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EAN : 9781095086322
Inculte éditions (21/09/2016)
3.3/5   15 notes
Résumé :
En 1967, l’héroïne est un élément prépondérant du paysage urbain de New York. Bobby, junkie du Sherman Square, rencontre Helen, une étudiante idéaliste,
et l’entraîne dans son quotidien héroïnomane. La pénurie de drogue altère rapidement
leur histoire d’amour.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
**Soupir**

À la lecture du 4ème de couverture de Panique à Needle Park, je m'suis dit «et merde, encore un énième bouquin sur la drogue, son univers impitoyable, blablabla, mon cul ». Mais après j'ai vu que ce livre avait été adapté au cinéma, avec Al Pacino, et qu'il avait été primé à Cannes en 71, alors je sais pas pourquoi mais ça m'a donné envie.

Le narrateur est un journaliste qui au début du roman m'a fait grincer des dents, genre pas bon pour la suite quoi.

Vous vous rappelez des contes modernes qui mettent en garde contre « les dangers de la drogue » ? Tu sais genre L'Herbe bleue qui dit que si tu fumes un joint tu risques de foutre un bébé dans le micro ondes, ou Christiane F. qui te dit que malgré que t'aimes Bowie ça t'empêchera pas d'finir dans le caniveau si tu prends un peu d'héro ? Tous ces livres « bête noire » qui préfèrent dire que t'es un moins que rien si tu t'mets à franchir le pas, plutôt que de t'accompagner et te revaloriser ?

Ici aussi donc, c'était mal barré. Après avoir dressé une liste de tous les points négatifs des gens qui prennent de l'héroïne, les cataloguant un peu comme des animaux, ou en tout cas en les relayant en espèce de parias et non comme des personnes à prendre en considération, le journaliste explique un peu sa démarche d'investigation.

Ce journaliste va rencontrer Bobby, un « toxico » (comment il le trouve ça on en sait rien, paye ton délit de faciès...), mais Bobby va tout de suite se laisser charmer par le journaliste et lui présenter sa copine. Au début, très en retrait, juste en simple observateur, le narrateur va comprendre petit à petit dans quel univers il met les pieds et va peu à peu se lier d'une sorte d'amitié avec les "sujets" de son article .

Du coup le roman prend une tournure beaucoup plus agréable, voire hyper intéressante, se rapprochant même de ce qu'a pu faire Selby Jr. avec Retour à Brooklyn (adapté au cinéma sous le titre de Requiem for a Dream), on est en plein New-York des années 60, la faune et l'architecture détonnent complètement avec ce qu'on peut imaginer du Flower Power californien, entrain de se créer de l'autre coté des Etats-Unis avec leurs drogues hallucinogènes.

L'ennemie ici s'appelle Panique. En gros le manque d'héro, véritable coup de pied dans la fourmilière et grosse aubaine pour les dealers qui s'enrichissent sur le dos des consommateurs.

James Mills a su tourner son roman vers quelque chose qui vaut au final le coup, pas de mort affreuse ni de rédemption, juste le quotidien d'un couple qui essaye de survivre, comme chacun, avec leurs problèmes, leurs moments de joie, …

En somme, une fois passé l'intro, cette histoire vaut le coup et sert de tremplin pour avoir envie de regarder le film, en tout cas c'est bien c'que je compte faire !

Inédit en France, alors que publié en 66 aux Etats-Unis, j'pense qu'il était temps qu'on se penche sur le cas de ce récit !

Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Panique à Needle Park.
James MILLS

New York, quartier de Sherman square (rebaptisé needle park) de la fin des années 60.
Nous allons suivre Bobby et Helen, junkies à l'héroïne mais aussi aux médicaments quand il n'y a plus de poudre à s'injecter.
Et c'est le cas ! C'est ce qui s'appelle une période de panique : peu de marchandises donc des prix élevés et de la violence pour obtenir la drogue ou l'argent.
L'auteur (qui est journaliste) va intégrer ce milieu par l'entremise de Bobby puis d'Helen afin de comprendre les mécanismes de l'addiction.
Et c'est incroyable de vivre de l'intérieur cette quête perpétuelle de sa dose.
Bobby est un drogué aussi agaçant qu'attachant.
Et Helen qui semblait plus maligne ne l'est finalement pas tant que ça…
La première partie est présentée sous une forme un peu pédagogique avec les mécanismes, les statistiques et les risques.
Et par la suite nous assistons à la rencontre entre Bobby et l'auteur.
Un jeu de dupes très bien ficelé et j'aurais bien aimé voir l'adaptation cinématographique avec Al Pacino en Bobby.
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Les Éditions Inculte font un excellent travail de recherche de récits américains restés dans l'ombre de ce côté de l'Atlantique. Panique à Needle Park de James Mills, jusqu'ici inédit en France, revient sur l'arrivée massive de l'héroïne à la fin des années 1960 aux Etats-Unis, en pleine émergence de la contre-culture...
A Manhattan, Sherman Square est le lieu de rendez-vous des drogués du coin. Bobby y tombe amoureux et Helen, jeune étudiante bohème, l'initie à l'héroïne et à une vie de débrouilles. Quelques mois plus tard, une pénurie de drogue s'abat sur New York. A la frontière entre fiction et journalisme, Panique à Needle Park expose avec force et justesse l'histoire d'amour et la chute d'un couple de junkies. Adapté au cinéma par Jerry Schatzberg en 1971, c'est le premier grand rôle d'al Pacino à l'écran. Il lui permettra de se faire remarquer par Martin Scorsese.
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Un roman fascinant sur le monde des toxicos. Les personnages sont effrayants de réalisme et le fait que l auteur ait traité ce roman sur le mode de l immersion du reporter renforce ce réalisme. On plonge dans le monde des toxicos dont la vie n est guidée que par une chose : le prochain shoot. Un roman documentaire pour dénoncer le monde des toxicos mais également dénoncer les politiques de lutte contre la toxicomanie. Édifiant.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Un autre long silence.
- Bobby, ça fait combien de temps que tu as pris ton dernier shoot ?
- Deux ou trois heures, je dirais.
- Jusqu'à quand tu penses pouvoir tenir ?
- Peut-être juste après que je parte d'ici.
- Alors pourquoi tu dis que tu en a fini avec la drogue ?
- Parce que j'arrête lundi.
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Tout comme chaque pas d'un paralysé reflète sa condition malade, chaque mot que Bobby prononçait avait la couleur de son affliction - immaturité, insécurité, culpabilisé et auto-dépréciation.
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