Craig, jeune étudiant insouciant et fêtard tombe amoureux de Nicole, jolie jeune fille à l'avenir prometteur, qui réside aussi sur le campus de Godwin Honors College. Lorsque Nicole meurt dans un accident de la route, Craig qui conduisait la voiture est soupçonné de meurtre. Il ne se souvient de rien et peine à se défendre.
Shellie est le seul témoin oculaire de ce drame et malgré son insistance pour témoigner et prouver l'innocence de Craig, les journaux continuent de cacher la vérité et d'enfoncer le jeune conducteur.
Perry partage la chambre de Craig et malgré son attachement pour Nicole soutient son ami dans l'adversité. Il se passionne pour les traditions liées au culte de la mort et bénéficie d'une dérogation pour suivre les cours qui traitent de ce sujet.
Mira, est le professeur de Perry pour ce cours dont l'intitulé est "la mort, mourir et les non-morts". Mira vit des heures difficiles dans sa vie de couple et doit travailler avec acharnement pour pouvoir renouveler son contrat dans cette prestigieuse université.
Cette poignée de personnages, et plusieurs autres plus secondaires, ont un lien avec les faits mystérieux et surnaturels qui se produisent sur le campus de cette université du Midwest américain.
J'avais vu -pas lu, la nuance est de taille- beaucoup d'avis enthousiastes sur ce livre, sur cette auteure. C'est donc une couverture familière qui a attiré mon regard sur le tourniquet de la bibliothèque municipale. Au bout d'une centaine de pages j'ai cherché, en vain, le secours d'une quatrième de couverture (il n'y a pas de résumé), j'ai donc reporté mon attention sur la couverture et sur le titre
Les revenants. Je saisissais mieux pourquoi la mort, ses rites, son folklore en étaient le personnage principal, mais regrettais mon choix pour un thème peu engageant.
le début de l'histoire est poussif et nous présente des personnages antipathiques et futiles. Il est difficile de s'y retrouver dans le nombre de protagonistes, l'auteure manque souvent de précision, elle multiplie les flash-backs concourant encore à ajouter de la confusion.
Au bout d'une centaine de pages il m'a donc fallu trancher: " Stop ou Encore". J'ai sûrement fait le bon choix en décidant de poursuivre ma lecture car j'ai enfin senti, chez les personnages cités plus haut, émerger deux doigts de discernement et les contours d'une histoire palpitante se dessiner.
L'auteure dénonce les sororités et fraternités, ces groupes claniques qui caractérisent les universités américaines, le bizutage humiliant et dégradant qui dérape, les instances directrices qui camouflent des faits graves et cautionnent des actes révoltants afin de garder leur rang au palmarès des meilleures universités.
Les revenants décrit cette étape charnière de l'adolescent qui devient adulte mais se balance encore entre deux âges sans réussir à trouver l'équilibre.
Les revenants évoquent notre attirance et notre fascination pour la mort mais aussi notre questionnement et nos peurs.
La plume de Laura Kassischke n'est pas transcendante mais elle réussit en nouant et dénouant des intrigues, en surfant dans un monde surnaturel à nous tenir en haleine avant que le soufflé ne retombe brutalement lorsque au dernier chapitre l'auteure n'assume plus son histoire et se dérobe.
Entre Laura Kassischke et moi c'est déjà fini!