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EAN : 9782914834216
134 pages
Passage du Nord-Ouest (06/04/2006)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Dans la continuité de Mouvement perpétuel, Le Mot magique est un sésame qui ouvre grand les portes de l’univers poétique d’Augusto Monterroso. Le maître de la forme brève et plurielle récidive avec toujours plus de mordant et d’humour, toujours plus de liberté dans ses considérations sur la littérature et les écrivains. Essais, micro-récits, anecdotes, aphorismes ou réflexions sont autant d’éclats d’une œuvre ouverte modelée par l’amour de la langue. Qui se fait cor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Quand on connaît la littérature de Monterroso, on sait qu'il y a ambigüité et que son discours littéraire en cache un autre : le mot magique ne fait pas exception.
A la fois boîte à bijoux et cabinet de curiosités, ce bref livre du maître incontesté de la brièveté Augusto Monterroso, publié initialement en 1987, rassemble (en apparence) des textes issus d'essais critiques et académiques dans lesquels l'auteur analyse les facettes souvent inconnues du travail d'écrivains qu'il affectionne comme Cervantes, Shakespeare, Pirandello, Vargas Llosa, Carlos Fuentes, Quevedo, Borges, Gongora, Montaigne… Monterroso aborde également l'impossible travail du traducteur, l'influence de l'existence d'un auteur sur son oeuvre (avec l'exemple de Quiroga) et les genres littéraires, dans un style magistralement concis, précis et ironique. Ca c'est pour l'apparence.

Monterroso, s'il est un maître de la brièveté est aussi un as de l'intertextualité avec laquelle il a jonglé comme personne dans Fables à l'usage des brebis galeuses.
Si dans le mot magique il dresse un tableau psychologique singulier de sa production littéraire, et s'il s'aventure avec érudition et lucidité dans des recoins inattendus pour démasquer la banalité des académismes inutiles et la vacuité du discours de certains marchands de mots, il met en scène une revendication majeure qui construit entièrement ce livre : l'intertextualité comme genre littéraire et non comme ingrédient romanesque.
Son brillant essai La vaca publié en 1998 reprend et développe cette intertextualité comme genre littéraire à part entière et éclaire le livre le mot magique qui n'est pas une suite d'hommages à certains auteurs : Monterroso a toujours déterminé sa littérature comme un acte de libération de son imagination, tout en puisant dans son admiration pour les classiques et certains auteurs latino-américains.
Pour lui, l'intertextualité est un genre libératoire qui permet à la littérature de révéler les vices et les vertus de la condition humaine mais certainement pas de les changer. Ca, dit Monterroso, c'est au lecteur de le faire.
Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
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Voici un petit opuscule bien plaisant de critique littéraire ou d'avis sur des lectures, comme vous voudrez. Bien sûr, cet auteur guatémaltèque s'attache avant tout aux grands noms de la littérature sud-américaine, mais pas seulement. Et c'est bien agréable que de lire ces impressions d'écrivain-lecteur, qui se dégustent comme autant de petits morceaux de chocolat qui vous donnent une seule envie, en savourer d'autres, entendez, découvrir tous ces auteurs dont le nom vous est connu mais que vous n'avez pas encore lus.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Chaque livre à son propre sort. Chaque livre à sa propre destinée. Une fois écrit - et tant mieux si tu l'as publié, même si ce n'est pas indispensable - personne ne sait ce que va devenir ton livre. Tu peux être satisfait , tu peux être mécontent ou encore tu peux te résigner. Peu importe : le livre va suivre son chemin et il va avoir du succès ou tomber dans l'oubli, ou les deux ; chaque chose en son temps.
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Quiconque, né au Honduras, au Guatemala, en Uruguay ou au Paraguay du fait d'une circonstance aléatoire, familiale ou accidentelle, aurait l'idée de consacrer une partie de son temps à lire, donc à penser, donc à écrire se verra inéluctablement confronté à l'une de ces trois fameuses possibilités : éloignement, enfermement, enterrement. Alors, s'il parvient à éviter la dernière, un jour, tôt ou tard, il se retrouvera une valise à la main avec, dans cette valise, un pull, une chemise de rechange et un tome de Montaigne (...).
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« Il existe d’autres maladies que l’on connaît sous le nom de Proust, Joyce ou Kafka (...). Ils nous envahissent, s’emparent de nous et pendant très longtemps nous pensons et nous agissons de manière joycienne ou kafkaïenne, comme il arrive que le tuberculeux finisse par n’être plus que l’expression de ses propres bacilles. »
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Vivre est commun, ordinaire et monotone. Nous pensons et sentons tous les mêmes choses : seule la manière de raconter distingue les bons écrivains des mauvais.
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Pour un Latino-Américain qui deviendra un jour un écrivain, les trois choses les plus importantes au monde sont : les nuages, écrire et, tant qu'il le peut cacher ce qu'il écrit.
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