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sur 666 notes
Dans la pudeur et la retenue nous croisons le chemin de 7 hommes .. tous différents, mais dont l'amour qu'ils portaient pour une femme a changé leur destinée. Qu'ils soient chirurgien ou dramaturge, veuf ou jeune célibataire, blessé ou trompé.. ils se retrouvent tous égaux face à la solitude tout en gérant différemment l'absence, même Georges Samsa est de la partie ("L'étranger" Albert Camus).

Une lecture douce, posée, touchante avec un léger goût de frustration parfois, empreinte de poésie et de métaphores inattendues.
Des nouvelles intrigantes, peut être un poil dérangeantes mais pleines de vie et d'émotions.

Une chose est sûr .. l'amour ni est guère heureux ..
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Sept hommes, ils sont célibataires, veufs ou divorcés, étudiants ou déjà bien installés dans la vie, ils ont tous perdu une femme et sont devenus des hommes sans femmes.

Kafuku est un acteur de théâtre, à la mort de sa femme, il décide de rencontrer Takatsuki qui a été le dernier de ses amants, dans le but de se venger…
Kitaru propose à son ami Tanimura de sortir avec Erika sa petite amie, si elle doit rencontrer un autre homme, autant que ce soit lui, car il le connait et il pourra lui donner de ses nouvelles…
Le docteur Tokai est chirurgien plasticien, il est convaincu que la vie conjugale n'est pas faite pour lui, mais il n'estime pas déloyal d'avoir plusieurs maîtresses en même temps. Et puis un jour il tombe amoureux fou, comme un vieux renard rusé pris au piège…
Habara est confiné dans un appartement, sa seule visite une jeune femme qu'il a surnommé Shéhérazade, car après avoir fait l'amour elle lui raconte des histoires merveilleuses, comme la princesse des mille et une nuits…
Kino a démissionné après avoir surpris sa femme avec un collègue de travail. Maintenant il est propriétaire d'un bar…
Prague,la ville est envahie par des tanks et des soldats. Samsa se réveille dans une maison qu'il ne connait pas . On sonne à la porte, c'est une petite femme bossue qui prétend venir réparer une serrure cassée...
A 1 heure du matin, le téléphone du narrateur sonne, un homme l'informe du suicide d'une femme. C'est la troisième femme avec qui il a eu des liens qui met fin à ses jours…

Sept nouvelles ou des hommes se racontent, ils croisent des femmes manipulatrices, souvent mariées qui trompent allègrement leurs maris. Sept histoires en forme de conte, où le sexe et la musique sont omniprésents. On peut être décontenancé par l'univers d' Haruki Murakami où la poésie et le fantastique se mêlent aux désirs sexuels permanents.
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Moi qui avais découvert Haruki Murakami à travers un recueil de nouvelles (Après le tremblement de terre) et qui me suis attachée depuis à l'écriture de cet auteur, c'est sous cette même forme que je l'ai donc retrouvé.
Recueil qui débute et se termine par deux histoires dont la mort d'une femme aimée est le sujet. Dans les autres nouvelles, il est aussi question d'hommes, pas forcément seuls d'ailleurs, mais qui ont tous perdu une femme dont la rencontre avait marqué leur vie. Dans toutes ces nouvelles pleines d'un charme mélancolique et sensible, on retrouve tous les thèmes classiques de Murakami, le souvenir nostalgique des amitiés et des amours adolescentes comme dans "Yesterday" et "Shéhérazade" (thème dans lequel, je trouve, il se montre le plus attachant et le plus talentueux), la musique, bien sûr, comme dans beaucoup de ses oeuvres, est très présente. On y retrouve aussi un chat et... des licornes que l'on avait déjà croisées dans "La fin des temps".
Tout le recueil présente également, ce côté un peu "flottant" entre le récit réaliste et le fantastique. Fantastique qui apparaît ici en touches plus légères que dans 1Q84 (long récit où il était beaucoup plus marqué et ne m'avait pas vraiment séduite). Ici, cet aspect plus subtilement fantastique donne du charme à l'ensemble du recueil comme à la plus grande partie de l'oeuvre de cet auteur. de même que ces aspects incertains et ces interrogations sans réponses qui laissent le lecteur en suspens (d'où sort le personnage de Samsa amoureux" ?qu'est -il arrivé à Kino, est-ce qu'il retrouvera son bar ?
Bref, cette fois j'ai totalement apprécié cet ensemble de récits. Il ne reste plus aux fans de Murakami qu'à s'armer de beaucoup de patience et attendre la traduction en français et la parution de sa dernière oeuvre qui vient tout juste de créer l'événement au Japon !!
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Ce recueil nous propose sept nouvelles dont les titres ont des références variées (dans le désordre : Les contes de mille et une nuits, des chansons des Beatles et le titre même du recueil fait référence à Hommes sans femmes d'Hemingway). Cependant, les références s'arrêtent ici puisque Murakami, comme à son habitude, nous plonge dans son propre univers ou pour être plus précise dans les univers de ses personnages.

