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Saga historique Cinquecento tome 1 sur 5
EAN : 9782916147390
722 pages
Editions de l'Astronome (07/04/2009)
3.86/5   7 notes
Résumé :
Ce récit est le roman d'un tableau : une oeuvre clé mais énigmatique de la Renaissance italienne, L'Amour sacré et l'Amour profane, peint par Titien à Venise. Une hypothèse actuelle en fait un tableau de fiançailles. Mais qui sont les fiancés ?

Comment comprendre que Laura Bagarotto, jeune femme noble de Padoue, arrivée à Venise en, 1509, dépouillée de ses titres et de sa for­tune pour trahison envers l'État, soit autorisée à se fiancer au Grand Chanc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
D'abord, c'est un pavé de 722 pages. Il faut donc le temps de l'assimiler. Et on imagine difficilement la somme de documentation et de recherche qu'il a fallu à ses auteurs, Pierre Legrand et Claudine Cambier, pour nourrir ce grand'oeuvre. Nous voici transportés dans la Sérénissime, entre 1509 et 1514, et toute l'intrigue part de et aboutit à un tableau énigmatique du Titien « L'amour sacré et l'amour profane ».
L'héroïne est une belle jeune femme aux yeux de miel, douée, cultivée, forte et sensible : Laura Bagarotto, veuve d'un patricien de Padoue, fille du vice recteur de l'Université, brutalement privée de sa famille, de ses biens et de son honneur « pour l'exemple », la ville de Padoue ayant eu l'outrecuidance d'affronter Venise. Laura sera précipitée dans un bordel de luxe et soumise à l'obligation de recevoir les clients du casin de la matrone Anna Cortina. Cependant, elle retrouve à Venise et au milieu de ses malheurs son ami d'enfance, le jeune peintre Paolo Scarfati , qui a, lui aussi, une terrible vengeance à assouvir contre la Sérénissime. L'un apportant son appui à l'autre, nos héros beaux comme des Dieux, vont oeuvrer, avec des fortunes diverses, pour retrouver leur honneur perdu.
Un roman historique haletant, découpé en chapitres courts et acérés, foisonnants de personnages hauts en couleurs, dans des ambiances de magnificence et de violence : on entre dans le palais des Doges, on assiste à des bals de cour où les plus belles femmes sont parées des bijoux les plus fous, on pénètre dans les cà, les orgueilleuses demeures qui longent le Grand Canal, on assiste au processus de création artistique des Maîtres de la Renaissance comme Bellini, Giorgione, Carpaccio, Titien …
Le style est élégant, les descriptions jamais ennuyeuses, on voyage entre terraferma et lagune, dans la lumière vénitienne : mes pas résonnent sur la Piazetta, je me retrouve entre Venise et Padoue, Vicenze et Ferrare, au long de la Brenta ou sur les rivages des îles de Murano ou Torcello, le long des calle étroites et sur le pont du Rialto. Un voyage immobile qui peut, une fois le livre terminé, recommencer puisque Cinquecento est le premier tome d'une saga qui continue. Mais il va me falloir un peu de temps pour « digérer » ce premier épisode avant d'en aborder la suite.

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C'est rare les cinq étoiles (non je ne parle pas d'hôtel).
Alors autant le souligner.
J'aime l'histoire, les héroïnes de caractères et si elles ont vraiment existé la c'est le pompom.
Ici tous les ingrédients sont réunis.

L'histoire :
Laura Bagarotto est une jeune noble de Padoue ou elle vit avec son mari et sa famille. Mais suite à un procès bâclé, son père et son mari sont pendus selon l'ordonnance de Gritti et du chancelier de Venise Nicolo Aurelio.
C'est par cette scène que commence l'oeuvre et elle est surprenante de sobriété et très poignante. Des ce premier chapitre j'ai été conquise. On est loin des héroïnes à la Benzoni.
Captive d'un soldat sans scrupule, Laura est emmené à Venise la ville originaire de ses déboires.

Comment expliquer que cette femme déchue de ses titres de sa fortune et de sa dignité se retrouve sur un tableau du Titien. L'amour sacré et l'amour profane. Un tableau peint en l'honneur du mariage de Nicolo Aurelio chancelier de Venise avec...Laura Bagarroto !
C'est un mystère historique.

On se pose les questions suivantes :
Comment une femme sans rien arrive à se faire épouser du maitre de Venise ?
L'homme qui a apposé sa signature pour exécuter son père et son frère...
Est ce dans un but de vengeance ? Un amour honnête ?
A vous chers lecteurs de le découvrir.

Les descriptions ne sont jamais pompeuses ni ennuyeuses ont découvre de nombreuses annotations qui montre le coté historique des faits relatés. On s'immerge alors les yeux écarquillés dans ce roman qui n'est pas un simple roman, c'est l'Histoire qu'on lit ce qui donne à cette oeuvre un poids supplémentaire.

Quand on parle de poids, ne soyez pas effrayé de son aspect pavé.
Les annexes, les images en milieu du livre sont d'une grande aide pour aider à se plonger dans ce récit.
Mais au fait et si continuait mon résumé ?
Rassurez vous je ne spoilerai pas.

A Venise c'est dans un endroit improbable que Laura va voir venir son salut ; un bordel.
Elle y rencontrera son plus fidèle allié.
Peut être qu'avec son aide elle réussira à retrouver son ancien statut et surtout se venger !
Il va falloir louvoyer entre les ennemis, se servir des faiblesses de cette aristocratie vénitienne, ne faire aucun faux pas.
Je n'en dit pas plus.
J'espère vous avoir donné envie de gouter ce roman-documentaire si bien écris.
J'ai déjà hâte de commander la suite. Espérons que le livre soit aussi lourd que le premier tome.
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La Renaissance vénitienne, et, notamment les années 1509 à 1514, sont au centre de ce « gros » roman historique.

