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4,13

sur 3889 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dur dur, la prépa ! Et dans ce roman de Bernard Minier encore plus qu'ailleurs ! Pas forcément à cause des cours, non, simplement parce que les profs ont la fâcheuse habitude de se faire assassiner dans des conditions atroces et les élèves de conspirer ou d'enquêter, si possible la nuit et sous l'orage...

Cela dit, ce traitement de faveur n'est pas réservé aux élites universitaires, à Marsac. Il y en a aussi pour les autres en matière de barbarie, de lâcheté, de compromissions, de perversion et d'angoisse.

Heureusement que Martin Servaz est là pour mener l'enquête, avec son intelligence, son équipe de chic et de choc, son grand coeur, mais aussi ses gros sabots qui l'entrainent juste là où il ne faudrait pas aller, qu'il s'agisse de nuits d'amour grisantes mais compromettantes, d'un lac mortel ou d'une voiture qui pourrait l'être tout autant... Sans oublier le prédateur psychopathe échappé de glacé, le précédent opus.

Tous les ingrédients sont donc réunis pour un polar réussi, avec de l'action, du suspense et pas mal de sang. le talent de Bernard Minier va même plus loin, car il ajoute à son roman une bande son, faite de Mahler et de Marylin Manson, et quelques réflexions tout à fait intéressantes sur la politique, les addictions, les traumatismes et même le foot.

Challenge PAL, challenge Pavés 18/xx et challenge Atouts Prix 1/xx
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Avec "Le Cercle" comme titre, je ne vous ferais pas le coup de l'intrigue qui ne tourne pas en rond ou du roman qui est bien carré (ah bah si je l'ai fait...) mais putain ce bouquin vaut son pesant de cacahuètes ovales.

Sombre, puissant, nihiliste. Beau.
Le second romand de Bernard Minier a la couleur du crépuscule, le goût de l'amertume et l'odeur d'un fruit gâté, sucré mais rance.

Car il y a quelque chose de pourri au Royaume du Sud-Ouest. Des meurtres, bien sûr. Mais aussi des machinations, des manipulations et des mensonges.
Et ça, c'est pas bien !

Heureusement, sauf pour lui, le commissaire Martin Servaz est de retour et va remettre les choses en place. Et ça va lui faire encore mal et ça va encore lui coûter cher. Car Bernard Minier ne lui épargne rien pour notre plus grand plaisir.

L'intrigue est orageuse, enfle, gonfle, vrombit et finit par éclater en un déluge de colère, de rage et de violence.

L'auteur en profite pour glisser des scuds aux politiques de tous bords. Toujours justes et habilement placés.
Rafraîchissant.

Comme souvent avec Bernard, le son est rock voire métallique. Léger au début mais de plus en plus "Loud" au fur et mesure que l'intrigue progresse. L'ombre de Marilyn Manson imprègne le roman de sa noirceur et de sa beauté difforme.
Plus le roman se délie, plus les lignes deviennent poisseuses, grasses. Les doigts collent, le livre ne vous lâche plus, la bande-son s'insinuant dans le cerveau martelant ou susurrant le malaise des personnages.
Une magnifique combinaison du mot et du son (dont le livre-étalon reste "Baise-moi" de Virginie Despentes) qui ajoute à l'expérience de lecture une profondeur rare. 4/5
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J'ai été tellement emballée par « Nuit » cet été, que j'ai eu envie de tout connaître des enquêtes de Martin Servaz. J'ai beaucoup le premier tome « glacé » qui m'a accompagnée dans le voyage avec l'abbé Mouret et j'ai enchaîné avec ce deuxième opus…

On retrouve le meurtre, particulièrement atroce, d'une enseignante, ligotée noyée dans sa baignoire, dans une maison huppée, où toutes les fenêtres sont ouvertes, allumées alors que résonne la musique de Mahler puissance maximale, et un étudiant hébété, assis au bord de la piscine. Cela rappelle quelque chose évidemment…

L'auteur va nous entraîner sur des pistes variées, nombreuses, avec en toile de fond le fantôme de Julian Hirtmann (on se doutait bien qu'il n'était pas mort sous l'avalanche). On va croiser ainsi, un jeune député, avenir de la droite, qui ne semble pas très clair, dont la femme est atteinte d'un cancer, des voyous aux méthodes musclées, et beaucoup d'autres suspects possibles.

