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3,75

sur 311 notes
L'écriture de Marie-Hélène Lafon est toujours très travaillée, le style est parfois un peu ardu car le vocabulair est ciselé et les phrases plutot longues.L'histoire de cette jeune femme issue du milieu agricole qui part étudier à la Sorbonne est intéressante mais il faut quand meme "s'accrocher" pour suivre le rythme de cette écriture très littéraire.
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Claire est née et a grandi à Neussargues dans le Cantal. Ses parents sont agriculteurs. L'avenir de l'agriculture française étant compromise, elle est poussée par son père à faire de brillantes études de lettres à Paris. Tout lui est inconnu dans la capitale. Elle découvre peu à peu son nouvel univers de vie sans oublier ni renier pour autant ses origines. Comme elle bénéficie d'une bourse d'études, elle ne peut pas redoubler. Pour réussir à tout prix, elle se plonge avec une ardeur peu commune pour les jeunes de son âge dans les études, refusant toute sortie et tous liens avec les autres étudiants, sauf un bibliothécaire.
Le texte de MHL est très littéraire. Il se savoure comme un bon thé. Très beau, très doux, très touchant. Un très bon moment de lecture apaisante.
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Un peu déçue après "L'annonce " et surtout "Les derniers Indiens", que j'avais trouvé excellent. Peut-être suis -je blasée par le propos qui varie peu, ce thème du déracinement. Ici, j'ai vu beaucoup de stéréotypes, et des sentiments somme toute peu fouillés. la deuxième partie, de par ses lacunes, m'a particulièrement déçue. de plus, j'aurais préféré avoir plus le regard des parents sur leur fille. Dommage, un auteur à suivre néanmoins.
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Marie Hélène Lafon dans Les Pays raconte le départ d'une jeune fille issue du milieu paysan, pour Paris, afin d'y faire ses études universitaire. L'auteur se place dans la peau de la jeune narratrice, qui décrit ses sentiments sur Paris, l'université,sa petite chambre du 13ème: sa nouvelle vie. Elle découvre petit à petit la culture, les flirts, les relations amicales et professionnelles, mais elle reste, inexorablement, attaché à la terre de ses parents.
Le style d'écriture est plutôt original, les phrases sont longues mais très rythmées. il existe peu de pause dans la lecture.
A la fin du roman, la narratrice, devenu adulte invite chaque année son père à venir la rejoindre pour les fêtes de noël. Son père reprend, pour quelques anecdotes, le fil de la narration.
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Une écriture délicieuse, je ne connaissais pas cette auteure et j'ai savouré sa façon de raconter des choses de la vie et le rapport ville-campagne est tout à fait parlant pour beaucoup d'entre nous qui avons connu cet écart entre deux"pays".
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Roman des années de passage d'un Pays à un autre; du Cantal à Paris; de la vie à la campagne à la vie urbaine.
Claire nous raconte son premier passage à Paris enfant c'est un court et rapide séjour. Elle découvre une ville grise faite de grands immeubles. Il vont surtout au salon de l'agriculture qui les impressionne. Quelques années plus tard claire revient pour faire des études de lettres à la Sorbonne. Elle n'y a pas beaucoup d'amis. Elle s'adapte malgré tout rapidement à Paris ses lectures et les bibliothèques qu'elle fréquente.
Elle y restera après ses études comme enseignante. Elle n'oublie pas pour autant ses racines .Elle achète une maison là bas au Pays où elle vient se ressourcer plusieurs fois par an gardant ainsi un lien avec sa culture rurale. Elle c'est trouvée un équilibre entre ses deux pays.
La troisième partie est la venue de son père et de son neveu lui rendant visite dans son appartement à Paris. Elle leurs fait visiter la ville, le metro, le Louvre ou son père est complètement perdu dans ce grand musée. Il ne peut que constater la distance creusée entre lui et sa fille. Il a lui même initié le sort de sa fille en voulant pour elle la réussite dans les études et d'avoir un beau métier.
Un livre qui se lit très vite. le lecteur se laisse porter par ce récit riche en observations et réflexions.
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Après avoir aimé Joseph, je me suis tournée vers les pays où je me suis ennuyée. L'impression d'entendre des conversations dans un lieu public où je ne me sens pas concernée. Belle écriture sans histoire, sans sentiment. Roman ? Jeune fille campagnarde qui monte à Paris. Sujet mille fois rabâché. L'impression du déjà lu.
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Marie-Hélène Lafon nous entraîne dans la vallée de la Santoire de son Cantal natal, nous suivons Claire fille de paysan devenue une brillante étudiante à la Sorbonne. Dans un style ciselé et élégant elle nous raconte « ses années de passage » d'une enfance rurale à une vie parisienne. Années de labeur acharné et de frénésie d'apprendre.
C'est un livre de mémoires sans la nostalgie du passé, un livre pour les amoureux des mots oubliés juste là pour le plaisir d'être lus.
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Claire quitte son Cantal natal et la ferme de ses parents et "monte" à Paris étudier les Lettres Classiques à la Sorbonne.
C'est une fille de paysans simples. Ce livre est son histoire.

