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Rose morte tome 3 sur 4
EAN : 9782811216597
576 pages
Milady (18/03/2016)
4.21/5   43 notes
Résumé :

France, milieu de XXe siècle. Le monde mortel se délite en livrant bataille au IIIe Reich, dont la violence et la cruauté sont sans équivalent. Malmenée par ces horrifiantes évolutions, la société obscure se débat simultanément dans ses propres dissensions.

Loin de s’apaiser, les conflits qui la secouent ont gagné en ampleur, amenant un improbable triumvirat composé d’Artus, Olaf et Raugmundr, a des décisions drastiques. Mais les choses prenne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Après avoir eu deux énormes coups de coeur pour les deux premiers tomes de Rose Morte, j'attendais ce troisième tome avec grande impatience, mais aussi avec beaucoup d'appréhension. J'avais toute confiance en Céline Landressie et je savais que Flétrissures serait à la hauteur des précédents, mais je craignais tout de même pour nos quatre héros si charismatiques et si attachants que j'aime énormément. Car Céline nous a habitué à ne pas être tendre avec les personnages de sa saga...


Et ce tome-ci est aussi bon que les précédents, pour ne pas dire meilleur, et ce pour ne pas dire exceptionnel ! À la lecture de ce troisième opus, mon pauvre coeur a été malmené à plusieurs reprises, et je vous conseille vraiment de vous munir d'un bon gros paquet de mouchoirs avant de vous lancer. Car c'est maintenant une certitude, plus l'on s'approche de la fin et plus la saga devient sombre. Flétrissures est le tome central de la pentalogie, un pas de plus vers le dénouement. le terminer a été un déchirement, mais le lire a été un vrai plaisir.


Bien sûr, je ne vous dirai rien, rien du tout, sur l'intrigue de ce tome... Ce serait criminel ! Parce qu'il m'a complètement prise par surprise, m'a retournée, laissée à bout de souffle, poignardée en plein coeur... Il ne m'a laissé aucun moment de répit et je n'ai pas réussi à le lâcher tant il était prenant. Bien sûr, Céline m'avait déjà volé mon sommeil deux fois auparavant mais cette fois j'ai eu l'impression que c'était différent, que la lecture avait une tout autre saveur. Il m'était vital d'arriver à la dernière ligne pour pouvoir reprendre le cours de ma vie, vous voyez le genre ? Flétrissures est un vrai page-turner impossible à reposer et il s'est doucement mais sûrement placé dans la liste de mes romans préférés de tous les temps !


Pourtant, Céline a pris de gros risques avec ce troisième tome. Ce que je peux vous en dire, c'est qu'une fois de plus, nous voyageons dans le temps et nous découvrons nos héros manoeuvrant dans une toute nouvelle époque. Et quelle époque ! Nos héros évoluent dans une atmosphère très angoissante, très sombre. Un moment terrible de l'histoire auquel Céline a rendu un hommage magnifique et criant de réalisme. Non seulement elle m'aura émue aux larmes et emportée dans sa superbe histoire, mais elle m'a aussi étonnamment beaucoup appris.


Côté intrigue donc, il n'y a rien à redire, pas plus qu'au niveau des protagonistes. On peut vraiment dire que Vassili brille dans ce tome, qu'il s'impose comme un personnage principal à part entière au charisme inébranlable, qui pourrait presque porter l'histoire seul... même si Rose est toujours aussi flamboyante. Et si elle était déjà exceptionnelle dans les tomes précédents, elle se révèle vraiment dans celui-ci. C'est une des meilleures héroïnes que j'ai eu la chance de croiser, entière, crédible et si forte. Adelphe est toujours le personnage que j'aime le plus. C'est vraiment un jeune homme solaire, qui ne peut que provoquer une affection indéfectible. Flétrissures a réussi l'exploit de le rendre plus attachant encore. Quant à Artus... Ce tome n'est pas tendre avec lui. Vraiment pas.


