le même talent pour nous présenter une Amérique contrastée, troublée et pleine d'ambivalence.
Une excellente lecture.
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Goldwin Hall est une vénérable université américaine parmi d'autres vénérables universités américaines. Avec ses bâtiments décrépits, ses fausses colonnes "à l'antique" devant la bibliothèque et l'ennui qui suinte des murs.
C'est pire encore depuis la mort de Nicole Werner, étudiante populaire et étoile montante de la sororité Oméga Théta Tau. En effet la blonde et lumineuse Nicole, trop belle/intelligente/gentille pour être vraie, n'a pas survécu à un accident de voiture. Et Craig, son petit ami qui était au volant, devra en subir les conséquences. Car si tout le monde regrette Nicole, elle reste présente partout. Au milieu des cerisiers, au détour du starbucks, dans les traits de silhouettes furtives ...
Mais que cachent les jeunes filles en fleurs, derrière les portes closes des sororités aux jardins si proprets ?
Je vous conseille vivement la lecture de ce roman déroutant où rien n'est vraiment ce qu'il semble être. le prétexte du séminaire de Mme Polson permet d'ajouter de la profondeur à la reflexion amour-mort qui sous-tend l'ensemble du roman : une bonne occasion d'interroger nos propres pratiques et représentations.
Dans le même genre j'avais également beaucoup aimé le Maître des Illusions de Dona Tartt, si vous souhaitez rester dans les lectures "campus morbides".
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Le roman « Les revenants » nous entraine à la lisière du fantastique. Sur un campus américain, un accident dramatique s'est produit, une jeune fille NicoleWerner brillante étudiante, y perd la vie. le conducteur Craig Clements Rabbit étudiant lui aussi et petit ami de Nicole ne se souvient de rien… La vie à l'université se poursuit et c'est par des effets narratifs astucieux que l'auteure nous transporte dans les espaces temps de l'avant et l'après accident. Elle tente de trouver réponses à des événements étonnants. Les amis de Nicole la voient partout. Sont-ils victimes d'hallucinations ? Nicole était membre d'une sororité. Quels sont les coutumes de cette confrérie de jeunes filles ? Des mystères planent. Ils sont interprétés, relatés selon différents points de vue : le colocataire de Craig, une amie de Nicole, une professeure, une autre enseignante témoin de l'accident. Ces récits dressent le portrait alarmant d'une jeunesse américaine dans une société à la fois puritaine et sans scrupule par une écriture rythmée, drôle et tragique à la fois. On ne peut arrêter sa lecture, la recherche de la vérité et le suspens créé nous tient en haleine !
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Dur dur ! une semaine pour le lire! Incroyable! J'ai rarement lu un livre qui avait autant de pouvoir soporifique!

Commençons par ce que j'ai apprécié, ça va être court: l'écriture. Très belle plume, le côté poétesse de l'auteure se ressent énormément et j'adore. C'est une autre sphère de la réalité.

Maintenant, ce que je n'ai pas apprécié:

Gros point noir: la construction du roman en lui-même. Je n'ai rien contre les incursions dans le passé, les changements de personnages mais là le problème c'est la façon dont ça arrive et sans aucun repère spatio-temporel, je déteste. on a 3 lignes avec Perry dans le présent suivi de 5 lignes avec Shelly dans le passé puis 4 lignes avec Craig dans le passé et 6 lignes, toujours avec Craig, mais dans le présent. Je vous assure que pour comprendre quelque chose au départ, c'est coton et ça dure 650 pages! vous associez tout ça à la plume atmosphérique de l'auteure et vous obtenez… un somnifère. J'étais parfois obligé de revenir en arrière pour comprendre ce que je lisais alors que j'avais posé le livre une petite heure.

Les personnages ne sont pas désagréables même s'ils représentent de véritables caricatures et pas un seul ne semble lambda, réel. ils ont tous un rôle dans le but de dénoncer certaines pratiques et ça ne m'a pas plu. Quand je lis un livre, j'aime m'attacher aux personnages, ressentir des émotions envers eux, je n'aime pas lire le rôle d'un personnage. Je ne sais pas si je suis très clair mais c'est vraiment ça, j'ai eu la sensation qu'ils jouaient tous un rôle. On trouve le gosse e riche désabusé qui tombe amoureux de la belle fille qui veut rester vierge jusqu'au mariage, la lesbienne quadra en pleine crise, le bon élève qui aime sa mère et repasse son linge, qui travaille bien, bref le mec idéal, sans oublier la prof universitaire mère de famille à qui son mari reproche de travailler. C'est trop. En fait, par certains aspects, les personnages m'ont rappelés ceux de Sex Intentions, si vous avez vu ce film sorti il y a une vingtaine d'année maintenant vous en comprendrez certains.

