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EAN : 9782258150607
272 pages
Presses de la Cité (23/01/2020)
3.91/5   52 notes
Résumé :
Le destin singulier et romanesque d’une femme hors du commun, pionnière dans le domaine de l’étude du comportement animal.

Dans Le Cottage aux Oiseaux, Eva Meijer propose une biographie romancée de Len Howard (1894-1973), violoniste britannique et naturaliste autodidacte. À 40 ans, elle décide d’abandonner le confort de sa vie londonienne et ses amours compliquées pour se retirer dans la campagne anglaise et vouer le reste de ses jours à sa seule véri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre je l'ai lu rapidement, un texte simple mais efficace. Il romance la vie de Len Howard qui s'est retirée de sa vie de musicienne à Londres pour observer les oiseaux dans un cottage.

Si au départ, j'ai trouvé l'écriture froide, comme détachée, j'ai avancé dans les pages avec de plus en plus de plaisir. L'auteure écrit avec la simplicité toute relative d'un haïku et se penche sur l'observation de la nature et plus particulièrement des oiseaux du jardin.

La vie de cette femme est décrite de façon simple mais belle. J'ai apprécié la découvrir dans sa façon d'être, dans son rapport aux autres, dans ses fêlures. Dans sa quête d'authenticité et de respect de la nature.

L'auteur nous fait comprendre le destin de cette femme qui a un moment a eu ce besoin viscéral de retourner à la nature.

On observe avec Len Howard la nature et tous les oiseaux qui viennent dans son jardin et dans sa maison quand elle s'installe finalement seule. Tout est relatif d'ailleurs, car il y a foule d'oiseaux de toutes sortes dans ce cottage.

Ici aussi à la maison, des oiseaux sont là dans le jardin, sur les arbres et dans les arbustes et les haies. Ils m'accompagnent de leurs chants et de leurs vols et sont très actifs en ce moment. Bien sur, j'ai un chat, vous le savez, et Nougat est bon chasseur... Alors j'ai toujours peur qu'il en attrape un... Il est à l'affût très très souvent...

D'ailleurs Len Howard a tissé des liens très forts avec ses oiseaux (oui ce sont un peu les siens, elle leur permet de rentrer et même dormir chez elle) et son oiseau fétiche Star sera victime d'un chat du voisin... Quelle tristesse...

Len Howard était également musicienne, violoniste, elle a consacrée sa vie aux oiseaux et à la musique. Sachant que le langage des oiseaux est une belle musique. Une partie de sa vie, elle la passera à Londres en faisant partie d'un orchestre. Mais très vite ce besoin de retour à la nature, à l'essentiel sera son principal souhait.

Même à Londres elle n'aura de cesse d'observer la nature.

Le livre est court 218 pages et alterne entre épisode de la vie de Len Howard (de son enfance à sa vieillesse) et ses observations des oiseaux dont la star est Star, une mésange très intelligente avec qui elle va tisser des liens forts et réaliser des expériences d'apprentissage.

Une belle osmose se dégage de ses pages, cette femme a su reprendre sa place dans la nature. Avec respect et une profonde humilité.

Une belle leçon de vie donnée par des oiseaux aux caractères tous différents et une femme au destin que je trouve admirable.

Je vous invite à observer les oiseaux autour de vous et même si vous êtes en ville, en ce moment la nature reprends ses droits, l'occasion de permettre aux animaux de prendre la place qu'on a oublié de partager...

Bonne lecture, bon confinement. Vive la nature ! Vive la musique !
Portez-vous bien !

Merci à NetGalley et aux Presses de la Cité pour ce partenariat.

#LeCottageauxoiseaux #NetGalleyFrance
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Dans la vague de parutions récentes qui cherchent à redorer l'image des animaux, "Les animaux et leurs langages", l'essai d'Eva meijer, jeune doctorante néerlandaise en philosophie, prouvait combien les comportements animaux peuvent bousculer nos préjugés sur l'intelligence animale.

Dans cet essai, Eva Meijer nous conduit ainsi à réfléchir sur notre place dans le règne animal, à ne plus considérer l'homme non plus comme son centre, mais comme un simple maillon de ce règne.

Eva Meijer s'est ainsi penchée sur la vaste question de la communication animale, considérant l'animal comme un individu à part entière, dôté de conscience et de sensibilité, et c'est cela qui rend sa démarche aussi passionnante que salutaire..

