Les revenants

Bonjour chers lecteurs et chères lectrices pour une nouvelle chronique !
Aujourd'hui nous allons parler d'une romancière qui pour nombre de critiques professionnels s'impose comme la référence actuelle en matière d'oeuvres romanesques aux USA ...
Qu'en est t'il exactement ?
Cette romancière merite t'elle tout ce buzz et ces louanges ?
Tout d'abord un petit mot sur le style typique aux USA : le campus fiction.
Il est assez intriguant en effet que les USA soit la contree ou , aussi bien au cinema qu'en Litterature , l'on trouve ce genre de fictions , abordant la vie sur les campus , avec une certaine profondeur dramatique , ou un penchant comique debile et trash ...
Ce romàn quand à lui , se situe dans la premiere mouvance , pour autant , l'on est très loin ici des dérives d'un Bret Easton Ellis ou de son pendant au cinema , Harmony Korine ...
Point ici de dérives sexuelles ou traitant de l'addiction à la drogue , comme dans " Les lois de l'attraction " ou " Spring breakers " , le propos est ici bîen plus sage , plus posé , l'auteur ne cherchant point à choquer , mais plutot à installer son lecteur dans une ambiance un peu mystérieuse , ce qui peut s'avérer un peu lassant à la longue ...
Sur le plan stylistique , on est très loin ici des fulgurances qui auraient pu transporter cet opus dans une dimension auteurisante ...
Le style est en effet assez plat , sans génie , abusant un peu trop systématiquement des dialogues , qui ne sont point extraordinaires qui plus est ...
Le lecteur est en prèsence d'un livre qui se lis facilement , sans difficulté , quasiment un page turner , et l'on ne peut que regretter cette abscence de prise de risque , l'auteur privilégiant la facilité pour se garantir un lectorat assez large ...
La cible est clairement féminine , ce qui n'a rien de péjoratif loin s'en faut , mais les ficelles sont un peu trop lourdes , les clichés inhérents aux romans féminins étant présents en nombre conséquent ...
C'est un peu dommage , car l'histoire est bien construite , il y a un plaisir réel à suivre ce scenario qui propose quelques surprises bien trouvées .
Les personnages manquent d'épaisseur psychologiques , on ne peut que déplorer les répétitions et le bâclage sur certains d'entre eux .
Vous me direz , mais alors Il n'y a pas de plaisir à lire ce livre ?
Si , il y en a , Il faut juste passer par dessus ces elements de consommation courante qui font que l'intérêt de ce livre est fluctuant ...
Au final , voila un opus qui n'a rien de révolutionnaire , nous sommes très loin ici de la maestria de Zadie Smith par exemple , mais si l'on est pas trop exigeant , l'on prends du plaisir avec cet opus de pure distraction sans aucun génie ...
Une petite déception donc ...
Merci de votre attention chers lecteurs et chères lectrices , portez vous bien , et lisez des livres !!!!

Une "campus story", qui nous parle d'amour et de mort sur un campus américain. "Eros et Tanatos" à vingt ans aux Etats-Unis, c'est le thème de toute cette histoire tragique dans laquelle des jeunes disparaissent, perdent la vie accidentellement dans un accident de voiture ou se suicident. Des bizutages étranges, avec étouffements, qui frôlent la mort comme rites de passages dans les sororités, peuvent surprendre. En effet, c'est le personnage du professeur d'anthropologie de la fac qui travaille sur les rites et les pratiques culturelles entourant la mort, qui donne son unité à ce roman qui a l'air de partir dans tous les sens. Je ne m'attendais pas à en apprendre autant sur les rites funéraires et sur la manière dont les humains vivent la mort dans un simple roman très documenté. Roman ou essai d'anthropologie, peu importe, le voyage littéraire vaut vraiment le coup, faites-le!