Et bien sûr, la plume de Céline est toujours aussi belle, aussi fluide, aussi transcendante. Comme si chaque phrase était porteuse d'un message, comme si chaque mot comptait. Si j'avais été emportée par son style d'une qualité irréprochable lors de ma lecture des précédents tomes, j'ai ici pu voir à quel point cette écriture exquise savait aussi tenir en haleine son lecteur. Mais aussi et surtout décrire des scènes avec tant d'empathie et de force que j'avais l'impression d'y être, au point d'en avoir jusqu'au gout dans la bouche et aux sueurs froides dans le dos.


Flétrissures est vraiment un excellent roman, une parfaite petite pépite sans aucun défaut. Un concentré d'émotions, de douleur et de beauté. Un troisième tome qui m'aura fait retombée amoureuse de Rose Morte, qui m'aura convaincue à nouveau de la place qu'elle occupe parmi mes sagas préférées. Céline Landressie a réussi a créer une oeuvre aussi belle que bien écrite, aussi passionnante que touchante, une saga qui vous emportera irrémédiablement et que vous ne pourrez lâcher en cours de route. Ce troisième tome n'est que la preuve supplémentaire, s'il en fallait une, de l'immense talent de Céline et de la qualité de son histoire. À lire de toute urgence !
Lien : http://allison-line.blogspot..
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3ème tome, 3ème coup de coeur ! Mais certains points ont un peu diminué mon engouement sans borne :)



Le premier tome, La Floraison, fut un coup de foudre. le second tome, Trois épines, fut un MEGA coup de foudre. Et mes chroniques, en conséquence, ont été littéralement enflammées par la passion que m'ont fait ressentir ces deux volets de la saga Rose Morte.

Ce troisième tome est, et j'en suis sûre, restera, celui qui ne méritera pas le titre de coup de foudre. C'est néanmoins un coup de coeur (ce qui est déjà énorme, et pas si courant que ça, si vous parcourez ce blog) car l'incroyable plume de Céline m'a transportée du début à la fin.

Mais deux toutes petites ombres, affaires de goût bien personnel, sont venues voiler un peu la lumière que me procure cette saga.

En premier lieu, et je le répète, c'est très très subjectif, je dirais que je n'ai pas été très attirée par l'ambiance générale, dûe au contexte historique choisi par Céline. La seconde guerre mondiale, les prisonniers gazés, les allemands qui envahissent le pays, tout ça... Je dois admettre que c'est une période sur laquelle je n'ai jamais été ravie de me pencher, même s'il le faut, parfois, et qui ne se prête pas bien, pour moi, à la détente et au plaisir d'une bonne lecture dans mes moments de loisirs (très rares en plus en ce moment).

Mais cela, l'auteure n'y peut rien. Et j'ai parfaitement conscience que pour d'autres lecteurs, l'impact ne sera pas du tout le même, et pourrait même au contraire renforcer l'immersion dans l'histoire. Car une fois de plus, on sent parfaitement à quel point l'auteure maîtrise son sujet, à quel point elle s'est documentée avant de donner le moindre détail, et à quel point elle a fait en sorte que l'ensemble soit réaliste. (oui je sais, un livre fantastique qui traite de vampires et cherche à être réaliste, c'est pas donné à tout le monde !)

Ce premier nuage dans mon ciel bleu, je peux l'avouer sans rougir, car l'auteure elle-même en avait connaissance avant même que je lise ce tome :)

Le deuxième point, et là, j'en serais presque moi-même surprise dans la mesure où je suis loin de courir après la romance, c'est qu'on suit très très peu Artus, comte de Janlys dans cet opus. On le voit un peu au début, un peu à la fin, et c'est tout. C'est parfaitement logique puisque ce tome est consacré à la poursuite des ravisseurs du comte, par Rose, Vassily et Adelphe. On cherche à le rattraper durant toute l'histoire, donc, il est parfaitement normal de ne pas avoir beaucoup de temps à passer avec lui. Mais je dois vous avouer quelque chose, les sentiments qui opèrent depuis le début de la saga entre Rose et Artus sont pour moi comme une drogue. Céline développe un tel talent pour décrire l'Amour, les sentiments, la passion, le désir, qu'on est complètement plongé dans ce tourbillon d'émotion. Et avoir moins l'occasion de ressentir cela dans ce tome-ci m'a un tout petit peu laissée sur ma faim.



