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EAN : 9782070408092
242 pages
Gallimard (14/04/1999)
3.51/5   213 notes
Résumé :
Le coup de la lettre anonyme, ça ne fait rire personne... Encore moins le commissaire Julien Mary et surtout si les mots maladroitement collés sur le blanc de la feuille lui annoncent un meurtre prévu devant près de vingt mille personnes. Que faire ? Prendre la menace au sérieux ? Attendre ? Se noyer dans la foule ? S'occuper d'autre chose ?
Julien Mary, homme d'allure ordinaire, passa inaperçu tant que l'on n'a pas croisé son regard. Le comportement des hom... >Voir plus
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3,51

sur 213 notes
"Ave César, morituri te salutant !" J'aurais bien aimé que le metteur en scène Bienvenu fasse ainsi saluer ses acteurs avant chacune des représentations de son adaptation de la pièce Jules César de Shakespeare pour ce festival de trois jours aux arènes de Nîmes. Le lieu s'y prêtait magnifiquement qui en des temps ancestraux accueillit des combats de gladiateurs. Mais surtout, quelle double ironie sachant que César lui-même est assassiné avant l'entracte et puis quelle causticité après avoir reçu cette lettre envoyée par un corbeau : " CE SOIR LES CONJURES TUERONT VRAIMENT CESAR. "

Dommage, pour apparement son seul roman policier, que René Barjavel ne se soit pas laissé aller à l'humour noir. Ceci dit Bienvenu à comme premier souci que la représentation se fasse comme prévu et comme second que la prestation de son acteur vedette n'en soit pas affectée, ironie quand tu nous tiens ! Après la mort de Jules et de son interprète par la même occasion, le spectacle n'est pas interrompu, question gros sous mais aussi de contenir cette foule massée dans les gradins. SHOW MUST GO ON comme le chantait si justement Freddy Mercury en phase terminale.

Finalement trois représentations, trois morts. J'ai beaucoup aimé le duo formé par le commissaire principal Gobelin sur qui cette affaire tombe à trois jours de la retraite et son intuitif adjoint Julien Maury qu'il protège sans nécessairement comprendre tout de sa démarche tortueuse. Un très bon policier classique dont je n'ai deviné les tenants et aboutissants qu'à une petite dizaine de pages de la fin, soit probablement exactement à l'endroit où l'auteur le désirait.

Le cousin qui me l'a prêté à déniché cet exemplaire dans un magazin de seconde main. Il vous faudra probablement mener votre propre enquête auprès des boutiquiers, dans les boîtes à lire ou les foires aux livres, à moins que sur le net ... si vous voulez faire la lecture de ce bon policier qui offre une belle plongée dans le monde très fermé des acteurs et les coulisses du théâtre.

Double enquête, double plaisir en perspective ...
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Je préviens, sans ambages, je suis un inconditionnel de Barjavel. Un polar, le seul qu'il ait écrit et de quelle façon ! le crime parfait selon René.
Tout y est : intensité dramatique, suspense, rebondissements et
dénouement barjavelien si je peux me permettre ce néologisme,
construction au cordeau, intrigue de luxe, personnages ambigus, amours
masculins, féminins, haine et admiration.
Alors, vous vous dites :
il divague le petit Derfuchs, il nous sert de la perfection. Presque...
Un reproche oui, un seul, ne pas avoir osé jusqu'au bout, laisser ce qui
est sous-entendu éclater, ne pas faire dans le littératuro-correct, on
s'en moque, vas au bout gars, tient bon, ne lâche pas, si, tu crois,
bon, tant pis, dommage.
Mary commissaire moqué de par sa provenance
fait fi des sarcasmes, il en a vu d'autres et puis, flic heureux avec
une "reine" à la maison qui l'attend avec bébé a contrario de son
supérieur, le commissaire divisionnaire Gobelin, ce n'est pas une
tapisserie et loin s'en faut, à trois jours de la retraite, aigri et
amer, célibataire, seul, solitaire et jaloux.
Mary s'en sortira et fera triompher ses convictions, sur un coup de dé, une intuition dans
laquelle le coupable tombera. Ce coupable que l'on aime face à l'autre
ce salaud de Faucon ou cet inimitable Faucon, c'est selon. On se pâme
devant cet acteur gigantesque ou on trucide cet être abject. On aime ou
on hait, deux sentiments, pas de juste milieu, pas d'indifférence.
Et puis Barjavel c'est la Metro-Goldwyn-Meyer à lui tout seul, le Cécil Billet de Mille
de la littérature et il lui fallait de la démesure, aussi il nous sort
une tempête sur les arènes de Nîmes. C'est énorme dirait Lucchini. Une
tempête qui balaie tout sur son passage, homme, arbre, voiture, tout
vous dis-je. du grand art, du Barjavel.
On est dedans :
-Que faites-vous ici ? Parle, toi ! Quel est ton métier ?
-Why, sir, a carpenter.
Du sang sur les couteaux, ooooh!!, c'est du ketchup, les couteaux des
joujoux, sauf un où le sang est frais et humain, le couteau n'est pas
rétractable.
La foule fait aaah, le lecteur fait aaaah.
La pluie délave les visages, le lecteur sort son mouchoir et se sèche.
Le metteur en scène modifie le texte, le lecteur s'insurge, manifeste. Pas
de ça mon gars ! On va lui casser la figure, non mais bouger du Bill et
puis quoi encore !
Barjavel au pays de Pagnol (pas loin), on entend les grillons, on sent la lavande, on palpe l'humour et quelle chaleur !

