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4,07

sur 476 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
D'emblée, ce qui frappe avec le jour des Morts, c'est sa densité. Nous sommes à mille lieues des thrillers version page turner (que j'apprécie beaucoup soit dit en passant). Ici, pas de chapitres courts, mais de longues parties (il y en a quatre pour 380 pages).

Ce livre ne se dévore pas, il se déguste doucement pour prendre la mesure de la prose impeccable de l'auteur (il est linguiste et ça se sent !).

Ce rythme donne une atmosphère particulière à ce roman. La carte du sensationnel n'est jamais jouée et le récit bien ancré dans le réel. le thème lui-même va dans ce sens puisque le tueur en série de l'histoire est une empoisonneuse, et qui a-t-il de moins spectaculaire que quelqu'un qui liquide ses victimes sans avoir de contact avec eux ?

J'imagine déjà certains d'entre vous qui font de gros yeux et qui se disent que vu comme ça on doit s'ennuyer à cette lecture. Mais non ! Il n'en est rien, bien au contraire. L'auteur a pris le parti risqué de ne jouer d'aucun artifice et ne compter que sur la qualité de l'intrigue et des protagonistes. Il réussit avec brio à immerger le lectorat, le tour de force est remporté.

La qualité première du roman tient à des personnages bien étoffés et surtout incroyablement attachants. C'est le cas de Mehrlicht, flic « à l'ancienne », bourru et épicurien dont les envolées lyriques sont désopilantes ! Sous ce masque se cache un homme brisé par la vie qui a de vraies valeurs. Sa relation avec son ami, Jacques, en stade terminal d'un cancer est bouleversante.

Je pourrais passer en revue chaque personnage et vous dire à quel point Nicolas Lebel a réussi à leur insuffler la vie, mais ma chronique serait alors bien trop longue. L'essentiel à savoir est que ce livre est une petite perle et qu'il faut vous jeter dessus !

Je tenais également à féliciter l'éditeur et l'illustrateur qui ont fait un très bon travail. À ce titre je vous recommande de regarder avec attention le centre de la flamme de la couverture. Il s'y cache un sinistre présage…
Lien : http://dubruitdanslesoreille..
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C'est un plaisir de retrouver le capitaine Mehrlicht, toujours aussi irascible, toujours aussi démoniaque avec les stagiaires mais toujours aussi drôle à lire. Une nouvelle enquête, une empoisonneuse venue du passé et un petit stagiaire fils à Papa : un cocktail bien appétissant.

On retrouve tout les ingrédients de la série qui marchent toujours aussi bien. Les personnages sont attachants, l'intrigue bien construite et on en redemande. le style de Nicolas Lebel tranche avec la mode des polars du nord, plus froid et moins amusant à lire. Moi je suivrais la suite des aventures de nos policiers pas vraiment exemplaires.
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2ème livre de la série Mehrlicht!! J'aime vraiment beaucoup!

Au 36 quai des Orfèvres, le capitaine Mehrlicht, les lieutenants Dossantos qui passe son temps à réciter le code pénal qu'il connait par coeur et Latour, embourbée dans une histoire d'amour avec un sans-papier, affublés d'un inspecteur stagiaire particulièrement horripilant vont devoir faire face à l'appétit des médias et rondement mener l'enquête car "la France a peur" comme le disait si bien Roger Gicquel !
A lui seul, le capitaine Mehrlicht vaut le détour. Une cigarette toujours au bec, toujours bougon, ce parisien dans l'âme qui imagine que la Province est restée au Moyen-Age, a un mauvais esprit de tous les diables, des sautes d'humeur en pagaille, une tabagie à donner le cancer rien qu'en le regardant, et il a pris comme souffre-douleur, le jeune stagiaire que le commissaire Matiblout lui a mis dans les jambes, et qui le mérite bien d'ailleurs.
Après L'heure des fous , Nicolas Lebel et ses personnages reprennent du service dans le jour des morts, un polar bien écrit et bien ficelé qui m'a encore une fois emballée!
Vivement la suite!
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J'ai découvert Nicolas Lebel et son équipe d'enquêteurs du XIIe il y a peu et j'ai très envie de poursuivre ma découverte. Après les catacombes et Victor Hugo, Nicolas Lebel nous entraîne en province, sur les pas d'une tueuse en série qui assassine ses victimes en les empoissonnant. L'enquête débute le 31 octobre, jour d'Halloween pour se terminer le 11 novembre. Une semaine intense pour l'équipe du capitaine Mehrlicht.

