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EAN : 9782743618537
566 pages
Payot et Rivages (17/09/2008)
3.74/5   17 notes
Résumé :

Robert Tourneur, lieutenant à la brigade des homicides de Manhattan nord, cherche tous les prétextes pour ne pas rentrer chez lui cette nuit-là, il a une bonne raison de faire des heures supplémentaires: depuis 22h16, la confusion règne au metropolitan opera, un homme est tombé d'une loge en pleine représentation de La Flûte enchantée.

Sur sa poitrine trois trous laissés par des balles de 9mm.

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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Manhattan. Au Metropolitan Opera, un homme d'une quarantaine d'années tombe d'une loge.  Il vient d'être abattu de trois balles de .38 en pleine représentation de la Flûte enchantée.
Mike Lagana, ancien policier devenu détective, est accusé du meurtre.
Robert Tourneur, lieutenant à la brigade des homicides du secteur nord de Manhattan, interroge le principal suspect, Michael Clyde Lagana, qui n'est autre qu'un ancien collègue.
Dans la salle d'interrogatoire, les deux hommes  se retrouvent face à face. Les deux anciens collègues, se vouent une haine farouche. La confrontation se transforme vite en affrontement personnel .
 L'identité de la victime, qui a été abattue de 3 balles de 38 et précipitée du haut d'une loge sur la fosse d'orchestre, reste inconnue. Qui était doc la victime ? Et qui est la fille de Carnegie, cette femme mystérieuse que Lagana désigne comme la meurtrière ?
Peu à peu l'enquête va les plonger dans le milieu trouble des puissants de New York...
J'ai découvert ce titre il y a un peu plus de 10 ans. Et ce n'était un roman policier que je lisais mais une pièce de théâtre. En effet La fille de Carnegie est d'abord une pièce de théâtre. Une pièce noire, une confrontation brutale entre deux hommes que pas mal de choses opposent. La fille de Caragie c'est avant tout des dialogues. Des Dialogue bien senti et dans lesquels courre un humour diffus. Un humour noir, il va sans dire. Des dialogue où chaque mot est parfaitement placé. Point un de trop. C'est millimétré, taillé au cordeau. Ca fonctionne à merveille.
Stéphane Michaka c'est une écriture époustouflante. J'ai adoré ce texte et pourtant je ne l'ai pas relu quand François Guerrif l'a publié chez Rivages. Lui aussi, surement, a été tout aussi estomaquer que moi par ce sens prodigieux de l'écriture.
Non je ne l'ai pas lu lors de sa sortie, et pourtant c'était un premier roman !
J'ai attendu bien des années. J'ai attendu la rencontre avec l'auteur. C'était il y a 3 ans, à Saint Maur en poche justement. Quand j'ai rencontré Stéphane Michaka, je lui ai parlé d'un petit roman policier, Elvis sue Seine" que j'avais beaucoup aimé dans la petite série "Mona Cabriole", un des meilleurs" Mona Cambriole" à mes yeux. Et puis je lui parlais de la pièce de théâtre. Il s'étonnait que je l'eusses lu. Et nous devisions sur sa transposition en roman noir. Car c'est bien de roman noir qu'il s'agit. Stéphane Michaka me confiait ceci :
" C'est François Guérif, qui dirige Rivages/Noir, qui m'a proposé d'en faire un roman. Il a lu, comme vous, La Fille de Carnegie sous forme de pièce (publiée par l'Avant-Scène Théâtre) . J'ai donc repris mon histoire et je l'ai retravaillé, je l'ai quelque peu modifié, améliorée en quelque sorte!
Sous son impulsion, l'histoire est devenue bien plus qu'une simple transposition de la pièce. le roman publié par Rivages révèle tout ce que la pièce de théâtre ne contenait pas, et la ville de New York y est traitée comme un personnage à part entière."
Alors si vous aimez New York, si vous rêver New York, vous allez être servis.
Pour la petite anecdote, ce titre porte le numéro 700 dans la collection rivages noir. Et Stéphane Michaka est le premier auteur français à porter un livre à double 0.
Bref vous l'aurez compris pour moi ce titre est un incontournable !

