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3,5

sur 361 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Haruki Murakami est l'un de mes auteurs préférés, sentiment qui c'est confirmé il y a 7 ans à la lecture de "1Q84". Alors de savoir que j'allais enfin (37 ans après leur première parution, quand même!) découvrir le premier roman écrit par l'auteur, grâce à Masse critique, je n'en pouvais plus de joie!

Pour ceux qui ont déjà lu du Murakami - notamment une oeuvre comme celle de "1Q84" - ils savent qu'il est délicat d'expliquer une histoire écrite par cet auteur, à un novice. On apparaîtra alors soit comme quelqu'un d'obscur et de confus, soit pour un illuminé - il faut être fou pour lire un roman comme ça, on ne tient pas de discussion avec un flipper! Face à ça, il est difficile d'exprimer

Ces deux écrits sont la genèse de l'écrivain que va devenir Haruki Murakami. le lecteur y retrouve les grands thèmes des futurs romans comme par exemple ces femmes japonaises auxquelles il est fait allusion, tout à fait libérées - aussi bien mentalement que physiquement d'ailleurs - mais sans réel passé avant leur entrée dans l'histoire et leur rencontre avec le narrateur. le lecteur y croise aussi des hommes dans le plus pur style nippon, totalement froids et distants mais tout à fait tolérants face aux situations et aux gens qu'ils peuvent rencontrer.

Connaissant un peu la biographie de Mr Murakami, l'aspect autobiographique de l'oeuvre apparaît au premier coup d'oeil. Il faut savoir qu'il a tenu un club de jazz; et l'un des trois personnages marquants de cette oeuvre est J, patron d'un club nommé le J's bar. Ensuite il y a le Rat, qui est une des autres facettes de l'auteur à travers son irrépressible envie d'écrire.

Le style, si caractéristique d'Haruki Murakami est déjà là - il explique d'ailleurs son processus d'écriture qui est pour le moins original - avec sa poésie, son humour, mais aussi fantastique, voire magique qui souffle sur la majorité de ses écrits. Ce réalisme surréaliste, associé aux thématiques existentielles fortes, et à l'omniprésence de la musique est la "marque de fabrique" murakamienne.

A l'écoute de - Pierre-François Garel est une vois parfaite pour - ces deux courts romans , le lecteur retrouvera l'atmosphère d'autres de ses romans, des références à d'autres de ses oeuvres. On est un peu en pays ami, en zone de confort, tout en découvrant l'origine de ce tout si fantasque. Cette pierre apporte une compréhension plus limpide - si c'est possible, car avec Haruki Murakami, on est pas toujours sûr de tout comprendre - de l'oeuvre en elle-même. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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C'est un peu difficile à expliquer pourquoi on aime ces deux premiers romans de l'auteur. C'est décousu... pas vraiment d'histoire mais j'aime. Quand on lit ses autres romans on sent que le rythme n'y est pas mais je suis contente d'avoir pu lire ces histoires. On a l'impression que Haruki raconte simplement le façon dont les choses arrivent dans la vie de tous les jours !
Merci à ce merveilleux auteur si différent.
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Je n'ai jamais lu de romans de Murakami. Il y a des auteurs qui vous échappent, vous ne savez pas pourquoi. C'est grâce à l'opération masse critique que j'ai découvert cet auteur, et cette découverte passe par ses deux premières oeuvres, ça tombe plutôt bien ! Il serait difficile de résumer ces courts romans. On retient plutôt une atmosphère, une volonté de prendre son temps et d'observer de manière détachée, non sans tendresse, les événements et personnes croisées en chemin. L'humour n'est pas absent, saupoudré par petites touches subtiles.
J'ai beaucoup apprécié la préface de l'auteur qui raconte ses débuts d'écrivain, son besoin d'écrire avec une très étonnante simplicité.
Il est désormais évident que mon chemin de lectrice devrait croiser à nouveau les écrits de Haruki Murakami.
Merci à Babelio et aux éditions Thélème pour cette rencontre.
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Les deux premiers romans de Murakami n'avaient jamais été édités en France . Cette parution dans un même livre est précédée d'une préface de l'auteur . Une lecture bien agréable qui donne envie de lire le dernier tome de cette trilogie du Rat, La course au mouton sauvage .
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Ces romans font partie de la veine réaliste de l'auteur. Mais, ce n'est pas tant l'histoire qui nous intéresse. Ce sont d'abord les souvenirs évoqués par les deux garçons / hommes. Souvenirs tantôt drôles (comme l'histoire de leur rencontre), tantôt mélancoliques, tantôt désabusés. Puis, comme dans tous les Murakami, on retrouve des questions existentielles voire même métaphysiques.

C'est un roman que j'ai beaucoup aimé mais que je ne vois pas comment critiquer. Ici, ce sont avant tout l'atmosphère mélancolique et l'écriture de l'auteur qui m'ont touchées.

