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3,57

sur 666 notes
Ce recueil de nouvelles m'a laissée perplexe.
J'apprécie beaucoup l'écriture de Murakami, dans ces nouvelles aussi. Cependant je les aie trouvées assez oubliables, peu marquantes.
Deux m'ont particulièrement plu : Samsa amoureux et le bar de Kino ; quant aux autres, elle m'ont relativement laissée de marbre.
Je lis Murakami depuis peu, je n'ai lu que quatre de ses livres en comptant celui-là et c'est celui qui m'a le moins plu.
On reconnaît bien le style de l'auteur, sa plume, les histoires lui ressemble, renvoyant certaines de ses ondes personnelles.
En réalité chaque nouvelle apporte quelque chose, une idée, un questionnement, mais la plupart n'ont rien éveiller de particulier en moi.

Pour ceux qui souhaiteraient découvrir Murakami, je ne vous conseillerais pas de commencer par ce recueil, il pourrait ne pas être à la hauteur de vos attente. Il reste cependant une lecture très correcte.
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Bonjour en cette journée caniculaire, restez bien au frais avec un livre à la main.
Un petit retour : Des hommes sans femmes de Haruki Murakami.

Ce n'est pas le meilleur Murakami, cela est certain mais il se laisse lire avec une telle facilité, qu'il a été parfait, surtout avec cette chaleur, j'avais besoin d'un livre « fluide ». Comme il était un des rares livres de cet auteur que je n'avais pas encore lus, quel plaisir de retrouver sa plume (avis totalement subjectif)

Ce recueil est composé de sept nouvelles, dans lesquelles des hommes se racontent : l'un en engageant comme chauffeur une femme qu'il n'a jamais vue auparavant, l'autre en proposant à un ami de rencontre de prendre sa petite amie pour maîtresse avant qu'il ne devienne son amant, le troisième en écoutant un de ses proches lui raconter l'amour fou qu'il porte à une femme mariée. A mi-chemin de ces récits, une femme survient et c'est elle, cette fois, qui explique à son amant ce qu'a été sa vie antérieure


La touche onirique, voir philosophique ici et là confère un goût d'inachevé mais appréciable, car elle donne à réfléchir. J'ai bien apprécié sa lecture et je la conseille.
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Mélancolie ancestrale resurgissante

Le plus ardu pour un recueil de nouvelles est d'en trouver le titre. S'il n'est pas celui de la nouvelle la plus emblématique, il doit respecter l'esprit de l'ensemble. Et ici ça tombe juste, les nouvelles parlent effectivement dans au moins cinq d'entre elles (sur sept) d'hommes sans femmes, ou tout du moins au rapport compliqué qu'ils entretiennent avec celles-ci. de la solitude au solide bouclier qui, brandi, fait office de mur infranchissable.

Le style de Murakami est toujours captivant, simple et limpide, il oscille entre local et universel, entre Japon et occident. Houellebecq et Mishima ayant fusionné pour livrer une passionnante production du meilleur des deux mondes.

Les nouvelles relèvent du beau archaïque (toujours intemporel), de la délicatesse et d'une lumière enfouie irradiant chaque mot de ses rayons. le tout dessinant une irréfragable féerie urbaine, de la contre-métamorphose au mystère qui entoure les bars, en passant par le lien qui unit féminin et taxi. Tout semble reposer sur la première marche du sublime, en suspension dans le jardin de l'impénétrabilité.

De cette compilation homogène se dégage une langueur synthétique. Cette mélancolie calme et apaisante qui fait de notre lecture une méditation plus qu'un acte de culture.

On en ressort plus serein, plus endurant, comme ayant mis malgré nous un pied dans un shintoïsme dégoulinant de bitume.

Murakami aura fait du chemin, comme cette limace de notre enfance (vive les VRP), depuis ses premiers romans. Il apparaît bien sûr plus cynique mais conserve un amour intact des relations humaines frappées de surréalisme, qui transparaissent déjà dans la trilogie du rat.

