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3,9

sur 1488 notes
Je suis une fois de plus tombée sous le charme de l univers si particulier de l auteur. Tsukuru Tazaki, son héros, se trouve sans personnalité, incolore, et il n arrive pas à surmonter un abandon ce qui l empêche de se sentir bien dans sa vie d adulte.Ce roman est une quête , une introspection. Excellent!
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• « 𝐋'𝐈𝐧𝐜𝐨𝐥𝐨𝐫𝐞 𝐓𝐬𝐮𝐤𝐮𝐫𝐮 𝐓𝐚𝐳𝐚𝐤𝐢 𝐞𝐭 𝐬𝐞𝐬 𝐚𝐧𝐧é𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐩è𝐥𝐞𝐫𝐢𝐧𝐚𝐠𝐞 » 𝐝𝐞 𝐇𝐚𝐫𝐮𝐤𝐢 𝐌𝐮𝐫𝐚𝐤𝐚𝐦𝐢, 𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢é 𝐜𝐡𝐞𝐳 𝐁𝐞𝐥𝐟𝐨𝐧𝐝.

Haruki Murakami est un auteur phare de la littérature japonaise, dont la réputation de maître m'est parvenu plusieurs fois par le biais d'autres lecteurs. Je n'avais jamais sauté le pas jusqu'ici, pas que l'envie me manquait, loin s'en faut, simplement comme beaucoup d'autres choses dans la vie, je suis tout bêtement passé à côté. J'avais l'intention de le lire cette année avec d'autres oeuvres, comme planifier en décembre dernier, mais mon nouveau train de vie m'a complétement chambouler dans mes lectures et je l'avais presque oublié.. Heureusement une babelionaute dont j'apprécie beaucoup la plume à récemment découverte l'auteur et m'a rappeler mon objectif de départ. Merci à toi Nicola, car ce voyage initié, par le premier livre que j'ai pu trouver, pourrait continuer dans le futur..

[𝐋𝐞 𝐥𝐢𝐯𝐫𝐞]

• La première réflexion que je me suis faîtes lorsque j'ai commencé à plonger dans cette histoire, c'est que j'étais face à un miroir, certes légèrement déformer, reflétant ma vie.. Je me suis beaucoup retrouvé dans le personnage de Tsukuru Tazaki, se sentant incolore et sans vie, insignifiant. En conséquence, beaucoup de passages m'ont troublé tout au long de ma lecture et m'ont forcé à faire de petites pauses pour réfléchir. Des petits moments de flottement qui m'ont fait beaucoup de bien, dont j'avais besoin pour me rendre compte à quel point ma vie avait changer ces dernières années et à quel point j'avais évolué, progresser, commencer à vivre en réalité. Je ne suis sûrement pas le seul dans ce cas, même si pour ma part, c'est vraiment similaire à mon ressenti passé. C'est ce qui fera de cette oeuvre une étape marquante du parcours littéraire des lecteurs, dont le propos restera à jamais pertinent.

• L'histoire est terriblement intrigante, que cela soit dans sa forme ou dans son propos. Dès les premières lignes, on se laisse emporter par la narration d'Haruki Murakami, qui nous entraîne dans une vie qui semble somme toute assez banale, mais qui est en réalité des plus importantes, car elle représente tout un chacun. La vie d'un jeune homme psychiquement torturé, qui ne cesse de ressasser son passé, plonger dans un abîme d'incertitude et d'inconnu.. Il est difficile d'être exclu lorsque l'on n'en comprend pas la raison, et ce sentiment d'injustice, de détresse peut véritablement bouleverser notre quotidien. L'aspect très poétique, parfois fantastique pour les récits dans le récit, donner à l'histoire de Tsukuru est très plaisant et offre une lecture des plus intéressantes, et surtout toutes les métaphores y sont incroyablement pertinentes ! L'utilisation des couleurs pour désigner l'aura de chaque personne est toute bête, mais offre un véritable plus à l'ensemble. Beaucoup de réflexions philosophiques nous sont partagées par l'auteur, amenant le lecteur à réfléchir sur de nombreux aspects de sa vie.

• La galerie de personnages entourant la vie de notre être errant est l'un des éléments phares de cette histoire. Ils traversent la vie de notre héros, tels des fantômes de passages qui le hanteront jour après jour.. La trame narrative s'en trouve des plus enrichies. Il y a toutefois un personnage en lequel je n'ai pas cru une seule seconde, à savoir la nouvelle petite amie de Tsukuru. Sa façon de le questionner et de lui faire comprendre les choses semble assez irréelle à mon sens, j'ai du mal à imaginer une telle situation. Pour tous les autres, j'ai adoré essayer de déceler leur personnalité respective.

