En 1950, à Brive-la-Gaillarde, Rose Cipriani, une ancienne résistante, veut fonder un nouveau quotidien, "Le Point du Jour". Elle s'entoure d'anciens résistants, Charles Juglard, un avocat, Serge Gibaud, qui travaille dans le journal concurrent, Jacques Saint-Assier, un riche industriel et Clément Goursat, un nouveau parvenu. Mais il faut de l'argent pour fonder ce journal. L'équipe va avoir l'idée de puiser dans le pactole illégal suite à l'attaque d'une banque pendant la guerre. Ce n'est qu'un des secrets de cette période troublée de la Libération où beaucoup de choses pas toujours très honnêtes ont eu lieu. Juglard espère aussi être élu maire grâce à l'appui de Point du Jour alors que les rivalités politiques se déchaînent. Rose Cipriani quant à elle, repense à son premier amour, Adrien Strenquel, un résistant qui a été exécuté sommairement : l'a-t-il vraiment aimée ?
Je remercie la maison d'éditions Calmann Levy qui m'a offert ce roman grâce à un jeu concours pour Noël. Cela fait toujours plaisir de trouver un livre de plus au pied du sapin !
Je ne connaissais pas la plume de Jean-Pierre Malaval, ça a été une découverte pour moi. Ce roman se passe dans le monde du journalisme et en province, à une époque éloignée de la nôtre, celle des années 50, donc cela a été un dépaysement pour moi. L'auteur reproduit d'ailleurs cette époque par une écriture assez recherchée, parfois un peu vieillotte et démodée. C'est assez surprenant pour un lecteur d'aujourd'hui.
Les personnages sont nombreux, il faut veiller à ne pas s'égarer ici.
Il est beaucoup question de politique, notamment de communisme, c'est un des aspects du livre que j'ai le moins aimé. J'ai trouvé aussi certains passages un peu ennuyeux, il ne se passe pas grand-chose parfois ou on assiste à des conversations qui ne font pas avancer l'intrigue. J'ai trouvé des longueurs dans ce livre, c'est dommage.
Ce que j'ai préféré en revanche ici, c'est la quête de Rose autour de son premier amour, cela donne un côté un peu romanesque au livre, ou alors le conflit entre Line Goursat et sa belle-famille autour de leurs différences sociales et du conflit des générations. Les hauts faits d'armes de la résistance corrézienne m'ont un peu ennuyée, je n'y ai pas trouvé grand intérêt.
Je termine ce livre déçue donc, je m'attendais à plus de rebondissements dans l'intrigue notamment. J'espère être plus conquise par les deuxième livre de JP Malaval que j'ai gagné à ce même jeu concours.
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Pas un coup de coeur pour moi! Je dois dire que
cette histoire ne m'a pas passionnée ,même si je dois avouer que c'est une période de notre histoire que je ne connaissais pas du tout...ça fait frémir de se dire que des fortunes ou des carrières politiques se sont construites de manière frauduleuse sur les cendres de l'après guerre ! Je reconnais ce mérite à ce roman.
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Après tout, l'une et l'autre considéraient n'avoir fait que leur devoir. il y avait aussi trop de fantômes et d'ombres malfaisantes dans les arrières-cours de la mémoire, des trahisons, des lâchetés, des camarades tombés entre les mains de la Gestapo, parfois déportés, fusillés, et quelques autres qui avaient préféré se suicider par crainte de parler.
Et dans ces moments de crainte, monsieur l'amant n'était pas au mieux de sa forme. Il ratait son entrée, il ratait sa sortie.
-Ce que tu ne peux pas faire avec ta queue, fais-le avec tes doigts, imbécile, lui disait-elle effrontément.
Tout de même, ce que nous avons fait dans le maquis n'était rien d'autre que notre devoir. Et l'honneur ne se monnaye pas.
Il n'est de populaire sous les ors de la république que les lampistes, ceux qui sont de l'avis de tout le monde.
Elle avait toujours entendu son père clamer que l'héroïsme n'est pas monnayable, que le devoir d'un bon français ne mérite pas un discours et encore moins une plaque honorifique ou une stèle.
Foire du Livre Brive 2016 - France Bleu Limousin - Jean Paul Malaval