Et en toile de fond, la coupe du monde de football en Afrique du Sud (vous vous souvenez des vuvuzelas, des joueurs de l'équipe de France qui refusaient de descendre du bus pour s'entraîner, et faisaient grève, logés dans un palace qui a coûté des millions !

« du pain et des jeux », rien de très nouveau. Au moins, les gladiateurs mettaient-ils leur vie en jeu, ça avait tout de même une autre allure que ces gamins en short courant après un ballon. le stade n'est que la version extra-large de la cour de récré. P 61

Et bien, pas déçue, je suis décidément sous le charme de Bernard Minier. L'intrigue m'a beaucoup plu, avec ces étudiants de classes prépas aux personnalités un peu particulières. La vie de ces étudiants est rythmée par la littérature, la philosophie, les dissertations, sous l'égide de professeurs souvent imbus d'eux-mêmes et manipulateurs.

En parallèle, l'auteur nous livre une description des politiciens sans concession, avec les petites magouilles, les arrangements personnels, les honoraires de député et toutes leurs dérives, avec les salaires des collaborateurs, fictifs ou non, dont les Media ont brusquement découvert l'existence pendant la dernière campagne présidentielle ! non, sans blague ?

« La plupart de mes confrères ne croient absolument pas que les maux de la société puissent être résolus par une quelconque législation, ils ne croient pas davantage que le progrès social fasse partie de leurs attributions. Ils croient à la religion des privilèges, au crédo du cumul et au dogme de la gratuité – pour eux-mêmes bien entendu. » P 291

J'ai beaucoup aimé également toute la réflexion de l'auteur sur la société actuelle, la délinquance qui gangrène les villes, les banlieues, la délinquance en col blanc, les conditions de travail des policiers, le narcissisme et la perversion qui deviennent monnaie courante…

Bref, j'ai beaucoup aimé ce deuxième tome, que j'ai lu pratiquement en apnée, donc je vais continuer…
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Ce que j'ai ressenti:
*LE* moment est venu de se refaire une Lecture en trio pour notre plus grand plaisir et retrouver notre cher commandant Servaz, tout juste remis de ses émotions, après son tête-à-tête avec Julian Hirtmann. On en est là, à plonger dans le Cercle infernal, tome 2 de la série avec ce policier très instruit, au plus près de son histoire personnelle, et, il aura chaud aux fesses, après le glacé, ce changement de température n'est pas pour nous déplaire…Une Mordue, Une Cannibale et une Elfe dans une ronde endiablée, c'est partiiiiiiiiiiiiiii!

*C*ommençons donc sur les chapeaux de roues, avec une mise en scène des plus macabres, mais présentée avec panache…On dirait bien que la patte de l'auteur est bel et bien de soigner ses effets. de l'effet de style à un drôle d'effet, ce thriller va tout simplement vous bluffer… Ça devient presque une habitude, Monsieur Minier, dis donc! Et on en redemande forcément!

*E*lite universitaire, poésie et culture littéraire. Tant de jolies références…J'ai carrément craqué sur le personnage de Oliver Winshaw, et son habitude, d'un poème par jour…Il se pourrait bien que cette attitude m'inspire…En tout cas, j'ai vraiment apprécié que l'auteur nous emmène sur d'autres sentiers lyriques et fasse quelques délicieuses révérences aux plus grands, tout en gardant une impulsion populaire avec l'engouement pour le ballon rond. Mélange de genres, mélange d'ambiances, Bernard Minier agrémente son décor de piques bien senties pour le foot et la coupe du monde…. Et ça clashe bien! Fous rires à l'appui….

*R*ien de moins que 700 pages qui ont été lues en un clin d'oeil par certaines (Suivez mon regard, Belette2911
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Une BO très (full) metal et (hard) rock pour ce polar qui n'a rien d'une balade romantique..

.Claustros s'abstenir: entre les plongées en eau trouble pour phobiques inexpérimentés, les cars de transport scolaire qui dégringolent lentement vers l'abîme, les séquestrées d'Altona new look et les baignoires mortelles , ils vont péter un câble!! Sûr!

Bernard Minier trace son Cercle dans le microcosme d'un "campus de l'excellence" plein de pervers polymorphes, de prédateurs pédophiles, de cougars en rut...Les affolés du divan vont trouver du grain à moudre! Merci, Sigmund!

