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sur 5637 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cher Olivier Norek,
Nous ne nous connaissons pas. Du moins, pas encore, et surtout vous, car moi je vous connais un peu. Tout a commencé quand une collègue m'a mis entre les mains Code 93. Elle connaît mon addiction, je n'ai pas eu mon mot à dire. Janvier 2017, j'ai un léger retard sur vos publications, mais est-ce bien important ? Je découvre alors Victor Coste et j'adhère complètement. A l'histoire, bien sûr, mais aux personnages, surtout. Comme cela ne suffit pas, je lis le même mois Territoires. Pas mal du tout, je commence à comprendre que vous maîtrisez le sujet. Vous êtes flic, c'est la clé. Je parle au présent, je pense que cela vous fera plaisir. Février 2017, je dévore Surtensions, je m'enorgueillis d'avoir rattrapé mon retard, j'en sais désormais autant que vos fans – qui sont nombreux – et je me dis : « Ok. Il n'est pas là pour rigoler. » C'est horrible et c'est génial. Une fin de roman en apothéose. Alors, évidemment, quand j'apprends que vous sortez un nouveau roman, il devient évident qu'il me faudra le lire, avec ou sans retard, qu'importe. Mais voilà, la presse s'en mêle, les premiers échos arrivent. Impossible d'attendre plus longtemps. Je vois votre passage à La Grande Librairie, on a dû beaucoup vous en parler, l'évocation de votre grand-père, et votre humilité, et l'intervention de Joann Sfar, et ce silence. Il m'a fallu ce même silence, avant de poser mes doigts sur le clavier. C'est ce qui arrive, toujours, quand on ferme un grand roman. Je ne sais pas ce qui m'a touchée le plus dans l'histoire que vous nous avez offerte, car tout y est profond, mesuré et émouvant. Cet homme qui laisse partir des bouts de lui pour leur offrir une vie meilleure et qui les attend, qui ne peut envisager le pire, qui se noie dans l'espoir. Ces deux êtres voguant sur l'océan de leur destinée, qui ne maîtrisent rien, qui ne demandent qu'à se construire une vie meilleure, loin du sang et des souffrances. Et cet enfant, mon dieu, cet enfant, son histoire, son courage… Ces deux solitudes qui un jour se rencontrent dans la Jungle de Calais et unissent leurs forces avec tendresse et discrétion, sans s'avouer les choses, sans poser les mots, juste parce qu'ils sont deux êtres humains qui se battent pour vivre et pour qui tendre la main est une simple évidence. Et au milieu de tous ces personnages, ce flic qui s'interroge et tente de comprendre comment et pourquoi, tout aussi humain que les autres, avec ses failles et sa bienveillance. Il y a tant d'humanité dans votre roman, tant de mains tendues, que cela fait du bien, même si le coeur est lourd. Il n'y a surtout pas de parti pris, pas de manichéisme. Il n'est pas question de juger mais de poser des questions et d'ouvrir des pistes de réflexion. Il y a des scènes qui sont formidables, des moments d'une rare intensité, des instants suspendus, qui resteront certainement gravés très longtemps dans la mémoire de vos lecteurs. Et comme à chaque fois que je ferme un roman de cette trempe, la même question qui se pose : que vais-je lire, maintenant ?
Merci, Monsieur Norek.

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Ce qu'il y a de formidable chez Olivier Norek, c'est qu'a chaque roman, on monte d'un cran, mais jusqu'où va-t-il nous emmener?

Celui-ci ne fait pas exception en mettant des noms et des visages sur des migrants les rendant attachants et profondément humains. L'horreur de leur situation nous saute aux yeux.

On a «l'habitude» en parlant des migrants d'entendre des chiffres et les désagréments que cela engendre. Norek nous met le nez dans nos propres contradictions, combien de temps encore allons-nous laisser faire...

Entre deux Mondes, effectivement d'un côté, un monde en paix, riche et apaiser de l'autre, la guerre, la fuite, la violence et l'horreur.

La «jungle» de Calais ici extrêmement bien décrite est le symbole de cet entre- deux...

