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sur 890 notes
Lawrence Passmore a tout pour être heureux : une femme aimante et fidèle, il est également le scénariste d'une sitcom à succès. Cela ne l'empêche pas d'aller voir sa psy toutes les semaines et d'entretenir une relation amoureuse platonique avec une collègue. Il ressent en effet un manque dans sa vie.
Apparaissent alors des douleurs fulgurantes à l'intérieur du genou, des soucis avec sa série (une des actrices principales décidant de partir, il va devoir corriger sa copie) et sa femme décide de le quitter, ne pouvant plus le supporter. Il faut dire qu'au fil des pages, on constate que le bonhomme est tout simplement invivable. Face à ces problèmes, Passmore n'arrive pas à faire face. Au contraire, il ne fait que les amplifier, gâchant une longue amitié, créant des conflits avec sa femme, puis avec ses producteurs, multipliant les relations sexuelles foireuses (ce qui n'améliore pas sa confiance en lui qui n'était déjà pas fameuse)…
David Lodge, avec son humeur so british, décrit un anti-héros tout à fait caractéristique des années post-Thatcher. Un homme que l'argent a gâté mais qui a oublié d'entretenir de simples relations humaines (et notamment que l'argent ne résout pas tout, loin s'en faut). Et ce n'est pas sa nouvelle passion pour Søren Kierkegaard qui va améliorer les choses. David Lodge se moque ici du milieu de la télévision, des psychologues en tout genre, mais aussi d'une société où le bonheur est devenu une obligation sociale.
Au final, un roman drôle et caustique qui n'a pas pris une ride.
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J'aime bien le ton et le style de David Lodge.
Comment ne pas se retrouver dans son héros qui a tout pour avoir une vie agréable mais qui se trouve confronté aux problèmes du vieillissement.
Cela commence avec son genou qui le fait souffrir et qui remet en question ses activités sportives, les parties de tennis avec sa femme en l'occurrence.
Une opération chirurgicale n'y change rien, thérapie inefficace…
De fil en aiguille le doute s'installe et le rend invivable au point que sa femme se détache de lui.
Tout est raconté avec humour et autodérision par le personnage lui-même et complété par les réactions de son entourage.
La suite est émouvante. Il se remémore son premier amour et les circonstances de leur séparation.
En y repensant il en a conçu un sentiment de culpabilité et il se lance le défi de revoir cette femme qui lui a procuré ses premiers émois.
Sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle il la retrouve et la thérapie est un succès…
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Tant que je suis dans ma collection de David Lodge, un mot sur « Thérapie ». J'aime Lodge (oui, oui, je radote) pour son ironie - que le narrateur, dans ses romans, applique volontiers à lui-même -, ses héros souvent pitoyables, toujours attachants, son regard sur le « tout petit monde » des universités, des congrès, des auteurs… et pour le plaisir du décalage entre notre univers et celui des Anglo-Saxons.

Ses récits sont éclectiques, cependant quand on en lit une série, on repère certains thèmes récurrents, par exemple la religion, le clivage catholiques/protestants ; la fidélité conjugale, ses difficultés… et le personnage féminin d'âge mûr auprès de laquelle le narrateur trouve finalement tendresse et chaleur. « Nouvelles du Paradis », qui est d'une drôlerie moins grinçante que d'autres textes, se clôt sur une telle rencontre. Dans « Thérapie », les retrouvailles du héros, Lawrence Passmore, avec son premier amour, qu'il décrit sans indulgence aucune mais qu'il considère avec ravissement, malgré son embonpoint, ses bajoues, etc. m'attendrissent et me divertissent tout à la fois. Ne pas oublier, par ailleurs, le personnage d'Amy, plus jeune et plus séduisante, déclarant à son psy : « Je suis arrivée à la conclusion que je me passerais très bien de sexe, merci infiniment, jusqu'à la fin de mes jours » !

