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EAN : 9782290347669
249 pages
J'ai lu (01/02/2005)
3.67/5   112 notes
Résumé :
Etrange univers que celui de Lovecraft, hanté par des monstruosités maléfiques... Océans qui ne sont pas de ce monde, eaux maudites par la lune, lugubres rivages et, dans le mystère des profondeurs, l'Innommable... Formes inconnues, folâtres et suspectes, venues de lieux obscurs, créatures aux allures furtives... " Démons et merveilles ", tout droit sortis de nos fantasmes nocturnes... Chacune de ces nouvelles distille son atmosphère, ce climat que Lovecraft est seu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Honnêtement et pour beaucoup selon la préface de l'ouvrage. " Night Ocean et autres nouvelles" n'est pas le plus populaire des livres consacrés à Lovecraft.
Cependant, il a tout de même de très bonnes qualités.
Nombreuses sont les nouvelles dans ce recueil à avoir été écrites à quatre mains avec la participations d'autres écrivains. Pour certaines avec la collaboration de R.H Barlow avec qui Lovecraft se livrera à exercice de style littéraire assez déroutant qui consiste à écrire une nouvelle sous une forme assez atypique, consistant à écrire chacun à tour de rôle un paragraphe d'une et même seule nouvelle.
Le résultat est tout à fait convenable, et les diverses nouvelles que contient le recueil sont toujours dans la prose onirique, même si pour être franc, j'ai préféré ma lecture précédente, le recueil de nouvelles "Le Mythe de Cthulhu".

Malgré tout "Night Ocean et autres nouvelles" n'est pas mauvais du tout et vient allègrement compléter vôtre collection des oeuvres de H.P Lovecraft.

J'ai passé un super moment de lecture qui m'a changé les idées et en ce moment, j'en ai grandement besoin.
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Lovecraft fut et reste culte. Il a inventé à lui seul une forme de fantastique que la science pourrait s'aventurer à tenter de rationaliser : notre monde n est pas le seul monde : il existe un ou des mondes parallèles peuplés d abominations aux formes effrayantes autant qu' irrepresentables à notre esprit😅
Ce qui est effrayant chez lui c est précisément ce à quoi on ne peut donner de forme à l aide de nos sens pauvrement humains...
C est marrant, à mon époque, rencontrer un lecteur de Lovecraft ça faisait l impression de faire la connaissance d'une personne appartenant à la même communauté...une communauté un peu marginale...et un peu fière de l être au final.
La sf, l héroic fantasy suscitaient à l époque au mieux le dedain indulgent dans le meilleur des cas des prosélyte empesés et académiques de la littérature classique et j ose le dire parfois empesée dans le moelleux fauteuil de la reconnaissance universelle ( qu'elle longue phrase elle même un peu lourde!)
Eh bien, maintenant, Howard philip, tu es toi même un classique !
Night Océan est un recueil de nouvelles dans le pur esprit de l auteur et j ai appris par coeur voici 40 ans les dernieres lignes de la dernière nouvelle: je les connais toujours, elles parlent de l océan éternel intemporel, indifférent et inhumain qui sera là encore après la fin des temps et la mort du soleil et des étoiles, charriant pour toujours les squelettes brisés de formes de vie élémentaires ( je transforme un peu !)
Lovecraft est fascinant, il nous explique mieux que quiconque qu il n est de cauchemar plus effrayant que celui dont on oublie la nature au réveil : ne reste que la peur glaçant et sans forme...tout comme l eau glaciale des immensités océaniques.
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La préface de S.T. Joshi, un des "spécialistes" de Lovecraft, lui rend réellement justice.
J'ai eu le plaisir, grâce à ce recueil, de découvrir d'autres facettes de Lovecraft.