• J'aime beaucoup la couverture de ce roman, avec un vrai style qui est assez originale, je trouve. Elle représente au mieux l'histoire, avec son présumé incolore personnage central et toutes les couleurs qui entoure sa vie. Elle accroche très facilement le regard.

[𝐋𝐚 𝐩𝐞𝐭𝐢𝐭𝐞 𝐯𝐨𝐢𝐱 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐟𝐢𝐧]

• Si je devais trouver des défauts à ce roman, ce serait sa fin assez frustrante (mais pertinente.) et le fait que je m'attendais plus à un récit fantastique. Sur ce dernier point, je n'ai finalement rien à regretter, l'histoire m'ayant assez satisfaite tel quel pour ne pas m'avoir déçu. Un livre qui m'aura touché et fait découvrir le fameux Haruki Murakami, qui devrait dans le futur me rencontrer de nouveau.. L'avenir nous dira sur quelle histoire le destin nous fera nous rencontrer.

𝘜𝘯 ê𝘵𝘳𝘦 𝘪𝘯𝘤𝘰𝘭𝘰𝘳𝘦, 𝘷𝘪𝘥𝘦 𝘥𝘦 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘴𝘦𝘯𝘴, 𝘮𝘰𝘳𝘵 à 𝘭'𝘪𝘯𝘵é𝘳𝘪𝘦𝘶𝘳. 𝘜𝘯 𝘱𝘢𝘴𝘴é 𝘥𝘰𝘶𝘭𝘰𝘶𝘳𝘦𝘶𝘹, 𝘦𝘧𝘧𝘢𝘤𝘦 𝘱𝘦𝘵𝘪𝘵 à 𝘱𝘦𝘵𝘪𝘵, 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘢𝘤𝘤𝘳𝘰𝘤𝘩𝘦 𝘦𝘯𝘤𝘰𝘳𝘦 𝘤𝘦 𝘱𝘢𝘯𝘵𝘪𝘯 𝘥𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘪𝘳 à 𝘭𝘢 𝘷𝘪𝘦. 𝘜𝘯 𝘫𝘰𝘶𝘳, 𝘶𝘯 𝘱𝘦𝘶 𝘥𝘦 𝘤𝘰𝘶𝘭𝘦𝘶𝘳𝘴, 𝘦𝘵 𝘭𝘦 𝘮𝘰𝘯𝘥𝘦 𝘳𝘦𝘷𝘪𝘦𝘯𝘵 à 𝘭𝘶𝘪.
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C'est l'histoire d'une amitié adolescente entre cinq lycéens, trois garçons et deux filles dont quatre portent un nom de couleur.
C'est l'histoire d'une rupture brutale et d'un rejet sans explications du cinquième élément, Tsukuru, l'incolore, amoureux des gares, qui porte cette douleur comme un fardeau au point de songer très sérieusement à la mort.
C'est l'histoire d'un amour naissant qui lui insuffle la force et le courage de transcender ses fantasmes et de traverser ses murs de solitude pour aller chercher la vérité et regarder la vie en face
C'est l'histoire des complicités qui nous lient et des silences qui nous brisent, des peurs que l'on tient en respect pour ne pas souffrir, des élans qui nous poussent dans les bras les uns des autres et des certitudes qui au fil du temps deviennent doutes.
Tsukuru revient sur les traces de son passé pour élucider le mystère de cette déchirure, lui qui construit des gares et s'abime dans la contemplation du fleuve humain qu'elles drainent, comme le flot de ses pensées, lui, l'éternel rejeté par Bleu, Rouge, Noire, Blanche, et même Haida, l'ami d'université....
Tsukuru qui crève de solitude et de mésestime de soi.
Il lui faudra ce long pèlerinage pour que le « mal du pays » cesse de le tourmenter et lui permette d'envisager l'avenir sous un jour plus serein…
Il se dégage de ce roman d'Haruki Murakami une tendre nostalgie, une tristesse et une empathie pour ces amis retrouvés et pourtant devenus des étrangers.
Avec comme toujours ce talent à créer des situations réelles ou imaginaires, des dialogues qui nous scotchent à la page, le tout baigné de musique classique ou de jazz si chère à son coeur qu'il nous incite à (re)découvrir, en l'occurrence les années de pèlerinage de Listz où les morceaux de Thelonious Monk.
Mais que l'adieu est difficile en tournant la dernière page d'un livre d'Haruki Murakami....
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Ils sont 5. 5 amis, inséparables. Ils se sont rencontrés à l'adolescence et se sont vite soudés l'un à l'autre. 4 couleurs. Bleu, Blanc, Noir, Rouge et l'incolore Tsukuru... Mais voilà qu'un jour, comme ça, sans avertissement, les couleurs ne parlent plus à l'incolore... C'est l'incompréhension pour Tsukuru. Il le prendra mal, très mal... Ce groupe était sa raison de vivre, son moteur. Comment faire maintenant pour vivre sans ses amis ? Il errera, longtemps, pensant à la mort, resté sans réponse... Mais un jour, il rencontre Sarah, et tout change... Il décidera d'affronter son passé et partira à la recherche de réponses... Et le fil se dénoue, et le lecture comprends, en même temps que Tsukuru, se qui s'est joué il y a bien des années... Un récit vraiment bien construit, avec juste assez d'intrigue pour garder le lecteur en alerte et vouloir connaître le fin mot de l'histoire... Aux antipodes de 1Q84, mais tout aussi efficace !
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Tsukuru, la trentaine déjà bien tassée, se remémore, à l'occasion d'un dîner avec sa nouvelle petite amie Sara, son groupe d'amis de jeunesse qui l'a un jour rejeté sans aucune explication. Seize ans après les faits et beaucoup de passages à vide pourtant remplis d'interrogations, Sara le convainc de tous les retrouver afin de connaître la vérité, et surtout de pouvoir enfin avancer dans la vie. Tsukuru se lance ainsi dans cette quête, en profitant pour analyser ses relations passées et présentes...

