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EAN : 9782874290572
La Pierre d'Alun (01/10/2002)
4.03/5   15 notes
Résumé :
Amélie Nothomb n'a pas oublié ce que c'est que d'être un enfant et elle excelle à retrouver l'esprit d'enfance à volonté.
Son look à la Mary Poppins ajoutait à notre espoir de la voir un jour écrire quelque chose pour la jeunesse. Avec ce premier recueil d'histoires où elle ironise sur la féerie, sur la vie, elle confirme le bien-fondé de notre attente. Le dernier texte sera sans doute le préféré des lecteurs entre 9 et 12 ans environ : sa cruauté n'a rien de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
En l'an 2000, toute juste remise du succès de « Stupeurs & Tremblements », Amélie s'essaye au livre d'art.
Un recueil de trois contes qui revisitent les classiques, réunis dans un petit livre ressemblant à un catalogue de galerie d'art. Rien de plus normal, puisque les éditions de la Pierre d'Alun flirtent avec le milieu de l'art. Les illustrations, gentiment sombres et naïves sont signées Kiki Crévecoeur, un patronyme que ne désavouerait pas l'autrice aux chapeaux.
Toutes les publications de Mademoiselle Nothomb n'étant que des nouvelles augmentées, elle pousse l'atrophie à son comble, façon bonzaï. Une plume ciselée, sculptée, façonnée et se privant de l'art du dialogue qui lui est pourtant si cher.
Nothomb n'en est cependant pas à son coup d'essai : plusieurs de ses nouvelles ont été publiées dans divers journaux, en accompagnement d'une réédition d'un de ses livres ou au sein d'un collectif.
Néanmoins, cette fois il est question de contes. Donc destinés aux enfants. Et puisque nous sommes au pays d'Hergé, j'ajouterai : de sept à soixante dix sept ans.

Elle revisite la légende du Hollandais volant, sauf que celui-ci, parfaitement polyglotte et même allant au-delà, dépassant toutes les frontières de la linguistique, ne prend pas la mer, mais le train. La ligne Paris-Bruxelles, bien entendu. Détail amusant : malgré la petite dizaine de personnages croisés dans ce compartiment, aucun nom n'est cité.
Les deux autres contes jouent avec l'humour noir, en particulier ce portrait d'un serial killer qui, tel un gastronome, va découvrir un sens à sa vie en remplaçant la médiocre quantité qui ne rassasie jamais personne, y compris ceux qui entendent se substituer à la Grande Faucheuse (surtout eux) contre une élévation de ses désirs et ambitions au point le plus haut.
Déjà la recherche de la beauté ; l'un, si ce n'est pas LE thème principal de toute l'oeuvre Nothombienne.

Enfin, Cendrillon passé à la moulinette d'Amélie. Un pur régal. Un bijou. Ce prince entouré de tant de beauté qu'il n'a d'idéal que la plus répugnante laideur.
Chez Nothomb, la laideur, du moins la vraie hideur, celle qui fait se retourner les passants dans la rue, croyant avoir la berlue, celle qui oblige à détourner le regard au risque de vomir, celle qui imprime sa monstruosité durablement, celle qui n'a pas d'égale, celle qui ne déçoit jamais. Cette laideur, telle une oeuvre d'art (lire Eric Emmanuel Schmitt), est toujours très proche de la beauté absolue, celle qui fait se retourner les passants dans la rue, croyant rêver, celle qui oblige à baisser les yeux, éblouis par tant d'éclat comme face à une explosion nucléaire, celle qui imprime sa perfection pour l'éternité, celle qui n'a pas d'égale, celle qui rend fou – car, bien entendu, cette magnificence n'est pas, ne sera jamais pour vous.
Du reste, la beauté est toute relative et purement altruiste : puisqu'on ne peut se voir sauf à utiliser un miroir, ce si faux ami, nous ne voulons être beau que pour les autres. le don de soi absolu, sans contrepartie.
Ce Prince à la recherche de la plus laide des Princesse, comme celui de Perrault, la chaussure oubliée dans sa main, penaud et désenchanté. N'ayez crainte, comme dans tout bon conte, cela finira bien et le couple si joliment assorti produira des myriades de petits rejetons parfaitement repoussants.


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J'ai eu l'occasion d'avoir ce superbe recueil de nouvelles entre le mains. Le contenu est assez représentatif de la couleur rouge sang de la couverture, en tout cas pour deux des trois nouvelles.

On commence avec un conte sympathique ayant pour héros un prince qui aimait la laideur. Cet éloge à la mocheté se passe en Chine impériale sur fond de sélection de princesses. Jusque là, rien de très original, mais les comparaisons entre le monde réel et le livre s'arrêtent là. Le conte débute vraiment quand on se rend compte que les personnages ne ressentent, apparement, aucune douleur physique (ça a l'air génial)(rouge sang).

La deuxième nouvelle était clairement super sympathique, probablement parce que le sujet m'intéresse : parler d'autres langues. Et puis là‑dessus, on rajoute une histoire de bateau hanté… Je suis conquise (pas rouge sang… mais brillant ! Comme une casserole ?).

La troisième… a pour héros un tueur en série. Bah oui, il faut bien trouver des choses à faire pour pas s'embêter le soir. L'auteur s'offre une boisson couteuse dans un resto et là… Amélie Nothomb ou comment faire un lien entre un verre de vin et une série de meurtres (rouge sang).

Ça change du schéma classique d'un livre, comme d'habitude avec cet auteur, tout en ressemblant à ce que je connais d'elle, le tout saupoudré d'un peu d'absurde. C'est bête que le recueil (comprenez le texte) soit aussi court parce que c'était de qualité (mais ça aussi on y est habitués). Après, heureusement que les illustrations remplissent un peu tout ça parce que sinon, les prix exorbitants qu'on en demande ne seraient absolument pas justifiés (et même comme ça… 50€ d'occasion minimum, c'est quand même un prix). Bon, par contre le rapport du titre avec le contenu m'échappe complètement !
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Un recueil de contes d'Amélie Nothomb, que demander de plus !
Un humour cynique parfaitement maîtriser, des illustrations intelligentes, peu commune mais dans le thème des oeuvres de l'auteur, Un livre à absolument lire pour les admirateurs des oeuvres d'Amélie Nothomb.
Son seul défaut est qu'il soit trop court.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
À cet instant le convoi s'immobilisa en rase campagne. Une voix dans un haut-parleur signala une panne. Dans le pré qui longeait la voie ferrée, les vaches faisaient ce que font les vaches: elles nous regardaient avec curiosité. Eh bien vous n'allez pas me croire : le Hollandais ouvrit la fenêtre et il meugla à la perfection.
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Le TGV vient de remplacer le train paléolithique sur la ligne Paris-Bruxelles. […]
Il arrive même que l'on y croise des contrôleurs avenants.
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Vous connaissez la légende du vaisseau fantôme et du Hollandais volant, me répondit-il. Eh bien moi, je suis le Hollandais ferroviaire.
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Sur France Inter, Amélie Nothomb a choisi de dénoncer une injustice à ses yeux : les musées qui obligent trop souvent leurs visiteurs à réserver en ligne.
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