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EAN : 9782714482334
448 pages
Belfond (04/02/2021)
3.8/5   5 notes
Résumé :
Paris, 1899. La bicyclette est reine, l’automobile fascine autant qu’elle incommode, le cinématographe enthousiasme, l’Action française s'invente au Café de Flore et Jules Guérin se barricade au fort Chabrol. Les tensions s’exacerbent, les haines fermentent, la colonisation s’infecte, la République vacille. Quant aux chiens, on les prépare à la guerre.
Dans ce Paris sur l’avant-dernière marche du XIXe siècle, accablé par la canicule, défiguré par les préparat... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce roman historique fait partie d'une série, qui a débuté avec La fabrication des chiens 1889. On retrouve donc dix ans plus tard le narrateur, Louis, flanqué de son fidèle Mégot, un chien issu d'une lignée bigarrée, mais qui se distingue par sa capacité à livrer des pinceaux !

En cette année 1899, tous les regards sont tournés vers Rennes : en effet c'est dans la capitale bretonne que se déroule le houleux procès de Dreyfus, qui fait la une de l'actualité et sépare le pays en deux camps ennemis.

Mais Louis vit à Paris, cette ville crasseuse, bruyante où les progrès techniques bousculent les habitudes et les chantiers multiples de l'Exposition universelle font beaucoup parler. Les bicyclettes, ente autres, modifient les règles de la prudence dans les rues où commencent à apparaitre quelques automobiles.

Louis évolue avec aisance dans son monde peuplé de peintres, d'écrivains, de musiciens, parfois encore en devenir. Et ses nuits sont hantées par la belle Claire, objet de ses tourments.

Autre catégorie de personnages importants, annoncés dans le titre : les chiens ! Ils semblent plus nombreux que les humains, et hormis Huysmans, amoureux des chats, on s'affiche avec son animal sélectionné sur des critères obscurs mais riche d'indices sociaux concernant son propriétaire.

Le roman fait la preuve d'une documentation énorme sur ce qui a caractérisé cette année 1899, tant que le plan politique qu'artistique. La montée de l'antisémitisme, les inquiétudes autour d'une future guerre, le développement industriel, rien ne manque.

On peut être un peu perdu lorsque l'on n'a pas les pré-requis historiques, et si l'on ne se retrouve pas dépourvu lorsque l'on croise Proust ou Debussy, d'autres personnages qui n'ont pas laissé de traces aussi marquées sans l'histoire, restent des mystères.

L'auteur se moque aussi des travers de l'époque, soulignant l
es tics de langage, mais en cela rien de spécifique à l'année 1899


L'écriture est vivante, émaillée de nombreux dialogues, et l'ensemble se lit sans déplaisir.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Voici le tome 2 des aventures parisiennes de Louis Daumale devenu photographe après son exil d'une dizaine d'années en province. Il est toujours accompagné de son fidèle chien des rues Mégot. La capitale est baignée par les préparations de l'exposition universelle et surtout les gens ne parlent plus que d'une chose : l'affaire Dreyfus entre antisémitisme primaire et dreyfussien.

Une déception pour moi car je dois avouer avoir préféré le tome 1 de cette trilogie. Ici il est très peu question de la gente canine alors que c'est surtout pour elle que j'ai entamé la lecture de ce second tome. Il y est fait quelques allusions, notamment l'apparition de chiens au service de l'armée et de la police mais sans entrer dans les détails : les chiens sont ici une simple anecdote. Et puis on se laisse porter par le personnage de Louis mais on doit avouer que dans sa vie il ne se passe pas grand-chose, il tombe amoureux x fois mais ne sait jamais comment faire pour le déclarer.

