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Elvis Cadillac tome 2 sur 3
EAN : 9782823854190
200 pages
12-21 (11/05/2017)
3.7/5   58 notes
Résumé :
La tournée du sosie du King, Elvis Cadillac, dans une province belge tourne à l'épopée tragicomique ! Elvis est seul sur la route, au volant de sa Cadillac, avec sa chienne Priscilla à ses côtés. Il a décidé de prendre quelques jours de vacances dans le Chimay et doit prochainement se produire devant un parterre de vieux dans la maison de retraite "Le rossignol guilleret". Tout va bien... et soudain bang ! Il percute quelque chose ! Il s'arrête et constate qu'il vie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
3,7

sur 58 notes
La période des fêtes est souvent riche en émotions. Cela a particulièrement été le cas pour moi cette année (mais je le savais d'avance). Remonter dans la région ou j'ai grandi après plus de 7 ans d'absence et retrouver la maison ou j'ai passé sans doute mes plus belles années d'insouciance. Il me fallait donc de la lecture légère. Nadine Monfils à l'humour pour éviter les prises de tête.

Malheureusement au bout d'un moment ça devient assez lourdingue. Pourtant j'aime bien le langage de l'auteure, assez familier. Et puis toutes ces expressions Belges qui ont bercées mon enfance (enfin pas toute car il y en a certaines assez osées). Bref juste l'envie de revoir mon pays d'origine quand on lit ce roman, mais comme j'y étais... d'ailleurs elle a bien fait de parler de cuberdon.... je me suis régalée avec

Et puis on se rend compte que la chanson de Macias est en fait complètement vraie et j'ai retrouvée cette convivialité qui me manquait tant.
Et oui a défaut de faire un billet sur le roman, je déploie la tristesse et la nostalgie liés un retour difficile à la réalité et aux obligations.