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Comme beaucoup le savent, Monsieur Barjavel est mon auteur chouchou. Pour autant, je n'ai pas encore lu toute son oeuvre ; non seulement car je ne possède pas tous ses livres mais en plus car je veux prendre mon temps et savourer chaque nouvelle découverte. Et puis, j'ai également peur, je l'avoue, de tomber sur un livre qui pourrait me décevoir et là, ce serait le drame, n'est-ce pas ?
C'est donc avec un mélange d'appréhension et d'excitation que j'ai ouvert La Peau de César, à l'occasion d'une lecture commune avec Lynnae (oui, nous sommes toutes les deux en retard sur notre planning !).
Ce titre a une place assez particulière dans l'oeuvre de Barjavel puisqu'il est non seulement le dernier titre publié de son vivant (en 1985, année de la mort de l'auteur) mais également son seul et unique roman policier. Et pour un premier essai, c'est franchement pas mal… c'est même vraiment bien mené ! Et on regrette que René Barjavel ait disparu avant d'avoir pu nous offrir un autre titre du genre…

Ce qui fait, à mon avis la force et l'originalité de la Peau de César c'est que le crime et l'enquête se déroulent au théâtre, lors de la représentation de Jules César - pièce de William Shakespeare - alors que 20 000 spectateurs sont installés dans les arènes de Nîmes… La fiction rejoint la réalité et les acteurs sont peut-être un peu trop imprégnés par leur rôle respectif ?
Serait-ce Jean Renaud - Brutus qui aurait poignardé Victor Faucon - César ? Les personnages fictifs prennent tellement le pas sur les acteurs qui les interprètent que, tout le long du texte, on les appelle principalement par leur rôle et on les connait ainsi… à part la victime - Faucon -, quasiment jamais surnommée César lorsqu'on parle d'elle.
Je ne connais pas assez bien la pièce originale de Shakespeare mais il me semble que Barjavel était plutôt calé sur le sujet et en ce qui concernait le dramaturge anglais (cf son livre La Tempête, également inspiré de Shakespeare) et a su l'utiliser avec brio, l'incorporer sans fausse note dans un nouveau genre, modernisant un peu l'ensemble.

L'autre élément intéressant de ce titre, également lié au monde du spectacle, c'est l'aspect « voyeurisme » mis en avant. Barjavel amène-là une réflexion intéressante, réflexion fréquente aujourd'hui (merci la téléréalité) mais qui ne devait pas être aussi répandue au 1985 : suite au meurtre de Faucon le premier soir, les spectateurs ne viennent plus aux représentations suivantes pour voir jouer la pièce de Shakespeare, mais dans l'espoir que l'assassin frappera à nouveau… ils seraient ainsi aux premières loges et pourraient dire un « j'y étais ! ». Les places se vendent comme des petits pains et le public s'entasse, s'entasse, s'entasse dans les arènes de Nîmes. L'idée n'est pas neuve puisque l'expression « panem et circenses » (« du pain et des jeux ») divertit le peuple depuis l'antiquité, mais j'ai aimé la mise en scène de Barjavel.

