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3,47

sur 2378 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une découverte sympathique, c'est la première fois que je lisais un conte réécrit et j'ai trouvé l'exercice agréable , sachant que l'auteure en a plusieurs à son actif je vais y retourner
Je ne vais pas vous raconter là histoire originelle , vous devez tous vous en souvenir , habitant tout près de Tiffauges , ce conte est très présent dans l'imagerie locale .
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Le conte de Barbe Bleue revisité par Nothomb!

La lecture m'a laissée perplexe et m'a poussée à la réflexion, dont voici mes conclusions.

Pour moi, Nothomb, sur fond de conte traditionnel, remet en perspective la relation homme/femme, le discours, l'essence de certaines valeurs absolues (amour, religion) en les opposant à d'autres futilités bien plus contingentes (le champagne). Il s'agit pour moi d'une révolution du récit initial, plutôt dans la forme que dans le fond.

Tout semble donc s'opposer à la version originale de Perrault.

En premier lieu, la modernité du récit. L'action se déroule à Paris dans un hôtel particulier appartenant à un riche Espagnol qui cherche à tout prix une nouvelle colocataire et dont la mystérieuse réputation attise la curiosité de nombreuses femmes. En effet, ses 8 dernières femmes ont disparu... de quoi effrayer toute nouvelle candidate!

Ensuite, le personnage de Saturnine, une jeune belge rebelle qui ne ménage pas son interlocuteur tout au long du récit. Bien loin de lui être entièrement dévouée, elle n'a de cesse de le provoquer, de l'acculer à ses actes passés jusqu'à lui faire avouer l'assassinat de ses anciennes conquêtes.

Don Elemirio, lui, est un « grand » (et non pas un noble, comme il aime a le rappeler), pédant, reclus dans son hôtel particulier depuis 22 ans. Il aime profondément le caractère absolu de la Religion, de la cuisine, de la littérature et de l'Espagne mais aussi et surtout des couleurs.

Enfin, le récit ! Comment ne pas reconnaître l'écriture de Nothomb? Poignante, efficace, incisive au service de ce conte revisité !

Bref, malgré ma perplexité je pense que le pari est réussi, je ne ressors pas indifférente de cette lecture !
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Barbe bleue est de nouveau, un tout petit livre d'Amélie Nothomb. 122 pages pour refaire le célèbre conte à la sauce belge.

J'ai toujours aimé les débuts de ses livres, et beaucoup moins ses fins. Ici, la fin ayant déjà été écrite dans le conte, il n'y avait pas vraiment de quoi être déçue.

L'histoire est la même sauf qu'on parle de colocataires au lieux d'épouses, et que le monsieur ne porte pas la barbe.

C'est toujours saugrenu quand même, comme dans tous les Nothomb. Et puis, qu'est-ce que Amélie a avec le champagne ? Avec le fait du prince, on avait déjà un cours sur les champagnes les plus réputés/chers, mais avec Barbe bleue, on a un bon rappel. Peut-être que l'auteur en raffole…

Mots incongrus appris dans cet Amélie Nothomb-là :
Rodomontade : vantardise pleine d'insolence.
Casuistique : subtilité complaisante (en morale).
Incunable : ouvrage imprimé antérieur à 1500, tiré à peu d'exemplaires.
Ascèse : privation voulue et héroïque.
Aristotélicien : nom donné à la doctrine dérivée des oeuvres d'Aristote.
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Un roman atypique et divertissant, sorte de huis clos entre Saturnine et son hôte.
Huis clos amoureux, où plane l'ombre des huit précédentes...
Un plaisir de retrouver l'écriture précise et ciselée d'Amélie Nothomb!
(p.120)
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Barbe bleue, cuvée Amélie Nothomb 2012, nous en fait voir de toutes les couleurs.
Surtout du jaune, d'ailleurs.
Et pas n'importe quel jaune, du jaune asymptotique, s'il vous plaît !

Barbe bleue, c'est grosso modo le conte de Perrault du même nom, à notre époque, et à la sauce Nothomb.

