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Enquêtes vénitiennes tome 1 sur 5
EAN : 9782960080476
250 pages
Legrand (15/10/2014)
4/5   1 notes
Résumé :
Dans l’opulente Venise de la Renaissance, la richesse côtoie la misère, le commerce s’associe à la dévotion, la religiosité n’empêche pas le relâchement des mœurs, et le régime républicain, soucieux d’ordre public, y cultive amplement le secret. Son orgueilleuse aristocratie n’échappe pas à ces contradictions.

Aussi, lorsque meurt dans des circonstances étranges l’un des hauts responsables de l’arsenal, les Inquisiteurs d’État décident-ils d’enquêter... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Voici le premier volume d'une série annoncée de polars historiques dont le cadre se situe à Venise, en 1510, au temps de l'administration du doge Leonardo Loredan.

On y retrouve comme personnage principal Nicolo Aurelio, Grand Chancelier de la Sérénissime, suité de son sbire Mosca et la fascinante Laura Bagarotto. Car ces protagonistes sont aussi les héros d'un autre cycle dont j'avais lu avec bonheur les deux premiers tomes : « Cinquecento », et dont je pensais qu'il avait fallu à leurs auteurs – mari et femme dans la vie – réunir une documentation considérable. Comme tout le monde n'a pas le loisir d'avaler des pavés de 500 pages, voici une façon de remettre en scène des personnages bien sympathiques …

Comme toujours avec Pierre Legrand, l'intrigue a pour origine un tableau de maître. Ici, c'est « le concert », oeuvre longtemps attribuée à Giorgione, mais en fait terminée par le Titien. Trois figures : le chanteur, situé en second plan et riche parure, le joueur d'épinette qui tourne la tête avec surprise, le moine dominicain avec en main une viole de gambe. Cette toile recèle un secret qui demandera à Aurelio plusieurs mois d'investigations dans la plus grande discrétion avant de tirer le fin mot de l'affaire.

Après plusieurs mois et plusieurs cadavres - en particulier celui d'un éminent membre de l'aristocratie marchande de Venise - avec constance et sagacité, l'homme aux tempes légèrement argentées et au regard gris, amateur d'art et de jolies femmes, saura dénouer les fils d'une manipulation politique criminelle.

Le cadre est somptueux, l'écriture ne l'est pas moins, on passe un très bon moment, on se replonge avec délices dans les portraits de l'époque : Bellini, Giorgione, Titien, on se laisse emporter sur la lagune, au rythme de gondoliers qui entendent bien des secrets, tout comme les valets fidèles n'ignorent rien des turpitudes de leurs maîtres.

Evidemment, rien à voir avec les enquêtes de Guido Brunetti, encore que .... Je sens que je vais me laisser tenter par la suite de la série ….
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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C'est avec déléctation que je me suis plongée dans ce titre qui inaugure une nouvelle série policière.

On y retrouve les personnages de la saga de Cinquecento, et, notamment le chancelier Nicolo Aurélio, mais, dans un rôle different : celui de détective.
J'ai littéralement dévoré les six tomes de la saga de Cinquecento, et, ce premier tome des Enquêtes Vénitiennes n'a pas fait exception à la régle. Une fois ouvert, impossible de le refermer. Il a été lu en même pas deux jours. Je sens que je vais avoir du mal à attendre la parution du deuxième tome.

Au point de vue historique, c'est toujours aussi précis et détaillé, et, on vraiment l'impression de vivre, au côté des divers protagonistes, dans la Venise de la Renaissance.

Même si cette série est indépendante de la saga de Cinquecento, il est préférable, selon moi, de lire avant les six tomes de Cinquecento afin de bien s'imprégner de la psychologie des différents personnages, de la Venise de la Renaissance, etc.

A lire les yeux fermés !!!

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Roberto s’en fut donner des ordres au commis et revint bientôt avec une première liasse de documents. D’autres suivraient, assura-t-il.
– Cherchez-vous, Excellence, un nom ? Un chiffre… ? hasarda Alessandro devant l’envahissement qui se préparait.
– Signori, je ne sais, répondit Aurelio.
Mais comme les deux Strozzi s’échangeaient des regards désespérés, il explicita sa pensée :
– Je ne suis pas banquier, Signori. Mais il me semble qu’un compte de numéraire trahit la respiration d’un être humain, ses appétits, son régime. Un médecin me compara un jour les besoins d’un être vivant à l’eau de notre lagune. On y observe des mouvements réguliers, des fluctuations, des hausses et des baisses de niveau dues seulement à des influences comme les vents, les marées, les circonstances ordinaires de la vie des eaux. Je veux connaître le niveau des dépenses ordinaires de Ser Pietro et de son épouse ; nous verrons alors s’il y a des tempêtes. Je cherche les tempêtes, Signori. C’est cela, des tempêtes.
Aurelio vit bien que Ser Alessandro, né dans les collines de Toscane, n’avait jamais pensé que, dans ses livres, il consignait les mouvements des marées et le souvenir des tempêtes. Le vieil homme secoua la tête. Ces Vénitiens étaient des gens bien étranges.
– Qu’entendez-vous par tempêtes, Excellence ?
– Eh bien voyons, des mouvements intempestifs, des retraits subits, de brusques afflux, des vides, des vagues, qui trahissent une vie mouvementée…

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– Vous prierez ce Bianchi de rembourser les huit ducats qu’il nous a coûté et vous le renverrez à Bergame en le débarquant dans les marais de Fusina !
– Je le ferai, Excellence, si vous trouvez que cela s’impose, mais il ne le comprendra pas. C’est la première fois que cela arrive. Aucune fille jusqu’ici n’a eu le moindre soupçon sur les dires de Ser Bianchi. Et je me demande si la différence d’avec les autres fois, ce n’est pas la qualité de la fille.
– Que voulez-vous insinuer ? cracha Aurelio d’un ton rogue.
Mais en même temps, il sentit que Mosca touchait du doigt la vérité. D’ailleurs, le sbire se justifiait avec une simplicité désarmante :
– Ce n’est pas moi qui ai dit qu’elle était exceptionnelle, c’est la padrona elle-même. Cette fille est d’une dangereuse intelligence.
Aurelio se contenta de grogner. Voilà une chose qu’il savait depuis le premier instant : si cette femme se mettait à comploter, elle le ferait avec une telle intelligence qu’il serait bien difficile de la confondre. Andrea Gritti n’y était pas parvenu et lui, Aurelio, se sentait pris à son tour dans les rets de sa séduction. Mais un principe veut que le chef n’exprime pas ses craintes et qu’il ait toujours le dernier mot, en forme de leçon, avant de pousser plus avant dans l’action :
– Mosca, si les femmes se mettent à être intelligentes, cela veut dire qu’il est temps pour nous de l’être doublement. Et je vous prie de vous conformer à cette obligation.
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