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3,92

sur 7554 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je ne donnerai mon avis que sur les nouvelles "Le Horla" et "L'héritage", ayant mis la main sur une mince (et assez vieille) édition dans une boîte à livres.

En tant qu'amateur de fantastique, je voulais lire le Horla depuis longtemps ; et celui-ci s'est présenté à moi.

Plus que de fantastique, c'est bien sûr de folie dont il est question, et que Maupassant arrive si bien à retranscrire grâce notamment à l'utilisation de la première personne du singulier et de la narration sous forme de journal.

On est emporté très facilement, on glisse dans la paranoïa avec le narrateur, cherchant à séparer le surnaturel du réel. Pour cela, le protagoniste va mener diverses expériences qui n'auront pour effet que d'accentuer son trouble.
Sa raison est bouleversée au fur et à mesure des pages, des jours... Les nouvelles sciences, dont l'hypnose, n'apportent pas plus de vraisemblance. Au contraire, les mystères que soulèvent ces nouvelles pratiques participent à semer le doute, à encourager la démence.

L'écriture de Maupassant est très agréable, prenante et bien dosée, là où d'autres auraient alourdi certains passages dans ce récit montant en intensité. Il n'évite cependant pas les paragraphes plus réfléchis amenant le narrateur et le lecteur sur des chemins philosophiques, à la découverte des manifestations étranges entourant notre monde rationnel. Mais là encore c'est bien dosé, loin d'être assommant.

J'ai été moins happé par "L'héritage", la seconde nouvelle de ce livre. Mais uniquement car il ne s'agit pas du tout d'imaginaire.
Un bureaucrate va tout faire pour marier sa fille à un de ses collègues afin de bénéficier de l'héritage de sa soeur, soumis à certaines exigences.
Les personnages et leurs relations sont pour le moins divertissants et souvent assez drôles à suivre.
À nouveau, l'écriture est agréable dans cette histoire aux personnages bien travaillés et à l'intrigue plaisante à suivre. Un bon moment de lecture.
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Livre culte de la période collégienne, je me souviens encore de quelque passage fantastique qui, à l'époque, m'avait fait frissonner. D'après mes souvenirs, le style est simple et touche le lecteur droit au but. Mais comme dans tout bon livre, le scénario est une partie du succès mais l'ambiance en est l'autre partie, cette ambiance propre à l'époque du 20ème siècle allié au fantastique sublimement décrit.
Se remémorer un livre lu 15 ans plus tôt mérite une bonne note et une estime de cette oeuvre largement.
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Lu pendant mon année de seconde au lycée, cette lecture m'avait beaucoup plu. J'ai apprécié le genre fantastique mêlé d'horreur.

Une lecture idéale pour découvrir la littérature française et le genre fantastique, un style plutôt léger et facile à lire tout étant accrocheur avec les aventures, le suspense, l'horreur présente. Je le relirai à l'occasion !
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Sur ces quelques dizaines de pages, l'auteur nous conte la dérive d'un homme qui, alors que tout allait bien dans sa vie, est soudainement pris d'une incontrôlable terreur et plonge dans la folie.
Le récit s'étend sur quelques semaines, tout au plus quelques mois, et se présente sous la forme d'un journal intime tenu par le personnage principal ( dont on ignore le nom ).
L'homme, qui vit seul, sent peu à peu monter en lui un malaise, une tension, qui l'assaille dés que la nuit tombe et le tient souvent éveillé. Sa santé décline et il observe bientôt d'étranges phénomènes dans sa chambre, dont la disparition d'eau dans une carafe, et se rend à l'évidence: une présence cohabite avec lui dans sa maison et le menace. Il se met donc en tête de l'observer afin de parvenir à la piéger et, finalement, la détruire.

Dans un premier temps, en parcourant les premières pages du livre, le lecteur se pense face à un classique récit fantastique. le personnage principal semble faire face à un problème de hantise et la présence qu'il affronte ne paraît être rien d'autre qu'un simple fantôme ou esprit errant. Cependant, au fur et à mesure que le récit avance, le doute s'installe et l'idée que l'homme puisse être en proie à la folie se fait jour. Ses moments d'écriture dans son journal semblent en effet correspondre à des instants de lucidité, durant lesquels il est capable de décrire ses symptômes sans pour autant être pleinement conscient du mal qui le ronge, et le combat qu'il livre contre cette énigmatique présence ressemble à une lutte menée entre lui-même et son esprit malade.
La tension monte tout au long de l'histoire et atteint son paroxysme lors de la chute qui, par l'horreur de l'acte qu'elle décrit, confirme l'hypothèse d'un important trouble mental.