Ce roman commence par la mort d'une jeune étudiante dans un accident de voiture. La communauté étudiante est choquée. Son ami Craig, qui conduisait, ne s'en remet pas. Avec l'art de la construction qui la caractérise, Laura Kasischke nous emmène progressivement sur les chemins escarpés du fantastique puis sur la pente plus classique du polar. Les personnages se révèlent peu à peu être moins innocents qu'ils ne le paraissaient.

Comme à son habitude, Laura Kasischke excelle dans l'art de passer du passé au présent, d'un personnage à un autre… jusqu'au dernier moment pour retarder l'instant du dénouement final ou pour offrir au lecteur une dernière révélation. J'adore ce genre de construction. Pendant assez longtemps, on se demande ce que le personnage de Shelly va pouvoir apporter à l'histoire… et on n'est pas déçu !

On ne s'attend pas à une intrigue aussi complexe quand on lit les premières pages de ce roman. Et pourtant la tension monte au fur et à mesure que les pages se tournent. Et on a bien du mal à reposer le livre avant la page finale…

Laura Kasischke ne se contente pas de raconter une histoire à l'intrigue haletante, elle se permet aussi une critique de la société étudiante (de ses inconséquences, de sa superficialité), des hypocrisies et du puritanisme et elle développe une belle réflexion sur la mort, la vie après la mort, le deuil, le rapport des jeunes avec la mort, la peur qu'elle inspire…



Un excellent roman, peut-être le meilleur de Laura Kasischke que j'ai lu, en tout cas, le plus abouti.
Lien : http://krolfranca.wordpress...

Je n'en suis pas à mon premier roman de Laura Kasischke, loin de là. Et une fois de plus, avec "Les revenants" on est sur un univers noir, féminin, doux et violent à la fois.


Nicole, jeune étudiante appartenant à une sororité, a un accident de voiture avec son petit ami. Elle meurt. Quelques mois après, son petit ami est de retour sur le campus. Il a l'impression de la voir partout. Son colocataire, et ami de Nicole, se pose des questions en lien avec la disparition de la jeune fille.


Et nous voila embarqués dans un roman oscillant entre thriller et surnaturel, avec des changements de temporalité. le récit est captivant, dense et hypnotisant, avec ses personnages torturés mais un ton fluide et détaché, comme souvent dans les romans de Laura Kasischke.


C'est une jolie découverte de l'ambiance des sororité ou fraternités estudiantines: culte du secret, communauté quasi sectaires, entraide des membres (à quel prix...!?) J'ai adoré découvrir cela sous la plume intense de l'autrice. le roman est nimbé de mystère et nous tient en haleine jusqu'à la fin.


Encore un superbe roman de Laura Kasischke.

Après "Esprit d'hiver", "Les revenants" est assurément (et à mon humble avis), le roman le plus réussi de l'écrivaine. Encore une fois, elle mêle avec talent suspense et atmosphère délétère, au service d'un récit captivant se situant sur un campus américain.
Mais quel est le fin mot de cette histoire mystérieuse dans laquelle de jeunes et belles filles postulant à des sororités se comportent étrangement, disparaissent ou décèdent ?
Comme souvent avec Laura Kasischke, les belles apparences sont trompeuses et volent en éclats. Finalement, qui est qui et surtout, qui dissimule quoi ?
C'est bien là que réside le brio de Kasischke, qui plante le décor progressivement pour mieux nous perdre, nous embrouiller et nous égarer sur de fausses pistes. L' Amérique puritaine et ses hypocrisies en prennent un coup pour notre plus grand plaisir.
Entre récit policier et passages dignes de la littérature fantastique et d'horreur, Laura Kasischke, adepte des mélanges de genres, nous offre un roman qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page et que je ne peux que conseiller, particulièrement aux amateurs de cette autrice, mais également à celles et ceux qui n'auraient pas encore la chance de connaître cette écrivaine atypique.