L'histoire en elle-même n'est pas mal mais son exploitation ne m'a pas plu. On devine beaucoup de choses voire tout trop vite et le pire, c'est que finalement on se rend compte aussi, que ce n'est que secondaire et que ce n'est pas le but du livre, le but étant la dénonciation de cette vie universitaire aux lettres grecques (fraternité ou sororité). C'est une pratique que je juge désuète et dangereuse, totalement d'un autre temps et qui malheureusement existe dans toutes les grandes écoles donc, je suis d'accord avec l'idée d'un roman qui dénonce ces pratiques de bizutage et autres mais là, ce n'est pas assez incisif, pas assez mordant c'est trop… poétique et comme l'histoire de Nicole est finalement accessoire et ne sert que de faire valoir à cette dénonciation, ça ne m'a pas convaincue. Pire, je me suis ennuyée mais ça vous l'aviez déjà compris et même si tout s'accélère vers la page 450 (ah ah ah!!) ça ne rattrape rien. En plus, j'ai eu la sensation que l'auteure en profitait pour mettre en avant d'autres causes et c'est bien de les défendre mais là, ça fait beaucoup… la stigmatisation des lesbiennes qui pervertissent les jeunes étudiantes et l'image de la mère de famille qui doit arrêter de travailler sous peine de se faire quitter, OK, je conçois qu'on veuille se battre pour ces causes, mais pas tout en même temps, s'il vous plait! là, c'était trop et ça m'a perdue.
Lien : https://loeildesauron1900819..
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On en a beaucoup parlé à sa sortie en 2011, il a été beaucoup lu et commenté sur les blogs, mais voilà, je ne l'ai lu que maintenant. Les Revenants raconte l'histoire d'un accident de voiture dans lequel Nicole, une jeune étudiante appartenant à une sororité (fraternité étudiante mais pour les filles), perd la vie. C'est son petit ami Craig qui conduisait mais il ne se souvient plus de l'accident. Shelly, la cinquantaine, y a assisté, mais se rend compte que la version des journaux et médias est différente et que personne ne semble vouloir l'écouter. Que s'est-il passé ? Quel lien avec la sororité de Nicole ? Et pourquoi plusieurs personnes disent avoir vu Nicole après sa mort ?

J'ai aimé l'ambiance fantômes, apparitions et compagnie, le mystère grandissant autour de la mort de Nicole, les questions que l'on se pose tout au long de la lecture et dont on obtient les réponses qu'au compte-goutte. J'ai aussi aimé la polyphonie du roman, les différents personnages qu'on suit, apparemment sans lien au début, mais dont on comprend petit à petit qu'ils sont liés, et qu'ils mènent tous plus ou moins leur propre enquête autour de la mort de Nicole. Et enfin, j'ai apprécié que l'histoire se déroule dans un milieu universitaire, dans un campus avec fraternités et sororités, rituels secrets et bizutage, dont les secrets se dévoilent au fur et à mesure de la lecture.

Mais alors, quelle déception sur la fin ! J'ai passé environ 630 pages sur un mystère qui m'a tenue en haleine, j'ai résisté tant bien que mal à ne pas lire la fin en pleine lecture mais les trente dernières pages ne donnent pas toutes les réponses et m'ont laissé un goût d'inachevé. Quel dommage !

Au final, c'est un bon livre, dont on n'a du mal à se décrocher une fois entré dans l'histoire, et j'ai déjà prévu de lire Un oiseau blanc dans le blizzard de Laura Kasischke !
Lien : http://leschroniquesassidues..
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N'étant pas fan d'histoires de revenants, d'envoûtements et autres cultes vaudous, je ne me suis pas précipitée sur le dernier Laura Kasischke : évitement réparé, je viens de le finir. Alors une histoire de fantômes a t'elle réussi le pari risqué de m'intéresser ?
L'intrigue est policière : un meurtre (?), des disparitions mystérieuses, des revenants (?), des pratiques occultes au sein d'une université américaine. Plusieurs personnages principaux : élèves, professeurs… chacun impliqué dans le drame. Des chapitres courts où chacun avance à son rythme et dans son propre contexte mènent à une fin « ouverte »
A partir d'une histoire somme toute très classique, l'auteure, experte en descente aux enfers, tisse sa toile et distille, comme dans ses autres livres, le calme qui précède la tempête. Elle approfondit sa dissection d'une certaine Amérique puritaine et hypocrite et d'une jeunesse déboussolée (on pense aux films de David Linch ou David Cronenberg) le tout dans une ambiance pesante, surnaturelle voire féerique (omniprésence de la neige, de la lune). Pour tout dire, j'ai été beaucoup plus intéressée par la subtilité de son étude sociologique que par l'intrigue assez convenue et desservie par une écriture manquant de vigueur (traduction trop « classique » depuis l'anglais ?)
Décidément, les histoires de revenants, même racontées par Laura Kasischke, ne sont pas vraiment pour moi !
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Encore une mécanique bien huilée. Laura Kasischke nous emmène là ou elle veut, tout en finesse malgré la cruauté.
Je suis ...épatée. C'est tellement bien écrit, tellement gentil et méchant à la fois, tellement subtil, tellement joli comme toutes ces jolies filles qui papillonnent ds ce livre pour le pire et jamais pour le meilleur.
Ce n'est pas le premier roman que je lis de cette auteure. Je commence à toucher du doigt son univers. Peuplé de jeunes gens infréquentables, de femmes d'âge mur à la croisée des chemins, toujours à la limite du thriller. C'est du bon Kasischke, à lire absolument.
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