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Philippe Le Guillou (Autre)
EAN : 9782368332801
160 pages
Locus Solus Editions (06/03/2020)
4.42/5   6 notes
Résumé :
Récits courts et sensibles sur des chemins panoramiques peu courus en Bretagne (Le Juc'h, Guissény, Peumerit, Lennon, Carnoët, Poullaouen, La Trinité-Langonnet...), ou plus lointains au Portugal, en Sicile... Qu'importe leur hauteur, ces sites forment des belvédères qui touchent l'auteur pour des raisons qu'il décrit avec style. On y apprend une foule d'informations, parfois insolites, souvent poétiques et évocatrices.
Mais ces lieux revêtent un intérêt au-de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Tout à bord, un grand merci à Babelio dans le cadre de la Masse Critique et aux éditions Locus Solus de m'avoir offert ce livre.
C'est un livre indéfinissable et qui fait du bien. Un livre poétique, littéraire avec divers sujets abordés qui ont un point commun : prendre du plaisir. Bernard Berrou, l'auteur, nous parle des belvédères. Ces petits monticules bretons, siciliens ou encore portugais. Ce sont de longues ballades poétiques à travers des paysages non répertoriés dans les guides touristiques. Des endroits inconnus pour beaucoup d'entre nous. Une autre manière de voyager, de regarder l'authenticité de nos contrées françaises et étrangères. Mais il n'y a pas que les promenades magnifiquement narrées par l'auteur qui lui et nous donne ce plaisir. Trois chapitres consacrés à ses auteurs préférés : Julien Gracq, Pierre Bergounioux et Michel Déon qui m'ont beaucoup intéressés. D'autres plaisirs simples : regarder la nature, écouter le silence, se promener dans son jardin potager. Je pense à un titre qu'on aurait pu donner à ce livre "Petits plaisirs minuscules de la vie"
Ce que j'en ai pensé : Au début, j'ai un peu survolé les chapitres consacrés aux belvédères bretons car je n'arrivais pas à me projeter dans ces paysages inconnus et j'avais du mal à me les imaginer. Par contre les chapitres sur ses auteurs préférés fut pour moi un véritable régal, ainsi que les chapitres des belvédères siciliens et portugais. Les chapitres sur le bien-être avec la nature et l'industrialisation de certaines régions autrefois belles et authentiques étaient didactiques. Mais le plus grand plaisir que cet auteur m'ait apporté c'est sa magnifique écriture, pleine de poésie et d'émerveillement.
Si vous aimez vous promener dans la nature et que vous appréciez la belle littérature, je vous conseille ce livre.
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Le mot Belvédères évoque en moi une suspension...
Suspension dans le temps.
Suspension dans l'espace.
Suspension dans les émotions.
Suspension de respiration.
Suspension d'émerveillement.

Belvédères...
Comme le vol majestueux d'un rapace qui, après avoir donné quelques coups d'ailes, se laisse flotter, porter par les thermiques.
Comme le vent dans les cheveux au bord d'une falaise face à l'océan.
Comme l'odeur d'une forêt après la pluie qui partage son humeur et son humus envahissants.
Comme cette vue imprenable d'un sommet breton sur des paysages bouleversants.
Comme ces contes ancestraux qui habitent l'homme depuis des générations.
Comme le silence...

Belvédères...
Comme un partage poétique d'ambiances de bout du monde.
Comme une invitation au voyage loin des sentiers battus et des masses touristiques.

Belvédères...
Comme ce livre magnifique de Bernard Berrou que j'ai découvert grâce à Masse Critique.
Comme une écriture singulière, passionnée et aimante qui m'a émerveillée.
Comme cette Bretagne qui me fascine et m'attire inexorablement.

Belvédères...
Partie 1 : Comme ces émotions de vacances dans le Finistère nord qui se rappellent vivement à moi.
Partie 2 : Comme la rencontre savoureuse et émouvante avec des auteurs et des peintres qui m'étaient inconnus.
Partie 3 : Comme une invitation à sortir plus loin, au-delà des frontières.
Partie 4 : Comme une introspection nécessaire, à la découverte de l'intime et du Beau.

Belvédères...
Comme un beau coup de coeur et un souffle d'air frais en cette année de pandémie peu propice au voyage.

Merci aux Editions Locus Solus et à Babelio pour la découverte de cette pépite !

