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EAN : 9782070379422
192 pages
Gallimard (22/04/1988)
3.82/5   230 notes
Résumé :
Un dimanche de juillet, Ambrose Guise arrive à Paris. Personne. Sauf les statues. Une ville fantôme, lui semble-t-il, après un bombardement et l'exode de ses habitants. Auteur de romans policiers anglais, il vient rencontrer son éditeur japonais. Mais il va profiter de ce voyage pour élucider les mystères de son passé, du temps où il était français et s'appelait Jean Dekker, il y a vingt ans. Il fait alors surgir dans un Paris crépusculaire, halluciné, des lieux étr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Dans l'aquarium de ses pensées, Jean Dekker ondoie. Paris en juillet, sous une chaleur torride ressemble à une nasse où des poissons divers tourneraient en rond. le nez contre la vitre nous contemplons une sorte de faune aquatique en voie de disparition ou déjà éteinte. Ce sont plutôt les souvenirs de Dekker qui s'effritent sur les hauts fonds. Tout semble noyé dans cet ouvrage de Modiano, la ville, les personnages, l'intrigue (qui existe à peine).
Des appartements inoccupés, délaissés ; des rues vides, des fantômes errants. Rien de bien nouveau dans l'univers de l'auteur. Cela peut-il être ennuyeux ? Un peu. Mais comme peuvent l'être les villes vidées par les mois d'été. Jean Dekker a changé de nom, est devenu un écrivain de langue anglaise à succès et vingt ans après il revient dans la ville de sa jeunesse. Pourquoi a-t-il fui à l'aube de sa vingtième année ? Car il y a toujours un mouvement de fuite chez Modiano. Une esquisse de mémoire lézardée qui raye un mur ; un monde interlope déclassé ; des abandons épars ; des rencontres amoureuses aussi vaporeuses que la fumée d'une cigarette.
Il y a une sorte de vertige « mondain » dans ce livre. Tout est feutré, proche de l'inertie, silencieux et superficiel. Presque négligeable en fait. C'est peut-être là, la force d'écriture de Modiano ; revenir sans cesse sur les insignifiances de la vie et des caractères de personnages fragmentés qui, pour ma part, ont fini par me paraitre proches. Au point d'avoir envie d'aller voir si le grand rez-de-chaussée aux volets clos place de l'Alma existait bel et bien.
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Un ciel de verre brisé. Un dôme noir. Je m'engouffre dans une brèche de vie qui file à toute allure sous le regard blafard des réverbères. Vingt ans ont passé et pourtant le verre crisse toujours autant sous mes pieds. Je déambule, fidèle noctambule, dans toutes ces rues qui me parlent de toi, de nous, d'eux. Une plainte, presqu'un appel résonne. Un coup de chaleur sans doute, je manque d'air depuis que je revis cet ultime printemps parisien. Oh Jean, mon Jean ! « Jean Dekker ?... ! Vous voulez dire : Ambrose Guise ? » Pourquoi faire revenir les spectres de ce milieu interlope ? A vingt ans que connaissais-tu de la vie ? Tu regardais ces quarantenaires avec parfois des piques de jalousie, mais tu percevais la vie plus que tu ne vivais. Et moi ? je ne vivais que la nuit, pour oublier la ruine. « Et si le fantôme, c'était moi ? »
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« Quartier perdu » est le dixième roman de Patrick Modiano. Il a été publié en 1985. Bernard Pivot a donné une clef de lecture importante des romans de Patrick Modiano dans une entrevue accordée au magazine « Lire » : « il y a, dans l'oeuvre de Modiano, une opposition très forte entre une géographie extraordinairement précise et une temporalité beaucoup plus floue, au calendrier incertain. Ce qui en découle, c'est qu'effectivement sur le terrain c'est un enquêteur : il se balade, il observe, voit tout, note tout. Il est sur son terrain de chasse, celui de la mémoire. »

La géographie précise, c'est celle de ce quartier de Paris, situé rive droite, entre la Porte Maillot et le jardin du Luxembourg. Les adresses sont réelles, le lecteur peut suivre les itinéraires indiqués s'il le souhaite. le narrateur retrouve les lieux fréquentés autrefois ; appartements de ses relations, hôtels, parcs ou cafés. Ils sont autant d'éléments tangibles qui ravivent les souvenirs. Peu de choses ont changé. Il traverse un Paris assommé par la chaleur estivale, une capitale vidée de ses habitants, touriste parmi les touristes, dans une atmosphère parfois irréelle, étouffante.