C'est un roman qui a fini de m'ouvrir les yeux sur notre «impuissance», il y a tant à faire ici et dans les pays d'émigration, peut-être traité les réfugiés avec humanité serait déjà un premier pas...
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Un sacré roman que celui-ci… encore une fois Olivier Norek frappe fort.
Si j'ai moins été emballée par l'intrigue, j'ai été bluffée par sa maîtrise et sa façon de gérer la fameuse jungle de Calais.

Si je suis d'origine belge j'ai passé ma jeunesse (mon adolescence pour être plus précise) en France, et plus précisément dans le pas de Calais. J'ai souvent été pour des compétitions à Calais, une ville magnifique, avec ses bourgeois. Mais ça s'était bien avant la jungle.
J'ai gardé des contacts avec des gens qui habitent ou ont habité cette ville encore récemment.
Olivier Norek a admirablement retranscrit toutes les situations dans ce roman : le calaisien qui a perdu son travail et ne peut revendre sa maison depuis que la jungle s'est installée. du flic facho qui cherche a bastonner du migrant, du flic écoeuré par des ordres inhumains, mais des ordres quand même auquel il doit obéir car lui aussi a une famille. Au migrant qui subit la guerre chez lui, qui se retrouve dans une autre guerre celle de l'exploitation par d'autres migrants qui profitent ignoblement de la situation. Sans compter les enfants au milieu de tout ça, des enfants qui n'en sont plus depuis bien longtemps.
J'ai donc trouvé l'auteur très juste et très impartial dans ces descriptions. Chacun pourra d'ailleurs faire sa propre opinion.

L'auteur n'a rien laissé au hasard tout est très travaillé. Mais il faut reconnaître qu'Olivier Norek est maître dans la création des personnages écorchés vifs. Et nous écrire des romans dérangeants, non pas dans la forme mais dans le fond de son sujet.

Si j'ai eu peur de sauter le pas avec l'auteur, aujourd'hui je me rattrape volontiers…. Olivier Norek est très certainement une valeur sûre.
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♫Dans la jungle, terrible jungle
Le lion est mort ce soir
Et les hommes tranquilles s'endorment
Le lion est mort ce soir
A-wimboé, a-wimboé, a-wimboé, a-wimboé
A-wimboé, a-wimboé, a-wimboé
A-wimboé, a-wimboé, a-wimboé, a-wimboé
A-wimboé, a-wimboé, a-wimboé
Et les sages dans le village
Le lion est mort ce soir
Plus de rage plus de carnage
Le lion est mort ce soir♫
Pow-Wow-1992-

Le B-A-BA pour quitter l'Afrique
Une question de fric
Faut prendre une Barque.
Te faire muter, t'es Re-Calais si tu es flic
Manque de volontaires pour la BAC
Accord du Touquet = syndrome la Tourette
Calais, un vrai merdier
Zone tampon quand les anglais débarquent
Demandeurs d'Asile : "potentiels Réfugiés"
Statut bâtard, nul ne peut les interpeller!!!?
puisque non intégrés à une France réfractaire
on ne peut les faire rentrer dans le système judiciaire
Dans cette jungle terrible jungle
Ils sont 10.000 entassés,
Fantômes coincés entre la vie terrestre quand de l'autre coté céleste
Bloqués entre deux mondes, Espoir et Purgatoire
viser un pays qui s'est refermé voire contracté
fuir un pays réputé des plus violents
de l'Afrique et du Moyen-Orient
victime d'un obscurantisme assassin
Peut-on échapper à son triste destin !?
Les flics planquent dans un Qaschqaï véhicule
Un recruteur d'Al-Qaïda , étale ses tentacules
Les Afghans installent leur tente à culs
On abuse des enfants, des migrants on bouscule
Rester occupé pour ne pas laisser la place à l'ennui
graver la mémoire de ce qui pourrait un jour changer la vie
Incapable de n'être que témoin
oeil POUR oeil
Syrien né Fée
l'Adam l'a fait
la loi du Ta-LION... est mort ce soir