Voilà. Vous le constaterez, ces deux tout petits points noirs ne démontrent en aucun cas un "coup de moins bien", sur cet opus. C'est vraiment totalement subjectif, 2 éléments qui m'ont moins plu, mais qui ne gêneront probablement pas du tout un autre lecteur. Les goûts et les couleurs, hein...

On peut passer vite fait sur la couverture, tellement dommageable pour cette superbe saga. Ni de la faute de l'auteure, ni de celle des illustrateurs ancien et nouveau, ça reste tout de même une belle déception. Les choix d'un éditeur sont parfois vraiment désolants. Fort heureusement, la publication en version poche se poursuit chez Milady, et le tome 3 a été annoncé pour mars 2016, avec une couverture signée Magali Villeneuve, comme les deux précédents, et c'est tout de suite beaucoup mieux. Ca colle tellement mieux à l'ambiance, à la série, aux personnages !

Et puis... A côté de ces deux minuscules points négatifs, il y a... Il y a toute la beauté de l'écriture de Céline Landressie, si belle, si poétique, si incroyablement divine. Tant de délicatesse, de charme, de préciosité. Jamais je ne m'en lasserai. A ma connaissance, Céline est la seule auteure a savoir mêler le noble romantisme victorien, aux combats sanglants de vampires avec une telle fluidité. Parler à la fois avec tant de pudeur des sentiments d'un comte qui ne saurait les avouer, des émotions contradictoires de son infante, tiraillée entre ses propres sentiments et la fierté de ne point trop les exprimer, et avec tant de férocité... de violence, de rage, des combats divers et variés qui émaillent ce récit, autant au sujet de la guerre qui fait rage et saccage la race humaine, qu'entre les êtres immortels qui s'en donnent également à coeur joie.

De plus, l'histoire s'avère réllement passionnante, malgré l'ambiance. Une véritable course contre la montre s'instaure, avec un réel sentiment d'urgence, car nous avons un blessé dans l'équipe, au seuil de la mort pendant presque tout le livre (un suspense absolument insupportable !) et la traque sur les traces d'Artus et de ses ravisseurs nous laisse à bout de souffle. Quelque chose de plus profond, de plus mystérieux concernant les origines des clans immortels prend forme, et annonce un tome 4 des plus surprenants et passionnant ! Surtout que normalement, dans le prochain tome, Rose et Artus devraient avoir plus de temps pour s'exprimer, et éventuellement enfin s'avouer l'un à l'autre.

Les personnages sont toujours aussi attachants, chacun avec leur propre personnalité. Ils sont touchants et tellement réels. Ils ont des traits de caractère et des comportements totalement crédibles et cohérents. Ils sont profonds, on a vraiment l'impression de les connaître et limite de les abandonner en terminant le livre. Ils vont atrocement me manquer. D'autant que l'auteure n'a pas été tendre avec nous question tension à leur sujet. On s'en fait pour eux à longueur de page.

Bref, j'ai adoré ce tome, une fois de plus, et je me suis réellement régalée ! Et je finis mon livre avec l'envie insurmontable de poursuivre TOUT DE SUITE avec le tome 4. Sauf qu'en vrai, il va me falloir attendre bien longtemps pour avoir la suite ! Les auteurs sont vraiment cruels, lol. En tout cas, le dernier paragraphe annonce une suite mouvementée, je sens qu'on ne va pas s'ennuyer. le caractère emporté et un brin capricieux de Rose semble être toujours d'actualité ! Mais c'est comme ça qu'on l'aime notre Rose !