Eva Meijer continue sur cette voie mais sous l'angle de la fiction avec un premier roman, le cottage aux oiseaux ( titre original)Bird Cottage, on notera la belle traduction d'Emmanuelle Tardif) qui s'inspire de la vie et du travail de Len Howard.

On suit dès lors l' 'incroyable histoire de l'angaise Len Howard, poétesse et musicienne, qui, dans les années 30 va tout quitter pour aller observer les oiseaux..

L'histoire suit Howard tout au long de sa vie, d'une jeune fille ayant une enfance privilégiée, mais malheureuse, au Pays de Galles. Elle partira dès lors pour Londres, pour consacrer sa vie à la musique en tant que célèbre violoniste de concert à Londres pendant l'inter-période de guerre, et finalement va exercer un quasi-retrait de la vie publique pour se consacrer à l'étude des oiseaux. Hélas, son approche de l'étude des oiseaux peu conventionnelle sera rejetée par l'institution scientifique peu avant gardiste .

Par sa plume qui sait se faire envoûtante et émouvante, Eva Meijer évoque avec beaucoup d'empathie le monde de Howard et son lien si singulier avec les oiseaux d'une manière très intime, sensible et empathique.
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Biographie romancée, le cottage aux oiseaux nous retrace le parcours de Gwendolen Howard, l'une de figures marquantes de l'ornithologie britannique.

Grâce à un travail méticuleux rassemblant recherches et témoignages, le cottage aux oiseaux nous offre le portrait riche et infiniment instructif d'une femme ayant choisi de se reclure au sein d'un cottage pour se consacrer entièrement à sa passion : l'ornithologie.

Entremêlant des chapitres relatant les dernières années de sa vie à une trame chronologique nous relatant son enfance jusqu'à sa reconnaissance par certains de ses pairs, ce premier roman compte de nombreuses qualités. Captivant, écrit de manière très fluide, il rend un bel hommage au travail d'une passionnée et parvient à susciter non seulement l'envie d'approfondir le sujet de la communication animale mais également de découvrir les ouvrages de Gwendolene Howard (plus connue sous le pseudonyme de Len) que sont Vivre avec les oiseaux (1956) et Les oiseaux en tant qu'individus (1952).

Issue d'une famille de quatre enfants, Gwendolen Howard (1894-1976), grandit dans un milieu privilégié au Pays de Galles. Son père, Newman Howard, ancien expert-comptable reconverti en poète lui transmet l'amour de la musique et des oiseaux. Sa mère, Florence Warman Howard, se consacre à son foyer et aime se divertir lors de soirées littéraires. Enfant, elle a pour animal de compagnie une corneille nommée Charles et écrit déjà des histoires sur le comportement des oiseaux tout en s'adonnant à la musique. Il n'est d'ailleurs pas rare qu'elle accompagne au piano ou au violon son père pendant qu'il récite ses interminables poèmes.

Plus tard, sa passion pour la musique lui permettra de rejoindre Londres pour se faire engager en tant que violoniste à l'orchestre du Queen's Hall dirigé par Harold Stockdale. Même si elle s'investit de toutes ses forces dans son activité, elle n'abandonnera pas pour autant sa ferveur pour l'observation des oiseaux.

Mais à l'âge de quarante-quatre ans, en 1938, sa carrière de violoniste ne la satisfaisant plus, elle décidera de se retirer dans un endroit qu'elle surnommera « le cottage aux oiseaux » à Ditchling. Grâce à l'héritage que lui lèguera son père, elle fera de son rêve une réalité : créer un espace exclusivement réservé à l'étude du comportement des oiseaux et essayer de s'imposer dans la communauté scientifique.

Avec ce premier roman, Eva Meijer redonne voix avec beaucoup d'émotions à cette personnalité qui intrigue, habitée par une force bienveillante à l'égard de ses protégés. Très impliquée elle-même dans la recherche liée au langage animal, il n'est pas surprenant que l'auteure ait trouvé la bonne approche pour nous embarquer dans un univers si particulier. Néanmoins , si vous souhaitez vous reconnecter à la nature avec cet ouvrage, vous risquez d'être déçu. Car il s'agit avant tout d'un portrait. Celui d'une femme qui voulait apporter une pierre à l'édifice de la science en allant à contre-courant des pratiques habituelles en matière d'ornithologie et pouvoir observer l'animal dans son habitat naturel, loin du milieu clos des laboratoires.