Polar sans cibles, où même dans la sauvagerie extrême, pointe une part d'Humanité 😬
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2016. Adam, policier de son état, fuit la Syrie pour des raisons politiques : il a d'abord dû faire partir sa femme et sa fille en catastrophe, après leur avoir donné rendez-vous à Calais, où elles doivent l'attendre dans le quartier des femmes de la «jungle». Mais lorsqu'il y arrive à son tour, aucune trace de Nora et de Maya. Au bord du désespoir, confronté à la violence quotidienne de cette zone de non-droit qu'est le camp, il survit tant bien que mal en prenant sous son aile un petit garçon soudanais, seul et livré au pire, et en établissant un lien mi-amical, mi-professionnel avec Bastien, qui vient d'intégrer les forces de police de la ville. Pour le Français, la découverte de la situation de blocage à Calais et de son rôle impossible de maintien de l'ordre, est un choc déstabilisant qui va le pousser à prendre des décisions difficiles et dangereuses, dictées par sa conscience.


Aux atrocités vécues par Adam en Syrie et par Kilani au Soudan, au sort souvent tragique imposé aux migrants par des passeurs sans foi ni loi, répondent les terribles et dangereuses conditions de vie au sein de la jungle de Calais où la police ne pénètre jamais, l'impasse dans laquelle se retrouvent les migrants prêts à tout pour franchir la Manche, le désarroi des Calaisiens qui voient leur ville péricliter et son activité économique menacée, l'action sisyphéenne des associations humanitaires, le malaise des forces de l'ordre locales qui, impuissantes, ne peuvent que, jour après jour, tenter de protéger le trafic roulier pris d'assaut par des hordes aux abois.


Le titre est éminemment bien choisi. Il traduit à lui seul le dramatique surréalisme de ces vies de migrants, indéfiniment coincées dans un infernal entre-deux, comme suspendues dans des limbes sans issue régies par la seule loi meurtrière du plus fort, et où ne subsistent que misère, violence, désespoir et folie. Derrière l'intrigue policière se profile un véritable roman de société, où apparaissent tour à tour les points de vue de tous les protagonistes, sans parti-pris ni stigmatisme, dans un récit documenté, étayé par un an d'enquête, et où rien n'est inventé.


Chacun se retrouvera dans la honte et l'impuissance des personnages décrits sans complaisance ni sentimentalisme, dans toutes leurs ambiguïtés, leurs doutes et leurs failles. Comment ne pas frémir ni s'horrifier, et en même temps se sentir dépassé, par ce récit d'une actualité toujours brûlante, car, si la jungle de Calais a été démantelée, le problème des migrants est resté entier, simplement morcelé en une foule de petites jungles moins visibles.


Ce roman coup de poing à la lecture hallucinante et perturbante est avant tout un état des lieux, une photographie objective d'un problème de société resté sans solution, mais qui ne peut que peser sur nos consciences. Coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Il faut fuir... Il faut fuir ce pays en proie à un régime totalitaire et sanguinaire. Damas n'est plus une ville sûre. Aussi, Adam, flic mais avant tout époux de Nora et papa de Maya, décide-t-il d'envoyer sa petite famille en Europe. Là, où semble-t-il, les réfugiés politiques sont bien accueillis. Si tout se passe bien, il les retrouvera très vite à Calais, dans la Jungle, avant de rejoindre l'Angleterre. Mais, de Damas à l'Angleterre, le voyage risque d'être long et parsemé d'embûches et de déroutes...
Bastien Miller, lieutenant à la BSU de Calais, arrive tout droit de Bordeaux, avec femme et enfant. Un nouveau départ pour le couple. Mais, à Calais, Bastien va découvrir une toute autre réalité, ô combien complexe, percevoir des destins et des rêves brisés, et croiser des hommes pourtant encore pleins d'espoir...