Dans Night Ocean, écrit en collaboration avec R.H. Barlow, l'attention apportée à la lumière, la description du processus créatif ressenti par l'artiste sont au premier plan. Il s'agit ici d'impressions, de sensations plus que d'événements. La lourdeur même du style participe à la création du malaise : la dépression latente du narrateur, face à la mer qui est comme un animal menaçant mais endormi. L'apathie dans laquelle tombe le personnage est palpable.
Avec Ibid c'est un coté ironique de Lovecraft qui apparaît, capable de partir dans une reconstruction délirante. Avec Bataille à la fin du siècle, écrit avec Barlow, j'ai ressenti le jeu que cela a été pour les auteurs de rédiger une nouvelle pleine d'humour et de clins d'oeil à leurs amis.
Avec Douce Ermengarde ou le coeur d'une paysanne, un récit ironique, parodie des historiettes romantiques naïves, Lovecraft m'a prouvé que j'étais très loin encore d'avoir fait le tour de son répertoire !
Quant aux Sortilèges d'Aphlar, très poétique, la nouvelle m'a fait penser aux Chroniques Martiennes de Ray Bradbury qui reste un de mes romans préférés.
Un recueil surprenant et très intéressant donc, quand on a commencé comme moi par l'étrange et monstrueuse mythologie de Lovecraft.
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Ma note est un peu sévère, mais c'est une note de lecteur.
Elle traduit le peu d'intérêt de ce livre pour le grand public, mis à part quelques textes. Cet ouvrage s'adresse surtout aux aficionados de Lovecraft qui souhaitent connaître les moindres écrits de l'auteur; dans ce seul cas, le livre mérite une note supérieure.

Je l'ai lu dans la version des éditions Belfond datant de 1986. Voici la liste des textes y figurant:
- Introduction, rédigée par un Monsieur Joshi, apparemment spécialiste de Lovecraft
- Night Ocean
- Souvenir
- Nyarlathothep
- Ex Oblivione
- Ce qu'apporte la Lune
- Histoire du Necronomicon
- Ibid
- Bataille à la fin du siècle
- Cosmos effondré
- le piège
- le défi d'outre-espace
-Les chats d'Ulthar
- Quelques souvenirs sur le Dr Johnson
- le peuple ancien
- Douce Ermengarde ou le coeur d'une paysanne
- Les sortilèges d'Aphlar
- le livre de Raison, qui est dans une première partie une méthode pour écrire des textes d'épouvante, puis dans une seconde partie un recueil d'idées pour des synopsis.

Pour le lecteur, seuls les quatre premiers textes présentent un intérêt certain, ainsi que L'Histoire du Necronomicon. Aussi "Les chats d'Ulthar", qui est une nouvelle connue des amateurs de cet auteur.
La première nouvelle, Night Ocean, est vraiment littéraire. L'auteur met en scène un personnage éprouvant la frontière entre le réel et l'imagination, frontière floutée par la peur et la fatigue.
J'ai aussi beaucoup aimé "Souvenir" , un court texte poétique et onirique.
Et donc, deux ou trois autres textes m'ont aussi plu.
Sinon, pour le reste, ce sont des parodies qui se veulent humoristiques et que l'on lira en diagonale, des exercices littéraires, des curiosités. Rien de bien transcendant pour un lecteur qui souhaite découvrir cet auteur.
L'autre recueil de nouvelles de Lovecraft, de la maison d'édition Belfond, intitulé Dagon, est beaucoup plus intéressant, et j'en ai fait d'ailleurs une critique élogieuse sur Babelio.
Cette anthologie intitulée Nigh Ocean me semble donc complètement dispensable, hormis les premières nouvelles que l'on doit pouvoir trouver gratuitement sur internet, l'oeuvre de Lovecraft étant tombée dans le domaine publique.
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Livre acheté tout récemment auprès de mon bouquiniste préféré avec la joie d'avoir trouvé un "vrai" inédit du maitre.