J'ai trouvé ce tome fade, sans relief, c'est dommage. Je lirai quand même le tome 3 mais sans m'attendre à un chef d'oeuvre.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Posé tout raide à côté de la fille de Madame, il avait un air à faire pleurer de misère. Le morne contre le joyeux, le malingre contre le solide, le négligé, le crotteux, le morveux contre le propre. Et avec ça, un teint d'endive, le cheveu terne et comme coupé au couteau à beurre. Une tête à tomber malade pour un oui, pour un non. La déception de la vie à lui tout seul. Un "Enfant" de Jules Vallès. L'inégalité était douloureuse, mais, sur les enfants, elle était odieuse.

[Louis Destouches enfant.]
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Charlot s'était jeté comme un boulet hors de la pièce [...]

- Une urgence !

[...] La galopade sentait la chair fraîche. Charlot avait sans aucun doute rendez-vous avec une fille, peut-être celle de l'autre jour, cette Gigi, Mathilde, Ginette (je m'y perdais !) tellement appétissante.

- Il ira loin, s'enorgueillit le père, qui prenait la précipitation de son rejeton pour une fureur au travail.
- Pas très, la fille habite la Maub'. [ la place Maubert ]
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Moi et lui, ç'avait débuté comme ça. La suite, sa suite, vous la connaissez. Le drôle de voyage d'un type qui avait pris le prénom de sa grand-mère pour se faire un nom d'artiste.

[Louis Destouches]
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Videos de Agnès Michaux (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Agnès Michaux
Retrouvez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/agnes-michaux-la-fabrication-des-chiens-52644.html
En 1999, alors qu'elle vient présenter son premier roman à la télévision, Agnès Michaux fait connaissance de Philippe Gildas et de l'équipe de Nulle part ailleurs. Voilà comment pendant plusieurs années, elle sera un visage familier de Canal Plus. On la retrouve ensuite en radio, sur France Inter, dans l'émission « le Fou du roi ». Mais elle le reconnait elle-même, pour elle, cette période est déjà lointaine. Depuis plusieurs années, c'est en librairie qu'Agnès Michaux a trouvé sa place, à la fois en tant que romancière que traductrice. Parmi quelques-uns de ses succès, « Je les chasserai jusqu'au bout du monde jusqu'à ce qu'ils en crèvent, », « Zelda », « Codex Boticelli » ou « le témoin », autant de titres portés par une certaine nostalgie et un regard sur un temps envolé. En 2020, Agnès Michaux s'est lancé dans un projet ambitieux, une trilogie racontant un monde qui change. Trois décennies entre 1889 et 1899 qui ont façonné le monde dans lequel nous évoluons aujourd'hui. Le tome 2 « La fabrication des chiens 1899 » vient de paraitre. Vous pouvez le lire sans avoir lu le précédent tome mais bien évidemment, c'est encore mieux si vous pouvez enchainer les deux volumes en attendant le troisième prévu l'année prochaine. A travers les chiens qui à la fin du XIXème siècle ont été travaillés pour correspondre aux envies de leurs propriétaires, c'est l'invention des chiens de race », Agnès Michaux nous entraine dans un Paris frénétique où le jeune Louis Daumale, venant de sa province natale, va faire ses gammes en tant que journaliste puis en tant que photographe. Si, à l'image de Louis Daumale, la romancière a inventé d'autres personnages, la romancière prend aussi un malin plaisir à mettre en scène les personnages de l'époque, ceux qui faisiant l'actualité, qu'ils fussent, artistes, politiques, hommes de lettres ou militaires. Dans ce tome 2, nous voilà à l'été 1899, quand la France se déchire avec l'affaire Dreyfus, quand le Troisième république vacille, quand la technique semble vouloir faire voler le moment d'hier en éclats. L'écriture d'Agnès Michaux est magnifique, sensible. La reconstitution historique est minutieuse et, pris à partie par le narrateur, le lecteur est embarqué dans cette folle aventure aux côtés du candide et facétieux Louis Daumale. Peinture d'une époque qui ressemble furieusement à la nôtre, le roman est aussi plein d'humour et de sensibilité. Une réussite donc ! « La fabrication des chiens 1899 » d'Agnès Michaux est publié chez Belfond.
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