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Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Le début de ce récit est plus que troublant, il débute alors que Rudolf a une quinzaine d'années, nous sommes en 1914 au moment de la première guerre mondiale.

Le cheminement de Rudolf Lang pour intégrer l'armée allemande alors qu'il n'est pas encore âgé de 16 ans est dû à une rencontre fortuite.
Petit à petit l'obligation religieuse inculquée par son père va disparaître pour donner place à sa dévotion pour son pays. Il a une prédisposition à diriger et à obéir aux ordres de ses supérieurs, je n'irai pas jusqu'à affirmer que cette prédisposition s'étend jusqu'au sadisme…

C'est un récit historique qui relate les événements de la vie de Rudolf Lang en parallèle à la montée en puissance de l'Allemagne, ce texte débute en 1912 pour se terminer en 1946.

J'aurai préféré rentrer dans le vif du sujet plus vite et ne pas devoir me coltiner ses années de déboire durant plus de la moitié du livre. Car je sais très bien que l'Allemagne a connu des années très difficiles économiquement et socialement dans l'entre deux guerres, il n'était pas nécessaire à mon sens que le lecteur subissent cette latence interminable avant l'entrée dans le vif du sujet.

La phase terminale de ce roman montre à quel point l'horreur orchestrée par les allemands a été machiavéliquement bien mené et réfléchi en amont. Les horreurs décrites sont parfois tellement ahurissantes qu'en tant que personne, j'ai du mal à seulement imaginer ce qui est décrit page après page.

L'écriture de Robert Merle est assez captivante, je n'irai pas jusqu'à dire que cette histoire m'a plu car se serait déplacée de ma part. Par contre, j'ai appris énormément sur le déroulement de cette affreuse période.
Le final était prévisible et pourtant je le lis avec avidité.
Ce récit historique véridique n'est pas le moins du monde enjolivé, il est froid et dur comme son Reichsführer.
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Le lecteur découvre Rudolf Lang durant l'enfance. Rudolf grandit en Allemagne, dans une famille où l'autorité paternelle est écrasante et le quotidien monstrueux.

Avant la première guerre mondiale, le père de Rudolf décède. Rudolf s'engage dans l'armée. Bien que trop jeune pour être soldat, Rudolf sera au coeur des combats, notamment en Turquie, ses premiers pas vers l'horreur.

A la fin de la guerre, Rudolf retourne en Allemagne. Déboussolé, rejeté par sa famille et au chômage, le jeune homme veut mettre fin à ses jours. C'est alors qu'une connaissance lui fait découvrir le parti nazi, Rudolf y adhère. Durant quelques années, Rudolf gère une ferme avec sa femme. Lorsqu'Hitler accède au pouvoir, Rudolf Lang gravit les échelons jusqu'à devenir le commandant du camp Auschwitz, camp de concentration puis d'extermination.

Le lecteur suit pas à pas l'avancée dans les échelons de Rudolf. Bien évidemment, plus le rendement est bon, plus Rudolf est récompensé. Rudolf Lang s'applique consciencieusement à sa tâche : tuer le plus possible de juifs et éliminer de la meilleure façon les cadavres.

A la chute d'Hitler, Rudolf est emprisonné et condamné à mort par pendaison.Le livre prend fin sur le procès de Rudolf et son retour dans sa cellule où il attendra son éxécution.



La mort est mon métier est un livre très difficile. Rudolf n'est pas vraiment un être mauvais. Aucun de ses actes n'est fait par méchanceté, tout est question d'obéir aux ordres, et d'être efficace. Aucune morale n'entre en jeu.

Je me suis surprise à poser le livre de temps en temps, j'étais bien trop affectée par son contenu. Certaines scènes sont insoutenables. La froideur de Rudolf est effrayante et extrêmement bien restrancrite. L'extermination ne lui provoque aucun plaisir, seul les chiffres comptent. L'auteur parvient à nous faire accepter, sans pour autant le comprendre, ce personnage. Sa pensée devient la notre" Comment peut-il faire pour améliorer son rendement ?". Effrayant.

La fin est magistrale et vous laisse le souffle coupé.

Je vous recommande ce livre, mais âme sensible s'abstenir.
Lien : http://deslectureshumaines.w..
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Cette biographie romancée raconte la vie de Rudolph Höss (Rudolph Lang dans le livre) ou comment on devient un commandant nazi du camp de concentration d'Auschwitz. le parcours de cet homme dont le dévouement sans bornes qu'il porte au Führer est tout simplement effrayant. L'ingéniosité dont fait preuve Rudolph Höss pour mettre au point les chambres à gaz et les techniques qu'il développe pour éliminer le maximum d' "unités" font froid dans le dos. Et pourtant, le danger de ce récit réside bien dans le risque d'empathie que l'on peut ressentir pour le héros de l'histoire : Rudolph Lang compense le fiasco de sa vie familiale en s'investissant plus que de mesure dans une carrière militaire qu'il dédie au national-socialisme.