Juin. La vie De Claire change quand elle achète ce pantalon rouge après un examen brillamment réussi. A partir de ce fait banal, il y aura pour Claire un avant et un après. Un avant quand elle demande à la vendeuse d'essayer un 40. "Le 38 vous ira parfaitement" rétorque la vendeuse. Claire insiste pour le 40 tellement elle est habituée à se dissimuler dans des vêtements amples, tombants, voire informes, qui font disparaitre le corps. Et puis un après quand elle accepte de passer le 38. Super ! Et la mue commence: ce 38 fait découvrir à Claire que cette taille, c'est la sienne, et qu'elle a un corps que l'on peut regarder.
Un avant avec des vêtements qui signent ses origines modestes de fille de paysans dans un "pays" perdu, les pieds dans la bouse, les mains à faire les foins ou à fabriquer le Saint-Nectaire. Un après en endossant avec ce pantalon une peau de citadine, dans un corps de gens des villes non déformé par l'harassant labeur de paysan, un corps lisse, un visage doux sur lequel Claire appliquera ces crèmes qui promettent l'éternelle jeunesse.

Elle a ses genoux un peu gros qu'elle n'aime pas. Mais avec ce pantalon rouge, plus de genoux !

La mue est faite. Elle ne renie rien de son origine paysanne, mais elle peut maintenant affronter Paris, la frénésie et la futilité. Elle continue d'étudier, d'arrache-pied, avec passion, le latin et le grec surtout. Elle est prête pour affronter ce qui distingue les gens cultivés entre eux : l'aisance ! Ce truc que l'on a en tombant dans une marmite de potion culturelle et éducative. Existerait-il un gène de la culture ! Et ce sera la rencontre avec Jean-René, fils de diplomate, né en sachant déjà écrire et parler, qui discute d'égal à égal avec les professeurs, qui méprise les examens. Il est au dessus. Il écrit, lui ! Qu'a-t'il besoin de ces contingences pour exercer son art. Et puis il y aura Lucie de Mortemart, brillante étudiante elle aussi et qui aime Bach. C'est pas rien, cette famille qui démarre au XIème siècle et qui a donné des lignés de ducs, princes ou marquis, pairs de France, alliée aux meilleures maisons, possédant châteaux et hôtels particuliers. !

Mais point de griserie chez Claire ! Ce qu'elle recherche, c'est la belle mécanique intellectuelle de ces gens là, pas ce qu'ils représentent.
Pas de reniement quand elle travaille avec Mme Rablot, caissière à la banque où elle travaille l'été pour compléter sa bourse d'études. Mme Rablot est une « pays », tout comme Alain, le bibliothécaire de la fac.

