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EAN : 9782702143315
458 pages
Calmann-Lévy (06/06/2012)
3.17/5   12 notes
Résumé :
Après Celui qui savait, dans lequel l’auteur dresse le tableau d’un appartement communautaire de 1965 à aujourd’hui et que Le Figaro n’a pas hésité à qualifier de chef-d’œuvre, Alexandra Marinina revient à ce qui a fait sa gloire en Russie : les romans policiers. Deux assassinats viennent d’être commis dans deux villes différentes, mais selon le même mode opératoire et, tous deux, après un concert d’un jeune groupe de rock russe, BBC, dont les victimes étaient des f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je viens de terminer le 12e roman traduit en français d'Alexandra Marinina. La lecture des livres de cette auteure est toujours un plaisir. Je ne comprends pas pourquoi elle semble avoir en France moins de succès que les auteurs de romans policiers nordiques, auteurs que j'apprécie également beaucoup.

Dans ce dernier ouvrage nous retrouvons le couple sympathique constitué de Nastia (Anastasia) Kamenskaïa, lieutenant-colonel à la brigade criminelle ( la Petrovka), et de Liocha (Alexeï), professeur.

Outre les collègues de Nastia, nous faisons la connaissance de plusieurs personnages, sans lien apparent entre eux : Pavel et Olga, Olga et Roman, Roubstov et sa fille Evguenia, Choura, la chanteuse du groupe de rock BBC.

La Petrovka est chargée d'enquêter sur l'assassinat de deux jeunes hommes, dont le seul point commun est d'avoir assisté à un concert du groupe BBC.

Evguenia reçoit des lettres étranges d'un inconnu.

Ayant constaté une ressemblance entre Evguenia et Choura, la police en déduit rapidement que les lettres n'étaient pas destinées à la jeune fille mais à la chanteuse Choura.

Alors que certains chapitres nous décrivent le travail des inspecteurs : Ils enquêtent notamment en assistant et filmant les participants aux concerts et en demandant à Evguenia de visualiser les films afin d'identifier l'inconnu qu'elle aurait aperçu, d'autres nous plongent dans la vie (présente et passée) des différents personnages.

Au fur et à mesure de la lecture nous découvrons les événements qui relient les différents protagonistes et qui vont permettre à la police de découvrir la vérité.



La construction de ce livre est bien faite, elle nous tient en haleine, il est difficile de poser le livre.

Certains passages sont déconnectés de l'enquête : les aventures de"P'tits Gars" le chiot recueilli quelques jours par Nastia, la soirée chez Alexandre et Dacha (frère et belle-soeur de Nastia) au cours de laquelle Nastia se fera faire une nouvelle tête grâce à une nouvelle coiffure entraînant la coupe de ses longs cheveux.

Bonne lecture à celles et ceux qui se plongeront dans ce "polar russe".