Pour conclure, un recueil qui constitue une brique supplémentaire en faveur de l'obtention d'un prix Nobel de littérature, tant de fois promis, annoncé, prédit et qui serait au combien mérité. Et si c'est pour l'en écarter encore une année de ce saint Graal, donnons le d'abord à l'immense Richard Millet.



Samuel d'Halescourt
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Haruki Murakami est l'un de mes auteurs nippons préférés. J'aime les univers réalistes agrémentés d'un peu de surréalisme qu'il crée et les réflexions qu'il partage. Cela faisait un petit temps que je ne m'étais pas plongée dans l'un de ses ouvrages. C'est la première fois que je suis déçue par l'auteur.

Des hommes sans femmes dépeint les facettes des hommes à travers différents prismes : relations, séparations, adultères, amours, passion, questionnements, reconstruction de soi … J'ai toujours vu ses recueils de nouvelles comme un moyen lui permettant de partager ses idées et ses réflexions sur la vie, en gros sa philosophie. D'ailleurs, l'auteur met souvent en scène les mêmes personnages (acteurs, écrivains, …) pour lui prêter voix et décrire la société humaine. Cette uniformité avec ses écrits passés est l'un des points qui m'a ennuyée. Je ressens un manque d'originalité.

Le manque de contrebalance entre les paroles proférées par les protagonistes a parfois titillé mon côté féministe. de plus, Murakami n'offre pas toujours un beau portrait des femmes. Il a tendance à les rendre étranges, bizarres dans leurs comportements. Comme si on était des esprits impossibles à cerner : un mystère. Mais ce n'est pas cette vision qui m'a dérangée. Il a une forte propension à faire de la gente féminine une race propre à tromper leur congénère masculin. Cinq des sept nouvelles en compte ! Et il fait passer cela comme si c'était une attitude commune, normale, naturelle. J'avoue n'avoir relevé ce dernier point qu'en écrivant cet article et non lors de ma lecture. C'est probablement dû à sa manière d'écrire.

En effet, la plume du romancier reste efficace pour rendre ces éléments anodins. Quelques aspects atypiques et mystérieux permettent d'apprécier certains récits de cet ouvrage. le bar de Kino, Shéhérazade et Samsa amoureux sont ceux que j'ai le mieux aimées.

En bref, je ne recommanderai Des hommes sans femmes ni aux personnes qui ont déjà un pied dans l'univers d'Haruki Murakami ni à ceux qui souhaite le découvrir. Tournez vous plutôt vers ses romans qui véhiculent des idées plus profondes et plus tendre envers les femmes.
Lien : https://uneloupiotedanslanui..
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Un univers toujours si particulier. La limite entre la réalité et la fiction est floue et c'est peut-être bien ça qu'on aime ! Il y a une belle poésie dans ces nouvelles, qui nous laissent presque à chaque fois sans un dénouement clair. Quelque part ce suspens prolonge la magie et le plaisir éprouvé à la lecture...
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est ce mon manque d'objectivité sur cet auteur ou le fait que je n'avais pas lu de livre de lui depuis quelques temps ( 2 ans je crois) mais oui, j'ai aimé ce recueil de nouvelles...peut être moins la derniere mais l'écriture, l'originalité, et finalement ce coté si vivant, simple , anti héros , me plait et je m'y retrouve...
il y a biensur dans la nouvelle Kino un coté auto biographique mais est ce un probleme? j'y vois un clin d'oeil au contraire....
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» Un jour soudain, vous êtes devenus des hommes sans femmes. Ce jour arrive sans qu'il y ait eu auparavant la moindre allusion ou le moindre avertissement, sans que vous ayez éprouvé de pressentiment ou de prémonition, sans toc-toc, sans petits toussotements. Vous avez tourné à un angle et vous savez déjà que c'est arrivé. Mais impossible de revenir en arrière. Dés ce tournant pris, voici le seul monde qui sera le vôtre désormais. Un monde que l'on appellera celui des » hommes sans femmes » .

Un pluriel froid et sans fin. «

Murakami fascine à bien des égards. Sa plume nous emprisonne, nous captive, nous charme. Il nous emporte dans sons univers, alliant à merveille le réel et le fantastique.


