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EAN : 9782266273244
432 pages
Pocket Jeunesse (22/11/2018)
3.6/5   91 notes
Résumé :
Mauve, un garçon d’une quinzaine d’années, se réveille dans une brocante. Il a perdu la mémoire et ignore comment et pourquoi il s’est retrouvé là. Très vite, il s’aperçoit qu’il peut lire dans les pensées. C’est le début d’un parcours semé d’embûches pour reconstituer son histoire. Tandis que le puzzle s’assemble pièce par pièce, Mauve, au-delà de son incroyable odyssée personnelle, entrevoit l’avenir de l’humanité... et le rôle crucial qu’il va y jouer.
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
3,6

sur 91 notes
"Le fameux antidote détenu par Jade serait-il la lecture ?
depuis que je me suis mis à lire- à lire sans Augmentation-, les pensées des autres ne me parasitent plus. J'ai commencé à mener ma propre vie." (p. 241)

Ayant eu un empêchement de santé, je n'ai pas eu le plaisir de me rendre à la rencontre avec l'auteur, à Babelio, en novembre 2018... Je le regrette évidemment !

Grand Merci à Babelio et aux éditions Pocket Jeunesse pour l'envoi de cette fiction qui est bien éloignée de ce que je lis habituellement. Il faut parfois secouer nos centres d'intérêts coutumiers...!!

"Auprès d'eux, je me dis que la malédiction n'est pas d'être mis au rebut. C'est d'être privé de souvenirs. Les souvenirs que j'invente aux habits, ou que m'inspirent leurs couleurs défraîchies, c'est le passé que je leur envie. J'ai moins de souvenirs qu'un vieux jean à faux plis. (p. 70)

Voilà la malédiction de notre héros, Mauve : il ne sait pas d'où il vient, n'a plus de mémoire, se retrouve dans une brocante insolite... lieu très symbolique de l'histoire de chacun et du monde des souvenirs...En contrepoint, Mauve, est télépathe, lit à une vitesse incroyable comme si il "scannait" les textes dans leur ensemble, comprend toutes les langues... Il vient d'une planète , Circé,où les êtres sont des couleurs, mais où les "pauvres livres", suspectés d'être porteurs de microbes... ont été détruits par le Grand Oracle...!

Une galaxie où il n'y a plus de guerre, ni de conflits.. mais où les rêves n'existent pas, ni les artistes, ni les écrivains...Un univers sous contrôle...aseptisé ...où une obéissance implicite à "L'Oracle" , sorte d'être mystérieux, inaccessible, contrôle cette étrange Circé avec tous ses
"sujets"... !

Mauve se retrouve exclu, comme banni et envoyé sur la terre...Adolescent en construction, il découvre un autre univers, une autre manière de vivre, de penser...Son ancienne planète, Circé, au départ nous paraît un lieu idéal, sans conflit, sans racisme , puisque les habitants sont de toutes les couleurs !... Progressivement, au fil de ce que nous raconte Mauve, de ses souvenirs qui reviennent peu à peu, cet adolescent réalise que Circé est loin de l'espace bienveillant qu'il imaginait...
On sent la tension, la peur grandir, se gonfler de façon fort inquiétante !!

"- Un atelier ? Pour quoi faire ?
- de la peinture, évidemment. (...) Pardon, ça ne te dit rien bien sûr. Il n'y a pas de peintres sur Circé.
Ni d'écrivains ou d'artistes. Mais c'est ce que je fais de mes journées. Avec une palette réduite,
la gamme limitée des couleurs terrestres, je peins les toiles que tu vois ici. (...)
-Et ensuite ? A quoi elles servent ?
- A rien. Je les peins pour le plaisir.
-C'est une activité terrestre ?
-Oui. depuis les premiers temps de l'humanité, les habitants de la Terre reproduisent ce qu'ils ont vu dans leur quotidien, ou des visions qui viennent de leurs rêves.
- Une activité liée aux rêves ? Je comprends mieux. On ne rêve pas , sur Circé..".(p. 112)

L'astuce de cette dystopie est de mettre en relief le Positif , les bienfaits de cette "satanée planète Terre"... en dépit des défaillances et manques multiples. Il reste des trésors inestimables!: La possibilité de réfléchir, d'exprimer la Contradiction, la Liberté d'affirmer sa différence... Loin de l'uniformisation de la planète Circé d'où vient notre jeune héros,
Mauve...