L'héroïne, Gretel, euh, pardon, Saturnine est la 9e colocataire de Sa Grandesse Don Elemerio Nibal y Milcar, après Emeline, Séverine, Proserpine, Incarnadine, Térébenthine, Mélusine, Albumine et Digitaline.
Que des noms en "ine", tiens donc.
Que sont devenues les jeunes femmes ? Tout le monde prétend qu'elles ont disparu.

On sait tout de suite qu'il les a tuées, pas de mystère ni de spoil là-dessus, donc, mais pourquoi, et comment, c'est ce qui fait tout le charme de cette histoire d'amour (platonique, hein, on est chez Nothomb), entre les deux colocataires. Ca, et bien sûr les dialogues incisifs et décalés dont Amélie a le secret et qui mettent singulièrement en relief la tension psychologique qui s'instaure entre les deux protagonistes.

Amélie, on la déteste, ou on l'adore. Enfin, pas elle, ses romans, bien sûr. Quoique. Moi, c'est clair, je fais partie depuis toujours des adorateurs.

Et j'ai adoré sa version de Barbe bleue.
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C'est le premier Nothomb que je lis. Je ne connaissais pas du tout son style. Cette lecture a donc été une double découverte pour moi.

Nous faisons connaissance avec Saturnine, une jeune femme, professeur au Louvre, à la recherche d'un appartement. Un jour, alors qu'elle se rend à un rendez-vous pour une colocation, on lui apprend, dans la "salle d'attente" que toutes les femmes qu'a prises le propriétaire Don Elemirio comme colocataires ont toutes disparues. Plusieurs femmes sont présentes uniquement dans le but de voir qui est celui qui fait tant parler de lui.
Don Elemirio fait signer Saturnine immédiatement après qu'elle se soit présentée. Première question qu'elle se pose : Pourquoi l'a-t-il choisie si vite, alors qu'il en a refusé beaucoup avant elle.
L'intrigue se place autour de cet homme et de sa chambre noire qui est interdite, non fermée à clef et dangereuse pour quiconque y pénétrerait.

J'ai été surprise d'abord par le prénom du personnage principal féminin puis par les autres ensuite.
Saturnine est une femme avec un caractère fort, elle n'a peur de rien.
J'ai apprécié ma lecture. J'ai passé un bon moment. Saturnine et Don Elemirio "s'envoient des balles". Les dialogues sont courts et cela donne un effet de vitesse. Les répliques fusent. Parfois, je me suis surprise à rire (pas non plus à gorge déployée, il ne faut pas exagérer^^).
L'histoire est courte. Je trouve que Don Elemirio s'est confié un peu trop rapidement. Je suis un peu mitigée sur la résolution de l'intrigue : je ne m'attendais pas à cette fin ni à cette raison (le pour quoi du comment, je ne veux pas spoiler), c'est donc un bon point mais, je le répète, je trouve que ça a été trop vite. Je n'ai pas eu le temps de me faire à ce motif. J'ai trouvé cette résolution à la fois recherchée (plutôt scientifique, physique sans trop de détail non plus, c'est basique) et trop simple. le gars est juste fou.

J'ai quand même bien aimé ce roman. Il se lit très vite. Il était agréable à lire de par son écriture fluide. Mais je reste mitigée sur la résolution. Celle-ci reste tout de même assez originale.