A certains moments, Len Howard peut également agacer. Obnubilée par le bien-être de ses compagnons de route, cette sorte de nouvelle famille qu'elle parvient à se recréer à l'écart du monde, elle ne semble manifester plus le moindre intérêt pour l'espèce humaine. L'auteure nous donne quelques pistes sans nous fournir de réponses sur les raisons qui l'ont menée à un tel retranchement. Sa relation tendue avec sa mère, les années passées dans une métropole bruyante et surpeuplée, …

Il est normal de souhaiter créer son cocon et de réinventer sa vie. Mais comment pouvoir supporter autant de solitude quand on a connu une enfance si entourée ? Quand on s'est investie auprès de musiciens de talent pour transmettre au public le meilleur de son art ? Ou quand on consacré une part non négligeable de son temps auprès de jeunes plus défavorisés ?

En relisant certains passages consacrés à sa première vie de musicienne, l'auteure évoque l'envie de voler pendant que Len s'adonne au violon. Ces quelques lignes sont assez troublantes :

Jouer, c'est voler - l'altitude, la vitesse, la légèreté, la confiance en l'idée qu'il est possible de préserver la magie, d'y croire, tant qu'elle dure. Jouer, rien que ce mot. Nous jouons. Par là même, nous laissons entrevoir quelque chose à ceux qui sont en bas, au sol, rivés à leurs jumelles, impressionnés, eux qui ne voient jamais rien d'en haut, à moins que d'autres ne les portent sur leurs épaules.

Pouvoir voler, prendre de la hauteur, découvrir, emprunter de nouveaux chemins, de nouvelles voies. En compagnie de Star, de Tête-Chauve, de Binocle, de Pierrot, de Zig-Zag et des autres mésanges qui trouvèrent refuge au cottage, Len parvint au fil du temps à trouver un public à ses recherches. Face un monde scientifique réfractaire considérant les oiseaux comme de simples machines, dénués de la moindre capacité émotionnelle et réduits à subir leur instinct, elle trouvera la voix vers une certaine reconnaissance.

Libérée de toute communication humaine, Len souhaitait avant tout comprendre les échanges entre les oiseaux : pouvoir retranscrire et analyser leur langage, comme si, épuisée par les jacasseries du monde, il était le seul à ses yeux réellement porteur de sens.






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J'ai découvert ce livre grâce à une vidéo de Lucy the Reader. Elle m'a tant donné envie de le lire que j'ai quand même attendu jusqu'à récemment, pour faire durer le plaisir !
Au départ, j'ai tout de même eu un peu de mal, j'avais l'impression de regarder l'histoire en spectatrice, j'étais très déçue et ça m'a pris un peu de temps pour finalement intégrer le livre. le fait que ce soit un roman-roman sans une once de biographie m'a perturbée, je pense, et sa jeunesse ne s'est pas passée dans un grand océan d'affection. Je comprends pourquoi elle est partie dès qu'elle a pu ! Mais à un moment, ça y est, j'ai eu le déclic et j'ai accroché à l'histoire.
Len (Gwendolen) était violoniste dans un fameux orchestre londonien mais finalement, elle a tout plaqué pour vivre tranquillement à la campagne, aussi loin que possible des gens mais surtout au contact des oiseaux, particulièrement les mésanges. Son père avait l'habitude de s'occuper des oiseaux accidentés et Len s'est toujours intéressée à eux, les a soignés, a beaucoup lu sur eux.
Elle a acheté une petite maison dans l'intention de les étudier. Elle laissait ses fenêtres ouvertes pour que les oiseaux puissent circuler, elle avait une table spéciale dédiée à la nourriture pour les oiseaux, elle faisait des pieds et des mains pour se procurer du beurre pendant la seconde guerre mondiale pour les aider à passer l'hiver avec un peu de graisse. Ils volaient autour d'elle, se posaient sur ses mains, sa tête, parfois faisaient une sieste sur ses genoux.
Plus impressionnant, elle a appris à taper un certain nombre de fois à quelques-uns d'enntre eux, d'abord par l'exemple, puis en leur disant clairement le nombre de tapotements nécessaires pour obtenir une graine. Star, sa mésange favorite, la comprenait parfaitement et prenait plaisir à taper/jouer. Len étudiait aussi leur chant, ce qu'il pouvait signifier, retranscrivait les chants en partitions.
Comme ce n'était pas une scientifique, les scientifiques ne la prenaient pas vraiment au sérieux, ils pensaient que ses articles sentaient l'anthropomorphie à plein nez, que c'était une femme bizarre vivant seule en croyant qu'elle pouvait parler aux oiseaux. Elle avait une relation formidable avec les eux, ils venaient la voir pour de l'aide, elle arrangeait sa vie autour de leurs préoccupations - mouvements doux, peu de bruits.
Quoiqu'en aient pensé les scientifiques, elle a écrit deux livres célèbres : L'oiseau cet inconnu (Living with birds) et Birds as individuals (titre français exact ?), qui ont eu un succès international et furent traduits en plusieurs langues. Elle était interviewée, on écrivait sur elle dans les journaux, elle a utilisé toutes les influences qu'elle y a gagnées pour protéger son sanctuaire aux oiseaux. Ce qui est très étrange est qu'aujourd'hui, on l'a totalement oubliée, hélas. J'ai essayé d'acheter ses livres, ils ne sont plus édités et sont généralement hors de prix (sauf un que j'ai acheté), L'oiseau cet inconnu. J'espère que le succès de ce roman conduira à la republication de ses livres, j'espère vraiment !
Tout cela pour dire : ce roman fut une grande découverte pour moi et je suis certaine que c'est d'ores et déjà une de mes meilleures lectures de 2020.
PS : Sur mon blog, il y a des photos et des vidéos que je n'ai pas mises ici en lien...