La montée dramatique est lente, sournoise, mais terriblement efficace !....

Je continue à avoir du mal avec l'anticipation..; la SF, etc.... des résistances rédhibitoires , je ne sais pas à quoi cela tient ?!!

Il n'empêche que cette lecture a été plutôt agréable; je me suis prise au jeu !!

Je réitère mes remerciements à l'éditeur, Pocket- Jeunesse car il est sûr que de moi-même je n'aurais pas été vers ce livre... serais donc passée à côté d'un roman assez captivant... plein de questionnements,
d'observations sur l'histoire de l'humanité....Roman d'anticipation, qui parle d'utopie...mais aussi de la nécessité du libre-arbitre, de Liberté se vivant à travers de multiples expériences basiques mais vitales : Rêver, imaginer, réfléchir, contester...du pouvoir extraordinaire de l'Imagination...

Vous pourrez aisément déduire mon intérêt réel, "non feint" pour cette fiction au vu du grand nombre des extraits, citations que j'ai choisis de vous faire partager !...

Etonnamment, ce roman fait du bien, car il souligne la richesse de notre "vie de terrien" !!!

En présentant toutes mes sincères excuses pour le retard dans la rédaction de ma critique !!!...

[Fanfanouche24-Françoise Boucard ]

Une dystopie... pour les adolescents ... et tous les autres🤩😊🤩😊 âges !!!


© Soazic Boucard- Janvier 2019
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Je sais que je deviens de plus en plus sélective car je lis beaucoup de dystopies. Je me joins aux nombreuses critiques élogieuses sur cette dystopie.
Bien conçu, bien construit, et suffisamment riche en détails, en psychologie des personnages, en rebondissements, pour captiver des lecteurs de tous âges, ce roman est assez addictif par plusieurs aspects. Une belle quête initiatique, du héros Mauve. Au départ, on ne sait pas grand-chose de lui, il semble échappé d'une secte et un peu déphasé. Amnésique, il est recueilli par Anna et Lucie dans une brocante, où il va aussi se lier d'amitié avec André, qu'il surnomme l'ancêtre. Un amateur de jazz, botaniste érudit, ouvert d'esprit, qui va vite lui prêter des livres, l'ouvrir au monde ... Mauve va progressivement retrouver la mémoire, notamment par des rêves qu'il appelle des "rêvenirs". C'est une personnalité attachante qui va se (re)construire sous nos yeux, puis le rythme s'accélère ... Une belle réflexion, une belle quête, une ode à la lecture, aux contes, à la liberté et à l'amour.
J'ai aimé ce livre et je vous le recommande
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La mémoire des couleurs, c'est d'abord une couverture singulière qui interpelle et interroge. Une silhouette indistincte, dont on ne perçoit vraiment que la couleur mauve, semble errer dans un paysage de forêt baigné d'une lumière étrange, dont les ramures des arbres, d'une curieuse couleur cuivre incandescente évoquent l'enchevêtrement des neurones, à moins que ce ne soit celui des réseaux informatiques ? Un tableau qui condense avec beaucoup de justesse ce qui nous attend dans le dernier roman de Stéphane Michaka, en lice pour le prestigieux prix Vendredi qui sera révélé dans quelques jours…

Un épais mystère s'installe dès les premiers mots du roman. Mauve, une quinzaine d'années reprend connaissance dans une brocante parisienne, sans aucun souvenir : qui est-il ? Que fait-il là ? Pourquoi est-il si différent ? Déboussolé, il s'efforce de déchiffrer ce monde qui lui semble si insondable. Des lambeaux de souvenirs font parfois irruption, esquissant avec une netteté grandissante un monde différent du nôtre. Une société rationalisée, sécurisée, aseptisée, lissée de toute aspérité et de toute contingence. Où les individualités sont contrôlées de près, réduites à d'insignifiantes nuances de couleur.

