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3,99

sur 1162 notes
Livre déjà lu a l'adolescence, redécouvert aujourd'hui.

On est sur du King classique, l'enfance et l'alcoolisme en sous texte, un drame familial, et toujours un personnage inquiétant et menaçant sous une apparence d'abord sympathique.

Ça m'a semblé affreusement long, surtout la première partie.

Ensuite ça s'enchaîne même peut être trop vite.

Pour ceux qui lisent dans l'ordre, plein de références et un vrai début de cohérence et de mise en place du King lore, en lien avec la tour...
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Détonnant et jubilatoire!
Imaginez: vous marchez le long d'une rue que vous empruntez chaque jour, l'esprit vague et un peu morose de la routine qui dirige votre quotidien.
Mais soudain, vos yeux croisent la devanture d'une enseigne lumineuse et flambant neuve qui vient d'ouvrir dans ce quartier vieux et terne.
Vous avancez d'abord timidement, surpris presque hagard, vos sens déjà prisonniers de vos désirs.
Et c'est là que vous le voyez: dans la vitrine, sous les projecteurs qui s'illuminent à votre passage, le puzzle de votre enfance, celui qui vous faisait rêver et que vous avez souvent imaginé tenir entre vos mains.
Le cadeau que vous avez réclamé, espéré mais jamais obtenu.
Soudain la porte s'ouvre sur un personnage aussi étrange qu'hypnotisant qui, sans un mot de votre part, prononce votre prénom, vous fait pénétrer dans son antre et vous propose d'acquérir ce puzzle pour 3 fois rien.
Il émet seulement cet avertissement étrange: la dernière pièce posée amènera la mort pour tous les habitants de la ville...
Vous avez vraiment envie de ce puzzle. Vous vous voyez déjà le finir et l'accrocher à votre mur.
Et tant pis si personne d'autres que vous ne pourra le contempler une fois achevé, il ne sera qu'à vous, l'objet de vos rêves...

Voilà l'idée géniale utilisée par l'auteur qui, au fil des pages, pose, méticuleusement, de ses mains expertes, les pièces de ce puzzle géant, "Bazaar", en prenant bien soin de les relier entre elles, chacune nouant au passage la destinée des personnages, jusqu'à contempler, le sourire aux lèvres, le résultat final qui promet d'être sanglant et explosif!

En révélant l'avidité, la soif de l'achat, l'envie impétueuse de disposer d'un objet même si l'acheteur doit y laisser sans âme humaine ; en jouant sur les dérives du capitalisme, sur la cupidité et l'égoïsme des consommateurs seulement concentrés sur leur plaisir immédiat, l'auteur montre toute la sournoiserie et l'absence de moralité qui peut saisir leur esprit consumériste. Ce mal qui peut les ronger jusqu'à leur faire commettre des actes dont ils ne voient pas la portée, les yeux hypnotisés par l'appât du gain et la possession immédiate.
Chaque personnage, parfaitement décrit avec ses obsessions et ses manques à combler, prend sa place sur cet étalage de haine et de violence qui ne laissera de répit à personne.
Et ce mystérieux vendeur, qui promet l'objet de ses rêves à chaque client, dans ce capharnaüm de bibelots en tout genre, au coin d'une rue de cette ville étrange, Castle Rock, déjà théâtre de tant d'atrocités, pourrait bien causer leur perte.

J'ai dévoré ce roman à l'écriture bourrée de substances addi(c)tives et de colorants, rouge sang ici, qui donnent ce goût savoureux et coupable aux choses. Dès les premiers chapitres, Stephen King crée cette ambiance dont il a le secret, à la fois mystérieuse et fantastique, qu'il fait noircir petit à petit au fil des pages, comme s'obscurcit l'âme d'un individu qui sait qu'il a commis l'irréparable. Sa narration distille moments d'action et d'accalmie à merveille, sans véritable temps mort, tenant en haleine le suspense et l'imagination du lecteur qui voit arriver l'inéluctabilité des évènements.
Bazaar trône à présent en bonne place sur une étagère de ma bibliothèque qui s'illuminerait "par hasard" au moment où mes yeux se poserait sur sa couverture, tel un puzzle que l'on prend plaisir à contempler chaque jour...
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Sans être une suite, Bazaar fait partie de ces romans qui s'intègrent à l'histoire de la ville de Castle Rock et elle se situe chronologiquement après La part des ténèbres. D'ailleurs, on y retrouve un personnage, le shérif Pangborn, et des références aux précédents romans se passant dans cette ville, détails que j'ai trouvé appréciables et immersifs. Stephen King sait très bien donner vie à une bourgade.

