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EAN : 9782702167410
128 pages
Calmann-Lévy (14/04/2021)
3.66/5   52 notes
Résumé :
"Ils vont sortir de partout comme des vautours quand ils découvriront que je suis morte. C’est pourquoi je me débarrasse du coffret.Planque-le. Ce sont mes bijoux chéris."

Au Bangladesh, la jeune Somlata épouse un homme plus âgé, et de caste supérieure. Elle intègre alors sa maison familiale bondée, où vit la terrifiante grand-tante Pishima.
Un beau jour, celle-ci meurt sous les yeux de Somlata.
C’est alors que le fantôme de Pishima lui ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Il y a beaucoup d'humour dans ce court roman bengali, où une tante qui ne veut pas mourir (et qui décède brutalement) vient hanter la jeune épousée de la maison. Cette dernière, toute jeune et d'une caste inférieure, partage sa demeure avec son mari plus âgé, ses beaux parents et sa belle famille. Tout ce petit monde vit sur l'héritage familial qui s'amoindrit au fil du temps et des ventes de terrains. Somlata, heureusement plutôt futée, ne manque pas d'idées et de force de persuasion pour trouver des capitaux...
Un roman très sympa, reflet d'un pays très machiste et conservateur (la première traduction date de 1993, on peut espérer un peu de changement ?). Je me suis attachée à l'héroïne, à sa fille Boshon (narratrice de certains chapitres) et à toute cette famille engluée dans le poids des traditions. Une lecture rafraîchissante 😁
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Roman culte au Bangladesh paru initialement en 1993 évoque l'évolution de la condition de la femme dans ce pays.

Nous suivons trois générations de femmes d'une famille du Bengale indien : Somlata mariée à l'âge de 18 ans avec un homme plus âgé et d'une caste supérieure à la sienne; La grande-tante Prishima, un peu chipie, qui ne cesse d'apparaître et de hanter Somlata afin que cette dernière protège son coffret à bijoux; et Boshon, jeune fille rebelle qui désir à tout prix rester célibataire. Trois femmes, trois réalités différentes, trois destins …

Un roman court, rempli de résilience, d'amour et d'humour où l'on se moque de façon ironique des traditions patriarcales. Joli !
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Une comédie délicieuse.

Shirshendu Mukhopadhyay nous met en avant les femmes d'une famille bangladaise. Somlata a épousé un homme d'une caste supérieure et plus âgé qu'elle, elle veut être une épouse modèle et aime profondément son mari. Elle va user de belles paroles et de divers stratagèmes pour inciter son mari à se retrousser les manches et à se mettre au travail car la fortune de la famille périclite. La terrible tante de la famille la terrorise, et cette dernière décède soudainement mais Somlata a à peine le temps de soupirer que le fantôme de la tante commence à la harceler. Insultes, conseils malveillants, la tante ne lui épargner aucune peine. Mais Somlata va traverser toutes les épreuves infligées par le fantôme. Nous suivons aussi une jeune femme de cette même famille qui a de grands rêves de liberté, et ne veut pas de la vie traditionnelle à laquelle les filles de son âge sont promises. Ce roman est une comédie drôle, juste et qui décrit avec beaucoup de finesse la société traditionnelle bangladaise.
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Lecture très agréable que voici nous dépeignant une famille au Bangladesh.

Nous suivons trois personnages, trois femmes très différentes les unes des autres.
Somlata est une jeune femme au coeur pur, ayant de très bonnes relations avec sa belle-mère (wahou !) et dévouée corps et âme à son mari.
La tante, rapidement devenue fantôme après sa mort, est quant à elle un personnage haut en couleurs, vindicatif au possible, pimentant la vie de notre jeune Somlata qui semble terrorisée (qui ne le serait pas à sa place ?!)
Boshon de son côté, est une jeune fille un peu rebelle, au caractère fort.

La lecture est légère et aborde, l'air de rien, des points culturels. Nous y découvrons les mariages arrangés (la tante a été mariée à sept ans), la vie avec toute la famille avec les problèmes de cohabitation que cela peut parfois engendrer.
Nous y voyons aussi les difficultés pécunières, notament avec la famille voisine de Boshon, jeune fille de la deuxième partie.

Nous pouvons remarquer également les différences générationnelles entre les époques des deux jeunes femmes (Somlata et Boshon). le statut de la femme a beaucoup évolué, elles semblent être plus libres qu'avant (certaines choisissent leurs maris, elles sont libres de leurs mouvements etc.)