« Quoi de plus émouvant que ces craquements de brindilles, battements d'ailes, bourdonnements d'insectes et clapotements de ruisseaux que les oraculas restituaient par un large éventail de sons purement électroniques ? On eût dit que ces bruits synthétiques étaient l'original, et la nature une pâle copie. »

Un monde duquel notre Terre et notre espèce humaine, avec toutes leurs imperfections et leurs contradictions, paraissent étranges et repoussantes. Fascinantes aussi… Mais les deux mondes seraient-ils moins éloignés l'un de l'autre qu'à première vue ? Et quel rôle Mauve joue-t-il dans tout cela ?

Sans mauvais jeu de mot, La mémoire des couleurs a été pour moi une lecture en demi-teinte, dans laquelle j'ai mis du temps à entrer. Ma lecture a finalement été un peu à l'image de la déambulation de Mauve : tâtonnante et hésitante d'abord, déroutée par les allers-retours entre passé et présent, empêtrée par la sensation de pertes de repères. Je me suis plus volontiers laissée emporter par la troisième partie du roman que j'ai trouvée plus rythmée. Il faut reconnaître que le monde de Mauve est intéressant et travaillé avec beaucoup d'imagination. Il offre un prisme fascinant sur la fuite en avant de la modernité, mais aussi sur toutes ces petites choses fragiles qui continuent de faire la beauté de notre monde. Notamment la lecture ! Pourtant, il m'a manqué une étincelle. le récit et les personnages m'ont semblé lisse et ne m'ont pas touchée. J'ai pu avoir l'impression que ce roman ne se démarquait pas suffisamment d'autre dystopies lues ces dernières années, comme par exemple Terrienne de Jean-Claude Mourlevat qui propose une perspective proche sur la Terre et les humains. Il me semble également que les thématiques de la quête d'identité et des dérives d'un monde régi par la technologie et les algorithmes ont déjà été abondamment traitées, depuis les romans fondateurs Brave New World et 1984.

Je suis désolée de ne pas avoir été plus enthousiasmée par ce roman porté par des valeurs humanistes qui me tiennent pourtant énormément à coeur. J'espère que mon aîné, qui lit beaucoup de dystopies, découvrira La mémoire des couleurs, je serai très curieuse d'avoir son avis. Ce que j'exprime ici n'est que mon ressenti personnel et au vu des critiques dithyrambiques publiées dans la presse, je ne peux que vous inviter à tenter l'aventure et vous faire votre propre opinion !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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La mémoire des couleurs de Stéphane Michaka ,Pocket Jeunesse novembre 2018.
Quand j'ai reçu La mémoire des couleurs je me suis réjouie à l'avance. J'ai découvert Stéphane Michaka avec Cité 19 , un univers alliant voyage dans le temps et science fiction, un univers qui m'avait entièrement conquise. Avec la Mémoire des couleurs J'ai fait la connaissance de Mauve arrivé de façon impromptue sur la planète Terre. Avec lui j'ai découvert la brocante d'Anna, la Nef et ses immeubles . Au fur et à mesure que la mémoire de Mauve réapparaissait j'ai découvert Circé , l'oracle, les Couleurs bref une autre planète où il semble bon y vivre. Mais est-ce vraiment le cas? Pourquoi ne serait il pas possible de vivre aussi bien sur la planète Terre.? Toutes les questions sont posées, certaines réponses suggérées. Amour, amitié, tolérance,respect de l'autre, respect de l'environnement, paix ... Vous l'aurez compris je n'ai pas adhéré à ce roman. Pourtant tous les ingrédients sont présents, une bonne histoire, une écriture plaisante, fluide ,accessible littérature jeunesse oblige, Malgré tout il manque un petit je ne sais quoi .....
Un grand merci aux éditions Pocket jeunesse et à babelio pour cette lecture en avant-première.
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J'ai emprunté cet ouvrage suite aux recommandations d'une collègue et aux retours très positifs de mes lecteurs adolescents. À sa sortie, je me rappelais que la couverture m'avait relativement intriguée en raison de ses teintes cependant, j'avais également constaté que l'auteur était le même que la saga « Cité 19 » qui a reçu des avis très mitigés, voire mauvais… de ce fait, j'avais évité de craquer… le trouver en médiathèque fut donc une belle occasion pour découvrir la plume Stéphane Michaka et pour voir si je rejoignais ces critiques enthousiastes ! Hélas, le résultat ne fut pas à la hauteur de mes attentes… Je reconnais volontiers les qualités de cet ouvrage ainsi que le joli style de l'auteur néanmoins, ce ne fut pas une lecture transcendante…