Les balzaciens amoureux de la récurrence des personnages ou plus simplement les lecteurs de Glacé vont bicher, eux aussi: revoici le ténébreux, le veuf, l'inconsolé, le mélancolique Servaz, toujours malheureux en amour, et inapte au tir et à tous les sports - délicieusement affligé d'une haine viscérale du foot en pleine coupe du monde catastrophique -ah, Domenech et ses bleus calamiteux, Anelka le balafré et son Q.I. de lombric...-

Ils retrouveront aussi Ziegler la gendarmette tout terrain, Espérandieu et Samira Cheung, et, cerise sur le gâteau, ou plutôt fourchette sur le bobo- l'insoutenable, l'épouvantable , l'incernable Julian...le roi de la séquestration punitive!

Voilà, je n'en dis pas plus: la table est mise, le menu est indiqué, le couvert est dressé...A déguster en fin gourmet, si vous y arrivez, mais attention aux voraces pressés: chaud devant!

Si quand même: devant le campus de Marsac plein de têtes pensantes, et pépinière de l'élite de demain , mais surtout vrai panier de crabes, on se prend à regretter une bonne vieille ZEP, pleine de bruit et de fureur, agitée de secousses nettement plus saines que les remugles nauséabonds de cette pétaudière distinguée...
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♫ Tiens tiens, voilà du Martin, voilà du Martin ♪

Le cercle m'a fait tourner chèvre tant je ne pouvais le lâcher, tant je voulais le terminer. À tel point que je me suis enquillé 500 pages en un jour, n'en laissant qu'une centaine pour le lendemain.

Ma première enquête avec le commandant Martin Servaz s'étant déroulée dans le froid et la neige, je l'avais terminée avec des engelures (♫ ah, la crème Nivéa, si tu étais là… ♪).

C'est donc contente que je l'ai accompagnée dans cette deuxième aventure, du côté de Toulouse, dans la petite ville universitaire de Marsac où les cours prépas littérature sont réputés.

Problème : on a tendance à y mourir de manière violente, sur des airs de vuvuzelas car nous sommes en juin 2010 et la coupe du monde de foot fait rage dans les rangs des policiers qui préféreraient regarder les match de l'équipe de France (peu glorieux) au lieu d'enquêter sur une assassinée noyée dans sa baignoire.

Pour Martin Servaz, c'est tout bon, il déteste le foot. Mais un autre problème se pose : le suspect retrouvé sur les lieux du crime est le fils d'une connaissance à lui et il a tout d'un innocent qui s'est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment.

L'enquête est assez longue, même si, dans l'absolu, elle ne se déroule que sur une grosse semaine. Les chapitres sont copieux, épais, et je me demande si l'auteur aurait pu sabrer dans certains passages pour rendre le roman plus court.

Pour moi, le roman est très bien comme il est puisque je n'ai pas ressenti les longueurs, galopant au travers des pages à bride abattue, me cravachant même pour aller plus vite et enfin savoir si… et qui l'avait fait… et pourquoi… et comment… et quoi… et qu'est-ce…

Honteusement, je n'ai rien vu venir, j'ai essayé et puis je me suis dis que je gagnerais plus à profiter de la prose de Bernard Minier, qui, au travers de quelques phrases bien senties, tire de sarcastiques boulets rouges sur la politique, l'école (la grande), l'élite et la société en général.

Comme l'aurait dit le grand penseur philosophe, amateur de doubitchous, le célèbre monsieur Preskovitch : "Vous être caustique, monsieur Minier".

Continuez, seulement !

Une intrigue riche et dense, où plusieurs pistes se mêlent et s'entremêlent, où on ne sait jamais trop si on a raison ou si on se goure de piste, Martin Servaz lui-même ne sachant plus trop où donner de la tête (celle de noeud, ça, il saura où la mettre), où le lecteur hésitera entre se faire l'intégrale de Mahler ou celle de Marilyn Manson, ou les deux, pourquoi pas ?

Le final est addictif à fond, on entrevoit le vérité et on se dit "non, quand même pas ?" car c'est une piste que n'aurait pas renié Agatha Christie, elle qui savait si bien épater son lecteur. M'est avis que monsieur Minier a mangé de la mère Christie au p'tit dej car là, je dis "bravo". C'était bien retors.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Il ne me manquait plus que Le Cercle à mon tableau de chasse spécial Bernard Minier. C'est donc officiel : j'ai tout lu de lui ou presque... (ok un nouveau roman est sorti il  y a à peine 10 jours mais ça compte pas encore, non ?).  