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Quelle belle découverte que celle de « Belvédères » de Bernard Berrou, paru aux éditions Locus solus, permise grâce à Masse critique !
C'est l'oeuvre d'un humaniste, pétri de culture, qu'il distille à bon escient, sans pédanterie, en nous enrichissant.
Ainsi il nous prend la main, il conduit notre intelligence et notre sensibilité sur les chemins qu'il a décidés de parcourir, loin du tourisme de masse. Avec lui, nous partons à l'aventure -au sens étymologique du terme-, ouverts à ce qui arrive, aux rencontres riches, à la contemplation, à l'analyse. C'est dans une langue riche, descriptive, analytique, que Bernard Berrou nous fait rentrer dans la beauté des lieux, des intimités humaines, des échanges. C'est par son don d'observation, d'écoute des lieux, de la nature, des autres qu'il nous transporte dans une Bretagne sauvage, en Sicile, au Portugal, nous fait pénétrer dans son monde intérieur au gré de ses lectures et de ses rencontres. Il sait solliciter tous les sens, fait l'éloge de la solitude -le nom de la maison d'édition n'est pas là par hasard-, une solitude qui n'est pas fuite des hommes, mais temps de la contemplation, pour mener à bien une réflexion sur temps et espace, sur notre civilisation qui annihile et détruit, sans respect de la nature, de l'homme et de ses nobles aspirations.
J'ai régulièrement pensé à Montaigne en lisant cette oeuvre, qui nous conduit vers des personnes engagées pour défendre les faibles, les petits, dans une géographie du coeur, de l'humble. Les phrases à la belle syntaxe, au vocabulaire riche et précis, sont celles d'une magnifique prose poétique. Voyez le lyrisme de la description du potager !
« Belvédères » parce qu'on peut se trouver sur des promontoires, mais surtout parce qu'on prend de la hauteur par rapport à notre monde, dans une vie intérieure. Bernard Berrou nous apprend, à sa suite, à voyager sans forcément aller loin, simplement en s'ouvrant à l'ailleurs (y compris l'imaginaire), en ouvrant les yeux, l'intelligence, la sensibilité, en prenant le temps.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Collines raisonnables, baie profonde, forêts, vallons, patchwork de prairies, contrastes étourdissants entre terre et mer, il n'en faut pas plus pour éprouver une émotion paysagère sans nuances. Quand elle se décline avec tant de générosité, la géographie est une belle et chère compagne qui nous conduit naturellement vers l'exaltation du temps poétique.
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L'occasion d'observer les petites choses qui nous environnent devient de plus en plus rare, l'écoute du silence de moins en moins possible. A tous ceux qui souhaitent réveiller l'imaginaire qui sommeil en eux, je conseille de commencer par voyager dans leur jardin, s'ils ont la chance d'en posséder un. C'est un voyage sans tapages et sans trop de rêves déçus. Il coûte moins cher que d'aller en Patagonie, et l'on risque pas d'être énervé par les attentes aux aéroports et les formalités de douane.
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On est sous le choc, surpris par la forêt de Névet qui nous fait face. Elle se présente comme une barre naturelle impénétrable dont on ne mesure pas les limites. Impossible d'évaluer son étendue, car il faut garder à l'esprit qu'elle se prolonge au-delà de Locronan par la forêt du Duc. "Aux portes de l'aventure !", me dis-je, en aiguisant mon regard sur un horizon d'arbres, un bloc compact sans brèche ni clairière, un obstacle végétal sans vie apparente, mais doté d'un extrême pouvoir hypnotique. Etrange sensation dans une ivresse prometteuse, associée à un malaise diffus : voilà qu'à la nuit tombante, dans notre bouillonnement intérieur et l'angoisse de l'inattendu, se réveillent des contes peuplés d'ogres et de génies. On se rappelle de bestiaires illustrés, on se met à rêver d'égarements fabuleux sur des chemins forestiers.
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La peinture est bien une affaire mentale. L'abstraction d'une oeuvre ne se mesure pas à son degré de ressemblance avec la réalité extérieure, mais par ce que l'artiste transmet de personnel en y apportant tout ce qu'il a de plus profond en lui, ses désirs, ses sensations, ses pulsions, ses frustrations, ses faiblesses, ses espoirs...
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Certes, le changement du corps n'est pas le changement d'âme. On compenserait même cette altération du physique par ce qu'il est coutume d'appeler la sagesse, l'expérience, ou le charme de l'âge mûr... Mais le constat est impitoyable: les autres nous perçoivent seulement à travers le visage que nous leur montrons en l'instant. On ne peut se dérober à ce face à face, cette implacable réalité que Borges appelle l'éternité de l'instant. Rien ne disparaît plus vite dans notre mémoire que les visages passés que nous croyions pourtant avoir archivés. Seules les photos nous les rappellent au point d'être étonné de les voir aussi jeunes. Celui qui vous fait face, quand bien même il vous aura accompagné depuis des dizaines d'années au quotidien, que ce soit au travail ou dans votre vie familiale, aura oublié les visages que vous aviez il y a cinq ans, encore plus celui d'il y a vingt ans. Il réagit sous des impressions visuelles immédiates. Il vous dévisage en quelque sorte. Et dans ce cas c'est l'attirance ou la répugnance qui sont les sensations les plus fréquentes. Un visage laisse rarement indifférent, il vous séduit ou bien il vous déplaît. C'est bien là une forme de trahison.
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Videos de Bernard Berrou (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bernard Berrou

Dialogues, émission littéraire 25
Numéro 25 de l'émission Dialogues littéraires de décembre 2012, produite par la librairie Dialogues et réalisée par Ronan Loup en collaboration avec la chaîne Tébéo. Invités : Colombe Schneck, Bernard Berrou et Laurent Binet.
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