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3,42

sur 1380 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Que penser de ce cru millésime 2014 de l'incontournable Amélie, qui gratifie la rentrée littéraire de son roman annuel, dans lequel elle insère systématiquement le mot pneu? Or liquide ou mousseux de kermesse? En tout cas, les allusions à la dégustation oenologique sont inévitables quand le sujet tourne autour de la cuite au champagne, et d'une amitié sulfureuse construite autour d'un partage d'ivresse.
C'est l'occasion d'aborder, outre les sensations d'ébriété (on n'a pas fait mieux depuis le delirium tremens de Coupeau dans l'assommoir), les vicissitudes de la vie d'écrivain (séances de dédicaces, rituels d'écriture, illusions de gloire vite dissipées par des humiliations ordinaires...), même si Amélie, à l'époque où se situe le récit se déroule n'avait pas la renommée actuelle. C'est aussi l'histoire d'une bien curieuse amitié qui met en scène une autre auteure, débutante mais talentueuse et dont on peut se demander ce qui en elle a pu séduire Amélie tant les deux jeunes femmes sont différentes (origine sociale, opinions politiques, look...)

Globalement l'histoire est bien construite et attractive, sans surprise quant au style d'écriture, utilisant le passé simple et un lexique savamment choisi (surprise d'ailleurs que mademoiselle Nothomb confonde gâchette et détente) . au fur et à mesure de l'évolution de l'intrigue, on se demande comment l'auteure va se sortir d'une telle histoire, la pirouette finale réserve une belle surprise.

Grande première aussi que cette "lecture" auditive, abordée avec circonspection : pour éviter l'écueil du bien-être qui m'envahit jusqu'à l'endormissement quand on me raconte une histoire, ce fut en voiture que j'écoutai le récit. Bonne surprise, la lectrice, au nom digne d'une héroïne de l'auteure (Pulcherie Gadmer!) a une voix non seulement agréable, mais de plus proche de celle d'Amelie Nothomb, ce qui tombe à pic pour cette narration à la première personne. Beaucoup de dialogues : ici aussi la lectrice est au top, donnant à la "convigne" d'Amélie, une tonalité en contraste jusqu'à l'illusion d'une deuxième actrice.
L'exercice est cependant très différent d'une lecture de texte, de même que lorsqu'on assiste à une pièce de théâtre, l'on juge souvent moins la pièce que le jeu des acteurs. le travail intérieur est d'une autre espèce que lalecture personnelle et silencieuse.

Double réussite donc pour ce partenariat de Masse critique : sur la forme et sur le fond. Je remercie donc Babelio et les éditions Audiolib pour cette expérience intéressante
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Je pense qu'avec Amélie Nothomb, soit on aime, soit on n'aime pas. Cette auteure n'est pas faite pour tout le monde. Il faut vraiment adhérer à son univers. Je comprends que plein de gens ne l'aiment pas, ne la comprennent pas, car après tout les auteurs ne peuvent pas plaire à tout le monde. Mais si vous êtes comme moi, que vous aimez profondément cette auteure, alors Pétouille ne vous décevra pas.

J'ai adoré cette biographie étrange qui mène le vrai et le faux, ce personnage qu'est Pétronille, les aventures qui arrivent à Amélie et à Pétronille toutes axées sur leur rapport au champagne. Deux auteures très différentes, qui n'ont pas eu la même éducation, qui ne voient pas le vie de la même manière, mais qui sont réunies autour d'une passion commune, le champagne.

À ce jour, j'ai lu tous les livres d'Amélie Nothomb et celui-ci fait parti des meilleurs. J'ai retrouvé dans ce roman cette bizarrerie, ce coté loufoque que j'adore chez elle. Entre roman et autobiographie cette histoire se savoure, se lit lentement, comme une bonne bouteille de champagne que l'on déguste.

Il m'est difficile de trouver ce qui est vrai et ce qui est faux dans ce livre, mais j'ai cru comprendre que le personnage de Pétronille est réellement une auteure, mais hélas je ne parviens pas à trouver de qui il s'agit. Je serais assez curieux de découvrir ses livres donc si quelqu'un connait l'identité de l'auteure qui se cache sous le personnage de Pétronille j'aimerais beaucoup que l'on me fasse parvenir son nom.
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Dans ce roman, ce ne sont pas seulement les personnages qui font l'histoire, mais les mots utilisés par l'auteur.