En ce qui concerne le déroulement de l'enquête et sa résolution, j'ai été agréablement surprise. La solution est simple mais encore fallait-il y penser… et j'aime me dire « ah mais oui, c'était évident ! ». Simple mais pas simpliste, c'est au contraire bien pensé et bien mené, juste ce qu'il faut pour garder le « suspense » jusqu'à la dernière partie ! En tout cas, je n'ai absolument rien vu venir (c‘est souvent le cas lorsque je lis un policier de toute façon)…

Comme d'habitude avec René Barjavel, c'est très agréable à lire. Je n'arrive pas à décrire la plume de l'auteur. Certains la jugent simpliste et sans ambition, je la trouve juste, pertinente et percutante. Il y a un petit « je ne sais quoi » dans le style de Barjavel, un petit truc qui me parle et me plaît, quelque soit le genre du texte. En revanche, je comprends parfaitement que d'autres n'accrochent pas, c'est une affaire de sensibilité.

Le seul petit point négatif que je relève dans ma lecture est plus une déception personnelle qu'un aspect véritablement négatif. En effet, chez Barjavel, j'aime la sensualité, la poésie des sentiments (jamais niais), la force des relations (amoureuses notamment) mais là, point de romance. Alors oui, La Peau de César est un policier, ce n'est donc pas le sujet… mais quand même.
D'ailleurs, pour étendre un peu cette idée, Lynnae m'a soufflé qu'elle regrettait que les figures féminines soient si peu utilisées et mises en avant… et c'est vrai, je le déplore un peu également. Mais ce n'est qu'un détail qui n'enlève rien à l'intérêt du texte dans son ensemble !


Le premier et seul policier offert par René Barjavel et c'est bien dommage ! Sans être extraordinaire, l'enquête est très intéressante et si bien menée que, malgré sa simplicité, on arrive au bout et on est surpris par sa résolution !
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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La peau de César.. Ou le bouquin que tu attrapes parce qu'il se trouve en haut de la pile, et où tu te dis « mais qu'est-ce qu'il fout là ? Pourquoi il était pas rangé avec mes autres Barjavel ? »... Mais que tu lis quand même, parce que ça fait une autre vie que tu l'as pas relu.. genre plus de quinze-ans...

Pitch :
Les arènes de Nîmes, le festival, le théâtre..
Un metteur en scène connu et reconnu, une sacrée distribution au niveau des acteurs... un grand acteur, une star... Faucon...et puis Shakespeare... ça va être gigantesque !
Et puis aussi deux lettres anonymes.. une pour la police, une pour le metteur en scène.. Pour prévenir.. Ouais ce soir, en pleine représentation, on tuera vraiment Cesar/Faucon...
Heu... que faire ?
Interdire la représentation ?... hum...
Laisser faire ?
Surveiller ?
C'est ce que se demande le commissaire principal Gobelin, et le commissaire (tout court) Mary...
Gobelin est un peu emmerdé, dans cinq jours il part en retraite... Il avait bien besoin de ça...
Bah... c'est sûrement l'oeuvre d'un dingue.. Mary tu iras voir la représentation, on mettra des plantons... on les déguisera en romains...
Et en fait … et bien... oui... Cesar/Faucon se fait bien zigouiller en pleine représentation devant vingt-mille personnes et des policiers qui bien sûr n'ont strictement rien vu !..
Merveilleux, fantastique... Et merde !

Barajavel et le polar... Barjavel touche à tout...
Son seul et unique polar... ok...
Et en fait, l'enquête, l'intrigue est passée assez vite au second rang... je n'ai pas tant cherché que ça à savoir qui pouvait être le coupable.. de toute façon on allait me le dire à la fin, et de toute façon quelque part oui, je m'en doutais bien... je m'en souvenais pas, mais je m'en doutais bien...
Non je me suis laissée porter par les mots, le style de Barjavel, par sa poésie... Certain le traite de naïf, oui peut-être.. mais il peut y avoir tant et tant de poésie, de légèreté dans la naïveté.. Dans le commun, la vie de tous les jours, les petits mots sans grandiloquence, les petits mots si simples, mais si pourtant magnifiquement agencés, que cela leur donne une musique... une plénitude et une beauté émouvante...
Oui Barjavel ne nous fait pas de grands discours alambiqués... et pourtant tant dans l'horreur que la tendresse les mots sont là et ressortent entiers, pleins et forts...
Les mots d'amour si justes et les sentiments simples qui vont avec... Avec l'humour aussi, elle est drôle cette Peau de César, et pourtant si tragique, si dramatique, si inhumaine... et si humaine justement parce que si pleine d'amour, de tendresse de beauté....