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Bon polar. Bien qu'il soit difficile au début de se retrouver face aux différents groupes de personnages, l'histoire se met en place au fur et à mesure que l'enquête avance et ainsi comprendre comment ils sont liés les uns aux autres. Aleksandra Marinina nous décrit autant le déroulement de l'enquête que la vie des personnages dans un mélange subtil qui m'a fait tourné les pages sans m'en rendre compte. Je ne m'attendais pas à une telle fin, ce que j'apprécie beaucoup.
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Manque d'intérêt, enchevêtrement de personnages dans lesquels on ne s'y reconnait plus. Pas terminé.
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Un groupe d'électro-pop moscovite, beaucoup de faux-semblants, une corruption ordinaire : une enquête joliment retorse d'Anastasia Kamenskaïa.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/12/05/note-de-lecture-quand-les-dieux-se-moquent-alexandra-marinina/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Tchebotaïev remarqua avec satisfaction que sa petite feinte avait marché. Avant de venir, il avait compilé toutes les informations possibles sur le groupe BBC et appris les noms et surnoms des gens liés à ses activités, de manière à ne pas interrompre la conversation pour poser des questions superflues. En plus des trois interprètes et de leur manager Paparov, il connaissait le chorégraphe, la maquilleuse, l’habilleur et le gars de la technique.
En tout cas, maintenant, Medvedeva et Beïssenov riaient tous les deux, plus détendus. Il savait très bien de quoi ils avaient peur et pourquoi ils ne voulaient pas parler sans la présence de Paparov. Ils ne faisaient pas la différence entre la Brigade criminelle et le service de lutte contre les crimes économiques. Pour eux, comme pour la plupart des gens, la milice était un organisme tentaculaire dont les représentants, interchangeables, pouvaient s’occuper tantôt des crimes de sang, tantôt des vols ou des détournements, tantôt encore de la délivrance de permis de port d’armes… S’il avait été question de travail au noir et de fraude fiscale, ce n’aurait pas été un flic de la Criminelle qui serait venu les voir. Pareilles subtilités échappant aux deux jeunots qui se trouvaient devant lui, Tchebotaïev décida d’apaiser leurs craintes, mais pas d’une manière stupide en leur disant quelque chose du genre : « Tout doux, mes agneaux, je ne viens pas pour les impôts. » Cela n’aurait fait que les hérisser et ils se seraient refermés comme des huîtres de peur de laisser tomber le moindre mot superflu. La solution était d’agir en finesse et en faisant peu à peu sentir que la conversation ne porterait pas sur des questions économiques.
– Pourquoi riez-vous ? demanda-t-il en roulant des yeux blancs. J’ai dit quelque chose d’idiot ?
– Non, vous avez touché juste à propos du papa, répondit Choura en reprenant un peu de son sérieux. En plein dans le mille.
– Je ne comprends pas, dit Tchebotaïev en fronçant les sourcils pour imiter une parfaite innocence.
– Le surnom de notre manager est justement Papa, expliqua Beïssenov. Il s’appelle Paparov.
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Si l’on demandait à un panel de jeunes filles quel mot hante le plus leur imagination, il est probable que dans quatre-vingt-dix-huit pour cent des cas elles répondraient : amour, fiancé, mariage, prince charmant ou quelque chose du même genre. Evguenia, elle, faisait partie des deux pour cent qui diraient autre chose car, depuis qu’elle avait douze ans, le mot qui lui paraissait à la fois magique et mystérieux, séduisant et effrayant, était « prison ». Elle n’était encore qu’une petite fille qu’elle prenait plaisir à lire, en tremblant, Une journée d’Ivan Denissovitch, le roman autobiographique de Soljenytsine sur la vie dans les camps, ou Le Goulag des enfants de Leonid Gabychev. Adolescente, elle s’était ensuite plongée dans les œuvres documentaires et les articles sur la politique et la société. Elle achetait aussi des vidéocassettes de films américains, sur les mœurs en prison. Son père n’approuvait pas cette passion, mais n’osait pas contrarier sa fille qui lui disait vouloir devenir avocate et protéger les droits des hommes privés de liberté. Cela sonnait un peu comme l’annonce d’une future carrière, ce à quoi il n’avait rien à redire. Si Evguenia avait été honnête… Mais cela faisait longtemps qu’elle ne disait plus la vérité à son père.
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Sourine détestait ces rencontres. Il lui semblait que communiquer par téléphone avec Roubtsov était beaucoup plus sûr. Pour lui, une affaire exposée dans une conversation téléphonique était simple par définition et ne dissimulait aucune menace, alors que dans un tête-à-tête, il fallait forcément s’attendre à des coups tordus. Comme de nombreux employés de l’Etat, Vassili Nikanorovitch Sourine n’avait rien contre le fait de recevoir de l’argent, mais il n’aimait pas du tout le récupérer en mains propres. Lorsque, la veille au soir, Roubtsov lui avait passé un coup de fil à son domicile pour lui déclarer qu’ils devaient se rencontrer, il s’était laissé gagner par une sourde inquiétude qui avait même troublé son sommeil. Le lendemain matin, il s’était réveillé en sueur, la bouche sèche et avec un arrière-goût dégoûtant, comme s’il avait bu plus que de raison et bouffé un paquet entier de cigarettes. En se liant avec l’entrepreneur et en lui rendant des services grassement rétribués, il avait mis le doigt dans un engrenage dont même la retraite ne le sauverait pas.
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Il était fou de joie. Dès qu'il a entendu la voix de son maître, il ne m'a plus regardé. Voilà, Nastia, il faut se faire une raison et continuer. Allons je vais te donner à manger et te faire du thé. D'accord ?
Elle fit un petit geste d'approbation en sentant qu'elle allait encore fondre en larmes.
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Je suis d'accord. Mais je crois que Nastia a raison sur un point. Cette fille doit se croire très intelligente et se dire qu'elle est parvenue à nous embobiner. Laissons-la jouir de sa liberté sans son papa pendant deux ou trois jours. Elle ne va pas s'en aller nulle part. Finissons d'abord de préparer l'instruction de l'affaire Roubtsov et ensuite son tour viendra.
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