Ce cher Bernard est incontestablement un des meilleurs auteurs de thrillers sauce roquefort (métaphore franchouillarde assumée) de ces dernières années même si Le Cercle est le moins réussi de tous ceux que j'ai lus. Attention, je ne dis pas qu'il est mauvais, bien au contraire. Ce thriller est assez efficace mais juste un cran en-dessous de ses frères.  

On dit du Cercle qu'il est la suite de l'excellent glacé. Nuançons le propos, car si Julian Hirtmann, notre psychopathe suisse, est bien présent dans ce 2e opus, l'intrigue dévie totalement de celle de glacé. Enfin je ne vous dévoile pas la façon dont il ressurgit mais sachez qu'il s'est attaché émotionnellement à Martin Servaz, notre capitaine toulousain. Et quand un sérial killer se met à vous kiffer, et bien c'est la merde.
  
Notre enquête nous amène dans une charmante bourgade du nom de Marsac (qui n'existe que dans l'imagination de monsieur Minier), haut lieu du savoir, pôle universitaire prestigieux notamment réputé pour ses classes préparatoires de renom. La fille de Martin Servaz y est d'ailleurs scolarisée ainsi que Martin 20 ans plus tôt. Tout se passerait pour le mieux entre lectures, révisions et partiels dans cet endroit bucolique, si une des profs de la fameuse prépa littéraire n'avait été trucidée de manière bien scénarisée. Je vous passe les détails. Martin Servaz n'aurait jamais dû écoper de l'affaire si son grand amour de jeunesse ne l'avait expressément supplié de s'en occuper. 
Figurez-vous que son fiston, scolarisé là-bas, est accusé du meurtre de sa prof chez qui il passait beaucoup de temps. Une histoire d'amour interdite qui aurait mal tourné ? Pas si simple quand on sait qu'un CD de Mahler, le compositeur préféré de Hirtmann et Servaz, passait en boucle chez la victime. L'affaire se corse pardi ! Et ce fameux cercle dont on entend parler, qui se cache derrière ? Une société secrète à la mode the Skulls ? Et Hirtmann est-il bien revenu ou n'est-ce que l'imagination de Servaz et son obsession qui lui jouent des tours? Ça en fait des questions !  

Comme tout roman estampillé Minier, le suspense est là, n'en doutez jamais les amis. En plus, Servaz a toujours un pet au casque ce qui le rend d'autant plus attachant (c'est mon p'tit chouchou le Toulousain). Mais la fin n'a pas eu l'effet whaouh qui est quasi systématique dans tout bon thriller minierain. Un peu raplapla tout ça et l'intrigue traîne un peu en longueur à certains passages. Au final, c'est presque la potentielle confrontation avec Hirtmann qui m'a fait tenir (si on en vient à espérer les sociopathes, où va le monde). Vous passerez néanmoins un bon moment de lecture mais si vous deviez vous passer d'un de ces romans, perso je vote pour celui-ci.  
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Vraiment un thriller de qualité !
Les 784 pages ont été dévorées : une écriture fluide et une enquête que l'on vit intensément au côté du commandant Servaz et ses coéquipières (iers).
On oublie très rapidement certaines incohérences : la perfection est l'ennemie de la beauté ......
Je vais acquérir "N'éteins pas la lumière", 3ème ouvrage de Bernard Minier.
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« Glacé », le précédent livre de Bernard Minier, voyait le commandant de police Martin Servaz aux prises avec une enquête tortueuse, qui l’amenait à faire la connaissance d’un dangereux et très intelligent psychopathe meurtrier, grand amateur de Gustav Mahler : Julian Hirtmann.
Ce dernier, profitant d’une complicité au sein de l’établissement psychiatrique de haute-sécurité et de la confusion qui régnait sur la fin de l’enquête, prenait la tangente pour disparaitre dans la nature…
Depuis, plus d’un an s'est écoulé, et Servaz est toujours hanté par sa Némésis, J.H.…
A Marsac, près de Toulouse, petite ville universitaire où se situe la très réputée « Oxford du Sud-Ouest », une nouvelle enquête sur le crime d’une jeune professeure de littérature réveille bien des souvenirs chez Servaz : le fils de son premier amour de jeunesse est le principal suspect… Et la musique de Mahler plane sur la scène de crime. Il n’en faut pas plus à Servaz pour commencer à croire qu’Hirtmann pourrait bien être derrière tout ça…
Après un démarrage un peu lent – mise en place des lieux, des personnages, de l’action – le Cercle tourne enfin à bonne cadence. Minier commence vraiment à maitriser le genre : sa construction de l’intrigue est bien vue, on est balloté, déconcerté, tout comme Servaz, son anti-héros fatigué et borderline, qui devient de plus en plus attachant ; les personnages secondaires sont forts (Irène Ziegler, Margot) ; il sait faire monter le suspens crescendo, et son méchant, Julian Hirtmann, offre de nombreuses possibilités de développement. Bien plus que pour « Glacé », je me suis sentie parfois vraiment glacée d’angoisse devant certaines scènes de ce bouquin… particulièrement sur la fin.
Un conseil pour tout amateur de bons polars ou thrillers, ne ratez pas Bernard Minier, un auteur qui s’améliore au fil de ses livres, et qu’il faut suivre.

