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EAN : 9782080278029
274 pages
GF - Flammarion (01/04/2022)
3.67/5   6 notes
Résumé :
Dans L’Antéchrist, au titre volontairement équivoque, le Christ est étrangement épargné, tandis que la charge vise les « chrétiens ». Le christianisme, dit Nietzsche, est une invention de l’apôtre Paul, qui falsifie la « bonne nouvelle » du Christ pour en faire une « foi », le « mensonge sacré » d’une morale de la négation de la vie sous le symbole de la Croix : « Ce qui est chrétien, c’est la haine contre l’esprit, contre la fierté, le courage, la liberté, le libe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le christianisme contredit à la loi de la vie comme affirmation de la force, à la loi de l'évolution, de la sélection. Il favorise les médiocres, les humbles (ceux qui, ne pouvant subsister par eux-mêmes, ont besoin du troupeau dans lequel ils se fondent et s'effacent), il impose donc comme morale dominante la règle des faibles négateurs, dépendants, et mal venus, il promeut comme norme la condition d'existence des « débiles » ou des « pauvres » (§ 44 et 45), à savoir les impératifs « catégoriques » à l'usage de ceux qui, faute de pouvoir s'affirmer et se maîtriser, ont besoin d'être comandés par une collectivité, un dogme, un devoir, un « prêtre ».

Voilà qui résume très bien le livre.
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Malheureusement un auteur qui n'a jamais connu le Saint-Esprit, les critiques de l'auteur montre bien que la compréhension des textes sacrées qu'il a ne vient pas du SAINT-ESPRIT... Les textes sacrées doivent être lu non selon la chair seul (interprétation seulement littérale des textes) mais aussi lu en Esprit... C'est à dire en ayant le Saint-Esprit en nous et qui nous donnera toute la compréhension complète des textes sacrées...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
L’homme de foi, le « croyant » de tout acabit est nécessairement un homme dépendant, un être incapable de se poser lui-même comme fin, et qui, de lui-même, est absolument incapable de poser des fins.

Le croyant ne s’appartient pas lui-même, il ne peut être que moyen, il faut qu’il soit utilisé, il a besoin de quelqu’un qui l’utilise. Son instinct révère plus que tout une morale de l’abnégation : tout l’en persuade, sa perspicacité, son expérience, sa vanité.

La foi de toute espèce est même une expression d’abnégation, d’aliénation de soi…

Si l’on songe à quel point il faut nécessairement à la plupart des gens un régulateur qui les lie et les fixe de l’extérieur, à quel point la contrainte, en un sens plus élevé l’esclavage est la seule et ultime condition qui permet de prospérer à l’être humain de volonté faible, et surtout la femme, on aura également compris la conviction, la « foi ».

L’homme de conviction a la foi pour épine dorsale. Ne pas voir bien des choses, n’être dépourvu de préjugés sur rien, être foncièrement de parti pris, avoir sur toutes les valeurs une optique stricte et obligée, voilà la seule condition à laquelle une telle espèce d’hommes peut subsister. Mais c’est ce qui en fait l’antithèse, l’antagoniste de l’homme véridique, de la vérité…

Le croyant n’est pas libre d’avoir une conscience qui réponde à la question du «vrai » et du « faux » : la probité en cette occurrence signifierait sa perte immédiate.

Le conditionnement pathologique de son optique fait du convaincu un fanatique – Savonarole, Luther, Rousseau, Robespierre, Saint-Simon – , le type antithétique de l’esprit vigoureux, devenu libre.