Là encore, j'ai aimé ma lecture, la rencontre avec le charmant Leland Gaunt et l'effet boule de neige qui se lance à partir de l'achat d'une carte de collection en échange d'une simple petite blague. À travers ces transactions, on voit les rancoeurs et tensions qui couvent entre les habitants de Castle Rock, et qu'un rien peut enflammer. Une farce faite par un individu lambda, et la victime soupçonne forcément son voisin ou la personne avec qui elle a eu une dispute, et réplique, etc etc... Une bonne expérience sociale, quand on y pense.

Malgré le bon moment de lecture que j'ai passé, j'ai pu constater quelques longueurs, comme avec les deux folles d'Elvis dont je me serais bien passé. Par contre, le côté obsessionnel de ceux qui ont acquis l'objet de leurs rêves est très bien retranscrit. La fin m'a plue car elle prend de grandes proportions, mais au premier abord, j'ai trouvé le sort du méchant trop facile. Avec du recul, je l'ai trouvée pas si mal car Gaunt me rappelle un personnage récurrent de Stephen King, qui a le même genre de comportement.

Entre les autres romans, le final de Bazaar, et même ce qu'il se passe dans Élévation et Gwendy, il ne fait pas bon vivre à Castle Rock (et dans le Maine en général). 😆
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Quand la routine d'une petite ville où tout le monde se connaît bascule à l'enfer où tout le monde se soupçonne... du génie à l'état pur !
Un de mes premiers King, une de mes plus fortes expériences littéraire.
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Tous les Stephen King m'ont toujours troublés, m'ont toujours donnés envie de lire un nouveau livre de sa plume. Quand on referme le livren, c'est comme se réveiller après un affreux cauchemars. Mais là c'est différent. J'ai aimé aller à la rencontre des habitants de Castle Rock et de voire leur désir, mais il y a un peu de longueur. Au final je me suis dit que c'est encore une histoire de huis clos. Stephen King adore jouer avec la psychologie des gens, des personnages cloîtrés dans leur confort, et comme dans toutes villes, les gens trouvent l'herbe plus verte chez leur voisin. le chaos est toujours proche quand on lit un de ces livre.
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Derrière les histoires du King, se cachent de nombreux messages sur la nature humaine, la société... J'ai dès le début compris celui de "Bazaar" qui dénonce (entre autres) subtilement notre société de (sur)consommation et c'était excellent ! Effrayant aussi, une peur qui monte crescendo au fil des 900 pages ! On ressent le malaise installé dans Castle Rock. 900 pages développées brillamment!
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Si je n'étais pas aussi fan, je serais fâchée contre Stephen King. Tout simplement parce qu'il m'a volé mon idée de livre. Voilà qu'un jour, quelque semaines seulement après avoir brainstormé sur cette idée, un ami vient me voir en me disant : « Toi qui aime les Stephen King, tu aimerais sûrement Bazaar ! » et il commence à me raconter le synopsis. Une boutique magique… certes ! … qui trouve ce dont tu as le plus envie… bien sûr !… un peu maléfique sur les bords… didju ! Stephen King a lu mon esprit et a écrit (certainement avec plus d'expérience) le livre que je souhaitais écrire. Et plus encore, il l'a écrit 20 ans avant moi ! le vilain coquin !

Blague à part, il s'agit sûrement de l'une de mes lectures préférées de 2022. Non seulement l'idée est incroyable (la preuve, j'ai eu la même) mais la réalisation est terrifique. Me voilà maintenant en train de vérifier si le mot « terrifique » existe. Alors… oui, mais pas dans la même signification que dans ma tête. Ce livre est magnifique et terrorisant à la fois → donc, terrifique.

