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EAN : 9782283029244
129 pages
Buchet-Chastel (12/01/2017)
3.2/5   5 notes
Résumé :
São Paulo, janvier 1993. Nirvana débute son unique tournée au Brésil par un concert au Morumbi Stadium, quelques mois avant le suicide de son chanteur, Kurt Cobain. S’il veut y assister en compagnie de Valéria, sa petite amie, le narrateur doit s’évader de la caserne où il effectue son service militaire à Porto Alegre. Son choix sera décisif et lourd de conséquences.

Quelques années plus tard, devenu journaliste, il rencontre et interviewe Immaculée,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un grand merci à Babelio pour cette nouvelle opération Masse Critique et aux éditions Buchet-Chastel qui m'ont permis de découvrir, une nouvelle fois encore, un auteur et un univers littéraire.

La Pomme empoisonnée n'est pas un roman, La Pomme empoisonnée est plutôt une sorte d'assemblage de chroniques et de moments de vie qui viennent se télescoper sans ordre chronologique particulier. le lecteur passe des années 1990 à sa vie de journaliste quarantenaire, de sa vie d'adolescent à sa vie d'adulte. Michel Laub nous offre ici un journal de différentes périodes vécues avec des sentiments forts qui resurgissent à des moments clés de sa vie.
Le livre s'ouvre sur sa vie d'adolescent au Brésil, il est étudiant, un brillant avenir semble l'attendre, jusqu'au jour où il est incorporé et doit faire son service militaire, bien que persuadé qu'il pourra y échapper. le voilà donc enrôlé dans un système où les restrictions font partie de la vie courante et où tout manquement au règlement est sévèrement sanctionné. A ce moment précis, il a une petite amie Valeria, qui a, semble-t-il, comptée beaucoup pour lui à cette période. Elle fait pleinement partie de sa jeunesse brésilienne, elle est le reflet de la liberté tant elle paraît différente des autres de part un caractère particulier. Valeria est un vent de liberté. le protagoniste nous raconte alors leur passion commune pour le groupe Nirvana et ce fameux concert de leur tournée brésilienne. Nous sommes en plein milieu des années 1990, Kurt Cobain n'est déjà plus que l'ombre de lui-même en proie à ses démons intérieurs.
Puis, nous passons à la vie londonienne de l'auteur, autre période marquante de sa jeunesse. Petit à petit, le lecteur va glisser entre ses souvenirs et arriver au moment de sa rencontre, une fois devenu journaliste, avec Immaculée Ilibagiza, rescapée du génocide rwandais, auteur du livre intitulé Miraculée, qui exprime son désir de lutter pour continuer de vivre et ce, malgré un vécu tragique. La volonté de cette femme de s'en sortir marque profondément Michel Laub.
L'objectif de l'auteur, s'il en a un, est-il de comparer les périodes de sa vie ? de parler de deux destinées différentes ? D'aborder les luttes contre les démons intérieurs : Kurt Cobain contre une vie qu'il n'a pas forcément souhaitée, une pression médiatique devenue insupportable, une montée vers des paradis artificiels et Immaculée contre les atrocités subies mais une force telle qu'elle en devient fascinante. Mais ces deux destins sont-ils vraiment comparables ou sont-ce seulement deux époques de la vie de Michel Laub se télescopant ?
La structure même de ce récit autobiographique marque des allées et venues entre certaines périodes de la vie déroutante et peut parfois déroutée le lecteur qui doit tenter de se resituer dan s les différentes époques. le livre est ponctué de chapitres aux titres annonciateurs d'événements et de rencontres (C'est une chance cette rencontre avec toi ; Derrière la beauté) puis est divisé en sortes de chroniques numérotées faisant voguer les lecteurs de souvenirs en souvenirs. L'écriture de Michel Laub y est puissante, il écrit à coeur ouvert et partage son passé, comme on écrit à son journal intime, pour ne pas oublier. Ses longues phrases reflètent d'ailleurs l'envie de tout dire, de ne rien oublier de son histoire personnelle.

En somme, voilà un récit autobiographique bien écrit qui fait voyager son lecteur dans la vie de Michel Laub, de l'adolescence à la vie adulte. Et qui invite aussi à réécouter les différents albums de Nirvana.
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Tout d'abord, je remercie l'équipe de Babelio et les éditions Buchet Chastel pour l'envoi de ce roman par le biais de l'opération Masse Critique.

Sous la forme d'un journal intime non chronologique, l'auteur brésilien nous raconte une courte période de son adolescence qu'il l'a fortement marquée et fait de lui ce qu'il est aujourd'hui. Devenu journaliste, il interviewe Immaculée, une survivante du génocide rwandais de 1994. A cette époque, Michel Laub a 18 ans et il effectue son service militaire à Porto Alegre. le groupe Nirvana doit donner un concert à São Paulo, Michel rêve d'y assister en compagnie de sa copine Valéria mais pour cela il doit s'échapper de la caserne...