Il est d'emblée plongé au coeur de l'action : alors qu'il visite son vieil ami Jacques à l'hôpital Saint Antoine, un meurtre est commis dans le service. D'après les premières constatations, il s'agirait d'un empoisonnement. L'audace et la détermination du tueur semblent implacables. L'équipe du capitaine se met rapidement sur l'affaire.

Mais l'atmosphère est lourde. Une fois encore, un stagiaire est confié à Mehrlicht. Guillaume Lagnac est un jeune homme imbu de lui-même, arrogant et sûr de son charme. Dès le départ il tutoie tout le monde, trop à l'aise, et est vite détester par le capitaine car en plus de n'être pas très malin, il est le fils d'un d'un Haut Fonctionnaire à la Défense qui joue de son influence pour caser son rejeton. de leur côté Dossantos et Latour ont d'autres chats à fouetter, chacun ayant des soucis personnels à régler. Autant dire que la tension est forte dans l'équipe. Et le quadruple meurtre d'une famille qui survient le surlendemain ne va rien arranger car ils n'ont pas le début d'une piste quant au mobile et au lien entre les victimes.

Une fois de plus, ce roman allie la gravité des faits et le comique de situation. Les bons mots fusent dans la bouche de Mehrlicht et les situations cocasses succèdent aux scènes de crime les plus insoutenables. Une fois encore, Nicolas Lebel fait appel à l'Histoire pour ancrer son enquête et c'est bon. de plus, les protagonistes ont une vie en dehors de leur travail et il nous en dévoile davantage dans ce deuxième tome. On apprend à les connaître, à anticiper leurs réactions et on découvre qu'ils ont aussi des zones d'ombre, des secrets plus ou moins inavouables, ce qui les rend plus proches. Nous n'avons pas affaire à une équipe de super héros mais à des hommes et des femmes comme tout le monde, avec leurs forces et leurs faiblesses.

L'intrigue est bien construite, le récit est ancré dans le réel, les personnages prennent de l'épaisseur et les fondements historiques valent la peine mais ce qui me plait le plus chez Lebel, c'est l'humour, parfois décalé, qui rend la lecture savoureuse. L'auteur joue sur les sentiments avec finesse nous proposant aussi quelques scènes émouvantes qui contrastent avec le ton général du roman.

Si vous ne connaissez pas Nicolas Lebel, allez-y, foncez. Ce roman est une réussite.
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Il y a des livres que l'on regrette amèrement d'avoir laisser dormir dans une PAL pendant des années . Eh bien ce roman de Nicolas Lebel en fait partie .
J'ai en effet découvert une pépite , véritable plaisir de lecture ,qui se dévore en quelques heures .
Une fois refermé, je ne sais pas pourquoi , j'ai pensé à cette expression des pionniers des supermarchés yankees qui disaient : « No parking . No business.»
J'ai trouvé que cela s'appliquait plutôt bien à ce roman mais dans le sens suivant : no good characters . No good novel .
La brochette de personnages dépeinte dans ce roman est effectivement pour moi une véritable réussite.
De belles personnes - mais aussi quelques mauvaises - des caractères entiers , bien trempés , forts , leurs défauts et leurs faiblesses sans aucun filtres, qui ne tombent jamais dans la caricature même si certains d'entre eux m'ont bien fait sourire et qui vont toujours au bout de leur conviction quelle que soit l'adversité . Sans aucun doute l'un des principaux piliers de ce récit , où l'équipe du commissariat du XII ème arrondissement est confrontée à une insaisissable empoisonneuse en série, qui terrasse ses victimes sans relâche . le capitaine Mehrlicht et son équipe de lieutenants sont mis sous pression par leur hiérarchie et par les médias . La psychose et la peur se répandent parmi la population. Mais les pistes sérieuses restent rares .
La réponse à tous ces crimes se trouvent peut être ailleurs, dans un passé pas si lointain où certains choix et certains actes auront marqué de leurs empreintes indélébiles l'avenir funeste de plusieurs générations .