Que dire de plus ? Si ce n'est : entrez, entrez donc ; ce livre a ce petit quelque chose qui vous manquait ; ce petit quelque chose qui vous fascine depuis toujours et dont vous avez vraiment besoin. Choisissez de le lire, il ne vous en coûtera que votre âme.
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Leland Gaunt,je devais avoir une quinzaine d'année quand je l'ai rencontré pour la première fois, et dès les premières pages j'ai adoré le retrouver dans son bazar des rêves, là où vous allez trouver l'objet parfait que vous désirez tant…mais quel prix êtes vous prêts à payer ? Ne vous inquiétez pas …il va vous faire un prix, en échange…il vous faudra juste jouer un petit tout à un habitant de Castle Rock…

Mais que j'aime ce livre, cette ville , ses habitants !! On retrouve le shérif Alan Pangborn (la part des ténèbres) que la vie n'a malheureusement pas épargné. Il assiste circonspect à l'installation de cet drôle de boutique sur main street où tous les habitants se précipitent et surtout en ressortent…différents plus heureux mais en même ayant un comportement étrange.

Je vous laisse découvrir comment les « petites blagues » de Leland Gaunt vont mettre la ville à feu et à sang.C'est savoureux !!

BREF…KING est le maitre de la description de l'âme humaine, de sa noirceur, Bazaar est vraiment un de mes Stephen King préféré !! Ne soyez pas effrayé par sa taille, il se lit vraiment tout seul.

Si vous voulez vous faire une bonne idée de ce qu'est la ville de Castle Rock, je vous conseille la série : CASTLE ROCK
Lien : https://lireetcourir.com/201..
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Castle Rock accueille un nouveau magasin : le bazar des rêves. Que vend ce magasin ? Les habitants rendent visite au propriétaire, Leland Graunt, et trouvent l'objet de leur rêve. Quoi de plus merveilleux que d'acheter cet objet pour presque rien avec une petite farce à faire envers un autre habitant de la ville. Mais cette farce est-elle réellement si anodine que cela ? le shérif Alan Pangborn va avoir du pain sur la planche.
Si l'idée de base est intéressante, j'ai trouvé que le récit traîne en longueur. La présentation des habitants de la ville est bien trop longue. L'action démarre doucement et sûrement après la moitié du roman.
Ce n'est pas souvent que Stephen King me déçoit, cette fois-ci, c'est le cas.
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Reconnu comme un des grands romans de Stephen King, Bazaar n'est pourtant pas le plus cité. Il a tout de même eu le droit à une adaptation ciné. Mais 880 pages, ce n'est pas rien !
Castle Rock, une petite ville qui en a vu des vertes et des pas mûres. D'un étrange Clown nommé Ça à un Saint bernard enragé nommé Cujo, cette bourgade fictive est le centre de plusieurs livres de Stephen King. Une nouvelle boutique ouvre. Elle s'appelle « le bazar des rêves » et est tenu par Leland Gaunt, personnage mystérieux et attirant qui saure offrir à chaque membres de la ville ce qu'il lui faut à bas prix. Tout le monde aime Leland. Et la seule personne qu'il ne semble pas vouloir voir est le chef de la police Alan Pangborn (oui oui, celui de la part des ténébres). Mais sinon, tout se passe. Sauf que pour se faire payer, il demande aux habitants de jouer des petits tours à leurs voisins… et que le résultat risque bien vite de dégénérer…
Malgré une structure assez répétitive dans la premiére moitié (un habitant arrive, il achète quelque chose et joue un vilain tour), le roman cerne parfaitement l'ambiance de ces petites villes où tout se sait et où chacun prend plaisir à faire courir des rumeurs, où à détester son voisin. le dialogue n'est jamais une maniére de résoudre les conflits dans le roman (comme trop souvent dans la vie) et Gaunt va profiter des faiblesses de chacun pour exploiter la part sombre de chacun des habitants.Le résultat est violent puisque tout se résoudra dans le sang, lors de l'ultime étape alors qu'une petite discussion et un peu de confiance aurait pû suffire. King impressionne toujours autant dans sa maniére de saisir la psychologie de l'humain, sa méchanceté qui l'aveugle totalement, transformé ici en hypnose de Gaunt. Et avec ce personnage, il créé un méchant qui n'est presque que métaphorique, en témoigne la fin du livre.
Bazaar est peut-être, comme toujours, trop long mais il n'en demeure pas moins un excellent livre qu'il faut avoir lu !
Lien : http://www.jeuxvideo-live.co..
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