Lieutenant en Seine-Saint-Denis, Olivier Norek est un homme de terrain. Et, pour parvenir à rendre la situation des réfugiés aussi vraie et aussi crue soit-elle, il a enquêté auprès des collègues de la BAC, il a séjourné à Calais auprès des migrants, il s'est entretenu avec les bénévoles, les humanitaires, les journalistes locaux. Et tout cela s'en ressent tant ce roman, évidemment peu fictionnel, transpire la réalité, aussi dérangeante et triste soit-elle, le vécu. Entre deux mondes explore ainsi cette zone de non-droit, ce bidonville putride aux tôles froissées, cet espace de survie où viennent se réfugier ceux qui ont fui leur passé pour un avenir meilleur. de ces hommes coincés ici, l'on se souviendra de la sagesse d'Ousmane, de la ténacité d'Adam, de la jeunesse de Kilani, de la bonté des bénévoles mais aussi malheureusement de l'irrévérence et de la violence de certains réfugiés, du ras-le-bol des calaisiens. Dans ce roman plus vrai que nature où différentes intrigues s'entremêlent et où l'ambiance est plus que jamais tendue, Olivier Norek dénonce, donne à voir et ressentir. C'est cruel, c'est violent, c'est émouvant... et tristement réel...
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On m'avait prévenue.  Tu verras, c'est dur. Attention,  c'est très violent. Accroche toi, ça va secouer. C'est du noir de noir de Norek- une espèce de genitif hébraïque en quelque sorte..

 On m'a dit aussi. C'est le meilleur de Norek. Bouleversant. On reste pétrifié de chagrin, secoué de révolte, retourné par tant d'injustice.

On m'a dit encore. C'est bien plus qu'un polar. Un constat impitoyable. Un réquisitoire social. A moins que ce ne soit l'inverse: un constat social et un réquisitoire impitoyable.  Un apologue humaniste. Une tragédie humanitaire. Une fable politique sur notre monde sans pitié, égoïste et mondialisé.

Tout est vrai.

J'ai commencé ce livre en fin d'après midi. Je l'ai terminé au petit jour, et après je n'ai pu fermer l'oeil.

Il y a tant d'excellentes critiques, que je me vois mal rajouter mon petit  résumé à  moi, ma petite touche d'émotion perso, Mes larmes amères à la von Kant.

 Juste ça, seulement : on croit qu'on est enfermé, qu'on n'a pas le choix.

Que quand on est un tortionnaire, on reste une brute, un animal à sang froid.
Que quand on est un flic,  on est dans un carcan de règles et de lois.
Que quand on est un enfant soldat , on demeure une petite machine à tuer, à obéir aux ordres. 
Que quand on on a des principes moraux, on est voué à les renier ou à passer pour une fiotte.
Que quand on est dépressif,  aucune ouverture aux autres ne vibre plus.
Que quand on est à  Calais, on y reste.
Que quand on est entre deux mondes, on y erre indéfiniment, comme les âmes sans sépulture dans les limbes. Ou les zombies dans la forêt.

Ce qui est bouleversant dans ce livre, c'est que tous ces enfermements,  ces réclusions, ces confinements, quand ils entrent en contact, voire en conflit, font bouger leurs lignes, crèvent les barrières, écartent les barbelés.  Ouvrent les coeurs.

Comme on n'est pas dans un monde de bisounours, on l'a compris, ça fait mal, ça déchire, ça sacrifie, ça tue.

Mais l'humanité soudain réaffleure, fait entendre sa petite musique.

Et ça  réconforte,  bizarrement, ce petit bout de tendresse dans ce monde de brutes, ce petit ciel de liberté dans un univers aussi carcéral, cet éclair de générosité dans l'océan des égoïsmes. 

Olivier Norek ne veut nous dire que cela.

Il évite même le piège du polar-qui-met -en-scene-la traque-d'un -recruteur-de-Daesh. Fausse piste. On botte en touche tres vite. Là n'est pas le sujet. Bravo pour cette rigueur, ce confinement sur l'essentiel.

Focus sur tous ces migrants que nous sommes.

Les vrais, en quête d'une terre d' asile.
Les autres, faux sédentaires, en migration intérieure et qui l'ignorent parfois : en quête d'une terre fraternelle qui leur rende leur honneur perdu.

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Anarchie in the Yuké !
L'on connait tous ce cri mythique beuglé par les Sex Pistols.
Il semblerait que la jungle de Calais puisse s'enorgueillir de ce triste slogan.

Adam a fui son pays comme bon nombre auparavant.
Zone de largage, Calais, où l'attendent censément femme et enfant.
D'enfant, Kilani en présente tous les aspects dans cette jungle bestiale dépourvue de toute loi, dénuée de toute humanité.
Adam et Kilani étaient appelés à se rencontrer, les voies du destin sont impénétrables, dit-on, voire facétieuses.
Bastien, lui, est flic nouvellement promu dans le Nord.
Un crime dans un camp de réfugié devait lui donner l'occasion de s'affirmer en tant que chef de groupe. C'est en leader incontesté et en humaniste affirmé qu'il allait appréhender cet univers dantesque aux relents putrides de barbarie assouvie et assumée .

