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EAN : 9782842614577
212 pages
Le Serpent à plumes (06/06/2003)
3.61/5   14 notes
Résumé :
Signaleur, le superbe poteau électrique de la voie principale, et Signalesse, ravissant poteau de signal en bois blanc, s'aiment d'amour tendre. Mais comment s'y prendre quand on a les pieds indéfectiblement ancrés dans le sol et qu'un minable poteau subalterne veut vous dénoncer au chef de gare ? Prier sainte Marie, le Tonnerre, l'Éclair, Georges Stephenson et Édison le Méricain, de vous réunir dans un embrasement de brouillard bleu ? Le toit du hangar a peut-être ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Y a-t-il beaucoup d'auteurs qui font une nouvelle entière sur la pulsatille barbue ? Kenji Miyazawa, lui, le fait dans ce recueil, à côté d'autres nouvelles où la nature apparaît comme le personnage principal, l'histoire n'étant qu'un prétexte aux belles descriptions de Miyazawa. D'autres nouvelles mettent en scène des traditions ou des légendes japonaises, notamment la figure de l'Homme-des-Montagnes dont l'intégrité naïve est touchante. Il y a aussi les contes moraux que Miyazawa aime écrire, comme le Rat Tsué, et des nouvelles qui célèbrent la modernité naissante.
Une grande diversité d'inspiration, donc, dans ce recueil de nouvelles. Elles m'ont d'ailleurs plu de façon inégale, mais c'est un joli recueil de nouvelles, pour qui aime les textes un peu contemplatifs, à l'image de cet homme complexe que semble avoir été Miyazawa, à la fois poète à la santé fragile et agronome désireux de venir en aide à une paysannerie trop régulièrement en butte aux famines dans ce Japon aux portes de la modernisation.
Kenji Miyazawa est un auteur discret sur les étagères de nos librairies, un auteur dont, si je ne me trompe, seules des nouvelles ont été traduites en français, mais un auteur qui ouvre une porte vers un Japon rural fascinant et plein de poésie.
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J'avais lu précédemment "Train de nuit dans la voie lactée" que j'avais beaucoup apprécié. Dans "Le Diamant du Bouddha" nous retrouvons cette approche bouddhique et poétique de l'écriture.
Onze nouvelles dont certaines avec les mêmes protagonistes dont quelques uns ne sont pas humains (poteaux électriques). Je n'ai hélas pas été très enthousiaste. Je n'ai pas réussi à saisir cette voie à explorer. Pourtant, je crois toujours au destin sacré de l'imagination. Ces vers, de Kenneth White m'accompagnent quotidiennement : où jour après jour, j'ouvre mes livres et voyage à travers les paragraphes parcourant le dur chemin qui mène à la clarté".
Ces nouvelles font cohabiter les hommes, les animaux, la nature? C'est un monde dont s'est exclu l'homme moderne occidental. La nuit a perdu de sa magie, une magie accaparée par l'assouvissement de ses désirs. Une magie révélée au fond de l'eau grâce à des étoiles de mer (Signaleur et Signalesse), au travers du brouillard, dans le compost noir et humide (Le Diamant du Bouddha), dans les nuages de porcelaine blanche (Le Filet d'Indra).
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Vous vous souvenez quand, étant enfant, vous deveniez la princesse (ou le prince, n'oublions personne) sauvée par le valeureux prince ? Quand l'espace d'une histoire, vous étiez les sauveurs de l'humanité ou alors "ben même que moi, quand je serais grande, je serais une fée" ? Ça vous rappelle normalement quelque chose tout ça. Si la réponse est oui, vous êtes prêt à vous lancer dans la lecture de ces dix contes.

Mais de quoi parle ces contes ? Déjà on a l'histoire d'amour presque impossible entre Signaleur et Signalesse, deux poteaux se trouvant chacun d'un côté de la voie ferrée. Et ça ne va pas être facile pour eux de se retrouver. On assistera aussi à une conversation fort intéressante avec des fourmis, sur les nuances de couleurs de certaines fleurs. On apprendra aussi le destin d'un rat infect et malpoli qui va se faire refouler de tous, même des objets. On approchera, mais pas de trop près sinon on risque de se faire lier les mains et les jambes, l'Homme-des-Montagnes qui terrorise tous les enfants. Et on apprendra aussi le fabuleux destin du Fils des oies sauvages qui m'a un peu fait penser à Nils Holgersson et les oies sauvages, que je regardais quand j'étais petite.

Un très beau voyage, accompagné par un style souvent poétique et rythmé par des chants pour presque toutes les histoires.
Lien : http://tulisquoi.over-blog.c..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
« Ah... cela n'a aucun sens pour moi de continuer à vivre. Chaque fois qu'approche le train à vapeur, j'abaisse mon bras, ou bien je chausse mes lunettes vertes, mais pourquoi accomplirais-je tous ces gestes ? Plus rien ne m"intéresse désormais. Ah... si je pouvais mourir ! Mais comment mourir ? Il n'y a que la foudre ou une éruption volcanique ! »
Signaleur, de la ligne principale, ne parvenait pas à dormir cette nuit-là. Il était dans un état de grande angoisse. Mais il n'était pas le seul dans ce cas. De l'autre côté des traverses en bois, le poteau de signal de la voie secondaire, muni de son feu rouge, se tenait pâle, découragé : pour Signalesse, la situation était exactement la même.
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Cette année-là, comme toujours, les pollens de l’automne transparent se répandaient en s’éparpillant partout dans le ciel.
(p. 10, “Rêves de brouillard”).
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Le lieu-dit Taneyama ga hara est situé sur les hauts plateaux, en plein milieu de la région montagneuse de la Kitakami. Son sol est constitué de douce et lisse serpentine bleu-noi et de dure olivine.
(p. 9, “Rêves de brouillard”).
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Video de Kenji Miyazawa (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kenji Miyazawa
Ryoko Sekiguchi Patrick Honoré le Club des gourmets et autres cuisines japonaises. Traduire. Où Ryoko Sekiguchi et Patrick Honoré tentent de dire de quoi est composé "Le Club des gourmets et autres cuisines japonaises", présenté par Ryoko Sekiguchi, et comment a été traduit du japonais ce recueil de Kôzaburô Arashiyama, Osamu Dazai, Rosanjin Kitaôji, Shiki Masaoka, Kenji Miyazawa, Kafû Nagai, Kanoko Okamoto, Jun?ichirô Tanizaki traduits par Ryoko Sekiguchi et Patrick Honoré, à l'occasion de sa parutuion en #formatpoche aux éditions P.O.L et où il est question notamment de la traduction à deux mains, de Patrick Chamoiseau et de mangas,et des mots pour dire la nourriture et la cuisine. "Si le Japon est connu comme un pays de fine gastronomie, sa littérature porte elle aussi très haut l'acte de manger et de boire. Qu'est-ce qu'on mange dans les romans japonais?! Parfois merveilleusement, parfois terriblement, et ainsi font leurs auteurs, Tanizaki, Dazai, Kafû du XIIe siècle à nos jours, dix gourmets littéraires vous racontent leur histoire de cuisine."
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