Comme souvent chez Modiano, l'identité est multiple. Celui qui est mondialement connu sous le nom d'Ambrose Guise, auteur à succès de romans policiers, se nommait, dans sa vie précédente, Jean Dekker ; il était de nationalité française avant de se voir attribuer un passeport britannique. Cet homme a fui son pays mais surtout une période trouble de sa jeunesse. Il a tout fait pour oublier et se faire oublier.

Vingt ans plus tard, il retourne en France au prétexte d'un rendez-vous avec un agent littéraire japonais. Il contacte la maîtresse d'un avocat décédé, un de ses plus proches amis de l'époque, qui lui remet un dossier. le dossier comprend des fiches et des rapports de police, soit autant de noms, d'adresses et d'informations qui vont lui permettre de retracer le cours des évènements tragiques qui ont motivés sa fuite. Jean Dekker fréquentait à cette époque un milieu interlope : le monde de la nuit, des courses hippiques, de la drogue. Il y a donc une enquête mais il s'agit moins de trouver un coupable que de se remémorer une époque perdue et des amis disparus. Ses recherches lui permettent d'éclaircir des « zones d'ombre », de croiser ses souvenirs avec le déroulé des faits et reconstituer ainsi le puzzle des évènements. Les rues sont pleines des fantômes de ses anciens amis aujourd'hui décédés mais toujours si présents dans son âme ; seuls ont survécu les "seconds couteaux". A noter que Jean Dekker / Ambrose Guise ne dépasse jamais dans ses recherches le cadre de cette période de ses vingt ans, d'une durée de trois mois ; il n'est jamais question de son enfance.
Modiano glisse de nombreux éléments autobiographiques : une fiche sur un trafiquant ayant fait du marché noir pendant l'Occupation, la mère du narrateur est une danseuse anglaise, les bus de touristes viennent d'Anvers et enfin, au jeune homme qui ne sait pas trop quelle vocation se choisir, l'avocat lui conseille d'écrire.

C'est mon deuxième roman de Modiano et je reste à nouveau sur ma faim. le roman a des qualités littéraires indéniables mais il ne prend pas aux tripes. de jolies pages qui semblent sans âme.
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Quartier perdu.

Retour vers la rive droite chic.

Ambrose Guise célèbre écrivain "anglais" de bouquins d'espionnage façon Ian Flemming (sic) ,rien moins, revient à Paris vingt ans après l'avoir quitté(e) ,toucher un chèque de 80 000 livres sterling (une sacrée somme en 1984) en échange de droits d'adaptation de son oeuvre au Japon. Et voilà, ne parlons plus boulot, c'est sale.

Ambrose s'appelle en réalité Jean Dekker, fils d'une anglaise et ,et, peu importe… qui s'est installé de l'autre côté du Channel . Beau et riche à trente-neuf ans il a une femme charmante et trois enfants , un major d'homme et une gouvernante, une maison de campagne( et peut être des chevaux et des grosses limousines).

Dans la pizzeria chic du dix-septième étage du Concorde Lafayette en compagnie de l'homme d'affaire Japonais, reviennent les souvenirs. Deux trois heures de sieste au LOTTI (un des hôtels les plus chers de la rue Castiglione près de la rue de Rivoli) et il file dans l'appartement de son ancien ami avocat suicidé à l'angle de la rue Monceau et de la rue de Courcelles, face à la pagode. Là vit nonchalamment l'épouse de l'avocat qui l'invite à rester pendant qu'elle ira se détendre sur la Riviera.

Alors il se souvient par bribes (suspens) des trois mois qui ont précédé son départ de Paris à vingt ans, il y a vingt ans, en 1964 en quelque sorte…

Que faisait-il donc de ses dix doigts à cette époque? La foire tout simplement, mais pas la foire du pauvre, non, la foire de la haute, dans les boites des Champs Elysées ; la foire avec (et au frais de) Carmen riche héritière décadente et dépensière qui voit en lui le fils de son premier amant ; Des nuits blanches avec des « figures » de la nuit, acteurs blasés, maquereaux bien élevés, et couples pervers.

A force d'alcool et de sexe (des non-dits) ça dérape et quelqu'un en fait les frais. Un mort.
...Et courageusement, Jean Dekker fuit la France et change de nom.

Riche de son expérience (7 ans de collège, six mois de « service militaire », trois mois d'hosto au Val de grâce et donc trois mois comme gigolo avec Carmen et cie) , Jean alias Ian Flemming écrit des livres qui font un tabac et il devient riche et il retrouve Paris pour empocher 80 000 £ et fêter son anniversaire qui tombe le 25 juillet comme un certain Patrick M.

