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EAN : 9782714478108
300 pages
Belfond (07/09/2017)
3.05/5   11 notes
Résumé :
Pour Marisa et Paul Dumézil, le passé est irrémédiable, le présent difficile, quant au futur... Il se présente à eux le jour où l'homme qui avait été condamné pour le meurtre de leur mère Éva sort de prison.
Tandis que l'ancienne tragédie remonte à la surface, les enfants d'Éva se demandent ce qu'ils sont devenus. Et que vont-ils devenir à présent que l'assassin de leur mère a recouvré la liberté ? Paul semble prêt à passer à l'acte. Marisa préfère basculer ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Système est un roman de Agnès Michaud découvert grâce à net galley et les éditions Belfond.
J'avoue avoir un peu tardé avant de le lire, mais je me suis enfin décidée il y a deux jours :)
Qu'ai je pensé de ce roman ? Quelle note lui mettre ?
J"avoue, je ne sais pas !
Mon avis sur Système est très mitigé car en fait, je n'ai pas réussi à accrocher ni à l'histoire ni aux personnages.
Marisa et Paul Dumézil sont adultes, orphelins de mère car Eva a été tuée par un voisin des années auparavant. Les années ont passées, l'assassin a payé pour son crime... Que faire maintenant qu'il va être de nouveau libre ?
Le résumé me tentait bien, mais j'avoue avoir trouvé ça difficile à lire. C'est creux, je n'ai pas aimé Marisa ou Paul, ils ne m'ont pas touchés du tout.
J'ai trouvé ce roman assez brouillon, je pense que je suis passée à coté.
Je l'ai lu assez rapidement, parce qu'il est rare que je cesse ma lecture à la moitié mais j'ai trouvé ça long.
Je vais mettre deux étoiles et demie, pas plus.
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C'est souvent compliqué de parler d'un livre que l'on a pas aimé. On se sent presque obligé d'argumenter pour faire savoir ce qui nous a chagriné dans l'histoire. Mais alors parler d'un livre que l'on a pas compris, je pense que c'est encore plus complexe. de fait, ne pas le comprendre revient à ne pas l'aimer, puisque nous n'avons pas aimé le fait de ne pas le comprendre ; ce qui complique encore la chose.

Le résume de Système était pourtant alléchant, et simple à comprendre. C'est l'histoire d'un frère et d'une soeur, qui ont perdu leur mère, assassinée, alors qu'ils n'étaient encore que des enfants. Des années plus tard, c'est à leur père de rejoindre le royaume des cieux. Comble de malchance, presque simultanément, l'assassin de leur mère sort de prison. Les deux enfants, toujours en colère d'avoir été privé d'enfance et de mère, couvent un désir de vengeance qui ne cesse de grandir. Cette trame principale est bien expliquée dans les premières pages ; mais c'est après que tout se gâte.

En effet, j'ai eu la désagréable impression de lire une histoire qui contenait des contours, mais pas de remplissage. C'est-à-dire que la trame principale du récit qui a été posée au début du roman constitue ce que je nomme le contour de l'histoire. Quant à l'intrigue ou à l'histoire elle-même, qui doit suivre cette trame identifiée, que j'ai appelé « remplissage », je l'ai trouvée totalement vide de sens. Les deux protagonistes emplissent l'espace et passent leur temps à se questionner en refaisant le monde, sans jamais rien apporté de solide à l'histoire. Et c'est justement ce solide qui a fait défaut dans Système. Tout n'est que narrations embrouillées et belles phrases stylisées, lassitude et désespoir.