Lire Murakami, c'est comme entrer dans un rêve merveilleux et ne plus vouloir le quitter, même si parfois il peut être très étrange. Il nous surprend et nous fait voyager dans un univers qui n'appartient qu'à lui.


Son oeuvre ne cessera de nous renverser, de nous donner le vertige.

Cette fois encore la magie opère à travers ces septs nouvelles. Il explore la place des femmes dans la vie des hommes. Qu'elle soit présente ou absente, la femme laisse toujours une trace, un souvenir, un manque. La solitude s'installe tout doucement dans ces coeurs d'hommes abandonnés. le doute s'immisce, les questions se bousculent.


» Son imagination, tel un instrument coupant acéré, le torturait sans pitié, longuement. Il lui arrivait aussi de songer qu'il aurait été beaucoup plus heureux s'il avait tout ignoré. Mais dans la vie, en toutes circonstances, il valait mieux savoir que de ne pas savoir. Il en était convaincu. Quelles que soient les souffrances terribles qui s'ensuivraient, il fallait qu'il sache. Seul le savoir permettait de devenir plus fort. »

Une douce mélancolie imprégne ces nouvelles, et une certaine musicalité résonne dans les souvenirs de chaque homme, des souvenirs tantôt heureux et tantôt malheureux.

» La musique a le pouvoir de revivifier les souvenirs, avec une intensité telle que l'on en est parfois blessé. «

L'isolement engendré par ces abandons rend les hommes fragiles et solitaires. Murakami explore leur part d'ombre et rend ces héros vulnérables et attendrissants.

» Des hommes sans femmes » ,est un magnifique recueil de nouvelles puissantes et originales. Entre confession et souvenir, les hommes se livrent et se délivrent en toute intimité sous la plume d'un virtuose écrivain.

Une fois de plus Haruki Murakami m'a comblé, son écriture m'a emporté dans un univers masculin plutôt secret à travers des portraits d'hommes attendrissants.

» – Mais peut-être que vivre ce genre d'expérience douloureuse-la solitude, par exemple-, c'est nécessaire quand on est jeune, non ? Ça aide à grandir…

-Tu crois ?

– Comme les arbres qui doivent survivre à des hivers rigoureux pour devenir plus gros et plus puissant. Quand le climat est toujours doux et clément, ils ne peuvent pas développer d'anneaux de croissance. »

Né à Kyoto en 1949 et élevé à Kobe, Haruki Murakami rencontre le succès avec ses deux premiers livres, Écoute le chant du vent, qui lui vaut de remporter le prix Gunzo en 1979, et Flipper, 1973 (2016).
Suivront, notamment, Chroniques de l'oiseau à ressort (nouvelle édition Belfond, 2012), Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil (2002), Après le tremblement de terre (10/18, 2002), Les Amants du Spoutnik (2003), Kafka sur le rivage (2006), le Passage de la nuit (2007), Saules aveugles, femme endormie (2008), L'éléphant s'évapore (2008), Autoportrait de l'auteur en coureur de fond (2009), Sommeil (2010), La Ballade de l'impossible (nouvelle édition, 2011), 1Q84 (Livres 1 & 2, 2011 ; Livre 3, 2012), Les Attaques de la boulangerie (2012), Underground (2013), L'Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage (2014) et L'Étrange Bibliothèque (2015). La plupart de ses romans ont paru chez Belfond et sont repris chez 10/18.
Plusieurs fois favori pour le prix Nobel de littérature, Haruki Murakami a reçu le prestigieux Yomiuri Literary Prize, le prix Kafka 2006, le prix Jérusalem de la Liberté de l'individu dans la société en 2009, le grand prix de la Catalogne 2011 et le prix Hans Christian Andersen en 2016.
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Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Belfond pour l'envoi de ce livre dans le cadre de mon premier partenariat. Je m'étais déjà procurée quelques romans de Haruki Murakami mais je n'avais pas eu l'occasion de les lire encore. C'est donc avec plaisir que j'ai accepté de découvrir la plume de l'auteur à travers ce recueil de nouvelles. J'ai vraiment passé un très bon moment de lecture et je me suis d'ailleurs dit que ça serait un joli clin d'oeil de vous partager ma chronique en ce jour international de la femme.

