Ce livre contient deux nouvelles : "Le singe" et "Le chenal".
Si je vous dis "un petit singe mécanique en peluche", à quoi pensez-vous ?
Probablement à quelque chose de mignon, un gentil petit jouet pour enfant.
Si j'ajoute que ce singe tient dans ses mains une paire de cymbales et que celles-ci entrent en action dès que l'on remonte la clé dans le dos de l'animal, que pensez-vous ?
Sans doute que ce singe doit être adorable.
Mais si je vous rappelle que c'est
Stephen King qui l'a créé, pensez-vous toujours la même chose ?
Probablement pas... et vous aurez raison ! L'auteur n'est pas du genre à écrire quelques lignes fades sur un banal petit joujou.
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme..." s'interroge Lamartine dans son poème "Milly ou la terre natale".
Une âme, le singe de
Stephen King en a une, assurément. Mais ce n'est pas une belle âme.
C'est une âme pleine de noirceur, une âme diabolique.
Stephen King joue sur nos peurs et nos superstitions à travers ce singe démoniaque.
C'est bien fait, et j'ai apprécié ce récit, même si je ne suis pas le bon public pour ce genre de texte : même pas peur !
J'ai beaucoup aimé la seconde nouvelle, douce et poétique. On suit le dernier voyage d'une vieille femme, celui qui sera sans retour.
Rien de triste, bien au contraire.
Stephen King a créé un univers onirique bien différent de celui du singe.
La traversée du chenal, symbole du passage dans l'autre monde, apporte son lot de surprises qui font de ce franchissement une expérience que le lecteur a envie de vivre lui aussi.
La nouvelle n'est pas mon genre préféré, mais en voici deux que j'ai lues avec plaisir.