Ah, et pendant que j'y suis, je vous propose aussi de découvrir un autre roman de ce talentueux auteur. Si vous aimez la littérature américaine, vous êtes sans doute un inconditionnel du grandiose novéliste Raymond Carver, découvrez Ciseaux

Mais sans doute que je vous reparlerais prochainement plus longuement de ce titre.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Un meurtre a eu lieu à l'Opéra de New-York. L'homme tué de trois balles en pleine poitrine est tombé du balcon d'une loge, interrompant la représentation de la Flûte Enchantée. le lieutenant Robert Tourneur, personnage raciste, violent, alcoolique, mais doté d'une intuition hors du commun pour résoudre les homicides, conduit cette enquête au cours de laquelle les facettes lumineuses ou sombres des différents protagonistes, vivants ou morts, vont se dévoiler peu à peu.

L'intrigue de "La fille de Carnegie" a pour épicentre, comme un trou noir, cette loge au Metropolitan Opera de Manhattan et son occupante, Sondra Carnegie, fille du milliardaire du même nom, reine des nuits d'opéra évitant les medias comme la peste, et dont les photos sont très rares, quasiment introuvables. En dehors de cette petite fille trop riche, la galerie de portraits des personnages, un des charmes prenants de cet excellent noir aux accents poétiques, comprend une soprano médiocre et broyée par son échec, une substitut du procureur incorruptible, un flic surdoué et tombeur devenu privé, une véritable diva au corps de cygne et bien sûr l'enquêteur excessif qui dialogue avec les cadavres.

Après avoir été séduite par le très beau « Ciseaux », j'ai voulu lire ce roman initialement écrit comme pièce de théâtre. Je n'ai pas été déçue, mais au contraire très impressionnée par la palette des talents de Stéphane Michaka, qui connaît aussi visiblement New-York comme sa poche.

« La nuit, comment ne pas commettre des crimes protégés par la nuit ?
La nuit, comment ne pas faire des rêves prohibés par le jour et passés en contrebande au petit matin ?
La nuit, comment ne pas penser que parmi les milliards d'escarbilles que convoie l'atmosphère new-yorkaise, quelques-unes, au moins, ne nous sont pas étrangères ?
Le 6 février 2002, jour où il y avait du vent, les cendres de Fran Markowitz avaient été jetées par l'une de ses amies depuis un ferry traversant la rivière Hudson.
Faire ça était illégal, passible d'une amende de 250 dollars.
Et maintenant, regrettait Tourneur, elle était partout. »
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Beaucoup de brio dans cette courte pièce en forme d'hommage au "noir" classique américain.

Je fais ici référence à la pièce de théâtre de 2005, et non à l'adaptation en roman, réalisée par Stéphane Michaka lui-même en 2008.

Court et nerveux, ce drame en forme d'hommage au roman noir classique américain regroupe en un saisissant huis clos à la "Garde à vue" trois figures emblématiques du genre : le détective hard boiled, ex-flic reconverti, la femme fatale, fille de milliardaire plus ou moins gentiment névrosée, et le policier de la Criminelle, laissant deviner derrière lui toute l'organisation d'un precinct à la McBain.

Si les didascalies sont abondantes, et guident heureusement l'imagination dans le dédale rapidement créé par Sondra, la fille du magnat Carnegie, et sa prodigieuse culture de l'opéra, qui sert de véritable toile de fond à cette séance d'interrogatoire au commissariat, elles ne permettent pas en revanche, et c'est bien agréable, de trancher véritablement entre une lecture "sérieuse" à la Chandler et une approche plus franchement comique et parodique, à la "Les cadavres ne portent pas de costard". le lecteur y hésitera donc avec bonheur à chaque instant.

"TOURNEUR : Ben tu vois, j'ai raison. J'ai raison d'employer Lynette. On me dit : "Elle est pas NYPD, ça fait des frais, nous on peut le faire..." Et moi : nan. La doc judiciaire chez Lynette, c'est comme le poulet de chez Wong. Toujours plus gros que la barquette. Et puis ça déborde, ça te colle aux doigts, t'en peux plus, beurk... Mais y en a encore. Et qui jute. de l'info juteuse comme ça : que la Sondra, elle prend des leçons de meurtre dans les airs d'opéra."

