AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : SIE53899_790
(30/11/-1)
4.5/5   13 notes
Résumé :
Au nombre des Juifs polonais déportés qui arrivèrent en mai 1944 à Auschwitz, se trouvait le Dr Miklos Nyiszli, médecin légiste de Budapest.
Le Dr SS Mengele, médecin-chef du camp, un des plus grands criminels de l'Histoire, avait alors besoin d'un anatomiste expérimenté pour procéder à la dissection des malheureux sur lesquels il pratiquait ses monstrueuses expériences.
Au lieu de passer à la chambre à gaz, le Dr Nyiszli fut donc nommé médecin légiste... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Médecin à AuschwitzVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Qu y a t il de plus terrifiant que d être juif et d être déporté au camp d extermination d Auschwitz ? Qu y a t il de plus horrible que d être le médecin légiste au service du kriminal doctorat,à savoir Mengele?C'est le témoignage de ce médecin face aux atrocités médicales commises au nom de la science et pour la grandeur de la race allemande.
Témoignage touchant .
Témoignage qui se termine pourtant bien pour cet homme qui a vécu l horreur au quotidien dans le Sonderkommando.
A lire
Commenter  J’apprécie          130
Une autobiographie bouleversante d’un médecin juif hongrois déporté à Auschwitz avec sa femme et sa jeune fille!

Passée l’épreuve de la sélection, Miklos Nyszli devient le médecin légiste des commandos spéciaux des crématoriums, sous les ordres du Dr SS Mengele, médecin-chef du camp. Le docteur Miklos devait autopsier les cadavres sur lesquels Mengele avait juste auparavant pratiqué ses recherches soi-disant scientifiques, mais s’apparentant plutôt à des tortures !

J’ai lu ce livre d’une traite, avec une boule terrible au ventre tout au long de ma lecture ! Ce roman est vraiment bien écrit et je me suis laissée emportée par l’histoire terrible de ce médecin plongé dans l’enfer des camps d’extermination nazis. Certains passages sont vraiment effroyables et relatent avec beaucoup de réalisme des fragments de la vie quotidienne du camp.

Il faut souligner que le docteur Nyszli est l’un des rares survivants à avoir vu les chambres à gaz, les fours crématoires et tout le processus de cette mise à mort volontaire en marche. Car les groupes commandos n’avaient une espérance de vie que de trois mois, ils étaient ensuite tous liquidés pour éviter de laisser des témoins si la guerre viendrait à se terminer. L’auteur nous explique donc l’arrivée des convois, la manière dont ces personnes étaient sélectionnées et sous quels critères par le Dr Mengele...

/*\ Rendez-vous sur mon blog pour lire l'intégralité de cette critique ^^ /*\
Lien : http://www.chibigeeky.be/med..
Commenter  J’apprécie          71
mon père libéré par les russes a servi 6 mois dans l'armée russe et a fait partie de la première troupe des alliés à y entrer. pas la troupe qu'on voit sur u n film, reconstitution faite par les russes 1 semaine plus tard avec de vrais soldats russes et des prisonniers "récupérés" aux alentours car les déportés valides avaient été emmenés pour la longue marche .
C'est lui qui a acheté le livre et me l'a fait lire quand j'étais ado (je suis née en 50) et m'a dit qu'un jour des gens diraient que ça 'avait pasd exister et qu'il faudrait crier haut et fort que tout est vrai. et que c'était pire car on n'a pas l'odeur. (il était en camps de prisonnier militaire dans la région de Birkenau dont faisait partie ce camp)
C'est un témoignage à lire absolument et à faire lire aux jeunes pour quel a mémoire perdure. Attention, pour lire le livre original (je ne sais pas pour les rééditions) il faut bien s'accrocher car c'est terrible et ça fait mal ....
Commenter  J’apprécie          43
Ce genre de récit doit être lu pour découvrir l'indiscible.

La position de l'auteur est intennable. Médecin juif, il travaille près des fours géants qui détruisent tous les juifs d'Europe, jour après jour, train après train. Il est sous les ordres de l'un des medecins du troisième reich qui a commis les atrocités les plus infames. Il ne doit sa survie qu'à la chance et cette impossible position. Et cela ouvre de questionnements indispensables.

Note : j'ai lu la traduction anglaise de ce livre, donc il y a sans doute des différences de style. Cela dit, ici il n'est pas question de noter selon le style.
Commenter  J’apprécie          40
Une descente aux enfers d'autant plus terrible que ce livre est un témoignage, comment cela a t'il pu être possible ? J'ai lu Annah Arendt La banalité du mal, mais je n'arrive toujours pas à comprendre.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La conscience de la liberté et le désir de grands espaces qui réveillent mes dernières énergies ont remplacé l'état de hors-la-loi. Malade dans mon corps et brisé dans mon âme, je prends le chemin du retour.