Lien : https://booksnlivres.blogspo..
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Une douce lecture qui offre un regard frais en cette période de printemps naissant sur les oiseaux, leur vie, leur intimité, leur langage...
Un récit émouvant d'une femme du milieu du XXe siècle vouée à devenir violoniste, qui change de voie radicalement pour vivre en autarcie dans une cabane dans la forêt, pour étudier de près les oiseaux, comme une véritable ornithologue.

Nous apprenons quelques éléments sur la vie des mésanges charbonnières notamment, sans pour autant aller bien loin dans les détails, la recherche scientifique, cela reste tout de même romancé.

Un style d'écriture léger, facile à lire, divertissant. Il m'aurait fallu un peu plus de profondeur, de détails dans la psychologie des personnages, un petit plus dans la plume de l'auteur, pour que ce soit un coup de coeur.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
C’est parce que nous, les humains, nous nous donnons tant d’importance que nous ne remarquons pas les autres animaux - il suffirait de les décrire en détail pour les faire apparaître sous un nouveau jour.
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Autrefois est ce qui nous permet d'être ici maintenant. Ou plutôt, non : autrefois est une colline dans le lointain dont on ne peut pas s'approcher, mais qui ne s'éloigne pas non plus. Maintenant est un visage au milieu de la foule qui vous fixe avec étonnement et s'en va.
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Le lendemain matin, Star se présente à nouveau la première. Ses enfants ont quitté le nid, elle dispose enfin de moments à elle et recherche davantage ma compagnie. Il en va ainsi chaque année, mais de manière toujours un peu différente. Je ne dois pas chercher à savoir si mon action est utile, si elle suffit. Les oiseaux me prouvent que le temps n'a rien à voir avec cette ligne inventée par les hommes.Les choses ne se terminent pas, elles changent simplement d'apparence.
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A présent, une nuée de petits oiseaux surgit des fourrés, d'abord des moineaux, puis des bouvreuils, un rouge-gorge, une bergeronnette, un troglodyte - Ils m'observent comme des villageois qui viennent accueillir un nouveau visiteur avant de partir vaquer à leurs occupations. Ce paysage étincelant ne nous appartient pas. En restant immobile, je laisse mes hôtes se comporter comme à leur habitude. J'ai plus appris en dix jours que durant toutes ces années à Londres. C'est parce que nous, les humains, nous nous donnons tant d'importance que nous ne remarquons pas les autres animaux - il suffirait de les décrire en détail pour les faire apparaître sous un nouveau jour.
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Jouer c'est voler - l'altitude, la vitesse, la légèreté, la confiance en l'idée qu'il est possible de préserver la magie, d'y croire, tant qu'elle dure. Jouer, rien que ce mot. Nous jouons. Par là même, nous laissons entrevoir quelque chose à ceux qui sont en bas, au sol, rivés à leurs jumelles, impressionnées, eux qui ne voient jamais rien d'en haut, à moins que d'autres ne les portent sur les épaules.
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