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3,47

sur 2378 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Etonnante Amélie, incisive, décalée, déjantée. On retrouve la Nothomb qu'on adore, son huis-clos improbable, ses dialogues tranchants, et ses personnages tous plus détonnant les uns que les autres.
Elément subsidiaire : la réécriture du conte si connu de Barbe Bleue, mais revu et corrigé par une prose à la fois poétique et incongrue. Quel talent, cette Amélie ! Cultivée, tout d'abord, et maniant la langue française comme peu savent le faire ; une bête de la communication aussi : voyez d'emblée cette étrange couverture laissant paraitre notre dame au chapeau en version noir & blanc, accoutrée d'un énorme chapeau rouge passion, rouge sanguinolent et qui l'ampute d'une partie de ses sens.

Mais ne nous y trompons pas… derrière cette relecture amusante et légère, ne se cacherait-il pas la revanche de la femme, cultivée, fière et indépendante, dont l'ultime part de liberté, aujourd'hui, est de refuser de devenir un simple objet de culte à la passivité mortifère, d'affirmer son identité en tant que personne. de nos jours, la question n'est plus de braver les interdits : La femme est résolument émancipée et c'est avec beaucoup de talent qu'Amélie Nothomb donne à ce conte désuet une force et une signification toutes modernes. Don Elmerio, en bon aristocrate, se fait le symbole d'une société conservatrice dépassée, vouée à disparaître dans l'abîme de la médiocrité.
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Oh Amélie.... son dernier, que la couverture donnait envie de dévorer dans l'instant même de sa sortie, me donnait aussi un peu le tournis. N'avais-je pas été très déçu par celui de l'année d'avant.... J'ai donc repoussé l'échéance jusqu'au moment où il ne me restait rien d'autre de tentant dans la main.
et ben moi je dis encore bof. J'avais l'impression d'être avec l'auteur dans la pièce et non avec son personnage. L'histoire est intéressante:
Saturnine est belge et vit chez une amie le temps de trouver un appartement. Elle trouve dans un journal une annonce alléchante: un homme loue une chambre dans un immeuble particulier parisien. En attendant de rencontrer le propriétaire elle apprend que les huit femmes qui ont loué la chambre avant et qu'elles ont toutes disparu. Assez méfiante mais ayant réellement besoin d'une chambre elle rencontre quand même l'intriguant Don Elemirio qui l'a choisit. S'en suit donc la collocation.
L'idée est sympa mais bon je suis restée en spectatrice sans arriver à rentrer réellement dans l'histoire.
A noter quand même le choix des prénoms féminins à se demander où elle a été péché ça: Saturnine, Proserpine, Térébenthine, Mélusine, Albumine, Digitaline.....
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Barbe bleue, troisième livre de Nothomb que je me suis décidé à lire. Comme d'habitude, un livre qui se lit très rapidement mais par rapport aux deux autres, j'ai trouvé que le nombre de pages étaient largement suffisant.

Une première partie qui met situation les personnages puis s'en suit un échange entre Saturnine et le « Barbe bleue » pour se terminer sur quelque chose de plutôt bien pensé. L'histoire en soit n'est pas riche en rebondissement, beaucoup de répétitions dans les scènes, on s'ennuie vite et heureusement, la longueur du livre empêche que cela ne dure.

