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EAN : 9782752907561
420 pages
Phébus (30/11/-1)
3/5   6 notes
Résumé :
« C’est ici que tout a commencé il y a cinquante-trois ans. »

C’est ici, dans la moiteur des environs de Melbourne, qu’Autumn Laing, née Gabrielle Louise Ballard, connut l’unique passion de son existence.

Au crépuscule de sa vie, Autumn, solitaire et revêche, raconte comment la tendresse qui la liait à son mari, Arthur, homme de loi intègre fréquentant la bohème des années trente, fut balayée par sa relation avec Pat Donlon. Peintre gén... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Reçu dans le cadre de l'opération Masse critique de Babelio, j'avais déjà envie de lire ce roman au moment de l'annonce de sa parution.

Alex Miller nous raconte la vie d'Autumn Laing à travers son aventure avec Pat Donlon, artiste de fiction inspiré de la vie de Sunday Reed un artiste australien.

Pat Donlon n'est pas vraiment un personnage sympathique et on se demande même comment Autumn a pu tomber amoureuse de lui (en le comparant à son mari). Il est assez imbu de sa personne même si parfois il a des sursauts de modestie (feinte?) en se rappelant d'où il vient. Au contraire, Arthur Laing est un charmant garçon. Tout comme l'épouse de Donlon, Edith, il est en retrait.

Pour moi, l'histoire commence réellement à la page 155 avec la rencontre entre Pat et Arthur. le reste est très confus, la narratrice campe une vieille particulièrement désagréable voire tyrannique avec les autres mais aussi avec elle-même.

Autumn relie ses souvenirs entre eux mais c'est très confus au début, ça part dans tous les sens. J'ai même eu du mal à savoir si elle parlait du passé ou du présent : J'écris avec un feutre à pointe fine. Et je réécris pas. Vous lisez comme les phrases sortent de moi, tel le dentifrice d'un tube. [...] Réécrire, c'est effacer. Comme repeindre. le résultat devient trouble.

De grands moments de récit teintés de poésie car les détails sont très importants dans ce récit. Mais j'ai trouvé ça un peu brouillon. Il y a deux types de narration. le récit brut de Autumn comme personne âgée qui écrit ses mémoires et se souvient. Mais l'ensemble de ses souvenirs sont rassemblés par Adeli, l'aide d'Autumn à la fin de sa vie. Cette Adeli est en fait un professeur d'université américaine qui s'intéresse à elle. Autumn Laing est un sujet d'étude qui constitue un récit dans le récit.

Pour une héroïne Autumn Laing se donne le mauvais rôle, celui de femme qui entraîne un jeune artiste vers l'adultère, la trahison. Ce que je croyais être une passion n'est en fait pas vraiment réciproque. Je pensais également que l'art aurait une place plus importante dans ce roman.

J'ai aimé quand Alex Miller décrivait les moments d'apaisement des personnages comme quand les "artistes" discutent tous ensemble ou quand Pat Donlon lit tranquillement dans la bibliothèque. D'autres passages étaient beaucoup plus ternes, mornes même. Ce n'est pas un livre gai mais pas non plus extrêmement triste. Il décrit toutes sortes d'états d'âmes.

Malheureusement, à part les trompés, Arthur et Edith, les autres personnages ne m'ont pas émis. J'ai pris le parti des victimes officielles même s'ils sont tous des victimes (de leurs passion et désir).
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Autumn Laing est une vieille femme âgée de 85 lorsqu'elle entreprend d'écrire ses mémoires, non pas pour se justifier, mais pour rendre justice à Édith, celle à qui elle a tout pris sans alors s'en soucier, celle à qui elle a pris le mari, l'artiste peintre Pat Donlon.
Avec lui, Autumn va connaître la seule histoire passionnelle de sa vie et mettre en oeuvre le don que son cher oncle Matthew avait décelé en elle dès l'enfance : celui de révéler le talent des autres.
Autumn livre l'histoire touchante mais si fragile de son mariage avec Arthur, cet avocat juste et loyal envers les autres et les artistes qui composent leur cercle privé. le lien qui unit Autumn à son mari ne résistera pas au déchaînement passionnel qui va emporter l'épouse.
Car Pat est un homme fascinant, artiste de génie, mais il n'aime que sa femme et ne vit que pour son art, se laissant donc guider par le désir, destructeur de sa vie, créateur de son art. Au coeur de cette folie, Autumn n'est qu'un souffle, l'enthousiasme, impulsion de la création, vite balayée.