Haruki Murakami met par le biais de ces histoires courtes, les femmes à l'honneur ou plutôt leur absence dans la vie des hommes. Chacun d'eux va nous confier un épisode de sa vie où une femme est au centre du récit. Qu'elle soit décédée, qu'elle l'ai quitté ou qu'ils se soient tout simplement éloignés, toutes ces femmes ont pour point commun leur passage éphémère dans l'existence de ces hommes.

Je n'ai pratiquement jamais lu de nouvelles mais j'ai trouvé que celles de Haruki Murakami étaient aussi intenses que fascinantes. C'est au travers d'un sens de l'observation aigu et d'un humour parfois ironique, que l'auteur nous livre le point de vue masculin d'individus qui vont se retrouver, d'une manière ou d'une autre, seuls ou abandonnés à la suite d'une mauvaise expérience amoureuse. Prenez des bars à Jazz, des chats qui disparaissent, des coeurs blessés, des femmes mystérieuses et un soupçon de Beatles, mélangez tout ça et vous obtiendrez des histoires qui feront écho à chacun d'entre nous.

C'est avec beaucoup de poésie et d'humanisme que Haruki Murakami décrit le sentiment de solitude et de vide que peut créer l'absence d'une femme dans la vie d'un homme, ainsi que tous les bouleversements qui peuvent en résulter. le style de l'auteur m'a beaucoup plu car il donne l'impression d'être à la fois un personnage à part entière et un simple narrateur. Même si les hommes représentent les personnages principaux mais la gent féminine tient également une place importante dans ces nouvelles. Parmi celles que j'ai le plus apprécié, je pourrai citer Shéhérazade, où la femme a un rôle plus actif ainsi que Samsa amoureux qui s'éloigne un peu du côté intimiste et mélancolique des premières nouvelles pour s'orienter vers un registre plus fantastique. Les différentes histoires sont d'ailleurs très courtes ce qui les rend d'autant plus percutantes et rapides à lire.

En bref, Des hommes sans femmes est une bonne mise en bouche pour tout ceux; qui comme moi, lisent Haruki Murakami pour la première fois. J'ai été séduite par la plume de l'auteur et je compte bien me lancer dans ses autres romans !
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De ces sept nouvelles, ma préférée est sans doute Samsa amoureux : c'est si beau quand on voit quelqu'un devenir amoureux, et lui, Gregor Samsa précisément de s'éveiller, de voir son corps naître - malicieux Murakami, "la bosse" de Samsa -, ses émotions, et ses mots qu'il ose brusquement dire à cette femme, "est-ce que je pourrais vous revoir ?"
Mais il ne sait pas encore ce que sont les femmes : "ce monde [celui des femmes ?] restait dans l'attente d'être déchiffré".
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Il s'agit d'un recueil de nouvelles dans lequel l'auteur nous transporte dans un univers à la fois mystérieux, poétique et empreint d'une mélancolie subtile.

Ce livre explore avec une finesse les complexités et les solitudes des hommes modernes. Murakami dépeint des personnages fascinants, chacun confronté à une forme d'isolement ou de perte, et nous offre ainsi un regard perspicace sur l'âme masculine.

Les sept nouvelles qui composent l'ouvrage nous entraînent dans des histoires où réalité et surnaturel se mêlent harmonieusement. Au fil de ma lecture, j'ai été fasciné par la capacité de Murakami à créer une atmosphère où les éléments du quotidien se teintent d'une aura étrange et envoûtante.

Bien que les protagonistes soient des hommes, les thèmes abordés transcendent les genres et explore la solitude, la perte, l'amour, l'absence, et nous confronte à nos propres questionnements existentiels. Ce livre incite à la réflexion sur nos propres relations, nos désirs les plus profonds, et l'impact que peuvent avoir les autres sur nos vies.

Si vous êtes à la recherche d'une lecture qui défie les conventions, je vous le recommande vivement. Pour moi c'est un coup de coeur !

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