- 789 pages
Challenge pavés 2015-16 -
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Voici une lecture avec laquelle j'ai pris autant de plaisir que j'ai eu du mal… En effet, j'ai apprécié le style de l'auteur, l'ambiance du roman ainsi que la fin qui m'a surprise cependant, j'ai ressenti quelques longueurs vers le milieu du livre, si bien que j'ai dû avancer en diagonale sur quatre/cinq chapitres… Cela dit, je reste globalement positive… D'autant plus que j'avais peur de ne rien comprendre à l'intrigue ou aux protagonistes, car je n'ai pas lu « glacé » (qui se trouve être le premier tome mettant en scène Martin Servaz) !… Mais non, ce ne fut pas le cas : Bernard Minier prend le temps de creuser le passer de ses personnages, de développer leur psychologie ou encore d'expliquer brièvement l'affaire pour laquelle Servez est à présent célèbre. On n'a donc pas trop la sensation d'être perdu…

Le scénario est assez bien ficelé : l'auteur prend un malin plaisir à rendre suspect la plupart des personnages, si bien que la tension est bien présente. de plus, certains individus louches vont réellement se comporter de façon étrange voie brutale, notamment avec Margot, la fille de Servaz. Cette dernière fait des études à la faculté où l'un des principaux suspects a été retrouvé près de la dépouille de son enseignante, puis arrêté. Avec Elias, un camarade, Margot va enquêter comme son père, mais à sa manière : en espionnant, tendant l'oreille pendant la nuit ou les intercours ou encore en notant tout comportement atypique… Hélas, le père comme la fille ignorent que l'enquête va finir par devenir personnelle au point de mettre en péril la vie de Servaz ainsi que de son entourage…

En plus de l'enquête, Servaz va avoir affaire à une vieille connaissance, puisque Hugo, l'un des suspects, se trouve être le fils de son ex-compagne… Or, comme on le dit souvent, sentiments et travail ne font jamais bon ménage ! Servaz peine et tente d'avancer sur plusieurs tableaux : il piétine dans son enquête, essaye de résister à la femme qu'il a aimé et doit gérer d'étranges manigances voire d'échapper à un tueur en série. Tout ce mélange est à la fois plaisant et en trop. Même si tout cela est assez bien relié, j'ai eu l'impression de virevolter autant que l'enquêteur ! Certaines avancées étaient utiles et d'autres beaucoup moins. Avec la narration alternée qui voyage vers plusieurs personnages secondaires, je me suis parfois perdue dans l'intrigue principale… Que de fausses pistes ou sous-intrigues ! C'est assez déstabilisant !… Heureusement, l'ambiance a réussi à m'intéresser et à me surprendre.

Lu dans le cadre du club des lecteurs, cet ouvrage m'interpellait, car j'ai entendu grand bien de cet auteur talentueux dont l'oeuvre a été adaptée sur petit écran. Je comprends que cela remporte un certain succès, car le twist final est vraiment inattendu ! À l'avenir, il faudra que je teste un autre roman de son cru, afin de voir si Minier arrive toujours à détourner l'attention de son lecteur et à le déboussoler avec des fausses pistes. J'espère surtout m'attacher à Servaz, car j'ai eu un peu de difficultés avec ce protagoniste… J'ai largement préféré sa fille ou sa collègue Samira dont les passages étaient moins lents et plus palpitants…

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