Ce qu'aime Claire, et ce qu'elle n'aime pas:
Elle n'aime pas les jeux de société. Aux combinaisons infinies que permet le maniement des mots et des phrases, le jeu lui apparait futile;
Elle n'a pas de télévision. Que vaut l'image souvent pauvre en signification en comparaison de l'écrit qui ouvre à tous les imaginaires;
Elle aime l'Italie. Ce pays a décliné en mille beautés ce que la Grèce a inventé de pur;
Elle aime l'auteur italien Primo Lévi. Elle n'écrit pas son nom. Mais la description qu'elle en fait, ça ne peut être que lui. Cet ingénieur-écrivain qui a su mettre l'esprit scientifique dans la littérature. Sa photo trône quelque part dans sa bibliothèque. Souvent je pense à lui. Il aimait aussi la montagne !
Elle a aimé deux hommes. D'abord Gabriel, l'étudiant US, puis son mari. Elle divorce au bout de sept ans. Fin de l'amour ? On ne sait pas. Les livres, eux, ne déçoivent jamais !
Elle n'aime plus l'ail paysan, elle aime le vinaigre balsamique citadin.
Le début du livre est prudent, délicat. MHL fait avancer Claire sur la pointe de pieds dans ce monde nouveau. C'est comme une goutte d'eau sur la page, qui s'agrandit progressivement pour recouvrir des faits et des sentiments proches. Au fur et à mesure de l'écriture, MHL/Claire marche plus vite, court et plonge, participant ainsi à la frénésie intellectuelle d'étudier et de rencontrer ces autres étudiants qui avancent en avalant goulument toute la connaissance et la culture sur leur passage.
Au début lente, la phrase s'accélère. Les mots dansent, se cognent, forcent le passage, écartent, arrachent, prennent sensations et idées à pleines dents.
Ensuite, la digression, MHL/Claire s'y enfile dès qu'elle en a l'opportunité. C'est aussi cela, l'aisance !
L'adjectif qualificatif ! Marie-Hélène Lafon en use, beaucoup, ne laissant jamais un nom commun perdu et esseulé. Il est qualifié pour qu'il soit bien cerné, pour qu'il n'ait pas un sens autre, mais bien celui qu'aura choisi MHL.
L'auteur est pétrie de classicisme. le XVIIIème est là, que MHL reprend à son compte en le dépoussiérant pour lui faire traverser le XXème.
Elle aime la sonorité, la sensualité, la couleur des mots. Leur goût aussi !

Le livre commence doucement en sortant de la campagne. Il se referme doucement avec le père et le neveu De Claire venu porter à Paris, au professeur de Lettres qu'elle est, un peu de cet air paisible du Cantal

Je crois que j'ai aimé Claire !
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Claire qui a passé son enfance dans la profonde et rurale Auvergne, le Cantal, monte à Paris pour ses études classiques à la Sorbonne . Elle partage avec nous ses pays : la ferme paternelle et la vie de la capitale. Histoire simple d'une jeune fille et femme simple, réservée, zélée dans ses études, modeste et attachante, jamais critique. Tout est donc simple sauf le lexique et le style de l'auteure : mots rares, perdus, oubliés et puis tout à coup retrouvés ; style peaufiné, ciselé au charme obsolescent, aux tournures de phrases travaillées farcies de conditionnels et de subjonctifs surprenants et tout cela sans faconde ni pédanterie, avec naturel. Quel plaisir de lire et de relire certains passages de ce petit chef-d'oeuvre littéraire mais petit seulement par le nombre de pages. Lire écrire, c'est comme respirer, inspirer, expirer de tout son corps. Je reste encore imprégné de ce petit bonheur de lecteur : un vrai coup de coeur !
(A lire ou à relire « Un coeur simple » de Flaubert ! en dégustant un bon Saint-Nectaire fer-mier, un cake aux raisins marinés ou un camembert de Gefosse, accompagnés d'un vieux marc fermier d'Auvergne)


Lien : http://leoalu2.blogspot.com
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