Mais la pose grandiose de ces esprits malades, de ces épileptiques de l’idée, agit sur la grande masse : les fanatiques sont pittoresques, l’humanité préfèrent voir des gesticulations plutôt qu’entendre des raisons…

Nietzsche, L’Antéchrist §54.
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Le mot de « christianisme », déjà, est un malentendu : au fond il n’y a jamais eu qu’un seul chrétien, et celui-là est mort sur la croix.
L’« Évangile » est mort sur la croix. Ce qui, depuis lors, s’appelle « Évangile », c’était déjà le contraire de ce qu’il a vécu : une « mauvaise nouvelle », un « Dysangile ».
Il est faux jusqu’à l’absurde de voir dans une « foi », par exemple la foi dans le salut par le Christ, la marque distinctive du chrétien : seule la pratique chrétienne, une vie comme l’a vécue celui qui est mort sur la Croix est chrétienne…
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Notre époque est fière de son sens historique : comment a-t-elle bien pu prêter foi à cette ineptie qui veut que le christianisme débute par la fable grossière du faiseur de miracles et du Sauveur, et que tous les éléments spirituels et symboliques ne constituent qu’un développement plus tardif ?
C’est l’inverse : l’histoire du christianisme – et cela dès la mort sur la croix – est l’histoire de la compréhension erronée, progressivement de plus en plus grossière, d’un symbolisme originel.
À mesure que le christianisme se propageait dans des masses plus vastes, plus frustes, de plus en plus étrangères aux conditions qui lui ont donné naissance, il devenait plus nécessaire de le vulgariser, de le barbariser, il a absorbé les doctrines et les rites de tous les cultes souterrains de l’imperium romanum, les inepties en tout genre d’une raison malade. Le destin fatal du christianisme tient à la nécessité que sa foi elle-même devienne aussi malade, basse et vulgaire qu’étaient malades, bas et vulgaires les besoins qu’il devait satisfaire.
En l’Église, c’est la barbarie malade qui s’accumule pour parvenir enfin au pouvoir, l’Église, cette forme mortelle envers toute probité, toute hauteur d’âme, toute discipline de l’esprit, toute humanité sincère et bonne.
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Dans le christianisme, ni la morale ni la religion n’ont plus de contact sur aucun point avec la réalité.
Rien que des causes imaginaires (« Dieu », « âme », « moi », « esprit », la « volonté libre » - voire la « volonté serve »), rien que des effets imaginaires (« péché », « rédemption », « grâce », « châtiment », « rémission des péchés »).
Un commerce entre des êtres imaginaires (« Dieu », « esprits », « âmes ») ; une science de la nature imaginaire (anthropocentrique ; absence complète de la notion de causes naturelles) ; une psychologie imaginaire (rien que des malentendus sur soi, des interprétations de sentiments généraux agréables ou désagréables, par exemple des états du nervus sympathicus, au moyen de la sémiotique de l’idiosynchrasie religieuse et morale, « repentance », « remords », « tentation du Malin », « la proximité de Dieu ») ; une téléologie imaginaire (« le Royaume de Dieu », « le Jugement dernier », la Vie éternelle »).
Cet univers de pure fiction se distingue tout à son désavantage de celui des rêves en ce que ce dernier reflète la réalité, tandis que lui fausse, dévalue et nie la réalité.
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Le « progrès » n’est qu’une idée moderne, c’est à dire une idée fausse p.51
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Résumé : Le découragement est le problème majeur de notre temps. Là où nous pourrions avancer, nous baissons les bras. Là où nous pourrions être victorieux, nous partons perdants. On nous a fait croire que nous devions être dans le contrôle permanent, dans l'efficacité absolue. Mais la vie ne se contrôle pas, elle ne se gère pas. Comment inverser le mouvement ? Comment retrouver l'élan pour sortir de la paralysie qui nous guette, pour rejoindre enfin le monde et essayer de le réparer ? Se fondant sur les enseignements de philosophes qui, comme Nietzsche, Bergson ou Hannah Arendt, ont affronté ce péril majeur avec lucidité, Fabrice Midal nous amène à reprendre confiance en nous et en l'humanité. Avec La théorie du bourgeon, il nous apprend à cultiver la vie dans son surgissement, ce bourgeon qui réside en nous et qui ne demande qu'à croître pour donner des fleurs, pour donner des fruits. C'est ce remède anti-découragement que je vous invite à découvrir.
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