Note : 16/20
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Amélie Nothomb, c'est tout l'un ou tout l'autre : soit j'aime ses livres, soit je n'aime pas ! Bonne pioche pour barbe bleue : je suis tout de suite rentrée dans l'histoire et ai adhéré à cette nouvelle histoire.
Saturnine (mais ou va-t-elle chercher tous ces noms bizarres ?) partage l'appartement de Don Elemirio, personnage fantasque qui n'est pas sorti depuis plus de 20 ans. C'est en partageant ses repas avec son hôte qu'elle apprend que les 8 femmes qui l'ont précédée ont disparu...
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Barbe bleue est un conte que j'aime bien, même si je trouve la femme stupide de se laisser avoir aussi facilement, incapable de retenir sa curiosité alors qu'il lui avait tout donné. Je ne dis pas qu'il faut tuer pour ça, mais bon… Bref. J'ai trouvé que la version d'Amélie Nothomb était bien, on ressent tout de suite la plume de l'auteur avec des personnages complètement tarés, des dialogues qui coulent bien mais qui sont parfois super bizarres, et des prénoms qui me font toujours sourire. Ici nous avons Saturnine, mais il est également question à un moment d'une Térébenthine (d'ailleurs Saturnine s'en moque en disant que la prochaine s'appellera »Margarine », j'ai bien ris). L'amour de don Elemirio est vraiment bizarre et suspect, ce type est fan de l'Inquisition, sa « profession » est d'être Espagnol et il a un grave problème avec les couleurs. Franchement il m'a vraiment énervé et je ne l'ai pas du tout aimé, il me faisait froid dans le dos. Par contre j'aimais beaucoup Saturnine, elle a un fort caractère et ne veut pas se laisser faire. Elle n'a pas peur. Son caractère est assez spécial aussi, mais je l'ai trouvé sympathique. Sa copine Corinne est également sympa (et assez simple). Voilà, j'ai passé un bon moment avec ce Nothomb, et je ne suis pas déçue.
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Quel bonheur de voir reprise ici l'histoire de Barbe Bleue ! On est plongé dans un conte moderne comme je les aime et j'avoue m'être laissée emporter par ce roman dont la morale n'est pas forcément celle que l'on attend ... Quelque part je me dis que j'ai retrouvé ici la Amélie que j'admire tant, celle qui arrive toujours à me surprendre avec ses idées farfelues, ses coups tordus dont on ne connaît jamais l'issue. Oui, j'ai été surprise par la chute de cette histoire, comme à chaque fois que j'ai lu l'un des bons romans de cette auteure que j'aime tant et pourtant, je n'ai pas été exaltée par l'histoire qui m'est restée malgré tout assez opaque. Je m'explique ...

J'ai adoré voir à l'oeuvre la plume acerbe d'Amélie Nothomb, voir les mots se mouvoir comme s'ils étaient les armes d'un combat à mort, observer toutes ses joutes verbales pleines de passion, de fougue, jouissives. Oui, j'ai admiré une fois de plus l'art de l'auteur qui arrive à opposer deux personnages forts, différents et pourtant au fond semblables, uniquement avec les mots. Pas besoin d'actes, pas besoin de gestes, ici, tout est dans la substance, la nuance des mots et de leurs usages. Quel plaisir de se sentir emportée par les dialogues, de se demander qui aura la dernier mot, de voir deux esprits s'envoler ainsi pour se retrouver dans des sphères qui sont loin de ma portée. J'aime beaucoup ces moments d'opposition uniquement basés sur le texte, ils sont à la fois forts, terribles, et empreints d'une adrénaline incomparable. Magique ! Les mots laissent toujours une trace dans notre esprit, ils sont la base de l'échange, de la réflexion. Ici, ce moyen prend toute la place dans le texte, on attend avec impatience chaque nouvel échange car on sait qu'il va faire, d'une façon ou d'une autre, avancer le récit vers un nouveau rebondissement. Un régal !

Le souci de ces dialogues qui portent l'oeuvre et qui m'ont tant enchantée, c'est leurs sujets. J'ai eu beaucoup de mal à m'imprégner des univers dans lesquels évoluent les personnages. Une fois de plus, arrogance et élitisme sont les deux qualificatifs qui me sont venus à l'esprit quand j'ai lu ce livre. Oui, j'ai l'impression parfois qu'Amélie pousse le trait un peu loin, qu'elle s'enferme dans une sorte d'aristocratie personnifiante et qu'elle en oublie le reste. On se sent exclu de ce monde qu'elle dépeint, confus dans les approches thématiques, perdu par moments dans les réflexions abordées. Alors oui, on a les bases du discours, on connaît l'Inquisition, on connaît la foi catholique, on connaît l'or, le champagne et le reste, mais ces éléments qui reviennent sans cesse et sont si éloignés de mon monde m'ont laissée de marbre. Je n'ai pas réussi à y trouver de l'intérêt. Je ne sais pas, le côté justement aristocratique du texte me l'a totalement rendu presque incongru, je n'y avais pas ma place, je ne pouvais pas m'identifier à cela. Ces obsessions du champagne et de l'or ne m'ont pas touchée, au contraire, elles m'ont parues presque futiles, inopinées. J'ai éprouvé un sentiment de rejet face à ces échanges qui paraissent tellement incongrus aux vues du monde dans lequel nous évoluons aujourd'hui, décalés, déphasés. Impossible pour moi d'y voir un miroir ...