Je vais avoir beaucoup de mal à chroniquer ce livre. J'ai mis 15 jours à le lire, pas par manque d'intérêt mais tout simplement par manque de disponibilité "mentale" en cette période de rentrée.
Et je crains, à cause de cela, d'être passée à côté de quelque chose.

Dans une université du Midwest, l'histoire débute par un tragique mais banal accident de voiture dans lequel Nicole, une étudiante chaste et sage trouve la mort. La voiture était conduite par Craig son petit ami qui va bientôt être accusé de l'avoir tuée et sera renvoyé du campus.

A partir de ce fait divers, l'auteure construit une histoire diaboliquement bien ficelée. Car bientôt, des gens vont voir Nicole à l'université, et Craig va recevoir d'étranges coups de fils.
Dans un mélange entre passé et présent, Laura Kasischke essaye de nous perdre dans ce roman à tiroir qui nous plonge dans l'univers des sororités aux États-Unis, présentées sous un jour assez sombre. Phénomène surnaturel ? Manipulation ? Nicole était elle celle qu'elle paraissait être ?
Les va et viens entre les différents points de vue et temporalités donnent un rythme intéressant et porteur à ce roman qui se dévoile peu à peu. le style est maîtrisé avec talent.
Pour autant, j'ai eu du mal à vraiment m'y immerger. Quelques longueurs m'a-t-il semblé et une fin un peu bâclée à mon goût qui m'a laissé un sentiment d'inachevé.

Manque de temps et de "cerveau disponible" pour apprécier ce roman ou tout simplement pas un coup de coeur ? J'aurais du mal à le dire. J'attendrai de lire d'autres romans de cette auteure pour me prononcer mais je perçois que je pourrais avoir une bonne surprise.

Bienvenue au sein d'un campus américain, huppé, ses professeurs renommés, ses étudiants beaux, jeunes, intelligents !
Bienvenue dans un campus américain, ses fraternités et sororités, ses jeunes à la recherche de toujours plus de liens affectifs à défaut d'une famille qui tienne la route, cette jeunesse qui goûte les limites du sexe, de l'alcool et fleurte avec la mort.
On s'épie on se ment, on se piège, on se moque..Laura kasischke mène là un récit entre roman sociologique et polar. Elle nous emmène au sein des codes sociaux et rites d'intégration d'une sororité qui sacrifie sa jeunesse sur l'autel de la réputation, sauvant les apparences coûte que coûte, avec la caution d'une université prestigieuse mais papa et maman brillent d'avoir leur progéniture dans ce milieu alors..?
Les professeurs sont tout autant déboussolés et toujours plane la menace d'une relation interdite avec les étudiants..
Au secours où est on?? Bravo à l'auteur pour le rythme, les personnages fouillés, l'ambiance inquiétante qui font de ce roman une très belle première approche, pour ma part, de son univers. J'en lirai d'autres c'est sûr.

Ce roman est une belle surprise, j'ai passé du bon temps à le lire. le scénario est original : une jeune fille morte hantant son petit ami responsable de l'accident, qui du coup n'arrive pas à faire son deuil. Un seul petit bémol sur la fin qui m'a un petit peu déçue. Mais sinon l'essentiel y est, l'ambiance du campus américain, les interrogations autour de cet accident, les frissons dès que le héros pense voir sa petite amie décédée.
Lien : https://unlivreselonmonenvie..

Cela faisait des mois que je souhaitais lire ce roman, que j'avais découvert dans une liste de Masse Critique. J'avais reçu un autre roman que celui-là mais je m'étais promis de lire "Les revenants" de Laura Kasischke lorsque j'en aurais l'occasion, ce qui fut le cas il y a peu dans une librairie qui bradait ses livres de poche à 2+1 gratuit.
Pourquoi une telle fascination pour un roman dont je ne connaissais l'auteur et dont je n'avais qu'une vague idée du résumé? Hé bien parce que la quatrième de couverture laissait présager pas mal de choses intéressantes.