La narratrice, Autumn, entreprend son récit pour rendre justice à Édith, l'épouse légitime de Pat. Et à première vue, elle y parvient. Car le récit rend aimable Édith, attachant Arthur, détestable Autumn. Pourtant, en y repensant, c'est sur elle que l'on s'apitoie. Cette vieille femme qui a tout perdu pour vivre une passion qui ne lui a rien laissé si ce n'est de l'amertume.
On apprécie en outre particulièrement de découvrir la bohème des années trente de Melbourne, magnifiquement racontée.

Alex Miller réussit là un chef-d'oeuvre. Dans une prose brûlante, il nous fait pénétrer dans les coulisses de la création artistique au sein desquelles la passion est dévorante, destructrice.
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Un récit de passions, artistique et amoureuse, décrites dans la rédaction des mémoires d'Autumn Laing à la fin de sa vie, Autumn qui vécut la passion amoureuse tragiquement à cause de la passion artistique...
On pourrait y voir une succession de clichés au premier abord : artiste égoïste, passion destructrice. Mais non.
D'abord parce la description de la passion artistique, son côté obsessionnel au mépris de tout le reste, est très juste : on en arrive à comprendre ce peintre mal dégrossi.
Ensuite parce que les aspects destructeurs, inéluctables de la passion amoureuse prennent toute leur force dans la distance (froide, presque sous forme d'autopsie) mise à les raconter par la vieille femme, tant le sujet est encore sensible après tant d'années.
Les personnage secondaires sont inégaux mais attachants.
Et il y a l'Australie en toile de fond, discrète mais omniprésente, avec ses difficultés à s'éloigner du modèle européen.
Et ces pages à la station de Sofia...

Malgré ces qualités, est-ce la mise à distance précédemment citée, je n'ai pas éprouvé l'empathie que je souhaitais avec le personnage principal.

Et donc si "Autumn Laing" est un bon roman, c'est loin d'être un coup de coeur de lecture.
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A la lecture du roman, Gabrielle Ballard, surnommée Autumn par son oncle, est une vieille femme de 85 ans qui nous ouvre son coeur. Elle nous raconte la passion amoureuse qu'elle a vécu avec un jeune artiste alors inconnu.
A l'époque de leur rencontre, Autumn est mariée à Arthur. Ensemble ils unissent solitude et dégoût de leur famille bien pensante pour fonder une famille... sans enfant (Autumn est stérile) et s'entourent d'artistes en devenir.
Patrick Donlon fait sensation dans ce cercle : il ne parle pas d'art, n'a aucune culture artistique et ne s'explique pas pourquoi -ou pour quoi- il est artiste : l'art, ça se fait, ça ne s'explique pas !
Ces deux êtres que tout oppose (l'âge, la culture, l'origine sociale…) vont être aspirés par l'irrépressible spirale de la passion.
Par des incursions dans son passé, Autumn nous livre la vérité -sa vérité- sur cette passion dévorante et destructrice.
Alors tournez la page car “C'est ici que tout a commencé il y a cinquante trois ans”.
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critiques presse (1)
Lexpress
03 octobre 2013
Un roman incandescent où se confesse une femme de 85 ans, au crépuscule de sa vie [...] Un adieu à la jeunesse perdue où Alex Miller explore à la fois les gouffres de la passion et les arcanes de la création artistique. Avec une prose aussi brûlante que le bush australien.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Des mots. Le langage est utile pour quelques réalités restreintes. Mais pour le reste, la vie des dieux, il n'y a rien à dire. Seule l'expérience nous permet de la toucher, dans la chaleur du sang, impossible d'y atteindre au travers de possibilités descriptives.
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J'écris avec un feutre à pointe fine. Et je réécris pas. Vous lisez comme les phrases sortent de moi, tel le dentifrice d'un tube. [...] Réécrire, c'est effacer. Comme repeindre. Le résultat devient trouble.
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