En effet avec les livres édités et présentés sous le nom de Lovecraft,il faut être pour le moins circonspect, sous des titres en apparence inédites, on trouve souvent des récits déjà publiés auparavant et/ou des textes pour lesquels la contribution de Lovecraft n'a été que partielle.
Au cas d'espèce il s'agit globalement d'un "vrai" recueil de nouvelles avec la réserve qu'il s'agit davantage d'esquisses (brouillons ?) que de textes véritablement aboutis.
Même si le lecteur reste sur au seuil de l'univers de Lovecraft, il retrouvera néanmoins l'atmosphère inquiétante et le style tourmenté, envoutant des créations de Lovecraft.
La désolation de lieu livré:à la tyrannie de créatures maléfiques (night ocean), le culte et l'apparition d'idoles infernales (le peuple ancien), la soumission des hommes à des créatures abominables plus vielles que l'humain (le défi d'outre espace, ce qu'apporte la Lune)
Ce recueil donne en fait surtout envie de relire les créations majeures de Lovecraft, une sorte de mise en bouche
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
L'océan est vaste et solitaire, et, de même que toutes choses en proviennent, elles y retourneront. Dans les lointaines profondeurs du temps, plus personne ne régnera sur la Terre, et il n'y aura plus aucun mouvement, sauf dans les eaux éternelles. Elles viendront battre les rivages sombres de leur écume assourdissante, bien qu'en ce monde mourant plus personne ne puisse voir la froide lumière d'un soleil affaibli jouer sur les marées tourbillonnantes et le sable grossier. Il ne subsistera, à la limite des profondeurs, qu'une écume stagnante, où se rassembleront les coquilles et les os des êtres disparus qui vivaient au fond des eaux. Des objets silencieux et mous, privés d'une vie paresseuse, seront ballottés le long des rivages vides. Puis tout sera noir, car pour finir même la lune sur les vagues lointaines disparaîtra. Il ne restera rien en dessus comme au dessous des eaux sombres. Et, jusqu'à la fin des temps, au delà de la mort de tous les êtres, la mer continuera de battre à travers la sinistre nuit.
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Je sais bien que, pour rendre compte de ce que j'ai vu, je dois surmonter mille obstacles exaspérants. Comme ces visions éclatantes qui surviennent quand on plonge dans la vacuité du sommeil,; ce que voient les yeux de l'esprit reste plus coloré, plus chargé de sens que lorsque l'on cherche à l'examiner à la lumière de la réalité. Prenez la plume, et la couleur du rêve se fane aussitôt.
L'encre avec laquelle on écrit semble se diluer avec le jour, et l'on se rend compte qu'en définitive il est impossible de décrire ces merveilleux souvenirs.
C'est comme si notre moi intérieur, affranchi des contraintes du monde réel et de l'objectivité, faisait ses délices d'émotions captives, qu'on étouffe en voulant les traduire hâtivement. Les plus grandes créations de l'homme gisent dans les rêves et les visions, qui ignorent le joug des lignes et des teintes. Des scènes oubliées, des terres plus obscures que le monde enchanté de l'enfance surgissent dans l'esprit endormi pour y régner sans partage, jusqu'à ce que l'éveil les mette en déroute. On peut y saisir quelque chose de cette splendeur et de ce bonheur que nous recherchons tant, ou une image de beautés très vives, que nous soupçonnons sans les connaître, et qui sont pour nous ce que devait être Je Graal aux yeux des preux chevaliers du monde médiéval. Donner forme à ces choses par le moyen de l'art, vouloir rapporter de ce royaume d'ombres et de voiles impalpables quelque trophée pâli réclame autant de maîtrise que de mémoire. Les rêves sont en nous tous; mais peu de mains peuvent saisir leurs ailes de papillon sans les anéantir
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Au bout d'un certain temps, quand la grisaille et la monotonie des jours d'éveil devinrent
de moins en moins supportables, il m'advint de dériver, dans le sommeil de l'opium, à travers
la vallée et les bosquets ombreux, me demandant comment je pourrais en faire mon séjour éternel, que je n'aie plus à revenir en rampant dans un monde terne, dépourvu d'intérêt et de couleurs nouvelles. Et comme je regardais la petite porte dans la puissante muraille, je sentis qu'au-delà s'étendait une contrée de rêve d'où on ne revenait jamais une fois qu’on y était entré.
