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3,5

sur 359 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une drôle d'expérience. on me l'a présenté comme un livre étrange, qui sort de l'ordinaire. Et c'est tout à fait ce que c'est. Ecoute le chant du vent fais réfléchir sur la vie humaine, sur l'aspect ephémère de l'existence. C'est une drôle d'expérience et il est facile je pense de passer à coté. Cependant si ça vous plais, ça ne sera pas une lecture désagréable. C'est peut être la la principale qualité du livre. Il se lit facilement, comme on regarde un film, on voit les personnages avancer devant nos yeux; et c'est agréable à suivre.
Il faut cependant passer outre quelques moments quelques peu surprenants.

Ecoute le chant du vent est une expérience qui n'est pas pour tout le monde. Cependant si vous vous laissez embarquer, vous passerez un moment au moins un peu agréable. C'est un B
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Je ne lis les premiers livres de Haruki Murakami qu'après avoir lu tous les suivants.
Eh bien, je dirais qu'il y avait déjà tout de Murakami dans "Ecoute le chant du vent" et "Flipper, 1973" : mélancolie, onirisme et façon si habile d'amener un sujet. Je ne me souviens plus exactement de la page du livre ni de son contenu exact : il commence en haut de la page par une description de ce qu'il voit par sa fenêtre, puis fait des considérations sur le café qu'il boit et puis comme on ne s'y attend pas , il tourne la tête et dit que deux filles nues sont dans son lit. N'importe quel autre auteur aurait commencer par là, lui non. J'ai éclaté de rire quand j'ai lu cette page pour cette façon dont il balançait le sujet principal. Car après on se demande qu'elles sont-elles ces filles?, que font-elles là? ... avec Haruki Murakami on ne le saura peut-être pas même en si on va au bout du livre !
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En ce temps-là, il écrivait toujours sur la table de la cuisine, tard dans la nuit, jusqu'au petit matin. Il s'appelait déjà Haruki Murakami. C'est toujours émouvant d'assister sous nos yeux à la naissance d'un écrivain qu'on aimera plus tard, furieusement...
Ecoute le chant du vent (suivi de) Flipper, 1973 sont ses deux premiers romans. Figurant dans un seul volume où l'auteur en explique la genèse, cela les rend à jamais indissociables, ne serait-ce que dans mon coeur.
Je suis entré de plein pied dans l'univers fantasque, un peu mystique, décalé, pour ne pas dire déjanté, de l'écrivain. Il y a comme une ambiance douce-amère qui se dégage de ces pages en partance... Tout est un peu là déjà sans l'être encore vraiment...
Le narrateur, un jeune homme,- c'est Haruki Murakami à n'en pas douter, amateur de bières, de filles, de jazz et de mélancolie...
Dans le premier roman, l'été est là avec son insouciance, la chaleur des jours qui semblent s'étirer indéfiniment.
Une main féminine apparaît innocemment , il lui manque un doigt à la main gauche. C'est peut-être un détail pour vous... Mais cette jeune fille vient se frayer un chemin dans les pas et les gestes du narrateur le temps de cet été où il ne se passe presque jamais rien.
Presque. Tout est là chez Murakami et commence presque ici pour notre joie...
Ce premier roman dit avec humilité la naissance de l'écriture, de l'inspiration, des premiers mots qu'on jette sur une page vierge. C'est une écriture inspirée du quotidien, un quotidien banal, mais pourquoi ne pas lui donner du sel ? J'ai vu émerger les thèmes, les univers, les chemins de Murakami... Déjà.
Derrière la désinvolture d'un été insouciant, la musique des Beach Boys, des bières qui coulent à flot, deux amis ici veulent devenir écrivains, rien que pour cela, même si l'un d'eux s'appelle le Rat, même s'ils fréquentent tous deux le J' Bar, on a seulement envie de les écouter.
J'ai retrouvé le Rat, cet ami rencontré lors d'un précédent récit, La course au mouton sauvage. Chez Murakami, le passé et le présent sont tels qu'ils sont, presque dérisoires. Avec le futur, il existe un « peut-être ».
Dans le second roman, nous découvrons le narrateur pris dans sa lecture de la critique de la raison pure, de Kant, tandis que son existence est bousculée par l'arrivée dans son appartement de deux jolies soeurs jumelles qui passent leurs journées au lit à faire des mots croisés et leurs nuits à se blottir tout contre lui. Il semble qu'au début, sa lecture philosophique n'en fut pas troublée.
Ne connaissant pas la portée de la critique de la raison pure, je me suis alors demandé si, moi-même, plus jeune bien sûr, me retrouvant dans une telle situation, deux jolies soeurs jumelles déboulant dans mon lit, aurais-je pour autant lâché ma lecture de cette oeuvre philosophique essentielle ?
Il y a de la tendresse dans ces deux récits, il y a de la douleur aussi qui ne dit jamais son nom.
L'ennui est un magnifique paysage, dans l'attachement aux choses simples.
La mort guette en embuscade.
L'art de Murakami, ce sont ces fausses digressions, le quotidien le plus banal, le plus ordinaire, traversé brusquement par la transgression d'un élément, d'un geste, d'une rencontre...
Quant aux jumelles... Les voir traverser ainsi sa vie, nos vies forcément de lecteur, ma vie donc... Les voir ainsi dans la lumière de l'automne... Quel bonheur !
Et puis, il n'y a que Murakami pour dire la passion pour les flippers, pour l'un d'entre eux en particulier, une passion charnelle, presque érotique, dire cette rencontre avec la machine, la bête, dire ce désir de manière touchante et échevelée...
Ces deux récits se parlent forcément, comme deux échos, évoquant l'amitié, la fraternité, jetant une tendresse infinie autour des personnages comme un halo de lumière.
Certes, ils n'ont peut-être pas encore la force tellurique de l'oeuvre qui viendra plus tard, mais ô quelles sont belles déjà les fondations.
Un puits que l'on creuse dans son esprit pour y déverser ces petits riens qui traînent dans nos pas désabusés, et là-haut tout là haut, il y a ces oiseaux par-dessus tout, dans les interstices du ciel...
Écrire pourquoi ? Écrire pour ne pas oublier.
Jamais.
Ces deux récits ont la beauté d'un jour paisible de novembre où une lumière diaphane brille sur toute chose.

