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EAN : 9782253031390
284 pages
Le Livre de Poche (31/12/1998)
3.58/5   113 notes
Résumé :
Sur les pentes de l'Himalaya, l'extraordinaire aventure d'un gosse et d'un vieillard liés à la vie à la mort, qui n'arrêtent pas de s'épater, de se jouer la comédie, et qui s'aiment ...
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On a tous une "baleine blanche" à poursuivre, à la manière du capitaine Achab d'Herman Melville ; simplement, elle peut prendre différentes formes. Ici, et ça ne surprendra pas les lecteurs habitués à la prose de Jacques Lanzmann, elle prend la forme de la quête du père…

« La baleine blanche », c'est le voyage d'un gosse de treize ans, Alex, dont le père parti marcher au Népal pour un mois n'est toujours pas revenu au bout de trois ans. Un père dont les préoccupations, marche, littérature, paroles de chansons ne sont pas sans rappeler celles de l'auteur.
Alex entreprend donc ce voyage (initiatique ?) accompagné de son grand père Léon, un vieillard libidineux du genre « pervers pépère »…

Ce livre fut mon premier Lanzmann. Est-ce la raison pour laquelle je le considère comme son chef-d'oeuvre ? Sans doute…

Il n'en reste pas moins que malgré ceux que j'ai pu lire depuis - et ils sont nombreux - celui-ci me paraît le plus abouti en matière de langage. Ecrit dans un style plein de tendresse, d'humour et de nostalgie (comme d'habitude, pourrait-on dire), je ne connais rien d'autre du même auteur qui soit aussi créatif et surprennant, jusque et y compris dans les néologismes comme « sexamourer », « sexaboucher », qui n'ont pas besoin de définition dans le Grand Robert, tellement ils sont explicites…
Des mots aussi savoureux que le "musiqualagueule" et le "bonbonlafesse" des créoles ; respectivement l'harmonica et le... suppositoire...

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Il y a quelques années, j'ai lu RUE DES MAMOURS de Jacques Lanzmann, livre érotico-comique mettant en scène une bande de garnements apprenant les choses de la vie. Ce roman très court m'avait plu aussi quand j'ai vu que mes parents possédaient LA BALEINE BLANCHE dans leur bibliothèque, je n'ai pas hésité longtemps à leur emprunter.

D'autant moins que la quatrième de couverture était alléchante. La baleine blanche, c'est quelque chose d'obsessionnel que l'on poursuit toute notre vie, telle celle que traque sans relâche le Capitaine Achab dans MOBY DICK. La baleine blanche du petit Alex, c'est Vince, son père. Parti faire une marche d'un mois au Népal, il n'est toujours pas revenu trois ans plus tard. Alex, du haut de ses treize ans, décide de partir à la recherche de son héros. Accompagné de son grand-père de quatre-vingt-deux ans, Léon, Alex va découvrir que chasser la baleine à un prix.

Ce qui est remarquable chez Jacques Lanzmann, c'est son style, on le reconnait tout de suite. Il y a du rythme, de l'humour, de la tendresse et surtout des néologismes craquants comme « sexamourer » , « tendresser » ou « sexaboucher ». On aime ou on n'aime pas, je ne pense pas qu'il puisse y avoir de demi-mesure. Nul besoin de préciser que j'aime beaucoup son style imaginatif, poétique et direct.

J'ai tout de suite eu beaucoup de sympathie pour le jeune Alex et encore plus pour son grand-père Léon, papy un peu pervers mais très tendre et près à toutes les folies pour aider son petit-fils.
C'est une belle histoire d'amour filiale que nous raconte Jacques Lanzmann où l'on rit autant que l'on pleure. Le dernier chapitre m'a beaucoup émue.

