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EAN : 9782702163320
370 pages
Calmann-Lévy (09/10/2019)
3.55/5   10 notes
Résumé :
Dans le secret d'une salle de rédaction, au lendemain de la Libération. Alors que le paysage politique de Brive se recompose après la guerre, d'anciens résistants décident, pour servir leurs ambitions, de fonder un journal, rue de la Fontaine-Bleue. Ils en confient la direction à une femme, Rose Cipriani. S'érigeant contre le rôle qu'on voudrait lui attribuer dans la guerre intestine qui se joue jusque dans les bureaux du quotidien pour la mairie de la ville, Rose p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
En 1950, à Brive-la-Gaillarde, Rose Cipriani, une ancienne résistante, veut fonder un nouveau quotidien, "Le Point du Jour". Elle s'entoure d'anciens résistants, Charles Juglard, un avocat, Serge Gibaud, qui travaille dans le journal concurrent, Jacques Saint-Assier, un riche industriel et Clément Goursat, un nouveau parvenu. Mais il faut de l'argent pour fonder ce journal. L'équipe va avoir l'idée de puiser dans le pactole illégal suite à l'attaque d'une banque pendant la guerre. Ce n'est qu'un des secrets de cette période troublée de la Libération où beaucoup de choses pas toujours très honnêtes ont eu lieu. Juglard espère aussi être élu maire grâce à l'appui de Point du Jour alors que les rivalités politiques se déchaînent. Rose Cipriani quant à elle, repense à son premier amour, Adrien Strenquel, un résistant qui a été exécuté sommairement : l'a-t-il vraiment aimée ?

Je remercie la maison d'éditions Calmann Levy qui m'a offert ce roman grâce à un jeu concours pour Noël. Cela fait toujours plaisir de trouver un livre de plus au pied du sapin !
Je ne connaissais pas la plume de Jean-Pierre Malaval, ça a été une découverte pour moi. Ce roman se passe dans le monde du journalisme et en province, à une époque éloignée de la nôtre, celle des années 50, donc cela a été un dépaysement pour moi. L'auteur reproduit d'ailleurs cette époque par une écriture assez recherchée, parfois un peu vieillotte et démodée. C'est assez surprenant pour un lecteur d'aujourd'hui.
Les personnages sont nombreux, il faut veiller à ne pas s'égarer ici.
Il est beaucoup question de politique, notamment de communisme, c'est un des aspects du livre que j'ai le moins aimé. J'ai trouvé aussi certains passages un peu ennuyeux, il ne se passe pas grand-chose parfois ou on assiste à des conversations qui ne font pas avancer l'intrigue. J'ai trouvé des longueurs dans ce livre, c'est dommage.
Ce que j'ai préféré en revanche ici, c'est la quête de Rose autour de son premier amour, cela donne un côté un peu romanesque au livre, ou alors le conflit entre Line Goursat et sa belle-famille autour de leurs différences sociales et du conflit des générations. Les hauts faits d'armes de la résistance corrézienne m'ont un peu ennuyée, je n'y ai pas trouvé grand intérêt.
Je termine ce livre déçue donc, je m'attendais à plus de rebondissements dans l'intrigue notamment. J'espère être plus conquise par les deuxième livre de JP Malaval que j'ai gagné à ce même jeu concours.
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L'histoire se passe à Brive, après la guerre de 39-45. Les questions politiques animent la ville. D'anciens Résistants décident de lancer leur propre journal et de faire concurrence aux Nouvelles du Centre qui sert les ambitions du maire. Pour acquérir le local, les machines et payer les salaires, il faut de l'argent. Rose sait où en trouver : auprès de Saint-Assier, un résistant de la dernière heure, qui a participé au hold-up d'une banque avec deux autres hommes. L'argent a été remis au réseau, mais une rumeur dit que des lingots d'or n'ont jamais été donnés à la Résistance.


Rue de la Fontaine-Bleue est un livre troublant, car il revient sur des événements de la Libération que l'on a tendance à vouloir oublier. Il rappelle que certaines personnes ont été décorées malgré leur passé de Vichystes, car ils se sont engagés dans la Résistance, au dernier moment. L'auteur dénonce les exécutions de ceux qui ont été accusés de collaboration, après une justice expéditive. Parmi eux, se trouvaient des héros. L'époque a permis de régler des comptes. Jean-Paul Malaval évoque ces femmes qui ont été tondues, sans procès, parfois par ceux qui ont proches des Nazis. Il écorne cette liesse qui a suivi la fin de la guerre, en rappelant ce que l'on voudrait effacer. Ce roman montre également l'influence de la presse qui peut faire et défaire des carrières politiques.