J'en profite malgré tout pour souhaiter une merveilleuse année a tous mes ami(e)s babélionautes. Vous m'avez manqué !!
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Je découvre Nadine Monfils avec son roman Ice Cream et Châtiments. La première phrase laisse le lecteur pantois mais l'incite à poursuivre et il n'est pas déçu de la suite.
« Quand on a tout eu, la gloire dans un feuilleton populaire, la beauté grâce à une gueule de pub pour Nespresso, l'amour avec des stars qui ont foulé le red carpet, et qu'on se retrouve des années plus tard en train de cavaler la nuit, à poil dans les bois, avec une tronche de fraise de Plougastel, y a de quoi penser que la vie est un long fleuve débile. »
Une histoire simple :
Le sosie d'Elvis, le King from Charleroi, au volant de sa Pink Rose Cadillac, roule sur une route de campagne, il doit assurer un « Concert exceptionnel d'Elvis, the King from Charleroi, au home le Rossignol guilleret à Chimay, ce samedi 18 juin, à 20 heures. », mais rien ne se passe comme prévu, il renverse Joël Bermude l'acteur qui s'est illustré « dans Bouffi et les vampires, un super méga feuilleton télé, devenu culte tellement c'était con », que « Rémy – surnommé Spéculoos (Spécu pour les intimes) » était censé enlever pour le compte de Mickey
Avec des personnages à la limite de la rupture, attachants et empêtrés dans leur mal-être, méchants par obligation, car personne ne leur a jamais appris à quoi pouvait ressembler l'empathie ou la compassion :
Rita la majorette de de Marcinelle « 85 kg pour une hauteur guère plus glorieuse que Mimie Mathy », séduite par Elvis : « Majorette, ça demande de la discipline et du savoir-faire. C'est un art ! Faut être née dans un tambour pour piger. Moi, j'quitte jamais mes bottes blanches. »
Elvis Cadillac : « C'est justement parce qu'elle n'est pas gâtée par la nature que je me suis conduit comme si elle me plaisait. »
« Mais c'était le genre de fille avec qui tu risquais d'avoir des représailles si t'étais pas gentil. Il sentait qu'elle pouvait être mauvaise et surtout qu'elle n'écoutait pas et faisait semblant de ne pas comprendre, histoire de gagner du temps. du style crampon ».
« Rémy – surnommé Spéculoos (Spécu pour les intimes) » : « Un jour, ma mère m'a dit que j'étais pas désiré et qu'elle avait essayé de me faire gicler. »
Mickey, son chef : « Moi j'suis peinard chez ma darone, décréta Mickey. Elle s'en est tellement fourré dans l'pif quand mon paternel s'est barré qu'elle a un pète au casque. Elle en était raide. Ça a tout bousillé chez elle. Là, tu dirais une vieille sorcière Maintenant, elle confondait le petit Jésus avec une marque de salami.»
Johnny Cadillac : « Boire une bière, c'est sauver un brasseur. Mais si tu veux sauver la brasserie, y faut en boire plusieurs »
Bouli le manager d'Elvis Cadillac, « ancien boucher dans les Marolles à Bruxelles » :
« C'est pas parce qu'on est cul-de-jatte qu'on a perdu ses neurones. » Et de fait, il compensait son handicap en fourmillant d'idées et en ayant repris la devise du colonel : « Chante, je m'occupe du reste. » « Je ferai de toi une légende couleur de poussière d'or. » « J'vois rien d'autre, soupira Bouli. Ma bobonne me disait que ça pouvait toujours servir et que, dans les cas désespérés, fallait mettre un cierge à sainte Rita. »
Mémé Cornemuse, fan de William Sheller et d'Arvo Pärt, : « (…) la plus incroyable et la plus pétée de toutes les créatures de la Terre, débarqua dans la vie d'Elvis Cadillac. C'était tout, sauf un ange. Mais qu'est-ce qu'on s'emmerde avec les anges ! »
Roger le patron du Bistro : « Moi j'suis de commerce, j'ai rien vu. »
Jocelyne et René, un couple sans histoire : ils « s'étaient rencontrés au concours de Miss Moulinex, devant un jury avisé dont René faisait partie. Jocelyne (…) remporta le concours grâce à la voix de René. »
Ces gens-là ont des références, s'il vous plait, et quelles références :
Philippe Léotard : « Changer d'agent, c'est comme changer de chaise longue sur le Titanic. »
Ils ont aussi une philosophie de la vie, à coup d'aphorismes appris on ne sait où :
Mickey : « Si t'as envie d'atteindre le sommet d'une montagne, achète-toi d'abord des boots. »
Bouli : « (…) dans les cas désespérés, fallait mettre un cierge à sainte Rita. » « Regarde Chantal Goya, elle a l'air d'une gamine. de loin, bien sûr, mais c'est l'illusion qui compte. »
Spéculoos : « Depuis tout môme, c'était comme ça. Chaque fois qu'il disait la vérité, on ne le croyait pas. Et s'il racontait des craques, alors, bingo ! »
Rita : « La solitude n'est agréable que quand on la choisit. »
Elvis : « Parfois, vaut mieux ne pas connaître le prénom de celle avec qui on va baiser, pour pas risquer de couper les ardeurs. »
Mémé Cornemuse : « Chacun fait son lit comme il se douche. » « Ce que l'autre ne sait pas ne lui fait pas mal. »
Jocelyne et René : « Avec ça*, pas besoin d'aller voir ailleurs, tu as le monde dans ton salon, et en plus tu risques pas de te faire sauter le caisson par un terroriste. »
*La télévision
Nadine Monfils lance ce petit monde dans une course poursuite avec ses envies et ses rêves. Elvis ne deviendra jamais « (…) une légende couleur de poussière d'or » sa route a croisée celle de Spéculoos et Mickey, Joël Bermude et Rita ont croisé la route d'Elvis, pour leur plus grand malheur, et Elvis celle de Mémé Cornemuse…
Il y a du Fargo et du The Big Lebowski dans le roman de Nadine Monfils, pas un vulgaire plagiat, mais une sorte de filiation bien vécue. Des personnages qui sont débordés par leur façon d'imaginer la réalité. Rien ne colle. Et plus ils veulent faire coller la réalité à leurs visions, plus ça dérape, ils se laissent porter sans savoir jusqu'où ça peut aller.
Une découverte pour moi, grâce aux éditions 12/21. Une découverte que je vous incite à faire si ce n'est pas le cas.

Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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« Ice cream et châtiments » ou quand Elvis Cadillac rencontre mémé Cornemuse.
Le « king from Charleroi », sosie belge d'Elvis Presley qui vivote de petits contrats, faisant revivre son idole en interprétant son répertoire habillé de pied en cap comme lui, se rend à Chimay, ville au doux nom de bière, pour égayer le quotidien d'une maison de retraite. Il croise d'ailleurs un des résidents de ce « home » comme disent les Belges, une ancienne gloire du petit écran, qui ne pourra malheureusement pas se vanter d'avoir rencontré le sosie de la gloire du rock, l'impact entre une Cadillac, même rose, et un piéton, étant rarement en faveur du deuxième.