Dès le début, j'ai été assez déboussolée par le cas de Mauve, cet ado amnésique et doué de télépathie. Ce jeune narrateur semblait totalement découvrir la vie et paraissait venir d'ailleurs, où la technologie est plus avancée, où l'on n'emploie pas la première personne, où la majorité est à neuf ans, où l'on s'appelle par une couleur tatouée sur le corps, où atteindre l'âge de la soixantaine est impossible, où l'on peut lire un roman complet en cinq minutes, etc. Mauve vient-il du futur ? Est-ce qu'il s'est échappé d'une secte ? A-t-il des troubles neurologiques au point de vivre dans un monde imaginaire ? Est-il un extra-terrestre ? Je me suis posée énormément de questions sur ce garçon et sur ses origines. Découvrir les différences entre notre quotidien et ce fameux endroit insolite fut incroyable, étrange et déstabilisant… de plus, je ne savais pas réellement où l'auteur voulait en venir, ce qui rendait la lecture atypique ! de mes souvenirs, je n'ai jamais lu un livre comme ça, ce qui est à la fois une force et une faiblesse, car on sort des sentiers battus cependant, c'est vraiment très spécial ! Ce fut donc une expérience originale !

Malheureusement, « La mémoire des couleurs » souffre d'un problème de cadence. En effet, le rythme était assez linéaire. Il ne se passe rien, ou pas grand-chose, pendant plus de quatre-cents pages… Il n'y a aucune tension ou suspense. On ne se concentre que sur la quête identitaire de Mauve, sur sa découverte des deux univers et, plus tard, sur sa recherche de Cyan, une demoiselle qui fait battre son coeur… Même si les découvertes étaient intéressantes, j'aurais souhaité plus de dynamisme… En revanche, je reconnais que les rencontres que va faire Mauve sont intéressantes, notamment avec le vieil André, un homme gentil, fascinant, touchant et protecteur. Il est, de loin, le protagoniste que j'ai préféré. Jade et Lucie sont également deux personnages qui valent le détour toutefois, j'ai trouvé qu'elles avaient un caractère bien trop similaire (deux bourrues à la langue acerbe, mais qui ont bon fond). Les autres individus gravitant autour du héros sont plus ou moins sympathiques cependant, je ne les ai trouvés pas assez développés.