Ma route n'est pas facilitée et ma nostalgie persiste, car partout à la place des villes florissantes ce ne sont que ruines consommées par le feu et fosses communes des cimetières.

Je redoute la réalité et je crains de ne retrouver, dans mon foyer dévasté, ni parents, ni l'amour bienfaisant de ma femme, de mon enfant et de ma sœur.

Les brimades, les chagrins, les horreurs des crématoriums et des bûchers, les huit mois passés dans le Kommando des morts vivants ont estompé en moi le sentiment du bien et du mal.

Je sens qu'il faudrait me reposer, retrouver des forces. Mais je me demande si cela a un sens. D'une part, la fièvre de ma maladie me consume, tandis que le passé sanglant glace mon cœur.

Mes yeux ont accompagné deux millions d'innocents jusqu'aux chambres à gaz, et j’ai été témoin des horreurs des bûchers.

J'ai ouvert des centaines de cadavres sur l'ordre d'un médecin à la fois génial et dément, afin qu'une science bâtie sur des théories fausses profite du champ d'investigations illimité qu'étaient les milliers de victimes envoyées à la mort et pour que la même fausse science trouve sa justification.

J'ai coupé de la chair sur les cadavres de jeunes filles saines et j’en ai préparé de la nourriture pour les cultures de bactéries du docteur Mengele.

J'ai plongé les cadavres des estropiés et des nains dans du chlore ou bien je les ai fait bouillir durant des jours afin que des squelettes bien préparés parviennent dans les musées du Ille Reich pour justifier, devant des générations à venir, la nécessité qu'il y avait de détruire un peuple.

J'ai senti à deux reprises les ailes de la mort lorsque j’étais couché devant les armes des compagnies chargées d'exécutions sommaires.

J'ai dit adieu aux corps de trois mille camarades morts et ensanglantés, et je suis resté seul porteur des secrets.

J'ai marché durant des centaines de kilomètres à travers les champs de neige en luttant contre le froid pour devenir le prisonnier d'un autre camp de concentration.

J'ai parcouru un long chemin.
Commenter  J’apprécie          50
Début 1944. L'Hitlérisme sent l'approche de sa fin. A l'Ouest, et plus particulièrement en France, les peuples épris de liberté harcèlent sans cesse les troupes d'occupation.

A l'Est, l'armée russe inflige défaite sur défaite à l'envahisseur. Au cœur même de l'Allemagne, l'aviation alliée pilonne et détruit systématiquement l'arsenal nazi.

Ressemblant à la fois à un bandit traqué et à un sadique, pour revigorer le fanatisme des masses, le nazisme doit faire une nouvelle démonstration de force et de violence.

Fidèle à son habitude, il choisit de préférence une victime faible et inoffensive.

Dans la nuit du 14 au 15 mars 1944, les troupes allemandes occupent la Hongrie. Leur premier soin - mis au point depuis de nombreuses années - est de consigner à leur domicile les Juifs du pays.

Cette mesure, exécutée avant la fin même de la matinée, permet peu de temps après de rassembler et de parquer en divers points du pays cette population afin de la déporter plus aisément vers les camps de la mort.

C'est ainsi que le docteur Nyiszli a été déporté à Auschwitz en même temps que les habitants juifs de sa ville.

Les récits sur les camps et plus spécialement sur Auschwitz sont assez nombreux et du fait même de leur nombre ont contribué à créer une saturation.

Cependant je crois pouvoir affirmer que le journal du docteur Nyiszli relate certains faits qui, quinze ans après l'ouverture des dossiers des camps, demeurent encore mal connus.

En effet, alors même que les témoins et acteurs SS des scènes qu'a vues et vécues l'auteur ont été exterminés méthodiquement par ordre du haut-commandement allemand, afin que nul ne puisse raconter ce qu'il a vu, lui qui - par un hasard miraculeux - a pu échapper aux exécutions.

Le SS Obersturmführer docteur Mengele, médecin chef du Camp d'Auschwitz, a désigné le docteur Nyiszli pour les fonctions de médecin légiste et anatomiste des Sonderkommando.

Il faut savoir que ces derniers formaient un enclos isolé du reste de l'immensité du camp, où n'entrait personne d'étranger au service, fût-il SS.