Il faut dire aussi que les personnages principaux ne sont pas des plus attachants. Cette histoire repose sur une rencontre, celle de Don Elemirio et de sa nouvelle colocataire, Saturnine. Petite parenthèse pour dire qu'une fois encore, Amélie s'est laissée aller à piocher dans son répertoire de prénom à coucher dehors, et que, pour ça justement, je l'admire toujours autant. Quelle importance que ce prénom paraisse si désuet, si improbable ? Amélie arrive à le faire coller à la peau de son personnage comme personne d'autre n'y arriverait. Toujours dans l'extrême, mais toujours aussi dans la justesse. J'adore ! Donc, je parlais d'une rencontre. On indique au départ à Saturnine qu'elle va rencontrer un homme étrange, reclus, qui a déjà eu plusieurs colocataires qui ont toutes disparues. Mais alors, pourquoi manifester tant d'intérêt à cet homme ? On pourrait le qualifier d'avide ou de morbide, les deux adjectifs lui siéraient à merveille ! On se demande dès le départ pourquoi, alors qu'elles savent toutes de quoi il retourne, ces femmes continuent à se présenter auprès de l'aristocrate pour devenir sa colocataire. Ça attise de suite la curiosité du lecteur. Ça m'a intriguée et de suite, j'ai voulu en savoir plus ...

Cet homme est le déclencheur de l'aventure. En choisissant Saturnine, il l'embarque dans une sorte de relation malsaine et étrange basée sur des échanges verbaux, des combats d'idées, des oppositions sans cesse renouvelées de manichéisme et d'éthique. Il est la base de tout ce texte, même si c'est Saturnine qui le raconte, qui le vit. Il en est le centre, celui par qui tout commence, tout arrive, tout se finit. Il est bizarre, issu de la grandesse espagnole il n'a de cesse de mettre en lumière sa valeur, sa noblesse, de défendre sa foi catholique inébranlable qui le pousse à se confesser et à payer cher son prêtre pour absoudre ses pêchés. Il lit les textes des procès de l'Inquisition espagnole comme on lirait des poèmes d'amour, il a toujours rêvé d'être un oeuf, et pour lui, la femme idéale est une colocataire. Il vit reclus depuis vingt ans et n'a pas de relations en dehors de celles qu'il entretient avec ses fameuses colocataires. Comme personnage avenant et sympathique, on a vu mieux ! Il est même plutôt flippant, quoique très banal au fond - et c'est bien là sa force d'ailleurs, il paraît inoffensif - et pour tout vous dire, on se demande bien ce qui a pris à notre héroïne d'accepter d'être sa colocataire ...

Autant vous la présenter de suite. Saturnine est belge et enseigne au Louvre. Voilà en gros, ce qu'on peut en dire. Son trait le plus intéressant, c'est qu'elle n'a pas peur de Don Elemirio malgré les rumeurs qui courent à son sujet, elle lui tient tête dès le départ, bien décidée à ne pas tomber dans le même piège que celles qui l'ont précédé, à savoir tomber amoureuse du fameux Don. J'avoue qu'au début, je me suis dit qu'elle avait quand même un sacré tempérament, j'ai tout de suite apprécié le fait qu'elle tienne tête à l'Espagnol, même si j'ai souvent regretté qu'elle soit toujours la première à quitter le champ de bataille, une sorte de fuite qui m'a un peu agacée, surtout que c'était pour en revenir au même point par la suite ... Mais passons. C'est un personnage qui est censé être plus normal que celui de l'Espagnol. Dans la vision dichotomique du texte, elle représente le bien et lui le mal. Pourtant, quand son ami vient lui rendre visite, on sent que les choses ont basculées, elles ne sont plus ni toutes blanches, ni toutes noires et laissent apparaître pas mal de nuances de gris. Finalement, ce personnage se laisse aussi entraîner par l'enchaînement de pensées de l'Espagnol. J'ai eu un moment l'impression de me retrouver dans la série Esprits Criminels, avec cette femme qui tente de comprendre pourquoi il en est arrivé à faire disparaître ses colocataires, comment s'est arrivé (même si ça, c'est énoncé dès le départ avec la menace/l'interdiction de la chambre noire), quelles sont ses motivations, etc. Passionnant ! Rien de tel que de tenter de décortiquer la psychologie d'un tueur en série pour que le lecteur se prenne au jeu.