Ça s'avale tout seul, les pages se tournent sans aucun soucis. Murakami a fait beaucoup de chemin depuis ses premières publications ; sa plume s'est aguerrie, a mûri. le travail de la traductrice, en outre, est absolument impeccable et rend justice au récit de l'auteur.
Murakami s'aventure sur le terrain de l'amitié, la nostalgie des jours adolescents heureux et la quête de soi au travers de la quête de la vérité. Une route que nombre d'entre nous a sans doute déjà empruntée. Ce récit ancré dans le réel, bien moins fantastique que dans les précédents romans de l'écrivain, parle vraiment au lecteur qui en ressent toutes les nuances, probablement du fait d'un certain écho. Qui n'a jamais cherché à revoir d'anciens amis ? Qui n'a jamais souhaité éclaircir quelques mystères relationnels, voulant comprendre pourquoi tels évènements se sont passés de la sorte ? C'est un thème qui touche tout un chacun, et c'est ce qui fait la puissance de ce récit.
L'auteur nous embarque dans l'enquête personnelle de Tsukuru, revivant avec lui les moments clés qui expliquent sa personnalité.
Les réponses arrivent à bon rythme, mais la fin, vraiment répétitive qui plus est, nous laisse avec deux interrogations majeures qui ont certainement pour but de laisser le lecteur autant dans le flou que Tsukuru l'a été pendant seize ans, lui faisant ainsi pleinement expérimenter pour de vrai le sort du personnage. Malgré l'effet recherché, le récit manque toutefois cruellement d'explications sur les personnages de Sara et Haida. Cette frustration du lecteur n'est pourtant pas la même que celle que l'on peut vivre dans de tels cas, d'où certainement ce regret de voir se terminer le livre sur des interrogations.
En outre, Murakami surfe un peu sur la vague de la publicité, lui qui mentionne plusieurs fois et sans intérêt réel pour l'histoire plusieurs marques de montres, voitures, meubles et tutti quanti. Cela donne un côté presque tapageur populaire à un roman qui n'est pourtant pas de ce niveau.
Enfin, le personnage de Tsukuru est attachant, mais la fin répétitive susmentionnée nous le laisse se voyant encore comme incolore alors qu'il vient d'entreprendre tout un périple qui prouve que ce n'est pas une personne sans couleur. Lui qui cherche à avancer retombe assez facilement dans ses démons antérieurs, ce qui est dommage après tout le chemin parcouru.
Les rêves érotiques, récurrents dans le livre et ne lui apportant pas vraiment d'intérêt, sont un peu de trop, d'autant plus que l'auteur insiste sur le côté onirique de l'aventure, thème qui lui est cher, et instaure à certains rêves en particulier un rôle assez ambigu.
Néanmoins, c'est vraiment un récit intéressant, parfois poétique dans les descriptions, qui résonne assez naturellement en nous.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Un roman un peu à part par rapport à ceux que j'ai lu de Murakami. Ici pas d'étrange ou de surnaturel, mais un voyage introspectif dans es années de jeunesse de Tsukuru. C'est nostalgique, lent, beau. On explore avec le héros son passé, on rencontre ses anciens amis, sa vie actuelle et on part en quête de son futur. Il y a de la poésie et de l'intelligence dans ce livre. Beaucoup de tendresse et d'émotion aussi. Sous ses abords froids, incolores, je me suis attachée à Tsukuru, à sa quête de réponses. J'ai aimé cette parenthèse qu'a apporté Murakami dans mon quotidien.
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Murakami c'est une invitation au voyage . A chaque livre il invite le lecteur pour une ballade dont lui seul à le secret . Ces ballades sont poétiques , on y recherche le sens d'une vie , une mémoire disparue , le pourquoi ... Et malgré que le principe soit connu à force , on embarque avec le plus grand plaisir dans cette histoire qui rejoint un peu La ballade de l'impossible avec cette thématique de la recherche de la compréhension . le tout est d'une beauté poétique rare , celle dont l'orfévre Murakami à le secret . Un nouvel opus qui impose encore la question : a quand le prix Nobel pour Murakami ?
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C'est avec "L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage" que je découvre Haruki Murakami. Je ne peux donc pas comparer avec le reste de son oeuvre, bien qu'il semble que ce roman soit assez différent des précédents.
Autant le dire tout de suite : j'ai adoré. Ce livre est entré directement dans la liste de ceux que j'emporterais sur une île déserte.