Vivement la suite, Céline ! Vite, vite viiiiiite !



Cali
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Et voilà qu'une fois de plus je referme un roman de la série "Rose Morte", complètement frustrée et énervée après Artus. Mais bon, ce n'est pas nouveau, je devrais me faire une raison après deux volumes passés en sa compagnie... Encore une fois l'auteur n'a pas ménagé ses lecteurs.
Outre le comportement exaspérant d'Artus, ce tome se fait plus sombre, au coeur d'une partie de notre histoire aussi douloureuse qu'elle est encore à vif. Nous évoluons avec Rose et Vassili au sein de la France des années noires et de l'Allemagne nazie. Au sein du France occupée et collaborationniste, puis au coeur de l'Allemagne nazie, de sa machine infernale. Un voyage qui mènera nos héros dans les camps de concentration. Nous vivons dans ce tome les ghettos, des persécutions et des délations, toute l'horreur des tortures physiques et morales de ce terrible épisode de l'histoire.

Rose qui a décidé de ne pas renouveler ses erreurs passées se montre fidèle et dévouée à son mentor. Elle tente de vouloir se faire plus présente dans les affaires d'Artus, de l'aider au mieux sans s'imposer dans sa vie. Et ce dernier continue de l'en écarter, ne lui confiant pas tout.
C'est ainsi, en écartant Rose d'une expédition délicate, que Artus et son frère s'ont pris dans un piège. A des kilomètres de là, Rose a alors une vision, celle d'un loup qui vient la prévenir que son mentor est en danger et qu'elle doit le sauver. Commence alors une véritable course contre la montre pour sauver la vie d'Artus aux mains des Lamiès et renégats, mais surtout dans la terrifiante machine nazie.
A ce moment-là nous ressentons les sentiments brisés de l'héroïne, sa prise de conscience que sans Artus sa vie ne vaut pas la peine d'être vécue, sa peur d'avoir perdu l'être auquel elle tient le plus au monde, le manque, l'absence, le doute. Pour le sauver elle va dépasser toutes ses limites, se montrer courageuse, déterminée, implacable. La vengeance va peu à peu l'habiter et guider ses pas. Elle sera secondée de l'indéfectible prince Vassili, son servant. Leur complicité se ressent encore plus dans cette nouvelle aventure. Pas besoin de paroles, ils agissent de concert pour sauver l'Héritier, ils se comprennent et se complètent.

Ce nouveau roman est rythmé avec beaucoup d'action et de violence, mais surtout nous embarque dans une atmosphère très noire. Peu de romance, car Artus est absent, et la peur tenaille Rose qui évolue dans un univers tragique, dans un monde où les humains sont devenus des monstres.
Dans cette quête, pour sauver Artus, Adelphe va se montrer impuissant car blessé, mais il aura certains gestes et certaines paroles qui nous éclairent un peu plus sur la tournure des relations des 4 personnages centraux. Mais cela reste encore insuffisant pour étancher ma soif de réponses! Il faudra attendre les tomes suivants...

Au final, les dernières lignes nous laissent encore sur notre faim, et avec une furieuse envie de hurler. Rose est une héroïne qui souffre, depuis le début de toute cette histoire. Mais elle évolue, son charisme s'étoffe à chaque épreuve, elle devient l'héroïne avec un grand H. Plus de futilité ou de mesquinerie, elle ouvre enfin son coeur et ses tripes. Mais là, j'ai envie de dire à l'auteur : "un peu de répit et de joie ne serait pas du luxe pour notre héroïne hors pair !" J'espère réellement que Céline Landerssie va nous offrir un peu de joie bien méritée pour Rose dans les deux prochains tomes qui clôtureront la série.