Je pense que ce roman pourrait donner quelque chose de très bien sous forme de pièce de théâtre. Mais malheureusement ici, rien de nouveau et très loin de mes attentes. Je pense que je vais arrêter Nothomb, ça doit tout simplement ne pas me convenir.
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A mon goût, ça n'est pas la meilleure cuvée de Nothomb.
Un roman ou l'on retrouve sa passion pour le champagne, dans un huis clos entre une jeune fille en apparence candide et un noble hidalgo en quête d'un amour impossible, qu'il immortalise dans le portrait de sa défunte aimée...
Mais tel est pris qui croyait prendre.
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Je ne sais pas trop quoi en penser.
L'idée de départ est intéréssante avec un air de déjà vu...
Une histoire qui se finit d'une façon plausible mais cette fin m'a laissé perplexe.
J'ai eu du mal à retrouver le style d'écriture qui me plait d'habitude chez Amélie(Trop simple, à mon goût, ici.)
Par contre le personnage de Don Elemirio est assez fouillé et j'ai apprécié.
Le caractère de Saturnine est assez convaincant .
Se lit vite et bien!
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Amélie Nothomb a ses admirateurs et ses détracteurs. Moi, je suis une inconditionnelle parce que j'aime son imagination et sa vivacité. Certains lui reprochent d'écrire chaque année un petit roman, peut-être de manière un peu commerciale. Mais quand d'autres auteurs écrivent énormément, font un maximum de publicité et sortent de la littérature sentimentale et superficielle, Amélie crée un rituel, un rendez-vous annuel, symbolique et attendu par ses fans.
Chaque fois, elle m'étonne par ses personnages, et son récit intelligent et bien construit.
Cette année, elle revisite le conte de Barbe Bleue. Ça pétille de bulles de champagne, c'est lumineux de toutes les couleurs et c'est la rencontre de deux personnages forts et attachés à leurs propres convictions. Ce qui donne des dialogues vifs, pertinents et intéressants. On connaît le conte de Barbe-Bleue, mais il est il est ici rénové. Il est intéressant d voir comment les personnages évoluent, de comprendre comment se brise l'assurance de la locataire et de voir la faille sentimentale chez le tueur sanguinaire.
C'est une fois de plus trop court, peut-être pas suffisamment dense mais c'est bien l'univers de l'auteur. Et ainsi, les lecteurs attendront encore l'an prochain le roman de l'auteur en espérant, que cette fois, il soit plus dense.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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S'il y a un conte de Perrault qui pouvait inspirer Amélie Nothomb, c'est bien celui de cet homme abjecte mais complexe qui aimait jusqu'à la mort. En revisitant l'histoire de Barbe Bleue, Amélie Nothomb y ajoute de la couleur, de la poésie et Saturnine, une héroïne pétillante et sympathique. Si ce 21ème roman n'est pas mon Nothomb number 1, il rassemble néanmoins tous les ingrédients qui font de ses oeuvres ce qu'elles sont : des personnages intelligents et énigmatiques qui nouent une relation singulière, peut-être même dangereuse… du bon Nothomb !

En cherchant une colocation à Paris, Saturnine répond à l'offre miraculeuse de Don Emelirio, un homme hypnotique qui attire les femmes et de chez qui personne ne les voit jamais ressortir. Mais Saturnine n'a que faire des ragots. Cet homme distingué aux manières un peu vieille France ne l'impressionne pas. Elle sait que quoi qu'il advienne, elle saura être plus maline que les huit autres femmes qui ont occupé cet appartement avant elle…