Visite du restau « Chez Francis » place de l'Alma, de quelques bistrots guindés, des rues entre Rivoli et le quai, et une courte incartade à Saint Maur (mais oui ça existe la banlieue) pour faire peuple.

Le style débarrassé des subjonctifs imparfaits depuis le Goncourt (six ans plus tôt) répond sans doute à un dress code de l'Editeur, mais le résultat est là, c'est plus agréable à lire.

L'absence de conscience politique est encore plus flagrante que dans « rue des boutiques obscures », à moins que l'esprit naissant de Madame Claude et des ballets roses sous-entendu par les bringues nocturnes de Carmen et tous ses amis n'annoncent dans une époustouflante métaphore, l'ère Pompidou si riche en scandales. Aussi parlant que le clown de Bernard Buffet.

Comment se faire à ce vide sidéral et à l'inconscience des personnages presque maladive? Tout cela reste un mystère comme le succès que cela a suscité. Seul mystère (ou mystification) de ce livre en tout cas, jusqu'au titre improbable (Le côté "perdu" du pont de l'Alma !)

Bravo Ian Flemming.
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Après avoir lu Dora Bruder (1997) et Un pedigree (2005), j'achève la lecture de Quartier perdu. Ce dernier roman a été publié en 1985. L'auteur avait alors 40 ans. Il avait déjà signé une douzaine de romans et s'apprêtait à en écrire environ le même nombre jusqu'à aujourd'hui.

Dora Bruder est l'histoire d'une jeune fille juive recherchée par ses parents à la fin des années 30. Des dizaines d'années plus tard, l'auteur mène l'enquête pour retrouver la trace de la jeune fille.

Dans Un pedigree, l'écrivain, de 54 ans à l'époque, part à la recherche de ses parents. Il explore la période précédant sa naissance jusqu'au moment où lui-même se trouve au seuil de l'âge adulte. Ses parents étaient le plus souvent absents. Ils évoluaient dans un monde aventureux, à la limite de la légalité, un monde mêlant tout à la fois la jeunesse, la beauté, la brillance, l'affairisme et la superficialité.

Quartier perdu est, quant à lui, l'histoire d'un homme de 40 ans qui habite Londres. Il est un écrivain à succès (il écrit l'équivalent des James Bond). Il est fortuné, marié et père de famille. Ses vies familiale et professionnelle semblent sereines et épanouies. Il se rend à Paris pour rencontrer un éditeur et choisit d'y rester afin d'explorer son passé. L'écrivain avait fui Paris à 20 ans pour une raison que l'on découvre en fin de roman. Il s'interroge sur les deux années, de 18 à 20 ans qu'il vécut dans la capitale. Ce fut une période trouble. Il fréquentait un groupe qui vivait la nuit et qui lui-même cultivait la nostalgie d'un passé plus brillant, plus animé, plus passionnant que le moment présent. le présent avait l'allure d'un déclin.

De même que Dora Bruder et Un pedigree, Quartier perdu est le livre d'un retour sur un passé flou, évanescent, perçu comme un rêve. Ces trois romans sont des romans de la nostalgie.

De même que dans Dora Bruder et Un pedigree, le personnage principal est jeune. Il ne sait comment appréhender sa vie future.

Enfin, comme dans Dora Bruder et Un pedigree, l'amour de Paris est au coeur de Quartier perdu. Dans ce dernier roman, il s'agit de l'ouest de Paris, un Paris nocturne, désert et accablé par la chaleur.

Quartier perdu possède cependant sa spécificité propre.

Du point de vue de la forme tout d'abord, ce roman s'apparente à un roman policier. L'intrigue comporte un meurtre, une enquête, une fuite vers l'étranger et un changement d'identité. Ce « scénario », d'une grande précision, forme la colonne vertébrale du livre. le danger est un élément indispensable pour que Jean Dekker soit amené à fuir soudainement la capitale. La nostalgie éprouvée vingt ans plus tard est d'autant plus forte que la rupture fut brutale et involontaire. le contraste entre le début de vie de Jean Dekker (manque d'argent, absence de projet) et la vie actuelle de l'écrivain qu'il est devenu (une vie installée et bourgeoise) suscite également la curiosité du lecteur.