L'inscription « Lasciate ogni speranza voi ch'entrate » qui aurait pu figurer sur l'immense portail du crématorium concernait non seulement le contingent quotidien des chambres à gaz, mais aussi le personnel des déportés du Sonderkommando qui étaient relevés tous les quatre mois, « relevés » étant dans ce cas un euphémisme qui signifie « exterminés ».

Avant la fin de la guerre, le même sort a été réservé au personnel SS des crématoriums.

C'est de ce commando des « morts vivants » que le docteur Nyiszli a échappé. Il nous porte le témoignage de ce qu'il y a vu et vécu.

Il est utile de savoir comment, au moment où le procès Eichman s'achève, six millions d'hommes sont morts parce que leurs ascendants proches ou éloignés étaient de religion israélite. Il s'agit là de crimes que ne peuvent atténuer ni le temps, ni le repentir, ni d'autres crimes commis ailleurs.

En consignant les faits relatés dans son journal, le docteur Nyiszli a voulu dresser sur le plan de l'histoire un monument qui rappelle une des périodes les plus sombres de l'Humanité.

J'aimerais qu'on puisse appliquer à son récit les vers d'Horace : « Exegi monumentum ierie perennius » et que son œuvre soit à travers les temps un memento du sinistre égarement d'une masse fanatisée.

(Préface du traducteur)
Commenter  J’apprécie          30
Dans mon logement, je ne trouve pas ma place. Je vais et je viens sans but entre des murs muets. Mon passé est chargé de souvenirs sanglants et de chagrins profonds tandis que l'avenir m'apparaît sombre.

Comme si j'étais mon propre fantôme, j'erre, inquiet, dans les rues autrefois familières. Je ne suis secoué de ma profonde léthargie que lorsqu’il me semble rencontrer les miens parmi les passants.

Je supporte sans plaintes les douleurs de ma maladie et, prostré, je compte les mois qui passent ; nous sommes en octobre, déjà six mois se sont écoulés depuis ma libération.

Frileux, je m'assieds un après-midi près de ma cheminée et dans l'obscurité de la pièce j'essaye de trouver un peu de soulagement dans le rayonnement du foyer.

C'est l’heure crépusculaire et je laisse errer mes pensées sur tout ce que j'ai vécu.

La sonnerie retentit et tout de suite après la porte s'ouvre. Ma femme et mon enfant entrent. Elles ont été libérées dans le fameux camp d'anéantissement de Bergen-Belsen et c'est de là qu'elles reviennent en bonne santé.

Elles n'ont pu raconter que cela ; ensuite, elles n'ont cessé de sangloter durant des heures. Je n'ai pas essayé d'arrêter leurs pleurs.

Tant de souffrances, tant de peines refoulées ne pouvaient être contenues plus longtemps. Nous nous comprenions sans rien nous dire, et ce que nous éprouvions ne pouvait pas se dire avec des mots.

Maintenant, la vie reprend tout à coup un sens. Je recouvre mes forces et un vaste champ d'action s'ouvre devant moi. Je vais travailler de nouveau.

Ce sera désormais pour quelqu'un et pour quelque chose. Comme ce sera bon de pouvoir maintenant soulager les autres! Mais je ne veux plus jamais disséquer de cadavre.

Miklos Nyiszli
Commenter  J’apprécie          30
Toute personne qui a franchi le territoire du KZ est un candidat à la mort.Celui que sa chance à dirige à gauche est transformé en cadavre par les chambres à gaz dans l heure qui suit son arrivée. Plus malheureux est celui que l adversité à dirigé à droite. Il mérite tout autant le qualificatif de candidat à la mort,avec la différence que durant 3 ou 4 mois,tant qu il peut le supporter, il doit subir toutes les horreurs du camp de concentration, jusqu'à ce qu il s écroulé sous un travail de galérien.
De tous les nôtres, parents,frères et enfants, qui donc a le plus de chance?Celui qui va à gauche ou celui qui va à droite?
Commenter  J’apprécie          40
Ils sont tous morts d une mort sûre et rapide comme ils le désiraient, mais non pas de leurs propres mains, comme cela eut mieux valu,mais des mains de leurs bourreaux.
Commenter  J’apprécie          40

Les plus populaires : Non-fiction Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs (98) Voir plus



Quiz Voir plus

C'est la guerre !

Complétez le titre de cette pièce de Jean Giraudoux : La Guerre ... n'aura pas lieu

de Corée
de Troie
des sexes
des mondes

8 questions
1125 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , batailles , armeeCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..