En matière de technique narrative, j'admire toujours son art du point de vue, son goût pour le changement impromptu de perspective… Ici, les monologues qui constituent la Deuxième partie (Brett Sutton, Amy, Louise, Ollie, Samantha, Sally) donnent lieu à une pirouette d'une astuce irrésistible, que je vous laisse découvrir si vous n'avez pas encore lu ce roman… heureux mortels !
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En prenant de l'âge, David Lodge ne se départit pas de son humour décapant et déverse son ironie sur un metteur en scène hypocondriaque et autocentré qui n'est pas sans rappeler un certain Woody Allen : un de ses meilleurs romans à mon avis, irrésistible !
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Un auteur de sitcom anglaise vie une période de doute qu'aggrave un mal de genoux chronique. de psycho thérapie en aromathérapie il essaie de trouver une solution à sa douleur et entreprend d'écrire son
journal. de moins en moins disponible il ne prête plus attention à sa femme même le jour où elle lui annonce qu'elle le quitte. Quand il finit par comprendre il est trop tard. Il essaie de rattraper le temps perdu, retrouvant des femmes qui auraient pu vouloir de lui mais en vain. C'est alors qu'il se remémore sa 1ère petite amie, une catholique pratiquante qui ne lui avait pas accordé grand-chose mais qu'il regrette d'avoir laissé tomber un peu trop violemment (on retrouve ici l'une des nouvelles de Lodge : Pastorale. Il va finir par la retrouver sur le chemin de St Jacques de Compostelle, plus de 40 ans plus tard, bien vieillie et changée mais guérie. Elle deviendra pour lui comme une vieille maîtresse pleine d'attention. Un excellent roman de Lodge et son inventivité en terme d'écriture, mélangeant journal, récit, récit fictif... C'est du grand Lodge tout en humour caustique en même temps que par sa manière de raconter une histoire qui aurait pu être facilement sans intérêt.
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Voilà un livre que j'ai commencé avec plaisir.
Il est bien écrit, le style est fin le ton allègre. Et puis petit à petit, je me suis désintéressé des aventures de ce monsieur.
En partant d'une douleur au genou, soudaine, imprévisible, le héro nous raconte ses rencontres avec la médecine officielle, les masseurs les psychothérapeutes etc...
Nous nous retrouvons dans le milieu de la télé. Notre héro écrit le scénario d'une sitcom et nous raconte les arrangements les combines avec les artistes capricieux, les producteurs qui ne veulent pas choquer leurs téléspectateurs.
C'est peu être un milieu qui ne m'intéresse pas, c'est peut être trop léger ou superficiel. En tout cas j'ai arrêté au premier tiers. Je pense que c'est le style qui m'a tenu, je pense avoir compris que l'auteur se moque gentiment des travers des milieux de la médecine parallèle et de la télévision. Mais je n'ai plus envie.
Donc un livre que je ne conseille pas, sauf si vous êtes passionné de ces sujets.
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Lu peu après une interview de Maxime Chatham qui ensencait cet auteur. Ni une , ni deux ... me voilà partie à la bibliothèque de ma ville louer quelques livres de David Lodge. Mon choix s'est arrêté sur Thérapie.
J'en ressort ... mitigée. Je ne sais pas si j'ai ou non aimé. C'est tordu mais très bien écrit . Nous sommes dans ce personnage quelque peu hypocondriaque qui aime décrire avec précision tout ce qui peu nous sembler secondaire. Certains passages étaient même très drôles .
Vais je lire un autre livre de cet auteur ? .. Je ne pense pas.
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Mon premier Lodge ; ce n'est pas le plus drôle, mais ça vaut franchement le détour. Très drôle !
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Je n'ai mis que trois étoiles car je suis assez friande de l'humour anglais et je m'attendais à rire de ce livre, surtout qu'il était présentait comme un livre drôle et je n'ai pas ri du tout, j'ai à peine souri. Je pensais même le mettre dans la catégorie Un livre drôle pour le challenge variétés et que du coup je ne le mettrais pas.
L'histoire n'est pas inintéressante, on suit l'histoire de Lawrence avec curiosité, on a envie de connaître la finalité de l'histoire et on espère fort que tout finira bien pour lui (mais pour le savoir il faut lire le livre), on ne s'ennuie donc pas pendant la lecture mais on ne ri pas.

Je recommande donc ce livre à toute personne qui aime les romans où on suit les aventures d'une personne dans sa vie quotidienne mais pas à ceux qui veulent rire pendant leur lecture.
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Thérapie est une comédie sur un auteur de sitcom à succès des années 1990. Riche, célèbre, une vie de famille sans souci apparent, en relative bonne santé, Lawrence Passmore a tout pour être heureux mais ne l'est pas. Pourquoi ? Mystère. Et comme il somatise un petit peu il entreprend toutes sortes de thérapies pour guérir de ses différents maux : aromathérapie, kinésithérapie, acupuncture, psychothérapie, et s'il est hostile aux thérapies chimiques il est à deux doigts d'essayer le valium. C'est un roman amusant dans lequel David Lodge se moque de toutes ces thérapies qui ne servent à rien, du monde du spectacle, et de ses personnages bien sûr. Lawrence Passmore devient vieux, chauve, bedonnant, un piteux anti-héros dépressif qui inspire d'abord une compassion teintée de mépris. Les autres personnages ont aussi leurs traits de caractère qui ne sont pas avantageux.
Le côté humoristique culmine dans la deuxième partie mais disparait presque ensuite. Toute la seconde moitié du roman est plus introspective. Lawrence Passmore va sortir de son état dépressif en se souvenant de son premier amour et en essayant de le revivre dans son innocence. Il faut préciser aussi que Lawrence Passmore fait la découverte de Kierkegaard durant cette année 1993, il le lit, le commente un peu et va même faire un pèlerinage à Copenhague pour marcher sur ses traces. Et c'est cette « thérapie existentielle » qui va finalement être la plus efficace. David Lodge a appliqué les théories de Kierkegaard à un homme de la fin du vingtième siècle. S'il n'atteint le « stade religieux » que par procuration, il n'empêche que la religion joue un grand rôle dans cette seconde partie. Son premier amour, Maureen, est en effet une pieuse catholique d'origine irlandaise, alors que Passmore est d'origine protestante et pas vraiment croyant. Il reproche pas mal de chose à l'église catholique, notamment l'indigente éducation sexuelle qu'elle donnait avant les années 1960 et toute sa rigide morale sur les divorces ou l'adultère. D'un autre côté, il est assez fasciné par certains aspects du catholicisme comme la confession.
Ce n'est pas du tout pédant comme roman mais il y a derrière une vraie et profonde lecture de Kierkegaard.
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