Malgré mon énorme plaisir, je ne recommande pas de commencer par ce livre si vous n'avez jamais lu du Murakami. Si vous aimez comme moi follement cet auteur, lancez-vous !
Lien : https://lesbaladesdelimpossi..
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Lire deux Murakami non publiés encore en Europe, découvrir ses premiers pas d'écrivain, trois bonnes raisons pour avoir ce livre dans votre bibliothèque si vous aimez l'auteur. L'univers de Haruki est loin de mes passions, le jogging, le base-ball, les flippers mais décrits de cette manière, je me fais happer. Dire que Ecoute le Chant du Vent, le premier de la trilogie du Rat m'a emballé serait mentir, disons que ce premier écrit à titillé ma curiosité. Flipper, 1973, nettement plus abouti, je l'ai dévoré.
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Voilà enfin les deux premiers romans d'Haruki Murakami traduits et publiés en France. Ainsi, « écoute le chant du vent » et « flipper, 1973 » sont les titres des deux premiers tomes de ce qui est communément appelé « la trilogie du rat » et qui est plutôt une tétralogie puisqu'un quatrième et dernier volume vient clore cette série de livres. J'ai un peu hésité à acheter cet ouvrage, car j'espérais voir apparaître d'ici un an un volume avec l'ensemble des quatre titres et puis… Si j'ai de la chance, l'an prochain sortira un second tome avec les deux derniers titres de la tétralogie.

Haruki Murakami est l'un de mes écrivains contemporains préférés… Ainsi, je dirais que le style d'écriture d'Haruki Murakami est un savoureux mélange entre la plume de Paul Auster et celle de Kobo Abe. Ma remarque est peut-être erronée, mais je me suis fait cette réflexion tout de suite après avoir découvert Haruki Murakami en 2001 avec « la fin des temps ».

Dans le premier texte, nous suivons le quotidien du narrateur, un jeune étudiant en biologie qui ne donne jamais son nom. Il a 21 ans et il aime les Beach Boys. Ainsi, ce dernier nous parle de son ami « le rat », un amoureux de la bière, mais pas des livres ni de la gent féminine. Dans cette histoire, il y a aussi le barman, mais surtout la femme, celle que le narrateur a rencontrée par hasard dans les toilettes de son bar préféré, le « Jay's Bar ». Comme bien souvent dans les livres d'Haruki Murakami il y a énormément de références culturelles, c'est ainsi que Tolstoï côtoie Michel Polnareff, Mickey Mouse, Beethoven et tant d'autres. Sans difficulté on s'attache à l'histoire ainsi qu'aux personnages, l'écriture est simple sans être simpliste et la préface (rédigée par l'auteur lui-même en 2014), nous en apprend un peu plus là dessus. Ainsi, bien que le texte soit très court on ressort de ce livre empreint d'une certaine mélancolie, nostalgie… Cependant, dans ce premier récit, bien que l'on retrouve avec beaucoup de plaisirs l'agréable style d'écriture d'Haruki Murakami, il manque la touche d'étrangeté, de surréalisme qui apparaît dans la plupart de ses romans. Je ne fais pas là une critique négative, mais simplement une remarque, d'autant plus que l'atmosphère fantastique que j'aime tant dans l'oeuvre d'Haruki Murakami va apparaître dans le second texte.

Dans le second livre, le narrateur, un traducteur qui travaille à son compte et qui s'intéresse aux flippers, vit avec des jumelles. Ce dernier reconnaît les deux soeurs à l'aide de leur t-shirt, l'un marqué du numéro 208 et l'autre de celui de 209. En parallèle à l'histoire du narrateur, on retrouve avec plaisir « le rat », mais aussi le barman du « Jay's Bar » toujours fidèle au poste. On apprend qu'il est Chinois. Dans ce récit, le temps, la vie, les situations passent tandis que la mémoire s'efface comme une bille de flipper qui finit par se perdre…

« Ecoute le chant du vent » et « Flipper, 1973 » sont des romans très intéressant, mais mon roman préféré d'Haruki Murakami reste encore à ce jour « la fin des temps ».

J'ai parlé de surréalisme, mais je me demande si l'on peut qualifier l'oeuvre romanesque d'Haruki Murakami de surréaliste. Qu'en pensez-vous ? Aimez-vous cet auteur ? Quel est votre livre préféré d'Haruki Murakami ?