Comme toujours, l'écriture De Maupassant est incroyablement efficace et précise. Personnellement je ne m'en lasse pas. Les mots choisis, les tournures de phrases, les effets de style, les descriptions presque poétiques… c'est un pur bonheur!
Et pour ce récit, la frayeur qui habite le personnage est particulièrement bien rendue et, par effet miroir, transférée au lecteur qui, page après page et le coeur battant, frémit au rythme des révélations qui lui sont faites.
Le thème de la folie abordé par l'auteur est évidemment à mettre en parallèle avec sa propre vie et, à la fin de celle-ci, sa propre expérience des troubles mentaux. Maupassant a en effet souffert de la syphilis et a enduré pendant plusieurs années les atteintes « nerveuses » de la maladie. Il maîtrisait donc parfaitement son sujet et son récit n'en n'est que plus authentique et prenant.
L'aspect fantastique de la nouvelle permet cependant de mieux toucher du doigt la terreur ressentie par le personnage principal. Difficile en effet de rester de marbre à l'idée que la présence évoquée soit bel et bien un esprit aux intentions malveillantes. On se met sans peine à la place de cet homme dont les habitudes rassurantes du quotidien et les certitudes volent en éclat, et qui cherche dans les avancées de la science et de la médecine des réponses tangibles à ce qu'il vit.
Lien : https://mllejuin.wordpress.c..
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Lu pendant mon année de seconde au lycée, cette lecture de diverses nouvelles fantastiques De Maupassant m'avait beaucoup plu. J'ai apprécié le genre fantastique et les nouvelles horrifiques qui s'y trouvent.

Une lecture idéale pour découvrir la littérature française et le genre fantastique, un style plutôt léger et facile à lire tout étant accrocheur avec les aventures, le suspense, l'horreur présente. Je le relirai à l'occasion !
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Ayant acquis le Horla dans la collection « Folioplus classiques », j'ai donc entre les mains un petit livre contenant les trois versions de la nouvelle ainsi qu'un dossier écrit par Christine Bénévent. Et non ! je ne l'avais jamais lu auparavant malgré l'envie que j'en avais et certains conseils.

Trois versions, donc, et trois formes différentes pour un contexte similaire : une lettre, un récit, et un journal intime. Des textes dans un style réaliste donc qui tanguent entre la folie et le fantastique, entre la réalité et le rêve, entre le connu et l'inconcevable.

Le premier des trois textes, “Lettre d'un fou”, prémisse au « Horla » est une courte nouvelle présentée sous la forme d'une lettre envoyée à un docteur et décrivant les faits anormaux que le rédacteur vit. C'est très bien écrit, très réaliste, mais la frayeur ne prend pas ; la folie du rédacteur prédomine le surnaturel et le doute plane sur la crédibilité de ses dires.

Le deuxième texte, qui est donc la première « vraie » version du Horla — on le mentionne nommément cette fois-ci — n'est plus présenté comme une lettre mais comme un récit. le locuteur s'adresse à une assemblée de médecins venus le voir, à la demande d'un pair, dans sa « chambre » d'hôpital ; le pair en question semble avoir des doutes quant à la folie du patient.
Au départ de la lecture, on pourrait penser que le rédacteur du premier texte et le locuteur du second sont une même personne, mais on comprend que c'est vraiment une refonte du texte d'origine ; des morceaux du premier figurent d'ailleurs tels quels dans le deuxième.

Une différence notable entre les deux textes : là où, dans la première version, le rédacteur demande clairement à être pris en charge par une institution, on est ici en face d'une personne qui cherche à convaincre qu'il n'est pas fou et que le Horla « existe » bel et bien. de plus, la folie peut être invoquée dans la lettre du premier texte, sans avoir de moyen de la contredire tandis que le témoignage du médecin dans le deuxième texte le rend plus flou quant à la réalité des faits. Est-il fou ? Dit-il la vérité ? Est-ce une maladie inconnue qui se répand et qui provoque des hallucinations ? A chacun de juger, mais le mystère reste entier.

Le troisième texte, sous forme de journal, commence par la contemplation de navires sur la Seine et d'une fièvre qui s'ensuit. Se sentant oppressé, il décide de faire un voyage qui le guérira. Mais à son retour...
On traite du Horla sans mentionner son nom pendant quelques paragraphes, avant une parenthèse sur l'hypnose, pour enfin revenir au sujet principal : les phénomènes étranges au domicile. Cet écart du récit est sympathique et a sa raison d'être dans une explication plus lointaine, mais il coupe malheureusement un peu l'immersion en nous faisant sortir du contexte oppressant. Cependant, on suit toujours la chute du protagoniste dans la folie, la paranoïa, l'oppression et l'obsession pour le Horla.
On notera un paragraphe (14 juillet) où il exprimera plutôt une opinion sur la société, qui n'a pas grand-chose à voir avec le reste du texte, mais qui se termine par une allusion à son thème. Ce n'est pas vraiment gênant, mais j'ai trouvé que ça tranche fortement avec le reste, d'autant plus que c'est un avis très direct et incisif.

