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Martine Leroy-Battistelli (Traducteur)
EAN : 9782081232327
485 pages
Flammarion (06/04/2011)
4.02/5   64 notes
Résumé :
1878. Première fille à naître chez les Nachimanda depuis
plus de soixante ans, la belle et fougueuse Devi est le trésor de sa famille. Elle se lie d'amitié avec Devanna, un jeune garçon brillant dont la mère est morte de façon tragique. Les deux enfants deviennent rapidement inséparables tandis qu'ils grandissent entre la jungle luxuriante, les collines verdoyantes et les plantations de café de la région de Coorg, dans le sud de l'Inde. Ils sont couvés par un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Les collines du tigre est un très beau roman, une histoire qui se déroule dans le sud de l'Inde entre 1878 et 1936, à travers la vie d'une jeune femme, ses joies et ses drames. Une saga familiale, pleine d'émotion, mais sans mièvrerie ni mélo. Une réflexion aussi sur la rapidité avec laquelle un destin peut basculer et comment ses protagonistes peuvent y faire face et s'en sortir ensuite.
Sara Mandanna nous permet également de découvrir une région de l'Inde souvent méconnue, le Karnataka, et la majestueuse rivière qui le traverse, la Kavery.
Bref, un excellent moment de lecture, loin des introspections nombrilistes ou des narrations poussives. A découvrir absolument.
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J'aime beaucoup les gros romans fleuves et l'ambiance de l'Inde et là, j'ai été servie.
Ce livre se situe dans le sud de l'Inde de 1878 à 1936, une région agricole. Dans une première partie, nous suivons la première génération : Devanna qui aime Devi qui aime Machu et en 2è partie les enfants, Appu et Nanju (rivalité et jalousie).
Le style est fluide, bien écrit. Au début, nous découvrons les traditions et les croyances de cette région puis l'évolution vers un monde moderne, la montée du nazisme (un passage se passe en Allemagne) , les 2 guerres mondiales et la progression vers l'indépendance de l'Inde.
Mais tout cela est un peu survolé au profit du roman et de sa dramatique parce que malgré la progression sociale de la famille, c'est le drame qui domine (Eh oui! l'argent ne fait pas le bonheur).
Malgré tous les bons ingrédients de ce roman, la sauce n'a pas pris pour moi, trop d'acharnement vers le malheur , des personnages pour lesquels l'auteur n'a pas réussi à me mettre en empathie et beaucoup de longueurs.
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Belle découverte! Un magnifique roman qui nous plonge dans les profondeurs des Indes aux coutumes secouées et confrontées à l'ère du modernisme avec l'invasion des Anglais, Sarita Mandanna nous conte l'histoire d'un monde en proie à un réel bouleversement vers la fin du XIXe Siècle et au début du XXe Siècle, et tout ceci à travers un amour envoûtant entre Devi et Devanna, ou encore entre Devi et Machu, l'intrepide chasseur de tigre. Devi s'empêtre entre coeur et raison, entre passion et amitié...simplement dans un amour impossible...
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Découvert grâce a l'opération masse critique, ce livre est un vrai coup de coeur pour moi. Une histoire d'amour impossible (qui ne tombe jamais dans l'eau de roses), des descriptions de paysages et des coutumes de l'inde qui nous font voyager, des rebondissements qui nous tiennent en haleine du début a la fin. Bref parfait et merci babélio pour cette belle découverte.
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Un roman au parfum de fleur de bambou, un petit bijou en ailes de scarabée...
Les collines du Tigre, ce n'est pas une histoire d'amour bollywoodienne légère comme semble le décrire le résumé au dos du livre.
C'est toute une vie...une vie de passions avec ses joies et ses drames, une vie parfaitement ressentie au travers de personnages fabuleux et tellement attachants.
L'écriture de Sarita Mandanna, quoique plus soutenue, m'a fait penser à celle de Sharon Maas dans sa Danse des paons ou dans ses Noces Indiennes.
On en apprend aussi énormément sur l'Inde historique de 1878 à 1936, sur le peuple méconnu des Coorgs, leurs croyances et leurs coutumes bien différentes des peuples indiens rencontrés habituellement dans les livres.
On assiste à la manière dont l'Angleterre a colonisé ce pays par le biais des missionnaires chrétiens par exemple. Les points positifs de cette colonisation : la santé, l'éducation, l'Austin mais aussi ses points négatifs : les abus, les profits, les armes et le coca cola...