Nous avons sept histoires courtes dans lesquelles l'auteur dresse le portrait d'hommes de tous âges et tous horizons qui sont abandonnés ou sur le point de l'être par une femme (bien souvent leur femme). Des hommes abandonnés par l'amour, qui ont perdu leur amour. Voilà ce que sont les hommes sans femmes.

J'ai beaucoup aimé le principe du recueil de nouvelles. Haruki Murakami nous a plus souvent habitués à lire ses romans-fleuves, assez longs d'ailleurs. Ma seule crainte était de ne pas retrouver l'atmosphère qui me plaît tant dans ses romans, dans de si courtes nouvelles (enfin courtes… un peu plus de 50 pages pour la plus longue et une trentaine pour la plus courte, la dernière par ailleurs).

Finalement, la magie a opéré. Même lors de la description d'événements banals, on sent une atmosphère, un style particulier. Ces nouvelles ne sont restées que nouvelles à juste titre. Les développer davantage les auraient rendues insipides, ennuyeuses. Ici, nous avons sept apartés dans la vie d'hommes qui par des situations et des vies différentes vont se retrouver seuls, sans femmes.

Comme à son habitude, le maître Murakami nous présente un univers fort banal flottant à la limite du fantastique avec les codes que l'on retrouve bien souvent dans ses romans.

Pour faire bref, dans le recueil Des hommes sans femmes, nous retrouvons avec plaisir tout ce qui a fait le succès des oeuvres de Murakami : la solitude, l'errance, le jazz, les chats et surtout (pour moi) une atmosphère singulière, qui flirte avec le fantastique, digne des meilleurs romans de l'auteur.

Des hommes sans femmes est un excellent recueil que tous les admirateurs d'Haruki Murakami sauront apprécier (en attendant la traduction de son nouveau roman tout juste sorti au Japon).
Lien : https://desplumesetdeslivres..
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Quelle ambiance feutrée, quelle immersion, quelle musicalité.
Ce recueil regroupe 7 nouvelles, 7 histoires d'hommes trompés, abandonnés, fragilisés. Je me souviendrai du veuf acteur de théâtre qui se fait conduire dans sa voiture colorée (Kafuku), de ce responsable de bar old-school en procédure de divorce (Kino) ou encore du pauvre Dr Tokaï mort d'un chagrin d'amour...
Des Hommes Sans Femmes, c'est aussi une immersion dans le Japon moderne : ses illusions, ses travers, ses espoirs, ses villes et ses ambiances particulières. La musique et la lumière rendent les histoires si réelles que les personnages deviennent vrais et attachants ; on regrette, parfois, de les quitter si rapidement et de passer à l'histoire suivante.

En publiant ces nouvelles, Haruki Murakami rend hommage aux hommes et à leur masculinité avec beaucoup de sensibilité - et non sans une pointe d'ironie. Merci !
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Je préfère généralement les romans aux nouvelles. Tout est une question de détails et de créations scéniques. Des hommes sans femmes confirme mes dires. J'ai été moyennement enchanté par les sept nouvelles écrites entre 2013 et 2014 par Murakami pour différentes revues et autres.

Premièrement parce que certaines nouvelles étaient pour moi un peu trop lisse comme des hommes sans femme dont la répétition pour le peu de pages à lire était un peu trop envahissante. Chacune des histoires fait un lien avec une femme que cela soit maritale , adultère ou amicale, mais parfois les liens faits étaient comme une barque qui va se retrouver en plein milieu d'un lac avec juste une simple brise.

Samsa amoureux fait clairement référence à un auteur dont les métamorphoses sont dignes d'un procès. J'ai eu du mal à accrocher à l'histoire, mais n'ayant jamais rien lu l'auteur en question, il y a sûrement plein de références qui m'ont échappé. le bar de Kino est celle que j'ai préférée, mais il manque quelque chose dont je ne peux définir et qui me laisse un peu perplexe. Les autres se lisent, mais peu de chance que dans trois mois je me souvienne encore de quoi cela parle.