C'est le début des problèmes pour Elvis – le faux -, d'autant plus qu'ayant imploré le King, son Dieu à lui, l'ange qu'il voit venir à la rescousse, pédalant gaiement malgré son grand âge, se trouve être mémé Cornemuse, autre héroïne de l'auteure. Une mémé Cornemuse en pleine forme, toujours fan d'Annie Cordy, pouvant citer Nietzsche et Jean-Claude Dan Damme, un JCVD à qui elle voue un culte éternel, sans bornes, et plein d'amour, ne désespérant pas que ce soit un jour réciproque. Une mamie qu'il ne faut surtout pas agacer, sa propension à faire le vide autour d'elle, parfois à coup de gros calibre, étant une seconde nature, mais de qui il ne faut pas non plus susciter la sympathie, ne sachant pas ce que cela peut réserver comme surprises.

Si on rajoute : une majorette sortie directement de « Nuit d'ivresse », deux petits malfrats bras cassés pur jus, l'un nommé Mickey – en hommage à Mickey Rourke -, l'autre surnommé Spéculoos – spécu pour les intimes -, Priscilla, l'adorable amie canine de race Carlin, qui a la fâcheuse habitude d'exprimer son mécontentement de façon odorante, et quelques autres spécimens dans la lignée habituelle des personnages peuplant l'univers déjanté de Nadine Monfils, l'histoire ne peut être que particulièrement jouissive pour celles et ceux qui ne craignent pas un humour ne brillant pas toujours - c'est un euphémisme - par sa finesse.

Le lecteur est convié à une balade bien loufoque à bord de la Cadillac se transformant un peu trop souvent en corbillard rose au goût d'Elvis, et, même si l'intrigue tient sur une feuille de papier à cigarette, à un moment de lecture plutôt sympa.
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Je crois que j'aurais du faire une pause entre la lecture d'Elvis Cadillac et Ice Cream et Châtiments car autant j'ai apprécier le premier autant celui-ci a été comme un cheveu sur la soupe.

Et pourtant on retrouve Elvis Cadillac, Pricilla sa chienne et le début est mené tambour battant avec un cadavre que celui-ci découvre dans sa voiture. C'est celui d'un acteur connu Joël Bermude star de Bouffi contre les Vampires.

Il y a même le come-back de Mémé Cornemuse toujours aussi timbrée et folle d'amour pour Jean-Claude van Damme mais j'ai été déçu par ce nouvel opus.

En le lisant plus tard je l'aurais peut-être davantage appréciée mais je pense qu'avoir enchainer ces deux lectures a eu l'effet contraire.

La couverture de cet ouvrage est aussi magnifique que celle d'Elvis Cadillac mais elle est tout de même kitsch au possible!

