Et là, tout en affectant de le trouver aussi franc qu'il devrait l'être, et de lui donner raison lorsqu'il disait que tout doit être mis en commun entre les gens qui s'aiment, qu'on doit à tout prix partager les joies comme les peines, elle ajoutait: Laisse tomber la romance! Arrête de parler comme un livre ! Chacun a son domaine personnel, des pensées intimes qui n'ont de valeur que si on les garde cachées au fond de son esprit. Qu'on les exprime, même dans un moment de communion totale entre amoureux, et elles se changent en banalités. Mais là, il n'est pas question d'intimité, reprenait l'autre voix, il est question de peine, de tourment. On sait bien que les tourments s'allègent quand on les confie à quelqu'un, à quelqu'un qu'on aime. N'est-ce pas?