Ce livre m'a littéralement assommé. J'ai été fatiguée de ne rien comprendre à l'étrange narration, excédée de ne pas parvenir à entrer dans l'histoire, puis totalement lassée d'essayer de décoder un récit si abstraite.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Il est toujours difficile de résumer l'univers d'Agnès Michaux, parce qu'il est un enchevêtrement d'actions, de temps, de sentiments si complexes que l'on ne sait jamais où se trouve le commencement et où se situe la fin.
Ce roman est la mise en exergue de ce système centrale qu'est celui de la vie mais qui tel un tentacule se multiplie en d'autres systèmes. Celui de la société, de la justice. Celui du système nerveux. Celui du corps, des liens ambigus, fusionnels qui peuvent parfois mettre mal à l'aise. Celui de l'Homme, du primitif et de l'Histoire. le grand système de notre monde créé par l'Homme en somme. Mais c'est aussi celui de l'écrivain, de ce système mis en mots et qui se joue de nous, petit lecteur, jusqu'à la dernière page réelle du roman. Avec beauté et volupté.

Quant à la forme, l'auteure parsème son récit de quelques vers, quelques lettres qui renforcent ainsi le déroulé des pensées obscures ou lumineuses de ces deux personnages. On y retrouve Rimbaud et Alfred de Vigny pour le grand plaisir de nos âmes nostalgiques. Et lorsque l'on pense clôturer ce roman, il n'en est rien. Elle nous fait le plaisir de prolonger un peu le voyage, en y recensant poèmes, lettres intimes et faits historiques distillés de ça, de là. Pour délicatement sortir de ce roman éprouvant et magnétique.

C'est tout cela que j'aime dans l'écriture d'Agnès Michaux, il n'est pas uniquement question de fiction mais de profondeur, de mélancolie et d'universel. Il faut appréhender son univers car forcément avec elle, nous sortons de notre confort. Elle nous surprend, nous transporte, nous entraîne aux confins de nous-même, de la nature humaine, du bien du mal s'ils existent. Elle est surprenante, poétique, énigmatique, ambivalente et c'est tout simplement un régal.
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La semaine dernière ma lecture s'est portée sur ce roman qui m'a obligé à sortir de ma zone de confort et également de découvrir une auteure au talent immense. Agnès Michaux n'est pas à son premier essai et a écrit une dizaine de romans (voir lien ci-dessous).

Il est très difficile de parlé de « Système ». de par son originalité et sa singularité, il explore ce qu'on a en nous et fait écho à nos péripéties offertes par la vie.

« Système » est percutant, mystérieux et poétique. Ode à la liberté, à la découverte des sens, humanités enfouies, perdues et déshumanisées. C'est un mélange inextricable de tout et de rien ; où les étoiles et la terre se rejoignent pour révéler la véritable nature, où l'Homme démêle et emmêle les liens de la société.

Système dans le système, ce roman sonne sur le ton du témoignage (qui n'est en pas un), les personnages nous racontent leurs péripéties agrémentées par des références et des lieux de poids.

Une histoire dans l'Histoire, narrant une histoire déstabilisante, sensorielle et euphorique. Tristesse et saisissante, la renaissance est douloureuse. Quand l'Homme cherche ses pas dans un système qui ne laisse aucune chance.

Ce roman narre la descente en enfer et la renaissance de Marisa et Paul Dumézil. Leur mère a été assassinée dix ans plus tôt par leur voisin. Un coup de bêche et plus rien. Un enfant, une adolescente détruits, anéantis pour des siècles et des siècles. Dans un premier temps, l'auteur nous enferme dans un huis clos sensoriel où ces enfants désormais adultes doivent affronter leurs mal-êtres, leurs perditions. La maison de leur enfance est l'unique lien les reliant à la mère, Eva. Lien perdu, oublié, maquillé, transfiguré, lien éternel en souffrance, ritournelle macabre, chanson envoutante : qui suis-je sans toi, qui es tu ? Huis clos essentiel et étouffant amenant la vengeance sur un plateau d'argent. Action déshonorante et apaisante et libératrice ! le temps n'efface rien, les années sont amères et l'unique action salvatrice. Mais à quel prix ? Fuite, retour aux sources, sur la terre mère, la terre des hommes des Hommes. Ethiopie, Lucy enfouie, terre de promesses et de pardons. Dans un second temps, Marisa et Paul partent à la découverte de l'humanité. Voyage intrépide et rencontre chevaleresque. Rimbaud en sourdine, le soleil écrasant comme horizon. Terre révélatrice, soulage les maux et enivre les sens. Voyage mystique sous les étoiles des Hommes assoiffés de sang. Voyage intergénérationnel tel une leçon de vie. Voyage de pénitence. Que le chemin est long pour enfin vivre.