Je dis ici un grand merci à ma camarade bretonne qui m'a permis de découvrir ce magnifique livre.

♫ I, I love the colorful clothes she wears
And the way the sunlight plays upon her hair ♬
♫ I hear the sound of a gentle word
On the wind that lifts her perfume through the air ♩ ♩ ♩

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En tant que grande fan de Murakami, j'ai sauté sur l'occasion pour découvrir ses 2 premiers romans.

J'y ai retrouvé avec bonheur sa plume unique, marquée ici par les balbutiements du début. On sent que son style se crée tout en étant déjà excellent.

Il explique d'ailleurs au début comment il a écrit ses livres, et a cherché à simplifier son style en essayant d'écrire en anglais. C'est super intéressant.

Attention, si vous n'avez jamais lu cet auteur, commencez plutôt par ses livres plus récents car ses 2 premiers romans ont une trame narrative limitée voir un peu absente et on passe parfois de chapitres à chapitres avec une logique difficile à suivre.

Si vous aimez déjà cet auteur, testez ses 2 premiers romans pour vous faire plaisir et voir l'évolution dingue de cet auteur.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Enfin, j'ai lu du Murakami et grâce à des conseils très avisés sur Instagram, enfin je découvre le Maître Murakami, et quoi de mieux que de le découvrir avec ses deux premières nouvelles, nouvelles venant débuter la trilogie du Rat.

Dans cette édition de chez 10/18, la préface est même signée de Haruki Murakami, dans celle-ci il se dévoile et nous explique comment il a eu envie d'écrire. J'ai adoré le lire, c'est un monsieur qui a l'air d'être d'une simplicité touchante.

Nous avons donc rassemblé dans un même livre, les deux nouvelles, Écoute le chant du vent et Flipper, 1973. Dans ces textes nous faisons la connaissance du narrateur mais également du Rat, un de ses amis. L'écriture de Murakami est vraiment belle, c'est simple mais beau. J'ai cru comprendre que le style de l'auteur a bien évolué depuis ces deux nouvelles, alors je suis bien content de commencer par celles-ci.

J'ai beaucoup aimé lire ces nouvelles, il y a plein de tendresse, d'humour, de simplicité et surtout, il n'y a aucun jugement, c'est assez rare pour le signaler et franchement cela fait du bien. C'est un livre qui m'a fait du bien, j'ai hâte de continuer à lire cet auteur. C'est super original comme histoire, cet auteur a un talent extraordinaire pour décrire et parler de la plus simple situation ou d'un objet du quotidien et d'en faire quelque chose de passionnant et magique. Un des plus beau exemple dans ce livre est quand le narrateur parle de flipper, c'est juste hallucinant, c'est beau et ultra passionnant.