Pétronille raconte une relation très étrange et presque improbable entre deux femmes : l'une est une romancière très connue et l'autre un écrivain en devenir admiratrice de la première. Ces deux femmes se retrouvent autour du champagne car elles ont cela en commun : l'amour et l'ivresse du champagne.

Ce sont deux mondes différents qui se frottent et qui se piquent. En effet, la narratrice évolue dans une sphère parisienne bobo et Pétronille vient d'une famille communiste de la banlieue parisienne. Les deux femmes vont vivre des expériences oniriques aux sports d'hiver et à Londres grâce au champagne.

Le dénouement de l'histoire est remarquable ! Pétronille est un excellent roman, qui m'a beaucoup plu.
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Retrouver Amélie Nothomb est toujours un plaisir et je dois dire que je me suis encore une fois régalée avec Pétronille.

Amélie aime l'ivresse et surtout le champagne, mais boire seule ne lui convient pas.
"L'ivresse ne s'improvise pas. Elle relève de l'art, qui exige don et souci. Boire au hasard ne mène nulle part."
C'est alors qu'elle rencontre Pétronille et que cette dernière devient sa compagne de boisson.
"Le garçon avait apporté des cacahuètes, ce qui dénotait un curieux sens des valeurs. Autant lire Tourgueniev en écoutant « la danse des canards ». Pétronille n'y toucha pas à mon soulagement.
J'ai tendance à boire vite, même quand c'est excellent. Ce n'est pas la pire manière de faire honneur. le champagne ne m'a jamais reproché mon enthousiasme, qui ne correspond absolument pas à un manque d'attention de ma part. Si je bois vite c'est aussi pour ne pas laisser réchauffer l'élixir."

Comme d'habitude, la plume de l'auteure est belle, pleine de beaux mots et d'expression qui font que l'on pourrait reconnaître son style parmi tant d'autres. L'intrigue m'a plu car il faut dire que Pétronille est un personnage haut en couleur. La fin, par contre, manque un peu d'originalité, car il me semble que ce n'est pas le premier de ses romans qui se terminent ainsi....
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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N'en déplaise à certains détracteurs, j'ai trouvé ce nouveau cru de la dame (belge) au chapeau parfaitement jubilatoire ! Convertie depuis peu (1 an) à la "Nothomb-mania", je suis rarement déçue par ses ouvrages, que je trouve toujours diablement prenants, originaux, inventifs et d'une efficacité redoutable. Ce dernier, consacré à son amitié avec l'écrivain Stéphanie Hochet (qu'on a d'ailleurs grandement envie de découvrir, du coup), ne déroge pas à la règle : récit rythmé, phrases percutantes et profondeur de la réflexion....On est servis ! Nul doute que les lecteurs apprécient de découvrir l'intimité de cet auteur farfelu, folle de champagne grand cru, et d'en savoir plus sur sa relation avec ses admirateurs....Tout simplement génial.
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Je ne connaissais pas Amélie Nothomb réellement. Seulement l'image d'une femme vu par hasard à la télévision. Je n'avais jamais lu un de ses romans.
Et qu'elle surprise en lisant Pétronille. Une écriture fluide. Un témoignage vrai et raisonnant.
Un nouveau mot apparaît dans mon vocabulaire et comme Amélie nous le disais dans la Grande Librairie, compagnon veut dire partager le pain alors convigne ou convignon voudrait dire partager le vin, l'alcool à son sens. Ce mot devrait entrer dans le dictionnaire français.
J'ai été conquis par ce livre qui en une journée raconte le destin de deux personnes totalement différentes à part pour l'écrire seul lien qui les réunit et le champagne.
La chute du livre n'en est que plus tragique et on ne s'attend vraiment pas à cela.
A lire pour une leçon de compagnonnage.
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Voici le premier roman que je lis d'Amélie Nothomb, pourquoi pas plus tôt... ses titres, les résumés, le style Amélie n'ont jamais vraiment titillé ma curiosité. À la bibliothèque je me suis laissée tenter et j'ai choisi plus au moins au hasard le premier entre mes mains et c'est Pétronille qui a surgi.