Pour ma part, un tome plus triste et assez torturé malgré des personnages toujours aussi attachants. Une plume impeccable, soignée, recherchée. Un contexte historique très parlant de vérité. Céline Landressie ne lésine sur aucun détail et sa série est d'une densité, d'une richesse, que l'on ne peut que saluer.
mes bémols : les nombreuses répliques en langues étrangères non traduites, et certains passages descriptifs que j'ai trouvé longs. de plus, il m'a manqué le jeu des répliques si cinglantes, le piquant de la verve des personnages. Les pensées échangées ou les bons mots qui fusent entre des personnages qui se cherchent sans cesse qui ont fait le piquant des deux tomes précédents. Là ils se taisent, tout à leur concentration, happés par une mission de la dernière chance.
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Alors, alors…
Comme vous le savez peut-être, je suis assez fana du style et de l'histoire de Céline Landressie. J'ai très vite adhéré et je voulais genre absolument ce troisième tome, qui a évidemment pris tout son temps pour arriver chez moi !
(et que j'ai à peine fait traîner dans ma PAL)

Dans ce troisième opus, nos héros se voient confrontés eux aussi à la Deuxième Guerre Mondiale, bien que d'une façon un tant soit peu protégée. Ils ne prennent pas directement part aux conflits, du moins… jusqu'à ce qu'un évènement change toute la donne. Allant totalement à l'encontre des ordres d'Artus, Rose va se retrouver contrainte de filer contre le temps lui-même afin d'éviter le pire. Ce qu'elle trouvera dans cette course dépasse son entendement, qu'il s'agisse d'elle-même, de ses amis ou encore des secrets de cette guerre effroyable.

J'aime bien mon résumé. Restons dans la ligne « j'en dis un peu mais alors vraiment très peu », hein ! Parce qu'en fait, là… on ne vous dit rien. Mais alors, rien. le truc qui survient au début du bouquin ? C'est un peu un coupe-souffle. le lecteur est tout de suite en mode « nooo, no way, c'est pas possible que ça, ça arrive ! » et pourtant si. C'est à partir de cet instant que le livre prend des allures de course contre la montre au milieu de l'enfer.

Et encore… l'enfer, on y parvient sur les dernières pages. Brrrr.
Ce troisième tome est juste… incroyable. Incroyable parce qu'on plonge dans un passé que pour la plupart nous connaissons pour l'avoir appréhendé en cours ou de bien des façons. Mais là ? On en apprend encore des tonnes ! Et pas des éléments reluisants… ça craint tellement du boudin, vous n'imaginez même pas.

En plus de ça, nos personnages se retrouvent dans l'ignorance, dans une situation inextricable et ainsi que c'est écrit dans la 4ème de couverture… à lutter contre la fatalité. Et nous faisons pareil. On ne peut que suivre Rose à travers ce périple en gardant la même foi qu'elle. Même si ce voyage lui coûtera énormément.

Quelque part, c'est une descente aux enfers, oui. Parce qu'on voit l'envers de la guerre, on la découvre encore avec un autre regard, et on se révolte. Encore, toujours. Et on découvre auprès de Rose des aspects de son être qui flanquent un peu les jetons. C'est sombre. C'est même très sombre. Parfois, je trouvais ça presque un peu trop, et en même temps, c'est aussi ce qui est appréciable chez Céline Landressie : on n'est pas dans un conte de fées. Cette histoire de vampires, c'est une vraie histoire de vampires, bien adulte et poussée.

Oui, parce que vous n'imaginez pas la construction du roman et de la saga, en fait. Il y a tellement d'éléments que vous pourriez relire les trois premiers tomes, là, et découvrir encore des trucs que vous n'aviez pas aperçus. Entre la construction incroyable de l'intrigue, qui s'étend sur plusieurs siècles (oui, carrément !), de l'univers qui n'a rien de simple (les clans, l'histoire propre à cette race…), des personnages qui sont tous sauf aisés à comprendre alors qu'en fait, on s'en sent très proches par moment, pour finir par le contexte historique qui va jusque dans des détails insoupçonnés… mais vous imaginez ? C'est un travail de fou ! Tout au long de ma lecture, je me suis demandé comment notre auteure avait fait. Déjà pour réussir à écrire et construire tout ceci, mais aussi pour avoir les nerfs de se référer autant à cette époque. de parler à ce point de la cruauté de cette guerre. C'était important, mais qu'est-ce que ça dû être difficile à écrire !