Dans ces deux nouvelles, Haruki Murakami, nous raconte la vie de deux personnes qui se sentent seules, terriblement seules, mais qui pourtant ne le sont pas. Il nous parle également du Japon, le tout d'une manière très originale, sans critique, sans vouloir imposé son avis. Je sais pas si cela vous ai déjà arrivé, mais c'est un peu comme quand nous sommes posés par exemple à la terrasse d'un café, que l'on observe quelque chose ou quelqu'un et que l'on imagine sa vie. C'est un peu ça que j'ai ressenti, mais avec beaucoup d'imagination de tendresse et de magie.

Je vais continuer à découvrir cet auteur, car j'ai l'impression que c'est le genre d'auteur qui va me faire du bien par la vision du monde qu'il partage à travers ses livres.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
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J'avais envie de découvrir cet auteur japonais, et parmi ses livres, un titre m'a interpellé : « Ecoute le chant du vent », suivi de « Flipper, 1973 ».
En fait, il s'agit de ses deux premiers romans courts, écrits sur sa table de cuisine, et qui lui ont valu un succès immédiat au Japon !
Dans sa préface, H. Murakami explique qu'il a mis environ six mois pour rédiger « Ecoute le chant du vent ». C'était un travail très laborieux pour lui. Il considérait dans un 1er temps que le résultat ne le comblait pas. Il se sentait inexpérimenté, quand il comparaît ses récits à ceux d'autres auteurs.
Mais il devint convaincu que l'on pouvait exprimer des sentiments et des intentions avec un nombre restreint de mots et de tournures. Au fur et à mesure de sa progression, en renonçant à tout ornement superflu, son écriture s'est dotée d'un style souple et naturel, et d'un rythme tout à fait personnel.
C'est en 1979 qu'il écrit « Ecoute le chant du vent ».
C'est l'histoire d'un jeune homme (racontée à la 1re personne par le narrateur), qui est étudiant à l'université de Tokyo.
Il passe ses vacances d'été avec sa famille dans sa ville natale, qui est un petit port où il s'ennuie beaucoup. Il traîne le plus souvent dans un bar, à boire bière sur bière et à manger des frites ! Ses discussions se limitent à deux personnes, qui sont le tenancier du bar, « J. » un immigré chinois, et le « Rat », son ami et alter-ego, avec qui il passe des nuits entières « à refaire le monde » !
Un soir, dans les toilettes du bar, il trouve une fille ivre morte par terre. Il fouille dans son sac, trouve son adresse, ses clefs… la reconduit chez elle. Il lui tient compagnie toute la nuit jusqu'à ce qu'elle se réveille. Il lui assure alors que rien ne s'est passé entre eux. Elle ne veut pas le croire. Malgré tout, plus tard, une relation naît entre eux…
« Ecoute le chant du vent » est écrite sous la forme d'une succession de chapitres courts.
J'avoue qu'au départ, j'étais un peu dérouté à la lecture de cette 1re nouvelle, qui m'apparaissait comme une histoire qui n'avait « ni queue, ni tête », mais petit à petit, je suis rentré dans son univers un peu surréaliste !
Le style et la langue sont très simples, mais jamais simplistes, et Murakami a vraiment une façon unique et personnelle de raconter ses histoires !
La 2e nouvelle, « Flipper, 1973 », apparaît comme le pendant de la 1re nouvelle.
On continue à suivre l'histoire de « J. » et du « Rat ». Dans la 1re partie (intitulée 1969-1973), le narrateur nous parle de sa vie : il a monté avec un ami un bureau de traductions, et il vit avec deux jumelles, qui se sont incrustées dans son petit appartement ! (Elles n'ont pas de noms. Ils les distinguent par le n° représenté sur leurs T-shirts : 208 et 209 !)
Il se remémore quand il jouait sur un vieux modèle particulier de flipper avec son alter-ego, le Rat.
Il avait trouvé une salle de jeux où il était littéralement envoûté par ce flipper, sur lequel il passait des journées entières, au risque même de ne pas assumer son travail au bureau de traductions !
Malheureusement un jour, cet établissement de jeux ferme définitivement. Alors en 1973, le héros, littéralement addict, par en quête de ce fameux modèle de flipper.
Il fait fort heureusement la rencontre d'un professeur d'université qui, lui-même passionné de flippers, l'aidera avec ses connaissances et son réseau de contacts à retrouver ce fameux modèle de flipper !
J'ai apprécié les thèmes qui reviennent souvent dans ces deux récits et les questionnements du narrateur et des personnages. Par exemple : la musique, la littérature, la philosophie, la solitude, la mélancolie, l'incapacité des personnages à exprimer leurs sentiments, le manque de communication, la disparition, la quête, …
J'ai été charmé par son écriture simple et belle, et par sa façon si particulière de raconter ses histoires, avec aussi des clins d'oeil humoristiques.
J'ai maintenant hâte de lire la 3e partie de cette trilogie du Rat, intitulée « La Course au mouton sauvage », que H. Murakami considère dans sa préface, marquer le véritable début de sa carrière de romancier.
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Il est particulièrement intéressant de découvrir Murakami avant Murakami, quand on est vraiment fan de cet auteur: son originalité était-elle déjà perceptible dans ses tout premiers textes, restés longtemps inédits ? La réponse est: oui, d'une certaine manière. Cette façon nonchalante de raconter une histoire volontairement sans queue ni tête, ces personnages à côté de leurs pompes, ces douces dérives dans la digression, cette façon de capter l'attention sans avoir l'air d'y toucher… oui, on retrouve cela dans les romans publiés ultérieurement. Pour commencer à écrire, Murakami a volontairement largué certains des postulats littéraires généralement admis: ici l'auteur ne se soucie pas d'analyse psychologique, ou d'approfondissement des personnages ou de progression dramatique. Ce faisant, il est devenu un romancier à nul autre pareil.
En fait, je n'ai lu que "Ecoute le chant du vent". Le narrateur, un étudiant nonchalant, vit presque hors du temps, partagé entre musique, cigarettes, bière et rencontres fortuites, sans compter son amitié avec "le Rat" (qui reparaitra plus tard, dans "La course au mouton sauvage"). Il parait que cette histoire se situe entre le 8 et le 26 Août 1970, mais l'auteur aurait tout aussi bien choisir de raconter une autre tranche de vie du héros, dont la vie est minimaliste. Et le plus fort, c'est que l'on ne s'ennuie pas en lisant cette longue nouvelle.
Il n'en reste pas moins que Murakami a fait beaucoup mieux dans ses romans plus récents. Il a plus clairement structuré ses histoires, fixant une trame bien déterminée (quoique semi-fantastique), tout en conservant ce style d'écriture faussement paresseuse, mouvante comme des sables mouvants. On s'y enlise avec plaisir…
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Ce n'est pas forcément la meilleure production de l'auteur, mais on sent quand même la griffe d'un grand narrateur derrière ces nouvelles qui correspondent à ses oeuvres de jeunesse.

