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Michel Lederer (Traducteur)
EAN : 9782743609399
374 pages
Payot et Rivages (21/05/2002)
3.5/5   19 notes
Résumé :


"Celui qui connaît tous les plis et les replis du corps de sa mère, celui-là ne mourra jamais." Ainsi débute Purple America, comme une invitation brutale à réinvestir notre enfance. Tout de suite après, une phrase monumentale de cinq pages détaille les soins d'un fils prodigue à sa mère tétraplégique. Crûment, sans pudeur, sont cités chacun des gestes qui maintiennent un semblant de vie dans ce corps désarticulé.

Billie Raitliffe est ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
« Purple America » de Rick Moody, publié en 1996, avait été élu Livre de l'année par le New York Times et le New York Post. Mais pourquoi l'Amérique prendrait-elle une teinte « purple » – aubergine, pourpre, ou violette ? le drapeau étoilé aurait-il été lavé à trop haute température ? Ou bien faut-il plutôt y voir symboliquement la nostalgie du passé, la chronique annoncée d'un déclin, la lumière du crépuscule ?

L'histoire
Hex Raitliffe rend visite à sa mère, Billie, qui souffre de nombreux handicaps en lien avec une grave maladie neurologique. Il l'emmène dîner dans un restaurant, où il croise une de ses anciennes camarades de classe, dont il était à l'époque vaguement amoureux, Jane. Mais la soirée vire au cauchemar : Hex se lance à la poursuite de Lou Sloane, son beau-père, tandis que Jane se retrouve seule à prendre soin de Billie.
Et je vous laisse découvrir les tenants et les aboutissants, car on n'est pas là pour spoiler.
Pourquoi le lire
Lancé par une phrase qui se déploie sur 5 pages (!), le début du livre est assez rude; l'état de la pauvre Billie étant vraiment pitoyable, cela donne lieu à des séquences tragi-comiques, parfois difficilement soutenables. Mais aux alentours de la deux-centième page, le ton bascule plus ouvertement vers l'humour, et le style très particulier de Rick Moody, quasiment clinique, rend franchement désopilantes les tribulations alcoolisées et bégayantes du malheureux Hex . La tension monte ensuite, jusqu'à atteindre un paroxysme de suspense à la fin. On assiste à l'éclatement du noyau familial, en écho à l'accident de la centrale nucléaire toute proche – tandis que Lou Sloane, ballotté entre ces deux évènements, se bat avec la culpabilité. Ainsi, tout en adoptant en alternance le point de vue des différents protagonistes, l'auteur joue avec nos émotions, afin peut-être de nous inciter à réagir aux thématiques abordées : la vieillesse, la mort, la responsabilité, la solidarité. C'est un roman troublant, dérangeant, qui dépeint sans fard des personnages et des situations toujours sur le fil du rasoir.
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J'abandonne...tant pis pour le sentiment d'échec. J'ai choisi de lire ce roman dans le texte, c'était sans compter sur un style assez torturé. Dommage, le sujet est intéressant et l'esprit typiquement new yorkais que j'affectionne particulièrement, colore ce récit.
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Une fois de plus, ce sont Les carnets de route de François Busnel qui m'ont soufflé cette lecture. Avide de littérature américaine, celle de la côte est particulièrement, ces reportages sont, pour moi, une mine d'or. Je ne me serais jamais tournée vers ce livre sinon…

Un roman choral atypique tant dans sa structure que dans ses mots. Hex, Billie et Lou Sloane sont des personnages bien singuliers. Et très tourmentés. Chacun lutte contres ses démons. Après avoir accompli, ou être sur le point d'accomplir le mal, les protagonistes cherchent un moyen de réparer leurs erreurs, de revenir en arrière.

L'auteur ose un parallèle entre les déchirements familiaux et les problèmes sociaux en Amérique. de ce fait, l'ambiance est plutôt sombre.

En débutant ce livre, je me suis dit qu'il y aurait peu de chance pour que je sois conquise. Je faisais fausse route. Au fil des lignes, les protagonistes ont su me séduite, la plume de Rick Moody m'a quasiment envoûtée. Je tournais les pages frénétiquement.

Pour les amateurs de personnages revêches et de plume qui » font voir autre chose « . Je les aime de plus en plus ceux-là. Ils me font sortir de ma zone de confort et j'en ressors plus riche. Ils m'aident à réfléchir différemment. A me dire que dans la vie, il y a d'infinies possibilités.


Lien : https://labibliothequedeceli..
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Purple America est un livre très particulier. Il exige du temps et de la patience, comme tous les livres de Moody, mais une fois ce niveau d'exigence satisfait, c'est un chef d'oeuvre. le livre alterne les points de vue, et l'on passe du point de vue de la mère malade à celui de son fils impuissant, le tout ne sombrant jamais dans le pathos, et ne manquant même parfois pas d'humour.
Lien : http://www.critique-moi.fr/c..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ils utilisent un dialecte ésotérique composé d’excentricités idiomatiques, d’expressions et de tics de langage propres à cette tribu en voie de disparition, les puritains ancestraux, les occupants de ce continent depuis trois cent ans, le dialecte de la rectitude et de la vertu qui cache cependant tout un passé de honte et de regret, implicite dans les silences, la fréquentation des églises, les problèmes de boisson, de diction et de comportement.
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La solitude était sa place de parking, son studio meublé, la solitude était la différence qui avait marqué ses explorations aux confins jaunis de la mémoire, vers ses vingt ans et ses soûleries nocturnes et solitaires à New York ; vers son adolescence ; vers les humiliations subies par le bambin joufflu des photos ; vers la petite enfance, même, où la solitude était comme une langue étrangère, pareille à un rêve absent. 
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Le cri étranglé de Mrs. Raitliffe est aigu, sans artifice, comme celui d’un nouveau né. Le regret, le remords, la confusion, l’impatience, tout cela se mêle dans un hurlement étouffé à vous glacer le sang.
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Video de Rick Moody (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rick Moody
L'attrape-Salinger, avec Fréderic Beigbeder Transfuge mag. .L'attrape Salinger un film de Jean-Marie Périer, avec Fréderic Beigbeder, Jay McInerney, Rick Moody, Stewart O'nan, Nicolas Rey, Marie Darrieussecq.... Avec ses rêves de gosse en tête, Frédéric Beigbeder part à la rencontre de son écrivain préféré, l?auteur américain J.-D. Salinger. le magazine Transfuge se propose donc d'immortaliser cette quète à travers un documentaire intitulé L'attrape Salinger. Pour Frédéric Beigbeder, rencontrer celui qu?il compare à Albert Camus ne se refuse pas. Trop de questions le démangent à propos de l?auteur. Pourquoi s?être coupé du monde il y a plus de quarante ans ? Pourquoi ne plus rien publier ? Comment devient-on une figure si emblématique et si mystérieuse de la littérature contemporaine ? Lumière sur cet étranger. L'attrape Salinger un DVD MK2 Vidéo
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