Dans l'ensemble cela se lit, mais ce n'est certainement pas ce qu'à fait de mieux Murakami, mais oh qu'il est difficile, parfois, de se renouveler. Et qu'il est parfois, difficile, pour les maisons d'éditions de ne pas s'empêcher de vouloir à tout prix sortir un livre de nouvelles piochées pli-ploc pour faire gonfler le tiroir caisse.
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C'est une relecture.
Les nouvelles sont parfois inégales. On y retrouve l'univers parallèle de Murakami, des hommes qui vivent à la fois dans notre monde bien réel, mais qui semblent absent des réalités, qui évoluent dans un univers à part, qui leur est propre.
Et il y a ce regard extérieur, qui nous raconte, qui nous fait pénétrer ces différents mondes, où l'on suit l'évolution, les pérégrinations de ces hommes sans femmes.
Une bonne lecture.
Lien : https://www.babelio.com/monp..
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Voici sept nouvelles qui nous livrent les pensées d'hommes qui ont perdu une femme. La solitude des hommes sans femmes est un moment suspendu dans la vie d'un homme, un passage et une épreuve plus ou moins initiatique.
Confession, lucidité, peurs, drames, les pensées surgissent tant bien que mal d'un univers semble-t-il inaccessible où les hommes sont si peu bavards, si peu communicatifs.
Le fantastique des situations se mêle au flou des sentiments provoquant un malaise parfois indéfinissable, tandis que l'auteur nous promène avec aisance et subtilité dans les contours d'une histoire humaine faite d'espoirs et de désespoirs.
lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2022/09/13/haruki-murakami-des-hommes-sans-femmes/
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7 nouvelles dont le points commun est que le personnage principal (un homme) se retrouve seul (sans femme)

Voici quelques mots sur chaque nouvelle :

**** Drive my car : c'est le fait que cette nouvelle ait été adaptée en film qui m'a décidé à lire ce livre.
J'ai aimé l'écriture et le sujet : la rencontre (platonique) entre un acteur de théâtre et une femme qui lui sert de chauffeur. Des discussions sur l'amour, la fidélité et la mort …. Il me reste à voir le film…

**** Yesterday : trente ans après un homme se souvient de sa vie d'étudiant et de sa rencontre avec un autre étudiant qui bien, qu'originaire de Tokyo, ne parlait qu'un obscur dialecte japonais (méprisé d'une grande partie de la population). Celui ci a une amie d'enfance et le deuxième garçon demande au premier de sortir avec son amie. Une nouvelle qui interroge sur l'enfance et le passage à l'âge adulte.

**** Un organe indépendant
L'histoire tragique d'un chirurgien, un Don Juan, qui tombe amoureux pour la première fois d'une jeune femme (qui elle ne l'aime pas) (citation p 148 sur ce fameux organe indépendant)


**** Shéhérazade
Un homme seul dans un appartement reçoit des visites d'une femme. Ils font l'amour : qui est-il ? Qui est-elle ? On le découvre peu à peu, jour par jour. La jeune femme, comme le surnom de Shéhérazade, le suggère, raconte son obsession pour un lycéen quand elle était elle même au lycée
Une nouvelle qui m'a beaucoup plu dans sa façon de distiller au compte goutte (oui c'est redondant) ces deux histoires en parallèle.

**** le bar de kino
Un homme, trompé par sa femme, divorce et crée un bar dans une petite ruelle et raconte comment sont ses clients.
Une ambiance fantastique et onirique.

**** Samsa amoureux
De loin la nouvelle qui m'a le plus plu :
Murakami part de la nouvelle La métamorphose de Kafka (en inversant l'intrigue) : Un insecte se retrouve un jour dans le corps d'un homme et raconte une difficile adaptation à sa nouvelle condition.
Une jeune femme bossue sonne à la porte et affirme avoir été appelée pour réparer une serrure, la serrure justement dans laquelle l'insecte-homme s'est réveillé…..


**** Des hommes sans femmes
Un homme se souvient de sa relation avec une femme, il vient d'apprendre que celle ci vient de se suicider …
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Sept nouvelles où les hommes ont le beau rôle. Enfin, si l'on peut dire ! Car, en fait, ils sont tous sous l'influence d'une femme qui va les entraîner dans des embranchements de vie tout à fait inattendus. Que ce soit par jeu, par innocence, désintérêt ou à cause de la maladie, ces muses gouvernent un temps la conscience de ces mâles dont on pourrait imaginer qu'ils croyaient, au moins pour certains, que le postulat de la supériorité de leur sexe suffisait à les mettre à l'abri des déconvenues du coeur. L'écriture de Murakami est toujours aussi captivante.
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