LA BALEINE BLANCHE est un voyage complice, vivant, drôle, attendrissant et plein de vie. Je suis heureuse d'avoir accompagné Alex et Léon pendant ce périple.
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le Livre qui m'a fait incontestablement Découvrir !
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Le style n'est pas sans rappeler "Zazie dans le métro", le personnage principal aussi.
Un jeune garçon, parmi des adultes aussi branques les uns que les autres, une aventure rocambolesque (au Népal, plus exotique (?) que le métro parisien), une gouaille et des néologismes rigolos...En fait, cela ne m'a amusé que pendant les premières pages. Rapidement, ça tourne au procédé.
J'ai persévéré car je suis bien élevée, mais c'est idiot. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas...Plus j'avançais, plus les descriptions me répugnaient: les vermines, les crachats, les plaies purulentes, j'en passe et des meilleures et les personnages m'étaient de moins en moins sympathiques. le plaisir de quelques réparties et situations n'a pas suffi, je n'ai pas aimé, tout simplement.
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La baleine blanche bien sûr elle revient dans ma vie. Je l'avais déjà lue il y a quelques années. Comme « les chemins de Katmandou » de Barjavel, ce n'est pas une bonne pub pour le Népal. Mais Lanzmann nous parle d'un temps où ce pays si pauvre économiquement est encore victime de l'envahissement de la horde des hippies et du débarquement des tibétains chassés par les chinois. Cela fait beaucoup pour ce peuple coincé entre 1,4 milliard de chinois, et moi et moi et moi et 1,35 milliard d'indiens et des poussières, beaucoup de poussière.
Notre baleine blanche c'est notre obsession celle qui guide notre vie, comme Moby Dick pour le capitaine Achab. Celle d'Alex c'est son père Vince, parolier des chansons de Bobby Laser ; tiens, tiens ça nous rappelle quelque chose. Il baroude le monde à la recherche de son inspiration en oubliant complètement sa famille. Heureusement les droits d'auteur généreusement distribués à intervalles réguliers par la SACEM permettent de faire bouillir la marmite. Avec l'aide de son grand-père Léon Alex part au Népal. Ils seront aidés par Diana une jeune routarde américaine de 19 ans à la vie déjà bien cabossée. Ils entreprennent le trek du sanctuaire de l'Annapurna afin peut-être de retrouver Vince que l'on aurait aperçu là, leur baleine blanche ; faute de yéti ! Alex avec ses douze ans et Léon avec ses quatre-vingt-deux constituent un drôle d'équipage aux couleurs du « vieux campeur » Ce trek comme toujours est une initiation mais celle Alex qui lui fera quitter les eaux calmes de l'enfance se fera dans la douleur.
Jacques Lanzmann ce touche-à-tout de génie restera pour toujours un de mes plus grands inspirateurs, même seize après sa mort ; il fut à l'origine de plusieurs de mes baleines blanches.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Mon père, il avait écrit une chanson, Amour sur oreiller, sur les rapports de forces. Bobby Laser, de sa voix incisive et moqueuse, en avait fait un gros succès. C'était l'histoire d'un couple qui remplaçait l'extase par la bagarre vu qu'après l'extase il n'y a plus rien d'aussi émotionnant tandis qu'après la bagarre on peut toujours se réémotionner dans l'extase.

Chap 1 - p39 -
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Mes parents, ils ne se disputaient que très rarement et la plupart du temps pour des riens mais quand les riens finissent par devenir des touts, c'est peut-être plus grave que ça en a l'air puisqu'on ne prend même plus la peine d'en discuter, préférant se refermer sur soi que de s'en ouvrir en laissant entrer le vent et lui permettant de balayer un grand coup les ressentiments car dans un couple, quand le ressentiment a remplacé les sentiments, c'est que le chewing-gum qui colle les cœurs ensemble n'a déjà plus beaucoup de sucre à force d'avoir été trop mastiqué.
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Si, Alex. Je suis un boulanger sans farine. Parfois je sens le levain qui monte en moi. Alors je me dis : « Tiens Léon, tu pourrais encore pétrir le corps d'une femme et enfourner ton plaisir en elle », seulement vois-tu petit, la pâte ne prend pas. J'ai beau y mettre la tête et les mains, me souvenir des émotions et des gestes, je pétris le vide. Tu comprends, Alex, je suis dans le pétrin, mais dans un pétrin absolu car non seulement je manque de farine mais en plus le four est éteint et délabré. Même les briques réfractaires sont fendues, émiettées et d'un froid glacial.
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À force de lui prodiguer des conseils de prudence, des mises en garde à mon sujet, elle avait fini par lui donner une énorme angoisse existentielle et comme grand-père n'était pas en bonne santé vu qu'il approchait de la retraite éternelle et qu'il pouvait d'un instant à l'autre, rentrer à tout jamais dans le ventre de la terre pour accoucher de sa mort, il s'était mis à penser qu'il fallait peut-être consigner par écrit ses dernières volontés.
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Papa détestait l'esprit petit-bourgeois des gens dont la vie est réglée comme du papier à musique et qui passent leur temps dissimulés derrière leurs volets à compter les fausses notes des voisins.
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Video de Jacques Lanzmann (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacques Lanzmann
Thierry Ardisson débute l'interview en évoquant la carrière de peintre de Jacques Lanzmann (peu de gens le savent).Très vite il a été reconnu en tant que bon jeune peintre, mais il n'arrivait pas à s'exprimer. Finalement, il a préféré arrêter à cause d'envies suicidaires.Ensuite, Jacques Lanzmann parle de son dernier livre "Les guerillons". Il évoque sa judaïté et le problème palestinien.Au cours de "l'interview up and down", Jacques Lanzmann parle de la télévision (ses émissions préférées et détestées) , du plus grand moment et du plus mauvais moment de sa vie, et ce qu'il préfère et déteste en lui.
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