Barjavel et ses points de suspension que j'aime.... et ses descriptions que j'aime aussi, ses phrases courtes... le monde du théatre...

j'ai adoré... ^^

Shakespeare me poursuit... entre les Agatha Christie que je m'envoie en ce moment par paquet de douze, où il est toujours présent d'une manière ou d'une autre, et là ce Barjavel... Shakespeare encore Shakespeare toujours Shakespeare...
Et tout ça me donne envie, je vais finir par aller le relire dans le texte..^^
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Dans les arènes de Nîmes, une troupe de théâtre répète " Jules César " de Shakespeare. Trois représentations sont prévues : toutes seront sanglantes. Sur scène, César est assassiné au troisième acte par les conjurés. Mais la réalité et la fiction se confondent. Devant vingt mille témoins qui se croient au spectacle, l'acteur qui joue César est tué, vraiment.
Un policier de Barjavel, je le croyais maître en science-fiction ? Un livre simple de lecture mais on est fasciné, on se laisse prendre par l'intrigue : mais qui a tué César ? Jusqu'à la fin on cherche le coupable.
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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
A quatre heures, les charmantes Nîmoises chargées de la vente des billets en avaient vendu deux mille de plus que les Arènes ne pouvaient contenir de spectateurs comprimés. Et tout autant de retardataires se trouvèrent sans billets quand elles fermèrent définitivement les guichets. Profitant du samedi, la clientèle habituelle des corridas était accourue de toute la région, partageant la conviction du Cissi : c'était pas fini ! ça allait saigner ce soir ! On était venu à la fête par famille entières. On avait apporté le casse-croûte. On s'installa pour pique-niquer sur la Place des Arènes et sur l'Esplanade, on alluma des feux pour faire griller les saucisses, on déboucha des litres de rouge, on commença à chanter.
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Je vais le tuer.
Je ne suis pas un assassin : je dois faire la justice, à cause du mal qu'il a fait, et qu'il continuera de faire, s'il reste vivant.
Je vais le tuer. Dans quelques minutes.
Et la justice veut qu'il n'y ait pas de coupable, que personne ne soit puni pour cet acte de purification. Si je réussis, si je ne suis pas pris, personne ne pourra être accusé à ma place. Si je suis pris je paierai sans regret, mais ce serait dommage.
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Je le tuerai ce soir.
Ou bien je serai découvert à l’instant même où je le frapperai, ou bien je resterai définitivement impuni. J’ai choisi mon arme, répété mon geste de façon à réduire au maximum le risque. Il n’en existe pas moins. J’accepte de le courir.
Je le tuerai ce soir.
Circonstances sublimes, environnement glorieux, mon acte sera parfait. Je me refuse à l’appeler crime. C’est la destruction nécessaire d’un monstre.
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Je vous jure que ça fait quelque chose de voir une furie de vingt ans incarner Phèdre, qui est généralement interprétée par de vieilles momies molles... Et qu'elle était belle! On se disait qu'Hippolyte était vraiment un pauvre con de pas se la taper tout de suite, là, hop!... Remarquez qu'il se la tapait après, derrière les abricots, ça traînait pas... Celui-là aussi j'aurais du le tuer?
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Gobelin avait fait emmener tous les suspects au commissariat, tels qu'ils étaient, en romains, sans leur laisser une minute pour se démaquiller.Il les fit fouiller minutieusement. Ils étaient trop fatigués et assommés par la mort de Faucon pour avoir la force de protester. Casca et Ligarius, déjà interrogés et fouillés, avaient reçu l'autorisation de rentrer à l'hôtel. Un policier montait la garde devant chaque chambre. Brutus avait fini par s'endormir sur le divan de sa loge...
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