Lecture qui vous fera donc passer un moment agréable.
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🐯 «  Il était le centre de mon univers. Si je l'aimais, ce n'était ni pour sa beauté ni pour des qualités. Je l'aimais parce que je ne pouvais pas faire autrement. C'était cet amour qui gardait en vie la flamme dans mon coeur. Je n'aurais pu expliquer cela à quiconque, pas même à mon mari. Je vivais et respirais pour lui. »
(P. 74)

🐯 Au Bangladesh, être une femme n'est pas toujours chose bien aisée. La jeune Somlata épouse un homme bien plus âgé qu'elle et de caste supérieure : elle lui voue un amour sans bornes, une admiration infinie, elle lui est entièrement dévouée. Malheureusement, la famille de son mari s'appauvrit peu à peu, faute à leur train de vie largement supérieur à leurs moyens. La jeune Somlata rejoint donc la maison familiale où vit la cruelle et menaçante Pishima, la tante du mari, et qui, un beau jour, meurt devant les yeux de la jeune mariée. Si cet événement est peu banal, celui qui suit l'est encore moins : le fantôme de la tante ordonne à la jeune femme de cacher ses bijoux pour que personne ne puisse s'en emparer, et il ne la quittera jamais...

🐯 En mettant en avant les femmes de son pays, Shirshendu Mukhopadhyay dresse un portrait de son pays qui oscille entre doux rêve et dure réalité. Tantôt rivales, tantôt complices, les femmes ont recours a bien des stratagèmes pour se faire une place dans cette société somme toute assez patriarcale et conservatrice, à l'image de Somlata qui crée son propre commerce avec son mari pour permettre à la famille de faire perdurer son train de vie : si l'intention est bonne, elle est pourtant très mal vue chez cette famille qui n'a jamais travaillé. La tante du mari, Pishima, ne quitte jamais l'héroïne et, bien qu'elles se vouaient une haine sans limites de leur vivant, une certaine bienveillance les unit désormais...

🐯 Entre traditions et révolutions, entre amour et désespoir, ce petit roman est une petite pépite qui a égayé ma journée !
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Il était le centre de mon univers. Si je l'aimais, ce n'étais ni pour sa beauté ni pour ses qualités. Je l'aimais parce que je ne pouvais faire autrement. C'était cet amour qui gardait en vie la flamme dans mon cœur. Je n'aurais pas pû expliquer cela à quiconque, pas même à mon mari. Je vivais et respirais pour lui.
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Grossi par l'hiver, le torrent avait étalé un tissu de sable fin. La lune était presque éblouissante. Elle brillait tellement qu'on aurait pu retrouver une épingle. Je m'arrêtai à un coude de la rivière. Une colline isolée se dressait sur l'autre rive. Silencieuse, muette, immobile. L'eau gargouillait entre mes pieds. Je pouvais distinguer le gravier sur le lit du ruisseau au clair de lune. Fixant le vide qui s'étendait à l'infini, il me vint brusquement à l'esprit que j'avais une chance inouïe d'être aussi seule, que personne au monde ne m'attendait. C'était le mieux pour moi.
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Nous avions quitté la sublime vallée du clair de lune pour avancer vers nos maisons exiguës, des cagibis. Pourquoi les humains ont-il appris à bâtir des maisons ? Dans les temps anciens, ils habitaient dans les montagnes et les cavernes, sous les arbres. Peut-etre avais-je été moi aussi une femme des cavernes lors de lointaines vies antérieures, chassant les animaux avec des pierres, faisant rôtir leur chair, vagabondant au hasard parmi les montagnes et les forêts. Une vie libre de toutes entraves.
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Mariée à sept ans, veuve à douze, je n'avais même pas l'âge de comprendre. Avant même que mon corps se réveille, on m'a rasé les cheveux, j'étais réduite à un plat de riz par jour et je jeûnais pour ekadoshi (1). Comment peux-tu comprendre ce que j'ai vécu ?
(1). Les journées d'ekadoshi, dédiées à Vishnu, sont destinées à purifier l'âme et le corps. Les veuves des castes supérieures doivent jeûner pour ekadoshi au onzième jour du demi-calendrier lunaire.
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J'avais laissé toute mon existence derrière moi, dans cette vallée solitaire. J'étais encore là-bas, en train d'errer. Les cheveux flottants, à pas lents, une chanson au fond de la gorge, tandis que la lune géante répandait alentour une poudre d'or. Le bruit étouffé des remous qui s'écrasaient sur les galets de la rivière... Aussi beau qu'un rêve enfoui, impénétrable.
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