1) le titre. J'ai regardé il y a peu la série française du même titre et j'étais intriguée, je me demandais s'il y avait un rapport entre les deux. Bien sûr le thème de la mort y est omniprésent, mais ce n'est en rien une adaptation.
2) le fait que cela se passe sur un campus. Je viens de passer mon tout dernier examen universitaire il y a quelques jours et, malgré moi, je me raccroche à cet univers qui a été le mien pendant cinq ans. Je ne me suis rendue compte que par la suite qu'en plus des "Revenants", j'avais acheté deux livres qui évoquent la vie facultaire ("Les débutantes", J. Courtney Sullivan ; "La Confusion des sentiments", Zweig.)
3) La mort.
Elle est omniprésente dans ma vie dernièrement. Elle se profile comme un spectre autour des gens que j'aime... Et ce roman, par le fascinant personnage de Mira, apporte beaucoup d'intéressantes réflexions sur la mort. Autre symptôme de cette idée fixe et assez sombre qui me tourmente: je viens de recevoir de Masse Critique "Nos étoiles contraires", qui parle d'une jeune cancéreuse...).
4) le mystère... Faut-il en dire davantage?

Voilà les raisons qui m'ont attirée vers ce roman, qui sont les mêmes qui m'ont fait l'aimer. J'ai adoré me plonger dans l'univers des sororités américaines, j'ai été fascinée par le traitement de la mort, et j'ai dévoré à toute vitesse les 600 et des pages de ce roman pour avoir la solution du mystère autour de Nicole Werner.
A lire!

Rédigé dans un style compact, peu fluide, la lecture de ce roman est assez complexe et nécessite une grande concentration. de plus l'auteur a choisi de mélanger des évènements antérieurs à l'accident et d'autres postérieurs ce qui complique encore la lecture. Par ailleurs, l'utilisation de la troisième personne du singulier empêche le lecteur de rentrer dans la tête des personnages qui restent dès lors très superficiels et assez lointains. Mais cela est parfaitement adapté à la nature de ce roman.
En fait aucun des personnages n'a su me toucher réellement, que ce soit Perry le jeune étudiant, compagnon de chambre de Craig le petit copain de Nicole, la défunte, qui a très bien connu cette dernière pour avoir fréquenté le même lycée, ou Craig, le "coupable" aux yeux de tous qui vit dans le souvenir de son amour pour Nicole, ou Shelly, professeur homosexuelle, témoin de l'accident qui cherche à comprendre pourquoi rien de ce qui a été raconté au sujet de l'accident ne correspond pas à la réalité, ou enfin, Mira, professeur qui anime un séminaire sur la mort et les rituels qui l'entourent et qui semble malheuresue dans sa vie privée avec son mari et ses deux petits jumeaux. On suit leurs vies, qui nous sont racontées en parallèle, des vies assez plates et sans grande originalité...
En tous cas c'est l'impression qui ressort à la lecture de la plus grosse moitié de ce roman qui traine en longueur, sans pour autant être inintéressant, et pourrait en décourager certains.
Mais il faut persévérer car, même si l'on peut regretter que cela n'arrive qu'avec les 200 dernières pages, cette lecture qui pouvait sembler ennuyeuse devient progressivement palpitante au moment ou les histoires des personnages, jusqu'alors bien séparées, se recoupent. le ryhtme du récit devient très dynamique, le suspense et la tension augmentent au fil des pages, et toutes les questions et suppositions sont susceptibles de trouver réponse.
Finalement, c'est un roman surpenant et qui se révèle agréable à lire malgré quelques longeurs. Personnellement je comparerai cette lecture à celle des ouvrages de David Vann et de John Irving (notamment Dernière nuit à Twisted River), où les auteurs arrivent à faire en sorte que le lecteur continue la lecture alors même qu'il n'y a pas vraiment d'action et que le récit semble s'enliser pour se révéler sur la fin.
Bref, c'est un bon roman à découvrir.