Rose est à la tête du nouvel organe de presse : le point du jour. Les hommes n'acceptent pas facilement d'être dirigés par une femme et lui mettent des bâtons dans les roues. Va-t-elle résister alors qu'elle est déjà fragilisée par une quête personnelle, hantée par ses souvenirs au sujet d'Adrien ? Leur rencontre ...


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Jean-Paul Malaval de Vars-sur-Rozeix, nous a habitué à de beaux romans inspirés par son Bas-Limousin natal qu'il décrit d'une plume riche et alerte. Il met en scène le Brive de l'après guerre et ses luttes politiques. Une femme de presse à poigne en est l'héroïne, en quête du souvenir de son amour disparu dans la tourmente.
Jean-Paul Malaval, nous donne ici une image noire et surjouée des rivalités et malversations des débuts de la quatrième République qui fut pourtant une période enthousiaste de reconstruction et de mise en application du programme "des jours heureux" après le naufrage de Vichy. Curieux que Jean-Paul Malaval s'associe indirectement aux écrits dégommant la Résistance et l'épuration dans une région qui a tant souffert des crimes nazis du printemps 1944.
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Chronique sociale sur les dessous de la politique au lendemain de la seconde guerre mondiale dans une petite ville de la province, à Brive, dans les années 1947-1953. C'est une période charnière qui a vu de nombreux règlements entre les diverses forces politiques en présence. Jacques Saint-Assier est un riche industriel qui possède une usine de viande. Comment s'est-il enrichi ? Il vise à prendre la place du maire et il est entouré de tout un aréopage d'anciens résistants. Lui-même est un résistant de la dernière heure. Il a participé, de façon très active au pillage de la banque Maluzier. le butin, a l'époque a couvert les dépenses inhérentes au maquis, pour l'approvisionnement des engagés volontaires et pour la fourniture d'armes....
Dans la course aux élections locales, tous les partis s'affairent pour tirer leur épingle du jeu. Rose Cipriani a été mêlée à des actions du maquis. Elle sait que les lingots d'or pris à la banque ont été virés dans une banque suisse. Pour faire la part belle à toutes ces personnes avides de pouvoir, elle leur propose de créer un journal, d'acquérir un local, près de la gare. le coût de cette opération sera réglée par la vente de quelques lingots, dérobés lors du vol. le local pour cette imprimerie sera situé, rue De La Fontaine bleue et le titre du journal sera : le Point du jour. Chacun veut sa part de gâteau. Rose sera même la directrice de ce nouveau quotidien.
C'est une époque de grande querelle politique. Il y a une valse des dirigeants très importante, un affaiblissement du pouvoir des institutions gouvernementales et les ouvriers ressentent ce mal-être et ne bénéficient pas des bénéfices. Charles Juglard devient maire de Brive en 1953. Il a pris la place de Pierre Declotz. Des ambitions et des non-dits dans le domaine politico-social de cette petite ville avec une pointe de jalousie.
C'est une belle étude de ce paysage en cours de recomposition, après plus de cinq ans de guerre, de souffrance. La société de cette petite ville est bien étudiée. Les personnages principaux dénotent des diverses couches sociales. Les réunions retracent avec exactitude les différents existants entre tous les partis. Rose trouvera-t-elle enfin le bonheur?
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Pas un coup de coeur pour moi! Je dois dire que
cette histoire ne m'a pas passionnée ,même si je dois avouer que c'est une période de notre histoire que je ne connaissais pas du tout...ça fait frémir de se dire que des fortunes ou des carrières politiques se sont construites de manière frauduleuse sur les cendres de l'après guerre ! Je reconnais ce mérite à ce roman.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Après tout, l'une et l'autre considéraient n'avoir fait que leur devoir. il y avait aussi trop de fantômes et d'ombres malfaisantes dans les arrières-cours de la mémoire, des trahisons, des lâchetés, des camarades tombés entre les mains de la Gestapo, parfois déportés, fusillés, et quelques autres qui avaient préféré se suicider par crainte de parler.
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Et dans ces moments de crainte, monsieur l'amant n'était pas au mieux de sa forme. Il ratait son entrée, il ratait sa sortie.
-Ce que tu ne peux pas faire avec ta queue, fais-le avec tes doigts, imbécile, lui disait-elle effrontément.
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Tout de même, ce que nous avons fait dans le maquis n'était rien d'autre que notre devoir. Et l'honneur ne se monnaye pas.
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Il n'est de populaire sous les ors de la république que les lampistes, ceux qui sont de l'avis de tout le monde.
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Elle avait toujours entendu son père clamer que l'héroïsme n'est pas monnayable, que le devoir d'un bon français ne mérite pas un discours et encore moins une plaque honorifique ou une stèle.
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