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Voici le troisième roman que je lis de Nadine Monfils, et je dois dire que des trois, celui-ci est le plus barré.
Nadine Monfils, nous raconte une histoire complétement dingue dans laquelle des personnages qui le sont tout autant se retrouvent mêlé à une enquête. Elle utilise le patois et tout ce qui fait que j'y retrouve mes racines du Nord près de la frontière Belge ainsi que le charme de ses habitants, de leur humour et de leur parler fleuri.
Un univers complétement dingue mais drôle à souhait, même les explications de texte en fin de page, vous feront marrer. J'y ai retrouvé des termes bien connus, mais j'en ai découvert d'autres, elle m'a enchanté à coup de couque, de drache…
Une lecture courte mais qui se dévore et dans laquelle on retrouve bon nombre des personnages phares de l'auteur.
Une petite folie littéraire que je vous invite à découvrir si vous ne connaissez pas Nadine Monfils et pour laquelle vous allez obligatoirement craquer si vous êtes un ou une adepte de ce style inimitable.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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critiques presse (1)
Actualitte
07 juin 2017
Tu vas voir, lecteur, tu vas rire tellement c’est grossier et dingue ! Parce que t’as pas l’habitude qu’on te bouscule comme ça, et qu’on ne suive pas les codes.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Quand on a tout eu, la gloire dans un feuilleton populaire, la beauté grâce à une gueule de pub pour Nespresso, l’amour avec des stars qui ont foulé le red carpet, et qu’on se retrouve des années plus tard en train de cavaler la nuit, à poil dans les bois, avec une tronche de fraise de Plougastel, y a de quoi penser que la vie est un long fleuve débile.Joël Bermude haletait. Ses varices lui faisaient un mal de chien. Si au moins on lui avait laissé ses godasses… Il avait les pieds en sang. Il s’arrêta un instant pour reprendre son souffle. À plus de septante balais, il n’avait plus le profil d’un marathonien. Puis ça faisait des lunes qu’il se déplaçait avec une canne dans les couloirs du home Le Rossignol guilleret où il coulait des jours tranquilles jusqu’à ce que…Les branches des arbres lui fouettaient le visage et il ne sentait plus son corps tellement il avait froid. Il fallait qu’il coure mais son cœur jouait du tambour et il dut de nouveau faire une halte. Il entendit les pas se rapprocher. S’il me rattrape, je suis mort.Entre mourir d’une crise cardiaque et revivre les tortures qu’il avait subies, il n’y avait pas photo. Il se remit à courir, droit devant lui. Et là-bas, tout au bout, il aperçut une route. S’il parvenait à l’atteindre, il était sauvé ! C’est là que, même si tu crois pas en Dieu, tu récites ton chapelet, et si tu ne te souviens plus des paroles, tu dis n’importe quoi et tu jures tous les saints pour qu’ils te filent un coup de main. Sauf que ces enfoirés ont souvent d’autres chats à fouetter, et toi tu te retrouves avec ta pomme dans la mouise. Mais Joël Bermude avait encore un peu de ressources et il finit par atteindre la terre promise, espérant qu’un ange salvateur passerait par là avec son char d’assaut. Certes, il préférait qu’on ne le reconnaisse pas dans sa tenue d’Adam, les abdos en cascade et les couilles vermoulues. Y avait peu de chance. Lui qui avait fait tourner les têtes des plus jolies filles en était réduit à coller ses paluches sur les vieux culs des mémés de la maison de retraite. Et en souvenir de sa célébrité passée, la plupart acceptaient sans grogner. C’était mieux que rien. Il repensa soudain à sa grand-mère qui lui avait dit : « Si un jour tu deviens vieux, picole, ça te fera oublier tes rides. » Il n’avait pas attendu la carte Vermeil pour suivre ses conseils.Il était donc à poil au milieu de la route, implorant la Vierge, pas celle d’en haut, mais celle en plastique qui trônait sur sa table de chevet, seul héritage de sa mémé qui l’avait rapportée de Lourdes, et dont il avait remplacé l’eau bénite par de la vodka. Il n’avait jamais cru à cette histoire d’ange Gabriel, persuadé que Marie avait tout simplement trompé Joseph avec Gaby et que si les capotes avaient existé à cette époque, ça aurait changé le cours de l’histoire… Conclusion, l’évolution de la planète est liée à un bout de caoutchouc.Afin de s’assurer un max de renfort, il appela également à la rescousse le grand patron himself : Dieu. Face à l’urgence d’un sauvetage en mer, on est prêt à sucer le canard qui sert de bouée pour qu’il nous mène de l’autre côté du rivage.Et là, soudain au loin, lui apparut la lumière ! Dieu existait.
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Il vida son verre, paya et s’en alla sans dire au revoir à personne. L’époque où il était poli, même avec les cons, était révolue. Avec le temps, on apprend à ne plus faire de courbettes à ceux qui ont la raie du cul à la place du sourire.
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Une vieille bique habillée en pute, qui sort son flingue quand on la contrarie, fan d'Annie Cordy et d'Arvo Part, capable dans la même phrase de te citer Nietzsche et JCVD, ça, il avait jamais vu de sa life.
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porte-paquet : porte-bagages chez les Français. Chez nous autres, quand on part à vélo, on emmène un paquet. Et si on a des bagages, on les met dans la voiture. C'est juste pour dire que les Belges ont plus le sens pratique que les Français. Tu te vois pédaler avec des valises sur ton vélo, toi ?
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Il pivota et découvrant la vieille.
- c'est qui, celle là ? grogna -t-il
- J'suis sa fiancée, décréta Cornemuse
- Ah ! Ah! tu fais dans les vide-greniers, maint'nant?
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