Et j'avoue que cette partie du texte m'a fascinée. Non seulement parce que les révélations ne viennent que tardivement dans le texte, ce qui nous laisse tout le temps de peaufiner des théories aussi fumeuses les unes que les autres et pour ma part, bien loin de la vérité, mais aussi parce que la révélation sur le motif de ses meurtres, sur la comment, sur les traces qui en sont restées dans la chambre noire, m'ont totalement sidérée. Alors ça, je ne m'y attendais pas ! C'est bien le mobile de meurtre le plus inattendu, le plus étrange, le plus tordu et le plus absurde qu'il m'ait été donné de voir dans un bouquin. Quand vous aurez lu ce livre, vous comprendrez ma perplexité. Et là encore, je me dis qu'Amélie Nothomb tient du génie, c'est qu'il fallait y penser et oser le mettre en forme ! C'est morbide, pervers, obscur, étrange et dérangeant. Bref, on retrouve là une part de la grande Amélie, celle qui nous permet de découvrir les méandres du cerveau d'un tueur et par la même de nous fasciner avec ses théories hallucinantes. Une fois de plus, j'ai été conquise par l'originalité du scénario "polar" monté par l'auteur, je n'ai pas vu la fin venir, je ne m'y attendais pas et on peut dire qu'elle a réussit son coup !

Pour conclure, je dirais que je ne pensais pas au final être si enthousiaste après ma lecture mais j'ai réellement apprécié ce roman. Mon avis reste cependant mitigé car les références contextuelles m'ont éloignée du coeur du récit alors que je pense qu'elles laissaient paraître des indices importants sur la psyché du tueur qui du coup m'ont sûrement échappé. Un point négatif majeur. Mais la fluidité du texte, l'emprise des dialogues qui vous embarquent à une vitesse folle dans un combat épique et le final du livre m'ont réconciliée avec Amélie. Assurément un livre qui ne restera sans doute pas dans ma mémoire dans les moindres détails mais dont je retiendrai l'intrigue particulière et le talent de son auteur.
Lien : http://coeurdelibraire.over-..
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Cela faisait des années que j'attendais un Nothomb digne des romans qui ont rendu l'écrivain célèbre. Je pense l'avoir enfin trouvé avec Barbe bleue, le dernier né de cette excentrique dame au chapeau.

Barbe bleue raconte l'histoire de Saturnine (!), une jeune Belge qui, pour se loger, accepte l'offre de colocation d'un vieux noble espagnol craint par le tout Paris. Les ressemblances avec le conte "Barbe bleue" sont frappantes : le vieux interdit l'accès à une pièce qui n'est pas fermée à clé, sous peine de rencontrer de sérieux problèmes. Et pour cause, les huit colocataires qui ont précédé Saturnine ont connu une fin mystérieuse.

Comme à son habitude, Amélie Nothomb nous sert là un roman (trop) court, écrit dans le style incisif qui a fait son succès, avec des personnages givrés et des dialogues qui fusent comme des balles de ping-pong. L'écrivain multiplie également les références à une culture un poil élitiste assez peu attrayant, mais à laquelle on s'est habitués chez elle. D'ailleurs, si vous êtes un(e) nul(le) en champagne, ce roman peut vous servir de guide.

Particularité notable, Amélie Nothomb renoue enfin, dans Barbe bleue, avec les thèmes qui ont donné ses meilleurs romans : l'amour, l'esthétique et le meurtre. le tout savamment dosé pour donner un cocktail absolument délicieux. Par bien des côtés, Barbe bleue me rappelle Hygiène de l'assassin, en moins talentueux et surtout moins novateur toutefois.

Une chose est certaine : Amélie Nothomb, soit on adore, soit on déteste, il n'y a pas de demi-teinte. Et enfin, après avoir failli jeter par la fenêtre ses dix derniers romans, je me suis éclatée à lire un Nothomb.
Lien : http://aniouchka.blogspot.fr..
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