Finalement, on reste à se demander si tout cela vient de son imagination ou si le Horla est bien réel ; dans tous les cas — indépendamment de la réalité du Horla — on peut considérer que le protagoniste est tout de même tombé, d'une certaine manière, dans la folie à la lecture de la fin.

Globalement, on a trois très bons textes qui, remis dans leur époque, sont d'une qualité extrême et d'une originalité personnelle qui ont, d'ailleurs, influencé de façon importante l'oeuvre de H.P. Lovecraft qui est devenu une référence du genre.

A recommander à ceux qui n'ont pas lu ce classique de la littérature française du XIXè s.

Hiroyuko.
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Une de mes nouvelles favorites.
Lorsque je l'avais lu lors de mon adolescence, j'étais tout simplement éblouie par une histoire si prenante et surprenante à la fois. Il y a quelques mois, j'ai lu les deux versions à nouveau avec un regard plus neuf et plus averti.
Et je ne change pas d'opinion. J'ai encore retrouvé ce petit côté angoissant qui m'avait fait frisonner, ainsi que cette inquiétude qui vous saisit tout autant que le narrateur. Maupassant saisit tout à fait la psychologie de son personnage et de son lecteur, afin de le guider dans une aventure fantastique, qui tout comme celle de William Wilson d'Edgard Allan Poe, frôle celle de la folie psychique.
Je recommande le Horla pour tous les débutants en matière de Nouvelles, en particulier aux plus jeunes. Je pense sincèrement qu'elle pourrait aider à apprécier ce genre de plus en plus oublié.
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Je gardais un bon souvenir de Une vie du même auteur et j'ai jeté mon dévolu sur ce livre pour ma première participation au challenge Un classique par mois.
Ce livre est très court (25 pages sur ma liseuse) et je pense que j'aime bien l'écriture de cet auteur, il sait installer une ambiance en quelques pages et nous intriguer.
Un homme tourmenté écrit dans son journal, il fait des cauchemars, est-il somnambule ? Est-ce que quelqu'un d'autre se promène chez lui pendant la nuit ?
Tout ceci est très mystérieux et va emmener notre homme très loin et lui fera prendre une décision assez radicale.
J'ai bien aimé cette façon de nous plonger dans les tourments du personnage de ce livre, j'ai vraiment eu envie de savoir qui est ce Horla (qui ou quoi d'ailleurs...).
Un petit classique très abordable à mon avis, on imagine souvent les classiques comme des pavés indigestes mais il n'en est rien.
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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"Le Horla" est un roman fantastique dont le narrateur est le personnage principal. L'histoire dure un peu plus de cinq mois. le lieu n'est pas décrit. Les personnages principaux sont l'homme et le Horla, personnage éponyme.

C'est l'histoire d'un homme (dont on ne dit pas le nom) qui mène une vie tout à fait ordinaire et qui semble parfaite. Mais, quelques jours après, il commence à avoir de la fièvre, qui s'aggrave de jour en jour. Il consulte donc son médecin, qui lui prescrit des médicaments. il les prends correctement mais rien n'y fait. C'est justement même à partir de ce moment-là que son état s'aggrave de manière dramatique. Toutes les nuits, un cauchemar l'étreint. Il sent une présence dans sa chambre.

Quelques temps après, il décide de faire une pause pour se libérer l'esprit de toutes ces pensées et part en voyage au Mont St-Michel, ce qui le détend beaucoup. Néanmoins, deux jours après son retour de voyage, ses anciens cauchemars ressurgissent et il sent à nouveau cette présence qui, telle une sangsue, boit sa vie entre ses lèvres. Et le lendemain, la carafe d'eau de sa chambre qui était pleine se retrouve complètement vide. L'homme se croit alors fou et décide, chaque soir, de disposer différents produits pendant trois jours dans sa chambre. Il se rend compte que l'esprit qui le hante ne boit que du lait et de l'eau parmi les ingrédients que l'homme a volontairement laissé.

Au fil du roman, l'homme découvre bien d'autres mystères sur cette étrange créature qu'est le Horla, cet esprit qui va jusqu'à empêcher de maîtriser le propre corps de l'homme.

J'ai apprécié cette oeuvre car le vocabulaire utilisé pour caractériser le suspens étaient très adapté, il rendait le texte vivant et les personnages étaient assez intéressants.
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Ce livre vous fait frissoner ! L'auteur est-il fou ? Ou y a t-il un être qui rôde tout près de nous ! On peut adopter deux point de vue, le point de vue rationnelle : l'homme est fou; et le point de vue irrationnelle : un être est tout près de nous et ne demande que notre mort pour régner !
Vraiment un livre GENIAL !!
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