Il y a des livres qui tombent au bon moment, qui résonnent, qui emportent, et ce ne sont pas les critiques les plus faciles à écrire. À quoi tient un coup de coeur ?
Si l'histoire en elle-même n'est pas exceptionnelle (la vie d'un jeune homme après avoir été brutalement rejeté par ses camarades de lycée, et sa quête de vérité 16 ans plus tard), l'expression des sentiments et des ressentis est d'une profondeur et d'une vérité bouleversantes. J'ai beaucoup pensé aux mangas de Taniguchi, qui abordent aussi souvent le motif de la recherche de la vérité dans le passé.

Le personnage principal, Tsukuru Tazaki, se considère comme incolore, vide. Il ne voit pas quel intérêt les gens peuvent lui trouver et se questionne sur toutes ses relations. L'état de flottement dans lequel il vit est extrêmement bien rendu et ses doutes sont très touchants.
Je vais maintenant me plonger dans "La ballade de l'impossible" en espérant confirmer l'essai.
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Haruki Murakami nous emmène à la rencontre de son personnage, l'incolore Tsukuru Tazaki dont on s'émeut et s'attache dès les premières pages. En effet, Tsukuru ne va pas bien, il a été rejeté par ses amis de lycée et ne comprend pas pourquoi. Seul à l'université de Tokyo, il perd pied peu à peu.

L'auteur va sans cesse changer d'époque et nous apprenons petit à petit l'histoire de Tsukuru, son adolescence dans ce cercle fermé d'amis qui l'ont rejeté puis sa descente aux enfers et sa vie sans couleur et sans sentiments, à Tokyo entre longueurs de piscines, travail de bureau en ingénierie et repas frugales.

Tsukuru va rencontrer Sara et tout va changer. Cette femme, un peu plus âgée que lui, le trouble et le fascine et va l'obliger à se replonger dans ses contradictions enfouies. Il va essayer de comprendre ce rejet, cet abandon qui l'ont transformé et revoir ses anciens amis un par un pour tenter, enfin, de se comprendre.

Un magnifique roman sur les relations humaines, le sentiment de rejet, le silence et le temps qui passe.
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Le dernier Murakami est un chef d'oeuvre d'élégance dans la peinture d'une société à travers cinq personnages. Des jeunes, unis par des valeurs, par une amitié plus forte que l'amour, se séparent de l'un d'entre eux. Sa recherche sur le pourquoi, à travers la nostalgie et des thèmes forts comme l'exode, la soumission à la société, le sectarisme, l'amour font éclater le modèle japonais sans jamais chercher à y mettre le feu. Un simple constat: tout y tourne autour de la monotonie, de l'ennui, comme celui de ces foules occupées à regarder leurs pieds en prenant le train,ces trains qui d'ailleurs vont dans des villes où on a aucune raison d'aller et dont les feux disparaissent en s'éloignant. de la même façon que son concurrent au Nobel Modiano qui traite de la mémoire, Murakami tourne autour de son sujet récurrent: une société qui ne mène nulle part. Un chef d'oeuvre!
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