Personnages sensationnels, frère et soeur ! Ambiguïté , amour, caresses et murmures, leur relation est forte et unique.
« Système » est un roman juste EXTRAORDINAIRE. Une merveilleuse découverte !
« Système » est un carnet de voyage atypique !
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Je suis encore toute pleine de frustration en repensant à cette lecture. Et pour cause, elle avait si bien commencé ! Quelques vers sublimes De Lamartine introduisent une scène incroyable. La douceur, la langueur d'une journée d'été laissent place sans crier gare à la plus froide violence. Quand tu te prends un uppercut au bout de vingt pages, tu te dis que ça va être géant, surtout quand le style est au rendez-vous.

Paul accepte de vivre une demi-vie depuis des années, loin du théâtre de la mort de sa mère. Mais il y retourne pour être auprès de sa soeur, quelques jours, après le décès de leur père. En la retrouvant, il se rend compte qu'il ignore pourquoi il a voulu s'éloigner d'elle aussi, tant ces deux-là sont fusionnels. Quand lui vit constamment en dedans de lui-même, elle explose littéralement, dit tout ce qui lui passe par la tête comme une enfant, et plus l'échéance fatidique approche, celle de la libération du meurtrier de leur mère, plus Marisa lâche prise avec le réel…

Leur quotidien dans cette maison du sud de la France que je me suis tout de suite figurée dans ma tête, on le suit avec curiosité, d'autant que la rupture semble proche. Et honnêtement, j'aurais adoré que ce roman nous parle de cela. de l'impossible deuil, de vengeance, de résilience… Mais j'ai eu la désagréable sensation, assez tôt, qu'Agnès Michaux allait simplement nous esquisser les contours d'une histoire qu'on aimerait lire. Sans vous dévoiler outre mesure l'intrigue, nous nous embarquons dans un voyage jusqu'en Ethiopie avec les deux personnages, et à partir de leur départ, j'ai été totalement larguée. Alors j'imagine que ma déception vient de projections que j'avais faites assez tôt sur le roman en lisant la quatrième de couverture mais tout de même, quelle frustration ! La plume m'a séduite de bout en bout, mais je me suis surprise à ne plus lire que pour capter de jolies phrases tant le récit m'ennuyait profondément…