Lien : http://deslivresetdesfilms.c..
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Je n'avais jamais lu Haruki Murakami avant donc on peut vraiment dire que je commence par le commencement de son oeuvre. À en croire certains, l'ensemble de celle-ci est extraordinaire et comme j'ai bien été emballé par Écoute le chant du vent et Flipper, deux romans courts qui semblent inédits jusqu'alors en France, je pense m'attarder à l'avenir sur ses autres romans.
Si j'en ai l'occasion.
Ma chronique va distinguer les deux romans qui ont pour moi tous deux une empreinte magique, mais différente.
On commence donc par Écoute le chant du vent que, comme Flipper, Haruki Murakami a écrit sur sa table de cuisine tard dans la nuit, jusqu'au petit matin.
Je trouve déjà cela remarquable et assez magique. Il ne faut pas oublier que la majorité des écrivains ont un boulot à côté (90% environ) et écrivent dans des conditions aussi difficiles et spartiates. Pour le meilleur et pour le pire.
En l'occurrence, ici c'est pour le meilleur.
L'auteur nous explique dans une préface qu'il a écrit les premiers chapitres de son roman en anglais pour ensuite le traduire en japonais. Il a ainsi mis en avant un drôle de style qui produit son petit effet. La plume en ressort pleine d'originalité, simple et savoureuse !
Les phrases sont courtes. Haruki Murakami ne s'encombre pas de périphrases. On sent une belle énergie.
Ça se lit vite comme on boit du petit lait. C'est agréable. C'est frais.
L'intrigue en elle-même est pourtant très diluée. Difficile de savoir où on va, ce que cherche à nous démontrer l'auteur. Mais pourquoi ? Et comment ? Dans quel état gère ?
Et pourtant on se laisse embarquer dans ses lignes avec plaisir.
Les personnages sont assez banals et en même temps hallucinant.
C'est difficile à expliquer. C'est vraiment simple, mais envoutant.
Écoute le chant du vent est une superbe découverte pour ma part. En tenant compte que c'est un premier roman, c'est une réelle surprise.
Flipper est différent. J'ai l'impression que l'auteur a plus réfléchi à son intrigue pour le coup et a voulu établir une sorte de plan. le rythme est donc un peu moins bon. L'énergie est tout aussi vivace, mais l'effet de surprise passé, j'ai trouvé la plume moins originale. le courant est aussi moins positif.
L'univers franchement plus mélancolique.
Même si l'écriture d'Haruki Murakami ne s'encombrent pas d'énormes allégories, de métaphores et d'effet de style à tout va, il y en a tout de même un peu plus ici.
J'ai été également moins emballé par l'intrigue.
Cependant, au fil des pages, l'intérêt est revenu. Les personnages sont devenus captivants, même si certains paraissent plus qu'étranges.
L'ambiance est quant à elle toujours aussi hallucinante.
Comme si on se trouvait dans la quatrième dimension.
Flipper est ce genre de roman hors du temps. Insaisissable.
Déroutant car on voudrait en saisir tout le sens et pourtant.
Frustrant. Oui, on en ressort frustré.
Mais comme Écoute le chant du vent, Flipper décèle tout le talent de l'auteur. Ces deux romans sont mieux que des graines à germer, ce sont vraiment deux jolies fleurs qui méritaient d'être publiées dans l'hexagone et partout ailleurs.
Lien : http://jldragon.over-blog.co..
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Il était une fois un propriétaire de bar au Japon, grand amateur de jazz, dont les affaires marchaient plus ou moins bien. Un jour d'avril 1978, il eut une illumination : et s'il écrivait un roman ! Peu inspiré, il peina sur sa copie en japonais avant de passer à l'anglais dont sa connaissance loin d'être parfaite lui permit de trouver un rythme et une scansion qui lui convenaient. Il ne lui restait plus qu'à traduire son manuscrit dans sa langue natale. Et c'est ainsi que Haruki Murakami écrivit son premier roman, nuitamment, sur une table de cuisine. C'est ce que raconte l'auteur, près de 30 ans plus tard, dans la préface de ses deux premiers récits : Ecoute le chant du vent et Flipper 73, dont il a enfin autorisé une nouvelle publication et la traduction. A eux deux, ils forment une trilogie avec La course au mouton sauvage sauvage avec lequel les lecteurs français découvrirent Murakami en 1990. Les deux courts romans ont un parfum familier pour ceux qui ont suivi l'écrivain depuis 25 ans. Cette sensation de vide et d'évoluer dans un monde flottant à la lisière du fantastique, elle est bien présente et compense l'intérêt tout relatif des intrigues qui intéressent finalement peu Murakami. Mais le charme volatil de ses ouvrages à venir, bien qu'encore à l'état d'embryon, est bien présent. le personnage du Rat agit comme un contrepoint à celui du narrateur. Dans Ecoute le vent, ce dernier est un étudiant pendant les vacances d'été qu'il passe à écluser force bières avec son ami le Rat. Dans le second, ils sont moins proches, mais la consommation d'alcool n'a pas diminué pour autant. Simplement, le double de Murakami a un travail (traducteur) et il vit avec des jumelles avec lesquelles il dort (mais ne couche pas ?). Un temps, il recherche de façon obsessionnelle un type de flipper qui a disparu et qui symbolise ses plus jeunes années. Et c'est à peu près tout. le temps passe, la vie bégaie et l'on se demande avec l'auteur si elle a vraiment un sens. Quel bonheur de retrouver Murakami encore hésitant et commençant déjà à poser les jalons de ce qui constituera l'essence de son oeuvre future !
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Un roman inédit en France et enfin publié. Un texte puissant et une écriture fluide, majestueuse. Un vrai ravissement qui nous prépare aux trois tomes magiques de 1Q84. Haruki Murakami ne craint de dépeindre des sentiments contradictoires, c'est quelquefois violent, jamais anodin.
Fiction et rêve se trouvent ainsi mêlés dans une poésie étonnante qui marque les écrits d'un très grand.
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