L'auteur évoque sa jeunesse brésilienne et londonienne et ses choix qui l'ont construit. Il prend aussi le parti de comparer le suicide de Kurt Cobain et la lutte d'Immaculée. le premier va craquer sous la pression médiatique et la seconde va se battre, dans des conditions déplorables, pour sa survie. Car chaque humain est unique et réagit différemment face aux épreuves.
Le style de l'auteur est particulier, avec de très longues phrases souvent mal ou non ponctuées, ce qui est assez déroutant. Même si l'histoire de ce roman manque de piquant, je dois reconnaître que Michel Laub dépeint parfaitement sa génération.
Et je n'ai eu qu'une seule envie à la fin ce roman, réécouter le mythique album Nevermind de Nirvana.
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22 janvier 1993 (le jour de mes 18 ans !). Nirvana donne son unique concert brésilien au stade Morumbi de Sao Paulo devant 80 000 personnes, une prestation que Kurt Cobain qualifiera par la suite de « pire concert de la carrière de Nirvana ». Bien décidé à assister à l'événement avec sa petite amie Valéria, le narrateur se demande s'il doit ou non s'enfuir de la caserne où il effectue son service militaire. Une décision pas si évidente que cela à prendre et qui, même s'il ne le sait pas encore, aura une influence considérable sur son avenir. Vingt ans plus tard, se retournant sur ce jour particulier, il constate à quel point son choix a pu être lourd de conséquences.

Entremêlant sa propre histoire à celles de Kurt Cobain et d'une rwandaise survivante du génocide dans une forme d'autofiction aussi épurée que maîtrisée, Michel Laub déroule une gamme de sentiments où la douleur le dispute au regret. Ce faisant, il constate à quel point un destin se joue à peu de choses, à quel point des empreintes peuvent rester indélébiles malgré la fuite du temps.

Le récit passe du témoignage de la rwandaise au séjour londonien du narrateur, d'une méditation sur les raisons du suicide de Kurt Cobain à la trajectoire d'un gradé sauvé de l'alcoolisme par la bible et bien évidemment par ce fameux 22 janvier 1993. Cent chapitres en cent trente pages, comme autant de petits cailloux posés sur un chemin de prime abord sinueux mais au final d'une imparable limpidité. Avec comme pierre angulaire de l'existence passée et à venir une histoire d'amour brûlante et torturée comme un solo de guitare électrique.

Entre la chronique et le journal intime, ce court texte à la construction ambitieuse allie pudeur et profondeur de réflexion. Une confession tout en introspection qui pousse le lecteur à s'interroger sur sa propre condition.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Merci à Babelio et à l'éditeur Buchet-Chastel : Masse Critique permet de découvrir des auteurs nouveaux avec un grand plaisir, des explorations dans des domaines de la littérature nouveaux pour les lecteurs, trop ancrés dans leurs petites habitudes et leurs écrivains fétiches.
La pomme empoisonnée, ce sont plusieurs destins: le narrateur, journaliste brésilien d'une quarantaine d'années qui revient sur son propre destin, sur celui de sa toute première petite amie, Valéria, mais aussi sur ceux de Kurt Cobain et d'Immaculée Ilibagiza, survivante du génocide rwandais. Moitié journal intime et moitié récit postérieur, c'est un ouvrage court dont j'avoue que le tout début m'a un peu déboussolée: ce style qui refuse de suivre le déroulement classique d'un destin, affiche sans cesse le futur tout en cachant certains éléments, et bien on se demande franchement où l'auteur veut en venir.
Ensuite, une fois habituée au style, cela passe un peu mieux et on se laisse entraîner. Malgré tout, il me reste une impression d'inachevée, comme s'il avait manqué quelque chose, peut-être quelques chapitres de plus, ou une révision de plus, pour totalement transformer l'essai.
Malgré ce petit travers, c'est un récit agréable, l'occasion de découvrir un peu la littérature sud-américaine contemporaine, un sujet où je sais si peu de chose.
Et surtout cela m'a donné l'envie d'aller découvrir les travaux d'Immaculée Ilibagiza: rien ne vaut un livre qui vous offre de nouveaux horizons!
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je me suis lancé dans le droit parce que j'aimais regarder les films de procès. Aussi parce que je croyais qu'il était possible de courir après des criminels sans s'épuiser ni froisser son costume. Aussi parce qu'on me disait que je ne mangerais jamais à ma faim si je faisais de la musique.
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Grandir en lisant sur la musique c'est comme du développement personnel à l'envers.
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