À côté de ça, il faut bien dire ce qui est : la plume de notre auteure est toujours aussi poussée, précise et maîtrisée. Il y avait plein de mots que je ne connaissais pas, c'était trop bien ! (je vous assure encore une fois que je n'ai rien avalé de bizarre) le seul reproche que j'aurais à faire ? Les remarques en langue étrangère (genre allemand, polonais) qui n'étaient pas traduites. Cela ne changeait rien, on comprenait quand même, m'enfin j'ai trouvé ça un peu dommage. On trouve beaucoup de sensibilité et de justesse dans les propos du livre, des moments très noirs, aussi, un peu flippants… mais toujours en accord avec ce que la saga est.

Que dire de plus ? Ah. La fin. Je te déteste, Céline. C'est une torture ! Ces mots ! Mais ces mots ! Arg ! Pourquoi ? C'est à n'y rien comprendre ! le maelström d'émotions que cela a engendré, j'étais déçue et pourtant, non, j'veux pas y croire ! Quant à la toute dernière phrase… sérieusement, elle annonce beaucoup pour la suite. Ça va envoyer du pâté, j'vous l'dis.

En conclusion, le troisième tome de Rose Morte est bien plus noir que les deux premiers, à mes yeux, et l'action y a une place très très importante. On y affronte les affres de notre Histoire, mais aussi les affres de la leur, de nos personnages qui vont juste vivre un enfer. La plume est toujours aussi époustouflante, et même si j'avoue avoir moins apprécié, avec le recul, que les deux autres, ça n'enlève rien au fait que cette saga est incroyable et que j'en lirai la suite. Il y avait juste pour moi un peu trop de noirceur, je crois. Je me pose toujours plus de questions quant à l'intrigue, j'ai hâte de tous les retrouver et… ce sera un 18/20 pour moi !
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Nous retrouvons notre quatuor magnifique à l'aube de la Seconde guerre mondiale. L'érudit et les Lamies se sont mêlés à la "peste brune" qui déferle sur l'Europe afin de s'en servir pour mener à bien leurs sombres desseins.
Ils utilisent le système concentrationnaire nazi pour faire disparaître Arthus et c'est une Rose désespérée qui se lance sur ses traces, accompagnée bien entendu de Vassili.

Cette course poursuite haletante nous plonge dans l'horreur de la déportation, des camps, de l'extermination. Toujours aussi bien documenté, le roman nous remet en mémoire une des pages les plus noires et les plus tourmentées de l'Histoire de la France.
La quête effrénée de Rose devient le reflet de la migration à travers l'Europe de milliers de personnes fuyant le nazisme puis la guerre, comme le calvaire d'Arthus paraît refléter celui des millions de victimes du nazisme.

Loin des relations monochromes de la plupart des romans de bit-lit, la relation entre les protagonistes évolue de tome en tome. Rose n'est plus seulement l'infante, la protégée; elle devient une puissance à part entière et son rôle dans la prophétie concernant les immortels se précise.
Vasili reste le fidèle acolyte mais la tension sexuelle qui existait entre eux semble avoir disparue.
Arthus quant à lui cache tant de secrets et de complots qu'il en devient frustrant...

J'ai aimé les révélations qui éclairent les événements passés et donc l'auteure fait des aller-retours entre passé et présent et donne une unité à l'ensemble des tomes. Un fait passé ne sombre pas dans l'oubli mais est réutilisé et expliqué sous un angle nouveau. Cela donne à l'ensemble un réel dynamisme.
Le style est d'une égale qualité avec son langage soutenu et précis.