L'héroïne de cet énorme pavé (722 pages) s'appelle Laura Bagarotto, fille et épouse de nobles padouans. Cette dernière fut vendue au casin (bordel/maison close) d'Anna Cortina afin d'y devenir une « courtisane honnête » après que ses père et mari furent exécutés pour haute trahison envers Venise.

Tout en suivant les aventures et mésaventures de Laura, de nombreux faits historiques éclaircissent le lecteur sur la coalition opposant Etats du Vatican, la France, le Saint Empire Germanique à la République de Venise (les premiers voulant détruire la puissance commerciale, économique, politique de Venise).

C'est aussi l'occasion pour les auteurs de distiller de nombreuses anecdotes sur la vie quotidienne, l'Etat vénitien ainsi que sur le fonctionnement des casins. La pédophilie, réprimée durement par l'Etat vénitien, est également évoquée.

Tout en exerçant son métier de courtisane, Laura laisse éclater au grand jour sa beauté, son intelligence, son immense culture. Elle fréquente les peintres Giorgione (qui deviendra l'un de ses clients attitrés), Titien, l'imprimeur Aldo Manuzio ainsi que son ennemi intime le Provveditore in campo Andrea Gritti (futur doge).

Laura complote afin de retrouver son honneur perdu. Elle va découvrir l'amitié pure et sincère en compagnie de la patricienne Adriana Foscarini et de son mari, l'amour en la personne du Haut Chancelier Nicolo Aurelio.

En ce qui me concerne, je lirais volontiers la suite des aventures de Laura Bagarotto.

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Je me réjouissais à la lecture de ce pavé, étant adepte des romans historiques et encore plus de la Renaissance italienne. D'autant que j'avais lu que l'auteur s'était énormément documenté pour l'écrire.
Je ne peux pas dire que je n'ai pas apprécié ce livre, il était agréable à lire, mais avec des longueurs parfois agaçantes (surtout la dernière partie après la réhabilitation qui n'en finit pas) et des histoires d'amour un peu fades. Je pense qu'on pourrait facilement réduire le livre d'un bon tiers.
Le style n'a rien de remarquable, les personnages ne sont pas tellement attachants, et l'intrigue n'est pas particulièrement captivante.
Cependant, le livre donne une bonne idée de la Venise de la Renaissance, et le travail historique des auteurs est appréciable. On y apprend beaucoup de choses.
Cela reste un bon roman historique.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Au milieu des bannières multicolores, des tapis et des draperies suspendues aux murs de pierre, les couples montent lentement les larges degrés, procession de figurants magnifiques en tenues d’apparat.
Les hommes sont vêtus de noir, insigne de la noblesse, mais sous les manteaux de velours, de drap des Flandres ou de lourde soie doublée de martre, brillent des chemises fines de couleurs éclatantes. Ils portent au cou de lourds colliers d’or et quand ils dégantent leurs mains pour s’emparer de celles des dames, on voit scintiller à leurs doigts d’imposants cabochons.
A côté de la sobre élégance des hommes, les dames assurent l’exubérance d’un jardin de fleurs un matin de printemps ; on devine, lorsque leur cape de couleurs vives s’écarte un peu, le chatoiement inouï des soies, des ors, des perles, des brocarts et des pierres précieuses qu’elles promettent de déployer avec une éblouissante prodigalité. Elles posent gracieusement leur main gantée sur le poing ou la main ouverte des hommes et, pour monter les degrés, soulèvent discrètement un pan de leurs atours. On aperçoit alors le bout de leurs escarpins de satin, jusqu’où sont tombées des perles.
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- Et je n’en ai pas fini, Laura. Oui, laissez ma rhétorique, comme vous dites, suivre son cours. Parce que maintenant, je veux vous parler de moi. A la place que j’occupe, ma mission est de consigner et signer les décisions prises en haut lieu au coup par coup, selon la configuration du moment du vaste chaudron à la surface duquel nous flottons. Décisions toujours appuyées sur d’excellentes raisons que je partage, mais décisions qui sont souvent totalement contradictoires entre elles. Au mieux, elles ne sont en contradiction qu’avec la morale. Cependant, comme gouverneur de l’appareil de l’État, c’est à dire de l’armée de fonctionnaires qui en font marcher la machine, il faut que je fasse appliquer ces décisions en démontrant qu’on marche droit. Car les hommes ont besoin de certitudes. Peu importe que l’on casse aujourd’hui ce qu’on avait mis longtemps à mettre en place, que nous passions des traités de commerce avec l’ennemi turc ; que le Pape soit l’ami, mais qu’on s’en défie ; que l’ennemi d’hier soit devenu l’ami d’aujourd’hui et inversement, pourvu que marche l’appareil de l’État; que les bœufs entrent, et le grain pour le pain, et le bois pour les galères, et l’argent pour nos besoins. Pour accomplir cela, il faut qu’on nous serve avec fidélité, donc il faut inspirer un sentiment de confiance, une impression de stabilité, voire d’immuabilité. A la place que j’occupe, j’ai deux fenêtres ouvertes sur l’extérieur. Chacune me renvoie un paysage différent. Cela donne une vision très étrange sur le monde, croyez-moi.
(Extrait de : "Les fortins de Venise / Cinquecento 1").
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