C'est toujours avec une légère excitation que j'attaque un livre d'Amélie Nothomb car je sais combien elle peut me secouer. Malheureusement, jamais je n'ai ressenti à nouveau le même émoi qu'à la lecture d'Anthéchrista ou Hygiène de l'assassin (son tout premier roman). Je reste néanmoins une fervente amatrice de cette auteure qui manie les émotions et les symboles comme personne !
Lien : http://mesinstantslecture.wo..
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A l'image du conte de Perreault sauce contemporaine, le roman d'Amélie Nothomb nous raconte l'histoire d'une femme à la recherche d'un appartement dans les petites annonces. Lorsqu'elle accepte d'aller vivre chez un homme, elle doit faire face à certaines règles; ne pas entrer dans une pièce bien particulière et manger avec lui tout les soirs. Au fil du temps, cet homme tente de séduire sa nouvelle chambreuse mais c'est plutôt elle qui tenteras par tous les moyens de découvrir ce qui se cache dans la pièce secrète.
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Elle est belge, jeune, jolie, sans le sous et stagiaire au Louvre.
Il est espagnol, richissime, aristocrate, narcissique, excentrique jusqu'au bout des ongles et traîne une réputation hautement sulfureuse.
Ils signent ensemble un contrat de colocation.
On les retrouve chaque soir autour de la table du dîner pour des joutes verbales flamboyantes, drôles, sarcastiques, provocantes voire philosophiques.
Ils croisent le fer à coups de traits d'esprit, se cherchent, se défient, s'agacent, se méprennent, se séduisent et se dévoilent dans un jeu hypnotique, éblouissant.
Un récit qui tient du conte et de la pièce de théâtre.
Jubilatoire, tout simplement.
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Ce nouveau roman d'Amélie Nothomb date de la rentrée littéraire de 2012. Fidèle à elle-même, elle sort une nouvelle fois un livre d'une grande originalité, surprenant par son contenu, et absorbant à souhait.

Mon avis ne sera que minime par rapport à tous ceux postés bien avant le miens, mais je tiens quand même à faire part de mon ressenti vis-à-vis de ce nouvel ouvrage.

La quatrième de couverture, très courte, "La colocataire est la femme idéale" m'avait beaucoup intrigué. Cette petite phrase, qui est en réalité une citation de l'ouvrage, résume en grande partie le livre et l'histoire. J'aime beaucoup la couverture de ce roman, mais je trouve qu'à force de la regarder, elle commence à me faire un peu peur, elle m'angoisse. le titre du livre, Barbe bleue fait référence aux contes de Charles Perrault, dont le personnage principal a les mêmes valeurs que Don Elemirio, les mêmes centres d'intérêts, et le même caractère.

Je suis resté sur ma faim : le thème principal du livre est sympathique, mais ça ne va pas plus loin. Certains passages sont répétitifs, on reste centrés sur la maison de Don Elemirio, on n'en apprend rien de plus, comme coupés de l'extérieur du monde.

Les personnages sont assez spéciaux, très originaux. Déjà, ils se démarquent par leurs prénoms, qui désignent toutes une déesse, une sainte catholique... ils ont tous une signification bien précise. La protagoniste de l'histoire, la colocataire Saturnine, a un caractère fort, elle n'a peur de rien, elle est courageuse et téméraire. Malheureusement, je n'ai pas réussi à me la représenter physiquement : il n'y avait que trop peu d'indices la concernant susceptible de la visualiser clairement. le propriétaire de la maison, Donc Elemirio, est un être qui fait assez peur, il a l'air âgé, il n'est pas sorti de chez lui depuis plus de 20 ans, il tut des femmes chez lui... vraiment, je ne l'ai pas beaucoup aimé.

L'histoire en elle-même est vraiment originale, mais elle n'apporte rien du tout au lecture... sauf peut-être une petite morale, comme quoi il ne faut pas être trop curieux dans la vie, car il pourrait y avoir des conséquences. Barbe bleue est essentiellement composé d'un long dialogue entre les deux personnages principaux de l'histoire, avec quelques manifestations des gens de second plan, comme les domestiques, ou l'amie de Saturnine.
L'histoire m'a captivé, j'ai dévoré le livre, mais je suis vraiment déçue à la fin de ma lecture. Je m'attendais à un rebondissement final, mais non, rien du tout. Avec le peu d'actions qu'il y a eu, et le dénouement qui n'en est pas un, mais qui est plutôt un point final, ou la conséquence des actes orchestré tout au long de la vie de Don Elemirio, cette fin, que dis-je, ce livre, a été très décevant.

Amélie Nothomb sait quand même tenir le lecteur jusqu'au bout, mais il faudrait essayer de donner plus de croustillant au récit, avec un rebondissement final, un retournement de situation qui surprendrait le lecteur. Décevant, mais sympathique à lire.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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