Mais c'est sur le fond que ce roman affirme, me semble-t-il, sa singularité profonde. Il m'apparaît être le roman de l'amour (et également celui de l'amitié) qui sauve(nt). Jean Dekker, le jeune protagoniste parisien, qui est un être jeune, peu déterminé, flottant et indéfini, se trouve soudain « empli » par le sentiment amoureux. Il s'attache à une femme séduisante, de 20 ans son aînée. À ses côtés, il ressemble à un enfant perdu.
Le roman dresse le tableau d'une jeunesse perdue, sans structures, sans « tuteurs », ni direction, ni projet (sans désir ?). Pas de famille pour soutenir le jeune Jean Dekker. Celui-ci est essentiellement contemplatif et cet état de contemplation (proche de la passivité) trouve à se cristalliser dans l'amour qu'il éprouve pour Carmen, cette femme qui pourrait être sa mère, la mère absente justement.

De forts sentiments d'amitié attachent également Jean Dekker au groupe qui gravite autour de Carmen.

Jean Dekker est comme un enfant, qui ne peut qu'aimer. Il ne peut qu'aimer les gens qui l'entourent, des personnes qu'il n'a pas réellement choisies. le hasard de bagages à rapatrier sur Paris est en effet le prétexte de la rencontre avec Carmen. Un enfant choisit-il ses parents ? Jean Dekker a-t-il choisi Carmen ? Rien n'est moins sûr. Tout se passe comme s'il s'attachait à la première personne qui permet la rencontre, à la première personne qui se prête à être aimée.

Quartier perdu m'apparaît donc comme un livre qui, pour posséder nombre de caractéristiques propres à l'univers construit livre après livre par Patrick Modiano, n'en possède pas moins également sa couleur et son originalité propres.



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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
"Je suis resté longtemps au bord du trottoir, à regarder le flot des voitures, le clignotement des feux rouges et des feux verts, et, de l'autre côté du fleuve, l'épave sombre de la gare d'Orsay. A mon retour les arcades de la rue Rivoli étaient désertes. Je n'vais jamais connu une telle chaleur la nuit, à Paris, et cela augmentait encore le sentiment d'irréalité que j'éprouvais au milieu de cette ville fantôme. Et si le fantôme, c'était moi?"
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On devait se donner un but dans la vie. Sinon...Je l'écoutais d'une oreille distraite. J'avais l'âge où les conseils sont inutiles et où ceux qui les donnent vous semblent prononcer des paroles bien vaines.
Un but dans la vie...Ce soir-là, l'air était tiède, les lumières de l'avenue des Champs-Elysées brillaient comme elles n'ont jamais brillé depuis, et plus bas dans les jardins, les fleurs des marronniers tombaient sur mes épaules.
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"Là-bas, une lumière blanche de projecteurs éclairait le dôme des Invalides et donnait au bâtiment l'aspect d'un immense panneau en trompe l'oeil. J'éprouvais ce même sentiment d'irréalité que devant la tour Eiffel et tentais de le combattre en retrouvant dans ma mémoire ce qu'évoquait pour moi cette esplanade : la fête foraine qui s'installait là, chaque année, du temps de mon enfance, et où ma mère m'emmenait, les manèges, les tirs à la carabine, la baleine Jonas..."
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Par l’une des portes-fenêtres, un courant d’air m’apportait la rumeur de Paris. Dehors, derrière les grilles du jardin, la place de l’Alma et la terrasse du café où j’attendais, après avoir marché tout l’après-midi, au hasard. Je me confondais avec cette ville, j’étais le feuillage des arbres, les reflets de la pluie sur les trottoirs, le bourdonnement des voix, une poussière parmi les millions de poussières des rues
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Son visage était lisse et on lui aurait donné trente ans.
Elle se leva et me pris par le bras. Elle marchait pieds nus et je m'aperçus que ses ongles d'orteils étaient vernis, d'un vernis émeraude qui contrastait avec l'éponge blanche de son peignoir, ses cheveux blonds et ses yeux clairs.
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Vidéo de Patrick Modiano
Avec son dernier roman "La Danseuse", Patrick Modiano parvient-il à nous emporter ? Et que penser de "L'Hôtel des oiseaux" de Joyce Maynard, autrice abonnée aux best-sellers du New York Times, et dont le roman se retrouve au coeur de polémiques sur l'appropriation culturelle aux Etats-Unis ?
Géraldine Mosna-Savpye et Nicolas Herbeaux en parlent avec nos critiques, Elise Lépine, journaliste littéraire au Point, et Virginie Bloch-Lainé, productrice à France Culture.
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Vignette : Maryna Terletska/Getty Images _____________ Livres, films, jeux vidéo, spectacles : nos critiques passent au crible les dernières sorties culturelles par ici https://youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrosjQHaDUfeIvpobt1n0rGe&si=ReFxnhThn6_inAcG une émission à podcaster aussi par ici https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-midis-de-culture
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