La préface n'est pas inintéressante puisqu'elle nous permet de découvrir le procédé créatif de Murakami, et explique notamment le sens de la phrase courte et percutante qu'il a su développer. Il part en effet d'un texte rédigé en anglais (avec sa connaissance plus limitée du vocabulaire de cette langue) avant de trauire en japonais.

Les deux textes présentés sont fortement teintés de nostalgie. Lire du Murakami, c'est un peu comme visiter une station balnéaire après la saison... On suit avec intérêt l'évolution sentiementale des personnages. Certains paraissent irréels, comme issus d'une génération spontanée au cours de l'histoire. C'est notamment le cas deux deux jumelles. L'oeuvre conserve donc la caractère onirique cher à l'auteur, tout comme cette quête d'un flipper que seul un Murakami pouvait nous faire partager avec intérêt.
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Il y a longtemps que je voulais lire ce premier roman d'Aruki Murakami. Je n'ai pas été déçu, quoique l'histoire soit pour le moins décousue et se termine d'une façon étrange ; pour redémarrer d'ailleurs avec Flipper 73 où l'on retrouve deux personnages d'Ecoute le chant du vent : le Rat et J.
Ceux-ci n'ont que peu de rapport avec les intrigues principales mais ils sont là et on fait avec.
En un mot, c'est du Murakami ! Ce qui veut dire que c'est déroutant, perturbant mais très attachant et ça donne envie d'aller au Japon pour voir si les habitants de l'archipel sont vraiment tels qu'ils sont décrits par l'auteur.
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Ainsi, après en avoir lu tant, me revoilà conduit au tout premier de ses livres. Je n'ai jamais été capable de résumer l'intrigue des romans ni de distinguer les uns des autres mais dès les premières lignes je me sens installé dans du Murakami. Une autre dimension, tellement différente de la façon d'écrire "occidentale". L'idée d'intrigue, la linéarité du récit sont tellement secondaires. En plus, ses romans sont édifiants (ils seraient paraît-il utilisés comme thérapies psychologiques!). L'auteur semble nous dire : vivez le moment présent tel qu'il vous vient, sans vous juger,comme le font mes personnages! Là, j'ai été frappé par l'humour qui se dégageait, qui parcourt l'oeuvre entière de Murakami, mais qui est ici accentué, peut être par la brièveté de l'histoire. D'où vient cet humour? Il résulte à mon avis essentiellement de la capacité des personnages à parler avec légèreté de choses graves.
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