Aussi, chaque nuit, je m'efforçais en rêve de trouver le loquet de la porte dans le vieux mur couvert de lierre, mais il était redoutablement bien dissimulé. Et je me disais que le royaume qui s'étendait au-delà n'était pas seulement plus durable, mais aussi rayonnant et plus délicieux.
Puis, une nuit, dans la cité des rêves de Zakarion, je trouvai un papyrus jauni rempli des paroles des sages qui vivaient là autrefois, et étaient trop sensés pour être jamais nés dans le monde de l'éveil. On y lisait bien des choses concernant le monde du rêve, et parmi elles des allusions à une vallée dorée, à un bosquet sacré parsemé de temples, à une haute muraille percée d'une petite porte de bronze. Quand je vis cela, je sus qu'il parlait des décors que je hantais, et lus donc tout au long le papyrus jauni.
Plusieurs des sages évoquaient les fastueuses merveilles au-delà de la petite porte qu'on ne pouvait franchir deux fois, mais d'autres n'y voyaient qu'horreur et déception. Je ne savais que croire, et désirais pourtant, de plus en plus fort, entrer pour toujours dans le pays inconnu;
car le doute et le secret sont les plus puissants des leurres, et aucune horreur ne pouvait être plus atroce que la torture quotidienne de la banalité.
Aussi, quand j'appris quelle drogue permettait d'ouvrir la porte et de la traverser, je résolus d'en prendre dès que je m'éveillerais
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L'aube vit apparaître un soleil affaibli – semblable à celui que les hommes, s'il en reste encore, verront quand la Terre sera vieille -, et plus las encore que le ciel voilé et moribond. Faible souvenir de sa propre image, l'astre des jours s'efforça de percer les nuages effilochés et vagues tandis que je m'éveillais, lançant par instants un flot d'or pâle qui se répandait dans mon refuge, au nord-ouest, et, à d'autres, pâlissant jusqu'à n'être plus qu'une balle lumineuse que les dieux auraient oubliée sur la pelouse céleste. Au bout d'un moment, la pluie - qui avait dû tomber toute la nuit - réussit à laver les restes des nuées pourpres qui m'avaient paru ressembler aux récifs du conte de fées. Trompé par le soleil - qui paraissait à la fois se coucher et se lever -, le jour se confondit avec celui d'avant, comme si l'orage, au lieu de précéder une longue période d'obscurité sur le monde, s'était enflé et effondré en un seul après-midi. Reprenant courage, le soleil furtif s'employa de toutes ses forces à dissiper le brouillard, aussi hachuré qu'une fenêtre sale, et le rejeta de Son royaume. Le jour, faible et bleu, s'avança à mesure que reculaient ces traînées sales; la solitude qui m'avait encerclé redescendit dans sa
retraite et, sans aller plus loin, s'y tapit pour attendre
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Et mon corps n'avait pas tremblé sans raison, car, lorsque je levai les yeux, les eaux avaient encore baissé, découvrant largement le récif dont je n'avais jamais vu que le bord. Je compris alors que ce n'était rien d'autre que la couronne, de basalte noir, d'une idole répugnante. Son front monstrueux brillait maintenant sous la faible lumière de la lune, et ses ignobles• pieds fourchus devaient, des milliers de mètres plus bas, battre la vase démoniaque. Je criai, criai, craignant que son visage caché ne se dresse au-dessus des eaux, et que ses yeux ne se portent sur moi après que la lune jaune, traîtresse et fourbe, se fut enfuie
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