Au départ, j'ai été décontenancée par le style littéraire, beaucoup d'images, de savants mots et une ligne d'horizon un peu floue. Ensuite, le charme a opéré (très vite même). J'ai particulièrement apprécié découvrir Amélie d'aussi près. Car c'est un peu le fond de ce roman. On découvre une amitié particulière nouée entre Amélie et cette Petronille qui servit de nom d'emprunt à la romancière Stéphanie Hochet. Ce fut donc assez particulier de se sentir si proche de l'auteure, de lire ses émotions lors d'un moment dédicaces, de la voir s'attarder pour ensuite apprivoiser une jeune femme aux allures adolescentes, juvéniles, garçonnes, pour enfin tisser une amitié épisodique avec cette jeune fille fan de Shakespeare et qui lit du Amélie Nothomb parce que cela l'amuse. Sur ce dernier point, non je n'ai pas ri en lisant Pétronille. Un peu souri quelques fois mais c'est surtout ce côté intimiste qui m'a réellement séduite.
J'ai aussi apprécié la plume d'Amélie qui parvient sans qu'on s'en aperçoive à nous amener à ses côtés dans son univers particulier, dans ce monde d'écrivains aussi et donc tout particulièrement intéressant et intéressée je fus. Je lirai donc volontiers un second roman d'Amélie Nothomb car oui, j'ai aimé cette première lecture.
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On ne sait jamais comment va être le Nothomb de l'année et j'adore cela.
Elle a beau publier comme un métronome, le contenu de ses ouvrages est à chaque fois une nouvelle cuvée différente tantôt sage, tantôt un peu autobiographique, tantôt enfantin en apparence, voir complètement barré !
Avec Pétronille, on a un nom déjà qui sonne et résonne dans l'esprit. C'est doux et chatouilleux en même temps. Un peu comme le champagne du début du livre, mais aussi pour toutes les autres bouteilles qui suivront. Ça vous réveille, ça vous titille, ça vous enivre un peu, beaucoup, ça vous emporte...

Un Nothomb, cela peut s'avaler d'un trait, très vite, sans presque respirer.
Personnellement, je savoure chaque phrase. Je prends mon temps, je flâne dans ces intrigues ordinaires pas banales. Contresens ? Même pas, c'est tout l'écriture d'Amelie ça.

Écriture toujours pure et musicale, qui fait mouche grâce à un choix des termes évident, mais qui souligne aussi le travail de l'auteur, sa folie et / ou son génie.

Cet opus m'a beaucoup plu et il a le mérite aussi de pouvoir redonner le sourire, bien que l'atmosphère devienne lourde, pesante, voir glauque...

Une cuvée 2014 pétillante, rafraîchissante (même si les températures au moment de ma lecture auraient pu être un poil plus haute sans que cela m'ennuie), drôle, légère comme les bulles d'un excellent champagne.
Et puis, un final bien différend qui confirme que les comiques sont aussi les meilleurs dramaturges.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Un grand cru que la publication 2014 d'Amélie Nothomb.
Pétillant comme le champagne qu'elle aime tant et dont elle fait l'éloge. Ce n'est pas la première fois, dans "Le fait du prince" il prenait déjà une place primordiale.

Amélie nous fait ici l'éloge de l'ivresse "L'ivresse ne s'improvise pas. Elle relève de l'art qui exige don et souci. Boire au hasard ne mène nulle part".
Elle aimerait trouver une compagne de beuverie, une convigne. Elle la rencontrera à Paris lors d'une séance de dédicaces en librairie.

Nous sommes en 1997 à la sortie d' "Hygiène de l'assassin", elle rencontrera Pétronille Fanto, un petit bout de femme de 22 ans à l'allure d'un garçon manqué de 15 ans. Elles fêteront leur rencontre au Roederer.

Avec cet écrivain en devenir exigeant, en marge, spécialiste de la littérature élisabéthaine naîtra une belle histoire d'amitié qui nous emmènera de Paris à un palace Londonien, en passant par un pavillon de banlieue à Bobigny et une station de ski à "Acariaz".

Un passage absolument époustouflant, à ne manquer sous aucun prétexte la rencontre interview menée par Amélie de Vivienne Westwood.

Un livre drôle, avec beaucoup d'auto dérision. Une plume fluide et agréable comme seule Amélie en a le secret qui vous emmène dans son monde surréaliste. Un vocabulaire et de multiples références littéraires apportent comme toujours un niveau d'écriture intéressant.

Un roman qui nous parle de l'ivresse, de champagne, rien que de grands crus... Il nous parle aussi d'amitié, de deux univers opposés qui se rencontrent. Un livre qui rend hommage aux libraires, aux lecteurs mais aussi au monde de l'édition et de la galère pour un auteur pour se faire remarquer et publier.