"TOURNEUR : Ca suffit pas Mike, pour en faire partie, d'enfouir trois heures sa langue dans l'Establishment."
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"La fille de Carnegie" est certes un roman policier, puisque l'on suit dès le départ un flic plutôt antipathique, dénommé Bob Tourneur, et que l'on se retrouve, comme lui, impliqué dans la résolution d'un meurtre, survenu en pleine représentation de "La Flûte enchantée" au Métropolitan Opera de New York. La victime : un type d'une quarantaine d'années qui, d'après sa tenue trop décontractée, n'avait rien à faire dans ce lieu raffiné. L'assassin présumé : un type encore plus incongru, vêtu d'un tee-shirt "Bubbleland" (mais, c'est quoi, au fait, Bubbleland ?). Mais tout se complique quand on sait que la victime, touché par trois balles dans la poitrine, est tombée au milieu des spectateurs depuis la loge d'une riche héritière, la fille de Carnegie, et que l'assassin présumé n'est autre que Mike Lagana, ancien flic, ancien coéquipier de Bob Tourneur. Ce dernier va devoir composer avec tout cela et avec ses méthodes peu orthodoxes pour démêler ce sac de noeuds.
Mais ce roman n'est pas qu'un roman policier. C'est aussi un très beau roman d'amour. D'amours, au pluriel, pour être plus précis. Parce qu'elles sont nombreuses, s'entrecroisent d'une manière tout aussi complexe que les intrigues qui composent ce roman, et elles impliquent des personnages qui aiment d'autres personnes qui ne les aiment pas et en préfèrent d'autres. Mais si le pluriel est applicable au terme "amour", c'est aussi parce que Stéphane Michaka nous présente l'amour sous de nombreux visages : tendre, déçu, manipulateur, sensuel, passionné, cruel.
Et puis, parce que le talent de l'auteur ne pouvait se contenter de donner uniquement deux facettes à son roman, on trouve aussi entre les pages de "La fille de Carnegie", une plongée dans New York, celui des flics, celui des milliardaires qui vont à l'opéra, celui des cantatrices qui se soûlent dans les suites des palaces, celui des washaterias ("laveries" en spanglish) de spanish Harlem. Et cette immersion dans ces ambiances si diverses (et pleines d'érudition dans certains cas) est si réussie que l'on a du mal à refermer le livre sans un certain regret.
Un regret d'autant plus grand que l'on s'attache immanquablement aux protagonistes multiples de cette histoire multiple. Car Stéphane Michaka fait tout pour qu'on les aime, ses personnages, même ceux qui semblent, au départ, être les pires salauds. Et même ceux que l'on aime dès le début et qui, finalement, sont peut-être pire encore. On leur pardonne, à tous, en fin de compte. Car rien n'est tout blanc ou tout noir dans cette ville complexe et grandiose qu'est New York. Et rien n'est tout blanc ni tout noir dans ce livre complexe et grandiose qu'est "La Fille de Carnegie".
Lien : http://sebastienfritsch.cana..
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Voila un polar que j'ai acheté pour le huit-clos qui l'accompagnait. C'est un "format" qui me plait et j'aime voir la manière dont il est traité. Il oblige les auteurs/réalisateurs à l'inventivité pour ne pas perdre ou ennuyer le lecteur/spectateur.

Le bilan est mitigé. Si le huit-clos fonctionne, il est entrecoupé d'innombrable flashback qui ne sont pas tous, à mon sens, nécessaires. Et parfois, on se perd. L'intrigue s'essouffle quelque peu.

Cependant, ce livre reste plaisant à lire. Les personnages sont plaisant à découvrir. J'aurai aimé une place plus importante pour l'enquêteur, le Lieutenant Tourneur qui est de loin le personnage le plus intriguant. Ce Lieutenant de police, raciste, qui n'aime personne, et qui va se voir transformé par cette enquête.

Question style, j'ai bien aimé le découpage en chapitre court qui permet une lecture rapide, tout en donnant du rythme. Quelques tournures intéressante également dans des descriptions évidente qui viennent appuyer l'atmosphère d'une situation (par exemple : "un gobelet en plastique qui tombe en faisant un bruit de gobelet en plastique qui tombe" ..)

Au final, un livre plaisant que j'aurai vu plus court.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Dans une ville comme ça, géante comme ça, dangereuse, imprévisible, perverse en ses moindres recoins, on ne se promène jamais sans craindre une mauvaise rencontre. Mais vue de très haut, dans l'oeil d'une mouette ou d'une escarbille, New York ne fait plus peur. C'est une bande de terre étroite, bruyante et chaude, sur laquelle l'escarbille se propose de planer un moment.
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