Le titre, magnifique, est emprunté à
Franz Schubert. le narrateur, Zoïle, écrit ses pensées, alors qu'à l'aéroport, il s'apprête à détourner un avion et à le lancer sur la tour Eiffel. Histoire d'un dépit amoureux, il y a trois personnages : Zoïle, donc, Astrolabe, sa belle, et Aliénor Malèze, dont cette dernière s'occupe, écrivain autiste mi-femme mi-bête, et neuneu comme il la qualifie, qui s'interpose par sa présence entre lui et son amour et le rend pratiquement impossible. Je retrouve dans ce roman l'humour absurde que j'apprécie tant et si caractéristique d'
Amélie Nothomb, par exemple, lorsque Zoïle évoque la réaction que ses proches auront suite à son geste : « Ma soeur, pour sa part, racontera avec attendrissement des souvenirs réels mais dont on cherchera en vain le rapport avec l'affaire : « Il contemplait longtemps les bonbons dans sa main avant de les manger. » », « Mon frère, si sa femme le laissait parler... », de même que son auto-dérision : « Ainsi, j'avais ressenti un soulagement profond quand j'avais en fini ce livre. Certes, j'avais souffert en le lisant, mais pas pour des raisons littéraires. J'appréciais par ailleurs qu'il n'y ait pas de photo de l'auteur sur la jaquette, en cette époque où l'on échappe de moins en moins à la bobine de l'écrivain en gros plan sur la couverture.» Après deux lectures qui m'avait un peu laissée froide et perplexe,
Journal d'Hirondelle et
le Fait du prince, un bon cru qui développe, mine de rien, le thème du terrorisme et de ses justifications.