Pour lire la suite, aller sur Livres à 100 à l'heure
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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Comment devient-on un exécuteur consciencieux de la solution finale décidée par les dirigeants nazis ? Robert Merle nous invite à suivre le parcours de Rudolf Hoess ou plutôt de son alter ego romancé Rudolf Lang. D'une enfance brisée par la folie d'un père malade et profondément croyant jusqu'au commandement du camp d'Auschwitz-Birkenau, on touche du doigt et même à pleine main la mise en place d'une psyché déshumanisée et de l'horreur à laquelle elle aboutit.
"Ton honneur, c'est ta fidélité" dit la devise SS. Fidélité aux ordres, fidélité aux dignitaires nazis, fidélité à l'Allemagne. Et Rudolf Lang, homme en équilibre sur le fil de la folie, est un homme d'honneur, un honneur vicié qui corrompt les les âmes. En voulant sauvé la sienne, il l'abandonnera et la brûlera dans les flammes de son enfer personnel.
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Comme l'avoue Robert Merle dans le préambule au roman, ce récit est la réalité romancée. Peut-être est-ce pour cela qu'il s'est senti l'impératif de ramplacer le patronyme de Hoess, directeur et organisateur zélé de la Shoah; par Lang.

C'est la réalité car il s'appuie sur les résultats d'une entrevue avec de Rudolf Hoess un psychologue américain après-guerre et aux documents liés au procès de Nuremberg ; ainsi qu'au témoignage écrit de Rudolf Hoess que les Polonais lui demandèrent d'écrire. c'est une fiction de l'autre, car les vides dans la vie de Hoess, Robert Merle les a comblé avec la qualité de romancier qu'on lui connait. du coup, cette dichotomie se ressent bien, la première partie du récit sur l'enfance et la jeunesse de Hoess -- la plus sujette à spéculation, et donc à la matière romancée -- est moins prenante et terriblement glaciale que la dernière, clinique et terrifiante, décrivant la mise au point rationnelle d'un génocide s'appuyant sur une haine par nature irrationnelle.

Merle, dont je partage l'avis, trouve dans cet homme, fonctionnaire obéissant et efficace, appliquant les ordres car ils sont ordres, même s'il sont horribles, sans état d'âme, la source même de sa monstruosité. car Hoess n'a pas perfectionné la mise à mort par chambre à gas et four crématoire par sadisme, ni même par haine des juifs, mais simplement car sa hiérarchie en la personne d'Himmler, le lui a ordonné. D'un côté, il m'a semblé conscient de la gravité de ces ordres et donc de ses actes ; d'un autre, un ordre étant un ordre, il les a appliqué avec une froideur et une conscience "du travailbien fait" qui illustre parfaitement la monstruosité d'un être dépourvu de toute conscience et endoctriné pour être le bras servile du chef, au point de se marier car il en recut l'ordre.

On comprend mieux, au regard de ce type d'individu, et de ce livre, combien ce genre de personne, à l'opposé de l'individu se voulant humaniste, sont utiles aux puissants ; et pourquoi, régulièrement, des horreurs sont perpétrées par des hommes sans empathie mais entièrement soumis à l'autorité, hommes loins du cliché du sadique violent et basique. Là réside la part sombre de l'âme humaine.
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Ce livre a été publié en 1952. À l'époque, il n'avait pas eu grand succès. Les gens voulaient oublier le passé et se tourner vers l'avenir. Peu à peu, il a fini par trouver ses lecteurs, avides d'histoire.
Rudolf Lang a bien existé mais on le connaît sous le nom de Rudolf Hoess. Il a été commandant du camp d'Auschwitz, ou cinq millions de juifs sont morts .
Robert Merle s'est basé sur les confessions de Hoess à un psychologue lors du procès de Nuremberg et sur ses confessions qu'il a écrites, plus tard, en prison. Ce SS a fait partie des gens qui ont mis au point l'usine de la mort. Selon lui, il ne faisait que suivre les ordres, et il le faisait par fidélité au Führer.
Lorsqu'on regarde ce qui est arrivé au Capitol dernièrement, et qui a été “encouragé” par un certain Trump, il y a de quoi avoir peur. Car il y aura toujours des gens aveuglés par leur patriotisme. le meurtre, la violence peut toujours paraître la solution à un problème.
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Cette fois, ça va être un peu difficile. Je n'ai pas beaucoup aimé, malgré le fait que ce soit bien raconté. Peut-être est-ce parce que j'ai déjà lu « le commandant d'Auschwitz parle » qui est une autobiographie de Rudolf Hoess qui est un peu reprise ici avec un petit changement de nom il se nomme maintenant Lang. J'ai trouvé que « La mort est mon métier » un peu moins complet, un peu plus romancé. Mais le discourt de Hoess/Lang, lui ne change pas tellement d'un a l'autre.
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Un complément nécessaire aux nombreux puissants livres sur l'holocauste. La construction-destruction et le point de vue du chef de camp, qui a suivi les ordres...
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J'ai dévoré ce livre. le livre est très noir et dépeins un personnage horrible mais la lecture est fluide. On est immergé dans cette horrible époque et on "découvre" la machinerie infernal et comment elle a été mise en place.
Dans la lignée des "Bienveillantes" de Littell, il permet de percevoir un bout de l'histoire du côté des vaincus.
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on doit vraiment mettre les livres qu'on a lu au collège ?
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