Un bon millésime.


Ma note : 9/10

Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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Contre toute attente j'ai replongé dans la lecture d'Amélie Nothomb dont j'ai lu à peu près tous les romans jusqu'au Fait du prince, qui m'avait déçue. Et c'était avant la création du blog. Depuis, mes lectures se sont beaucoup diversifiées, étendues dans des contrées littéraires qui m'étaient inconnues auparavant.
Je sais qu'Amélie a ses détracteurs qui lui reprochent de sortir aussi régulièrement qu'un métronome et à gros tirage, un livre une fois par an au moment de la rentrée littéraire d'automne. Certains lui reprochent même d'écrire des romans avec pas assez de feuilles ! Mais depuis quand la qualité d'un texte se mesure-t-elle à sa longueur ? Ca me rappelle des histoires de dissert à la fac... Cela dit, je serais presque d'accord pour dire que Pétronille est trop court.
Un conseil : quand vous commencez la lecture, veillez à être en solo et dans un lieu bien insonorisé sous peine de voir débarquer les pompiers ou l'asile. L'entourage peut trouver qu'il vous arrive quelque chose de très étrange - "t'as picolé ou quoi ?"...

Il est effectivement question d'alcool dans ce bouquin. Mais pas n'importe lequel. Celui avec des fines bulles : le champagne. Mais pas un trou-chaussettes : le meilleur du meilleur : veuve-clicquot, Rotschild... En effet "l'ivresse (...) relève de l'art" et le champagne provoque "une ivresse qui ne ressemble à nulle autre" : "Il rend gracieux, à la fois léger et profond, désintéressé" ...

Amélie se prend une cuite toute seule jusqu'au moment où elle se rend compte que le champagne la rend de compagnie tellement sympathique qu'il faut en faire profiter quelqu'un. Elle se met en quête d'un "convignon" ou d'une "convigne" de beuverie. Après avoir passé en revue toutes ses connaissances et décrété qu'aucune ne pouvait convenir, elle décide de le/la trouver parmi ses lectrices et lecteurs au moment tellement bizarroïde de la dédicace qui "repose sur une ambiguïté fondamentale : personne ne sait ce que l'autre veut". Seulement Amélie est réputée répondre à tous les fans qui lui écrivent et donc de connaître ceux avec lesquels elle entretient une correspondance.
Une certaine Pétronille Fanto lui tend son exemplaire du Sabotage amoureux. Amélie sursaute sur son siège : "C'est vous ?!" du choc de la rencontre qui la fait changer de dimension ("je ne sais même pas si c'est passer de la deuxième à la troisième dimension, parce que c'est peut-être le contraire"), débute une histoire d'amitié farfelue avec cette personne qui semble avoir 15 ans et un "regard de piment rouge" mais qui a 22 ans et termine un master de littérature élisabethaine, (et deviendra à son tour un écrivain connu).

Pétronille est française, de milieu populaire, ses parents sont communistes. C'est un croisement entre Zazie dans le métro et Christopher Marlow (pour reprendre ce que dit elle-même Amélie Nothomb de ce personnage haut en couleur dans une interview présentant son livre). Amélie est belge, fille de diplomate. Un choc de classes mais un duo de choc, avec un goût pour l'absurde qui donne des moments vraiment truculeusement savoureux.
Si je raconte tout, ça n'a plus aucun intérêt, mais sachez que vous trouverez Vivienne Westwood dans ces pages, pas franchement dans le plus reluisant de sa personnalité. Il y a aussi une histoire de pyjama orange sur fond de vouvoiement, une allergie aux acariens, une virée à ski et une disparition dans le désert. Et du champagne pour accompagner le tout. A l'image punk destroy de ce roman pétillant à souhait mais aussi tragique.

Amélie Nothomb aborde, entre autres, la difficulté de la vivre de sa plume pour 99% des écrivains en France. Dans le bastion éditorial on dirait encore : "Vous savez bien que dans le monde des lettres, les prolétaires n'ont aucune chance." (sic!). de quoi susciter l'indignation. Mais aussi la jalousie. le vol. La fin du roman à ce titre-là est surprenante et inattendue. Une mise en abyme en forme de pirouette.

La meilleure cuvée nothombienne que j'ai lue depuis longtemps. Faut pas s'en priver !




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