Du grand roman ( policier ), vivant , contemporain par les faits de société qu'il n'omet pas de mentionner ( le cas de la régularisation des travailleurs sans papiers ), gourmand , où l'on savoure chaque mot et chaque page à sa juste valeur.
Un style lumineux, un scénario millimétré où les rebondissements sont calculés afin que le lecteur reste en haleine permanente. Un humour , aussi , qui ne manque pas de piquant mais qui sait vite laisser sa place à l'émotion et la sensibilité quand c'est nécessaire.
Un anti héros magnifique et attachant , un flic biscornu , déglingué , shooté à la nicotine mais un gastronome devant l'éternel qui sait apprécier la bonne bouffe , campagnarde, cuisinée avec des plats du terroir, avec du gras et de l'amour en barre . Une peau de vache rempli de contradictions mais qui a l'esprit d'équipe chevillé au corps, l'amour de son métier et l'instinct du flic d'expérience comme meilleur diplôme. Sacré Mehrlicht qui illumine ( pour les germanophones) de sa présence, de son charisme et de sa détermination ce roman qui ne mérite en aucun cas de moisir dans une pile de livres trop longtemps.
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Tel un bon vin , j'ai été enivré par la plume de l'auteur .



Telle que je suis patiente , j'ai savouré , ligne après ligne ce roman .



Cette écriture m'a touché , j'ai été touché en plein coeur .



L'histoire, je l'ai aimée d'amour , j'ai pris mon temps , doucement pour lire , " le Jour des Morts.



J'ai été fasciné , passionné , par cette écriture , que je trouve tellement addictive .



De retrouver les personnages m'a remplie de joie .


J'ai été empoissonné par ce roman .


Lisez ce roman , il est totalement puissant ^^.
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Quel plaisir de retrouver Mehrlicht et son équipe !
Tous les éléments qui ont m'ont séduit dans le premier opus, les personnages, le rythme, le style, l'humour, etc sont toujours présents, et cette nouvelle enquête est plus approfondie que la première.
J'aurais aimé en savoir plus sur Dossantos, j'imagine que ça viendra.
Hâte de lire la suite.
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Quel plaisir de retrouver l'inénarrable Capitaine Mehrlicht ! Après le stress et le choc de L'Empathie, l'excellent bouquin d'Antoine Renand, retrouver le seul flic-grenouille de France, son copain Jacques et de les voir déconner  (pardon, mais c'est ici le seul, mot possible 😉) dès les premières pages, on s'éclate.  En une quarantaine de pages, on est embarqué. 
Une mystérieuse Empoisonneuse tue implacablement des retraités, un malade hospitalisé, une famille entière, enfants compris. Elle tue quasiment en public ou en s'introduisant dans l'intimité des ses victimes.  Comment les choisit-elle?  Y a-t-il (ou pas) une logique? On suit Mehrlicht et ses collègues à travers Paris  puis dans une Province pas très glamour.  Ah, passer mes vacances dans le riant village de Mèlas-la-Noire... 😊
On croise aussi un ministre corrompu (si, ça existe !), un étrange courtier en livres rares, des fachos, un facteur collectionneur d'anecdotes macabres, un jeune imbécile  de flic stagiaire (Brel est là lui aussi) " beau, beau et c... à la fois". La galerie de personnages croquignolets est très réussie comme d'habitude. On a même droit à une version 3e âge des Triplés,  ou aux Triplettes de Belleville version Hansel et Gretel. L'ironie n'est jamais loin, les références sont visibles pour qui sait s'en réjouir. San Antonio, Audiard et Molière sont là eux aussi. La patte de Nicolas Lebel va vous entraîner dans une réjouissante enquête en Province. La fin  (assez inattendue) laisse présager une suite immédiate, on s'en réjouit. 

PS : Cher Nicolas,  je n'ai pas mis de gants ainsi que vous me le conseilliez dans la dédicace. C'est grave? Je risque quoi? le coronatruc ou une décoction artisanale façon "Nom de la Rose"? 😂

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Après l'heure des fous que j'avais adoré, encore une belle réussite ! Une histoire prenante, des personnages toujours aussi attachants, une belle écriture. C'est simple, intelligent, intéressant. Que demander de plus ? Bravo !
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Nicolas joue avec les mots,l humour et nous donne un polar haut en couleur.
On retrouve Mehrlicht,notre flic bougon entouré de Latour,,de Dossantos et un petit stagiaire, Guillaume lagnac pistonné par papa et Jacques l ami de Mehrlicht.
L auteur nous ecrit une histoire intense, sans temps mort,car notre équipe doit retrouver l empoisonneuse, qui fait trembler la france entière.
Un roman ou l on retrouve avec plaisir notre flic préféré et son langage des années 60 ,les politiques corrompus et une mention au personnage de Mado,femme blessé et touchante.
Apres l heure des fous,le jour des morts tient largement ses promesses, Nicolas Lebel,un auteur a suivre.
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