Bref, encore une fois, j'ai dévoré d'une traite les aventures de Rose jusqu'à sa conclusion finale.
Mon bémol néanmoins : la beauté des quatre sur laquelle revient encore et toujours l'auteure et l'expression "l'éternel jeune homme" pour désigner Adelphe. C'est un peu lassant à la fin :). C'est une toute petite remarque qui ne ternit aucunement mon impression générale.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque l'on se tenait là, sous la lumière tamisée que dispensaient les lustres en cristal dépoli, l'on avait une vue privilégiée sur les rayonnage s'ordonnant tout autour en une double succession d'arcs angulaires, les seconds s'intercalant entre les pointes des premiers. Toutefois, pour réellement percevoir le ses de cette disposition, il aurait fallu examiner la pièce depuis le plafond. Puisque cet angle seul révélait la rosace délinéée par les étagères. De sorte que, quand l'on était logé dans les confortables bergères tenant lieu de noyau à cette figure, l'on était littéralement assis au cœur d'une fleur de livres.
De la fine fleur.
Ce trésor de poésie, la demeure le devait au prince Golitsyne. Cette pièce était son oeuvre. De bout en bout. Il en avait lui-même élaboré le plan, choisi la nuance saphir de la tapisserie, dessiné les courbes blanches des cimaises, élu les toiles suspendues aux murs, désigné le rare mobilier, sélectionné l'essence du bois des étagères, et enfin garni leurs rayons.
Plus qu'une bibliothèque, Vassili avait édifié un sanctuaire.
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Visage constellé de giclures grenat, les mâchoires béant sur les poinçons de sa fureur, Rose avança vers le vide.
Elle se reçut, souveraine comme la justice, entre les flancs d'un nouveau duo de barbares. Sa dague sembla trouver d'elle-même le chemin de l'abdomen musculeux de l'ennemi à sa gauche, cependant que son pistolet crachait une sentence de plomb en pleine denture de celui à sa droite. Des éclats d'émail polluèrent l'atmosphère attiédie, éraflant le menton du prince atterri auprès de sa maîtresse. Semelles engluées dans un amas d'entrailles fumeuses, le Slave abattit l'implacable couperet de son sabre sur la nuque du Lamie à la face rabotée de moitié. Tandis que ce dernier, tête séparée de ses lourdes épaules, s'affalait sur la pelouse qu'il n'aurait jamais plus l'occasion de quitter, Vassili embrocha le ventre bâillant du Lamie éventré par les soins de lady Rose.
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Rose avait l'habitude des ces moments d'isolement. Elle ne les appréciait guère, car ils lui remémoraient combien elle était impuissante à venir en aide au prince. Toutefois, elle y était accoutumée. Vassili ne livrerait pas les remous de son âme. Bonnes ou mauvaises, les réflexions qui l'accaparaient resteraient absconses pour sa maîtresse, laquelle se voyait une nouvelle fois condamnée à présupposer des tensions agitant cet esprit. Mais, quoiqu'ils demeurassent impénétrables, aucun des silences du Slave ne l'étouffait comme ceux de son mentor pouvaient le faire. Car il se dégageait du prince une telle aura de droiture que cela filtrait jusque dans son mutisme...
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Un choc boiseux rebondit entre les parois de la cour enclavée… et son écho parut sceller le destin.

Cette nuit, ils bâtiraient leur légende ou basculeraient dans le néant.

Cette nuit, ils entraient à Mauthausen.
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Comme le prince abaissait sur elle ses iris aux mirifiques turquoises translucides, Rose leva vers lui ses gemmes mordorées de ses prunelles. Une nuée de sentiments informulés voyagea par le prisme de ce regard, telle une bulle d'écume iridescente dérive au gré de la brise. Mas, à ces deux-ci, il n'en fallait pas davantage pour se comprendre.
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