Les thèmes de la condition des femmes indiennes, les mariages forcés, les systèmes de castes sont également abordés.
Puis arrive la première guerre mondiale, il est intéressant d'observer comment elle a été perçue et ressentie dans cette contrée de l'Inde. On ressent l'approche de la seconde guerre mondiale avec les jeunesses Hitlériennes et une brève apparition d'Hitler en personne qui fait froid dans le dos.
A la fin du roman, les mouvements pour l'Indépendance de l'Inde, le Mahatma Gandhi...le départ de l'Angleterre : " Promesses d'amitié indissolubles, soeurs-pour-toujours, on se jura en partant de s'écrire" ( Voir mes citations !)
Le déchirement...
Un roman très complet qui m'a particulièrement touchée et concernée car mes origines viennent de ce contexte historique...
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La souffrance s'accumule. Sauf si on ne la repousse pas délibérément, elle s'accumule et se nourrit d'elle-même. Durcissant, caparaçonnant, évidant les cœurs. Au début, on essaye de gratter les croûtes, pour retrouver l'être pur et innocent qu'on était avant. Mais avec le temps cela devient trop difficile. Cette mise à nu que l'on s'impose, ces retours permanents sur des souvenirs pénibles. C'est bien plus simple de l'enfermer à clé, sans un regard et sans un mot. De la traîner ainsi qu'une pierre invisible autour du cou. On ne touche pas aux cicatrices. Couche après couche, elle s’épaississent et un beau matin, on se réveille définitivement endurci. Irrémédiablement enraciné dans un passé enkysté pendant que le monde à
continuer de tourner.
Se débarrasser de la souffrance, repousser l'amertume. C'est le seul moyen d'avancer. Mettre la souffrance de côté et redonner une chance à l'espoir. On dérive à travers le temps, tantôt dans l'ombre tantôt sous le soleil brûlant, exposé aux cieux. Et un jour, inévitablement, on commence à guérir. Les lèvres de la plaie se referment lentement. On s'emplit de lumière, de grâce, et l'on est de nouveau capable d'ouvrir son cœur, de laisser quelqu'un y entrer.
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-C'est juste que... Marie ? Qu'est-elle devenue après que le christ se fut sacrifié ?
Devanna revoyait l'expression qui était passée sur le visage du révérend, une expression désespérée. "Ah, Dev, avait-il dit a mi-voix. Ils sont rares ceux qui posent cette question. Oui, et Marie, en effet ? Ceux qui partent ne souffrent qu'un bref moment, ce sont ceux qu'ils laissent derrière eux qui portent véritablement le poids de la Croix."
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Muthawa savait que le dernier de ses sept enfants n'était pas comme les autres, elle l'avait su le jour même de sa venue au monde, le jour des hérons. C'était la saison du repiquage, et comme il restait deux mois avant la date prévue pour l'accouchement, elle n'était pas encore partie chez sa mère. Par une claire matinée de juillet, elle se dirigeait d'un pas lourd vers la rizière, pataugeant jusqu'aux chevilles dans les terres inondées, lorsqu'elle entendit un bruissement. Elle leva la tête vers le ciel et mis la main devant ses yeux pour les protéger du soleil, tout en se massant le creux des reins. Un vol de hérons tournoyait dans le ciel. Cela n'avait rien d'extraordinaire en soi. A Coorg, il y avait des hérons partout et le scintillement de leurs plumes sur le vert vif des rizières produisait un effet saisissant. Mais, de toute sa vie, elle n'en n'avait jamais vu un tel nombre, descendant lentement sur le marais. Une centaine d'oiseaux, davantage peut-être, qui volaient touche à touche, plongeant dans l'ombre les champs inondés de soleil.
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Était-ce possible? Devi le regardait fixement, pesant le pour et le contre. De l'or dans le cerveau, se rappela-t-elle, la tête de Devanna avait toujours été pleine d'or.

Elle se leva, saisie d'un brusque regain d'énergie: "D'accord. Nous n'avons pratiquement rien à perdre, alors pourquoi ne pas faire l'essai?"
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Il s'imprégnait de tout ce qu'on lui enseignait tel un haricot sec exposé au déluge, et s'immergeait dans ses livres comme un poisson dansant dans un torrent.
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Video de Sarita Mandanna (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sarita Mandanna
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