Ce one-shot a également pour atout d'avoir des thématiques pertinentes (l'amour, la liberté, la tolérance, la paix, le respect, l'écologie, etc.) ainsi que de très belles réflexions comme celles sur la lecture. le personnage principal évolue au fil de cette aventure et n'hésite pas à se poser des questions qui poussent le lecteur à réfléchir. de plus, la plume de Stéphane Michaka est aussi jolie que poétique et philosophique… Dommage que je ne me sois pas attachée à Mauve, que j'ai trouvé le rythme trop lent et que j'ai réellement eu l'impression d'avoir lu un ovni littéraire… Je ressors déçue et pense qu'avec ce genre d'ouvrage, cela passe ou ça casse ! le mieux est encore de se forger son propre avis…
Lien : https://lespagesquitournent...
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critiques presse (3)
Lexpress
02 juillet 2019
Avec La mémoire des couleurs, Stéphane Michaka produit un grand roman, captivant et visionnaire, à dévorer pendant l’été
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
03 décembre 2018
Stéphane Michaka offre une nouvelle lecture du registre maintes fois exploité de la quête d’identité et de l’émancipation adolescente, avec en toile de fond une discussion sur l’utopie. Un riche et beau roman d’anticipation sur l’humanité.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Actualitte
29 novembre 2018
Par le biais de son regard tour à tour naïf et d’une saisissante lucidité, c’est une ode à l’humanité avec ses travers, mais surtout sa palette de sentiments qui est dépeinte. Roman d’anticipation assez sombre, La mémoire des couleurs est aussi malgré tout un message d’espoir.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Un tunnel ?
Oui, ce doit être un tunnel.
Un corridor sans fin. Un couloir d’acier dans lequel on te précipite d’un coup sec.
Une force irrésistible te projette en avant.
On t’a bousculé, tabassé, puis jeté là sans que tu puisses opposer la moindre résistance.
On t’a peut-être drogué. Cela pourrait expliquer ton mal de crâne. La bouillie qu’est devenu ton cerveau.
As-tu encore toute ta tête ? Sans doute, puisque ces pensées sont les tiennes. Mais elles ne te sont d’aucun secours. Pas plus que les silhouettes que tu devines autour de toi.
Qui sont-ils ? Tu ne les vois pas mais tu peux les entendre. Ils parlent à voix basse.
On dirait qu’ils veulent t’alerter.
Ils parlent dans une langue étrangère. Ils chuchotent de plus en plus fort.
Tu voudrais échapper à leur souffle insistant sur ta nuque, tes oreilles, tes tympans…
Tu voudrais sortir mais tu n’es plus maître de tes mouvements. Tu es un caillou emporté par la vague.
La peur te paralyse. Le sas est hermétiquement clos. Où que tu te tournes, pas la moindre lueur.
Pour calmer ton angoisse, tu écoutes les murmures.
Un mot court de bouche en bouche. Un son bref, un mot fait d’une seule syllabe. Les étrangers le répètent en boucle, ils s’y accrochent comme à une bouée. À croire que ce mot, c’est tout ce qu’ils possèdent.
Ils le martèlent pour que tu ne puisses pas l’oublier. On dirait qu’ils veulent le graver dans ton esprit.
Mais bientôt tu entends autre chose. Un autre son bref, une syllabe différente. Puis une autre. Et une autre encore.
Pourtant, quelque chose te dit que c’est le même mot.
Tu butes contre une paroi. Tes mains tâtonnent dans l’obscurité. Es-tu emprisonné dans une cellule ? Un sas ?
Tes mains reconnaissent une serrure.
Qui t’a donné la clé que tu introduis dans le mécanisme ? Tu oublies la question, tu t’agaces de ne pouvoir ouvrir. La clé remue, s’agite comme une anguille. La serrure résiste et, rejetée hors du trou, la clé forme des hiéroglyphes indéchiffrables dans le creux de ta main.
Les hiéroglyphes se transforment aussi vite que le mot, la syllabe de tout à l’heure. Et comme lui, comme elle, ils se gravent dans l’espace vierge de ton esprit.
Vierge ?
Ton passé, ta mémoire… Quel choc les a abolis ?
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- Un atelier ? Pour quoi faire ?
- De la peinture, évidemment. (...) Pardon, ça ne te dit rien bien sûr. Il n'y a pas de peintres sur Circé. Ni d'écrivains ou d'artistes. Mais c'est ce que je fais de mes journées. Avec une palette réduite, la gamme limitée des couleurs terrestres, je peins les toiles que tu vois ici. (...)
-Et ensuite ? A quoi elles servent ?
- A rien. Je les peins pour le plaisir.
-C'est une activité terrestre ?
-Oui. depuis les premiers temps de l'humanité, les habitants de la Terre reproduisent ce qu'ils ont vu dans leur quotidien, ou des visions qui viennent de leurs rêves.
- Une activité liée aux rêves ? Je comprends mieux. On ne rêve pas , sur Circé...(p. 112)
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- Tu as rêvé de la ville où tu vivais. Elles se ressemblent toutes sur Circé.
- Pourquoi n'y avait-il pas d'habitants ?
_- ça, je l'ignore. Les rêves ne sont pas un décalque de la réalité. Ils sont des messages cryptés. Une façon pour notre cerveau de dire quelque chose qu'on ne déchiffrera que plus tard. Ou jamais. (p. 113)
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- Je ne comprends pas cette répartition tranchée entre Noirs, Blancs, Jaunes. Les pigments des humains sont beaucoup plus variés que la poignée de couleurs qu'ils distribuent à tout le monde.
- Tu as raison. Les humains (...) réduisent tout à quelques catégories. Ca les rassure. Leur esprit a du mal à appréhender les réalités complexes.
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Le fameux antidote détenu par Jade serait-il la lecture ?
depuis que je me suis mis à lire- à lire sans Augmentation-, les pensées des autres ne me parasitent plus. J'ai commencé à mener ma propre vie. (p. 241)
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