Sans basculer dans le thriller, même s'il y a de cela, Système avait tout pour interroger la perte et la reconstruction, mais de mon humble point de vue, il manque sa cible et se perd loin, loin de son lecteur…
Lien : https://prettyrosemary.wordp..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Au fond, tuer, c'est la fin de la vie honnête. Un peu comme perdre un oeil. Il y a un avant et un après inéluctable. C'est ça le poids qu'on ressent et qu'on apprend à porter, l'inéluctable, oui, le geste qu'on ne pourra pas "réparer". C'est savoir qu'on a devant soi une vie particulière, un peu moins propre, plus jamais innocente. Cela peut conduire à une forme de culpabilité.
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- Pourquoi ne t'es tu jamais mariée? Cela me rassurerait de savoir qu'il y a quelqu'un près de toi. Tu n'en as jamais eu envie?
-Non
- Même avec ton Américain? Je ne te crois pas.
Elle regarda la mer, le regarda, tripota son Catulle Mendès.
- La vérité, c'est que je ne peux pas. Je me sentirais comme une femme à la tête tranchée, je ne te fais pas de dessin.
- C'est ce que font les hommes d'après toi? Trancher la tête des femmes quand ils les épousent?
- D'une certaine façon, oui. Ils les réduisent, c'est plus fort qu'eux. Question de pouvoir et de confort. Soumettre la plume pour s'en faire un bon oreiller. C'est vraiment dommage, parce que les femmes adorent les liens sacrés du mariage.
- Tu es en colère, frangine.
- Tu l'es aussi. Nous sommes des enfants en colère. Mais nous ne sommes pas que ça.
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L'enfance, c'était l'éternité, l'époque des années scolaires interminables, c'était même à ça que les adultes reconnaissaient l'enfance, c'était cela qu'ils trouvaient merveilleux et regrettaient quand, l'âge avançant, tout s’accélérait et que le temps qui restait à vivre ne semblait plus qu'un maigre calendrier. Quinze ans, à sept ans, c'était le bout du monde.
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— Croissant ? Tartines ?
— Tartines… Ne pas ressembler à ses parents, frérot, c’est la base, le signe du détachement réussi, l’individu libéré de l’hérédité. Une vie à soi, quoi.
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Un jour, un homme l'avait appelée sa princesse et l'instant d'après, en lui passant la bague au doigt, l'avait consacrée reine. Elle s'était alors retrouvée sur le trône d'un royaume où plus rien n'était à conquérir, avec une double couronne sur la tête, celle d'épouse et de mère, qui brillait au soleil mais qui n'était pas d'or.
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Videos de Agnès Michaux (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Agnès Michaux
Retrouvez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/agnes-michaux-la-fabrication-des-chiens-52644.html
En 1999, alors qu'elle vient présenter son premier roman à la télévision, Agnès Michaux fait connaissance de Philippe Gildas et de l'équipe de Nulle part ailleurs. Voilà comment pendant plusieurs années, elle sera un visage familier de Canal Plus. On la retrouve ensuite en radio, sur France Inter, dans l'émission « le Fou du roi ». Mais elle le reconnait elle-même, pour elle, cette période est déjà lointaine. Depuis plusieurs années, c'est en librairie qu'Agnès Michaux a trouvé sa place, à la fois en tant que romancière que traductrice. Parmi quelques-uns de ses succès, « Je les chasserai jusqu'au bout du monde jusqu'à ce qu'ils en crèvent, », « Zelda », « Codex Boticelli » ou « le témoin », autant de titres portés par une certaine nostalgie et un regard sur un temps envolé. En 2020, Agnès Michaux s'est lancé dans un projet ambitieux, une trilogie racontant un monde qui change. Trois décennies entre 1889 et 1899 qui ont façonné le monde dans lequel nous évoluons aujourd'hui. Le tome 2 « La fabrication des chiens 1899 » vient de paraitre. Vous pouvez le lire sans avoir lu le précédent tome mais bien évidemment, c'est encore mieux si vous pouvez enchainer les deux volumes en attendant le troisième prévu l'année prochaine. A travers les chiens qui à la fin du XIXème siècle ont été travaillés pour correspondre aux envies de leurs propriétaires, c'est l'invention des chiens de race », Agnès Michaux nous entraine dans un Paris frénétique où le jeune Louis Daumale, venant de sa province natale, va faire ses gammes en tant que journaliste puis en tant que photographe. Si, à l'image de Louis Daumale, la romancière a inventé d'autres personnages, la romancière prend aussi un malin plaisir à mettre en scène les personnages de l'époque, ceux qui faisiant l'actualité, qu'ils fussent, artistes, politiques, hommes de lettres ou militaires. Dans ce tome 2, nous voilà à l'été 1899, quand la France se déchire avec l'affaire Dreyfus, quand le Troisième république vacille, quand la technique semble vouloir faire voler le moment d'hier en éclats. L'écriture d'Agnès Michaux est magnifique, sensible. La reconstitution historique est minutieuse et, pris à partie par le narrateur, le lecteur est embarqué dans cette folle aventure aux côtés du candide et facétieux Louis Daumale. Peinture d'une époque qui ressemble furieusement à la nôtre, le roman est aussi plein d'humour et de sensibilité. Une réussite donc ! « La fabrication des chiens 1899 » d'Agnès Michaux est publié chez Belfond.
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