Hyper touchant, cet entre-deux.
Parfait équilibre entre un monde réel peu reluisant et celui du chaos absolu.
Relatant le parcours tragique de moult migrants, Norek se fait passeur d'émotion extrême et de réflexion désillusionnée.

Sa grande force, bannir le pathos au profit d'un insondable travail de recherche dépouillé de tout misérabilisme.
Des personnages fracassés par la vie et cependant bien décidés à conjurer un coquing de sort obstinément malveillant.
Des individus lambda intensément charismatiques croisant des seconds rôles saillants, la combinaison est parfaite, le propos ineffable, la chute bouleversifiante.

Du très grand Norek !
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Entre deux monde Olivier Norek Officiel. Editions Michel lafon.
Olivier Norek, j'en suis folle, je ne le critique pas cependant.J'avoue que j'ai un coup de coeur pour son 4ème polar.
Dans la vraie vie il est flic, ses romans sont effrayants de réalisme. le lecteur lambda se dit à chaque fois qu'il referme un de ses romans : "oh, comme même, il doit exagérer...", une telle violence, mais avant même l'inkipit (les premières phrases du livre), il nous prévient : "face à la violence de la réalité, je n'ai pas osé inventer.
L'enquête de police, basée sur des faits réels, et a été romancée...
" On plonge... Dans la jungle de Calais, dans le quotidien inhumain et violent des migrants auxquels il donne un visage, une histoire, dans celui des bénévoles des ONG qui secourent sans grands moyens, dans celui des flics qui subissent et se débattent... Une histoire de solitude et de courage.
De part mon quotidien , je ne découvre pas grand chose , mais Olivier Norek sait bien adapté ses polar ...si ce milieu vous est complètement inconnu et que vous voulez découvrir ce monde de voyou , de flic ...la j'avoue la jungle de Calais ..les médias en on tellement parlé ...la description est bien faite par l'auteur .
Je recommande bien évidemment

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Adam, capitaine syrien faisant partie d'un groupe d'opposants secrets à Bachar al-Hasad s'est fait repérér.
Il doit absolument quitter le pays.
Son épouse Nora et sa petite fille Maya vont d'abord partir en avion jusque Tripoli. de là, elles feront appel à un passeur pour franchir la Méditerranée.
Ils se rejoindront plus tard et se sont donné rendez-vous à Calais.
Cela se passera très mal. Adam arrive à bon port mais ne les trouve pas.
Il fait la connaissance d'un jeune lieutenant de police fraîchement arrivé à Calais.
L'auteur a pu pénétrer dans cette horrible jungle avant qu'on la démantèle en 2016.
Il nous montre les différents peuples qui s'y côtoient dans le dénuement le plus complet avec une violence inouïe, avec un abandon de toute humanité. Quelques volontaires et des envoyés de Médecins sans frontières veillent sur eux sans rentrer à l'intérieur de cet immense camp. La police elle-même n'y rentre pas sauf des services secrets pour démanteler un réseau de recruteurs de Daech.
Adam protège un petit Soudanais qui était devenu esclave sexuel dans le camp.
De nombreuses scènes sont très réalistes, insoutenables comme les attaques de migrants envers les camionneurs pour passer au Royaume-Uni envers et contre tout.
A la fin, un drame se déroule entre le petit Kilani, muet à cause d'une infirmité horrible et Adam que l'on croit mort.
On s'aperçoit que certains migrants arrivent dans la Jungle, sains d'esprit mais basculent, choqués, dans la folie.
Heureusement, Olivier Norek termine son roman par une note d'espoir.
Son écriture est de très grande qualité du début à la fin et jamais, je n'avais encore compris le conflit syrien aussi clairement qu'expliqué au début du livre.
Un merveilleux récit à condition d'être prêt pour le lire.
En tant que lectrice, j'étais bien à l'abri mais j'ai pensé à l'auteur qui s'était immergé dans cette horreur où des humains comme nous sont plongés.
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