Je ne regrette pas l'achat de ce livre. En effet, quand je travaillais en tant qu'animatrice de vente dans un magasin Cultura, je suis tombée dessus par hasard. J'ai lu la quatrième de couverture et le livre m'a tout de suite plu.
J'aime comment se présente les livres brésiliens. Ce sont plusieurs petites histoire sur la représentation des clichés brésiliens avec aucune relation entre elles : des personnages différents dans des lieux différents, des situations différentes, des scènes différentes... qui présente le Brésil tel qui l'est, le vrai Brésil, non touristique ou idéalisé. C'est typiquement la manière dont se présente la littérature brésilienne contemporaine.
le style d'écriture est très intéressant et très familier. Il utilise un langage simple, courant et jeune.
J'aime beaucoup la façon dont l'auteur décrit les clichés sociaux brésiliens. Il les décrit simplement, imaginatifs, facile à comprendre et cela nous permet d'avoir sa propre opinion.
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Ce qu'on dit moins, c'est que, au contraire des favelas des autres quartiers, l'abîme qui marque la frontière entre la favela et les quartiers riches de la Zona Sul est bien plus profond. C'est dur de quitter les ruelles, de descendre les escaliers recouverts de canalisations, d'enjamber les fossés, de se faire dévisager par les rats, de dévier la tête des fils électriques, de voir ses amis d'enfance porter des armes de guerre, pour se retrouver, quinze minutes plus tard, devant une résidence, avec des plantes décoratives longeant les grilles de sécurité, et voir des adolescents prendre des cours particuliers de tennis.
Tout est à la fois très proche et très distant. Et plus on grandit, plus les murs ont l'air hauts.
Mon corps était tout glacé, on aurait dit que c'était la fin. C'était mon tour. La daronne, elle aurait plus d'enfant, toute seule chez elle. J'ai pensé au Eshu Verrouilleur des chemins, qui protège ma grand-mère, et après au Jésus de mes tantes. Mec, je sais pas comment j'arrivais à courir, sérieux, tout mon corps, on aurait dit qu'il était bloqué, j'étais tout raide tu vois? Toute la rue me regardait. J'ai tourné la tête pour voir si le condé était encore là, mais il s'était déjà retourné pour fouiller les lascars. J'étais sauvé!
..., n'imaginait sans doute pas que j'avais moi aussi une grand-mère, une famille, des amis, ces choses qui font que notre liberté vaut beaucoup plus que n'importe quel sac à main, brésilien ou importé.
Je croyais parfois devenir fou, et pourtant, je sentais que je ne pourrais plus m'arrêter, puisqu’eux, ils n’arrêteraient pas.
lorsque je suis si distrait que je sursaute en voyant que quelqu'un a peur, avant de comprendre que la raison de cette peur, que la menace, c'est moi.
TV PUC-Rio: A literatura vigorosa de Geovani Martins